Le passé
Je m'appelle Artiom. J'ai 8 ans. Ça fait peu dans la vie d'un petit garçon pour avoir à raconter des choses intéressantes. Mais je le fais quand même. À vous de me suivre.
Je suis orphelin depuis deux ans. Mes parents sont morts dans un accident de voiture. On est venu me chercher dans la maison pour me le dire. Puis on m'a amené, avec une petite valise d'affaires.
Je me fichais de rester seul, mais ils ne voulaient pas. Moi, je voulais mes parents. On m'a transféré de familles d'accueil (où je réussissais pas à m'adapter) en orphelinat (d'où j'ai fugué plusieurs fois car les bruits, les baggares et le reste me donnait mal au crâne) de mes 6 à 8 ans, en Russie. Car oui, je suis né en Russie aussi.
Mais je n'en ai aucun souvenir, de ces paysages. À part l'impression de beauté, et d'être heureux. Après avoir écumé tous les orphelinats de Moscou, on a décidé de m'envoyer à Londres. "Peut-être que j'avais besoin d'un nouveau départ", qu'ils disaient.
Erreur. Je ne parlais pas un mot d'anglais. On se moquait autant dans l'orphelinat qu'à l'école. J'ai appris à me battre comme je pouvais. Même si j'étais tout seul. Et à me faire discret, avec mes livres. Qui eux au moins ne parlent pas et ne me frappent pas.
Et puis, aujourd'hui, je relève les yeux et je vois un couple qui entre.
{Encore des futurs adopteur}
Je baisse les yeux sur mon livre. Lui ne me décevra pas. Eux ? Probablement qu'ils me regarderont même pas.
Je suis orphelin depuis deux ans. Mes parents sont morts dans un accident de voiture. On est venu me chercher dans la maison pour me le dire. Puis on m'a amené, avec une petite valise d'affaires.
Je me fichais de rester seul, mais ils ne voulaient pas. Moi, je voulais mes parents. On m'a transféré de familles d'accueil (où je réussissais pas à m'adapter) en orphelinat (d'où j'ai fugué plusieurs fois car les bruits, les baggares et le reste me donnait mal au crâne) de mes 6 à 8 ans, en Russie. Car oui, je suis né en Russie aussi.
Mais je n'en ai aucun souvenir, de ces paysages. À part l'impression de beauté, et d'être heureux. Après avoir écumé tous les orphelinats de Moscou, on a décidé de m'envoyer à Londres. "Peut-être que j'avais besoin d'un nouveau départ", qu'ils disaient.
Erreur. Je ne parlais pas un mot d'anglais. On se moquait autant dans l'orphelinat qu'à l'école. J'ai appris à me battre comme je pouvais. Même si j'étais tout seul. Et à me faire discret, avec mes livres. Qui eux au moins ne parlent pas et ne me frappent pas.
Et puis, aujourd'hui, je relève les yeux et je vois un couple qui entre.
{Encore des futurs adopteur}
Je baisse les yeux sur mon livre. Lui ne me décevra pas. Eux ? Probablement qu'ils me regarderont même pas.
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