RED ROOMS : LE TWITCH DES TORTIONNAIRES
Sawadi ka à vous tous! Je vous souhaite la bienvenue sur ce premier chapitre officiel de CLASSÉ CONFIDENTIEL, le livre contant les histoires sordides que l'humanité a à nous offrir.
À l'heure où ce chapitre est posté, nous sommes le soir d'Halloween, un brin... particulier vu les circonstances sanitaires actuelles... ou pas si, habituellement, vous ne distribuez pas de bonbons à des bambins grimés en vampire, sorcière ou je ne sais quel autre personnage, si vous n'êtes pas invités à une soirée "super-villains", si votre famille n'organise pas un repas festif aux recettes expérimentales à coup de "cocktail d'yeux gluants", etc. Personnellement, je fais partie de cette catégorie qui ne célèbre pas cette nuit de l'épouvante. Un simple film d'horreur, un stream d'un jeu qui fout les chocottes (impossible pour moi de jouer à ce type de jeu, trop peureuse), des petites lectures par-ci par-là de légendes urbaines, bref, tout ceci reste amplement suffisant pour me divertir comme il se doit un 31 Octobre.
Justement, à l'heure de se flanquer une bonne frousse et de s'horrifier des sévices les plus inhumains dignes de la saga Saw, je vous propose de partir à la découverte d'un monde obscur, accessible à une poignée de génie de l'informatique à la fois téméraires et dérangés.
Le Dark Web, l'infernal royaume virtuel des psychopathes
Internet regorge de nombreux recoins en tout genre. Nous tous connaissons et surfons tous les jours sur le Web dit visible.
Le saviez-vous? Cette partie ne représente qu'un minuscule morceaux de l'Internet total existant. Les experts estiment que cette portion n'englobe que 10 % du Web entier! Alors que cette partie visible, accessible à n'importe qui, nous paraît déjà si gargantuesque, que contiendrait les 90% décrits comme l'Internet caché? Et sans vous en rendre compte, vous surfez aussi malgré vous dans le web invisible!
Je clôture ce mini aparté pour nous enfoncer encore plus dans les abysses d'Internet.
Ce dont je souhaite vous raconter dépasse la morale. Quelque part enfoui dans cet univers virtuel se cache des sites internet quelques peu malsain. Seul les prodiges du codage et du hacking sont aptes à pénétrer sur ses sites pour assouvir leurs fantasmes les plus morbides, allant de la simple anarque jusqu'aux pulsions meurtrières et sexuelles. Il est question ici du dark web.
Qu'est ce que le dark web? A ne pas confondre avec le deep web, le dark web est une région d'Internet non soumis à la loi. Aucune organisation, entreprise et gouvernement ne sont en mesure de régir dans ce milieu quelque peu "western". Il est d'autant plus peu accessible au public : l'utilisation d'un navigateur spécifique, comme par exemple Tor, est indispensable. L'accès aux sites s'effectue grâce à des adresses URL se concluant par ".onion" si vous utilisez Tor, taper de simple mots clefs comme sur Google ne fonctionnent pas pour trouver un site. Aussi, l'utilisation de logiciels supplémentaires tel qu'un VPN et un antivirus est plus que vivement conseillé, autant vous dire qu'il faut investir pour faire parti de ce monde.
Ce que l'on peut trouver sur le Dark Web? Principalement des marchés noirs (vente de drogues, d'armes, de faux papiers, de contrefaçons, des services de hacking...), des forums et sites de services de courriers électroniques, des sites web de criptomonnaies, des sites frauduleux... En effet, des sites paraissant peu fiables peuplés par desmalfrats en tout genre. Cependant, tout n'est pas à jeter dans le Dark Web! Ce réseaux sont très utilisés par des journalistes, des militants pour rester en contact entre eux alors qu'ils résident dans des pays totalitaires où leurs actions sont considérées comme illicites. Nous pouvons y retrouver des hackers de type "white hat" et certains "grey hat" qui utilise leurs compétences en informatiques au service du bien, de la justice ou d'une cause particulière.
Parmi cette quantité de sites web sont dissimulées des espaces informatiques des plus tordus. Pour y entrer, il faut le mériter et gagner la confiance de personnes tout aussi malsaines que vous car se sont elles qui vous donneront la clef pour y rentrer.
PAR CONSÉQUENT, JE VOUS INTERDIS D'ESSAYER D'ALLER SUR LE DARK WEB, C'EST VRAIMENT DANGEREUX!
Les Chambres Rouges ou Red Rooms, quand le film d'horreur devient réalité
Certains bruits courent concernant ce que l'on appelle les Red Room. Certains clament, avec plus ou moins de fierté, avoir pu y accéder un jour, le tout en nous expliquant ce qu'ils auraient vus.
Premièrement, qu'est ce que c'est? Les Red Rooms (ou Chambres Rouges en français) sont des sites à l'apparence très sommaire aux couleurs noirs et sang (et moche au passage) sur lesquels on peut assister à un live des plus perturbants. Ici, il ne s'agit pas de jeux vidéos, de discussions... non, non...
Imaginons-nous dans la tête d'un individu à l'esprit peu saint. Nous sommes là, après avoir acquis la confiance de d'autres personnes tout aussi ravagées que nous. Nous nous voyons gracieusement gâtés d'un site URL par un de nos sympathisants. Plus qu'impatient, nous nous précipitons à taper dans la barre de recherche notre adresse puis cliquons sur "Entrer" avec un enthousiasme morbide. Notre respiration s'emballe, notre cerveau est en effervescence, notre coeur supporte tant bien que mal l'excitement qui nous envahit. Le compte à rebours rouge sang affiché sur cet écran noir nous stimule nos bizzareries. Alors que les minutes s'écoulent, des bruits de fond se font entendre : des chuchotements, des lames, des grattements, des frappes. Le minuteur nous indique dorénavant zéro, notre patience s'apprête à être récompensée.
Le site nous propose de faire un choix : Viewer ou Master. Nous sélectionnons sans hésitation la seconde option et après avoir acheter cher payé notre accès en Bitcoin, un nouvel d'écran s'affiche. Devant nous sur cet écran, une personne est installée sur une chaise sans prétention. Un homme, une femme, peut importe. L'atmosphère est lugubre : un endroit étriqué, des murs nus de béton, aucune de fenêtre ; l'unique source de lumière provient d'une pauvre lampe suspendues. Elle émet peu de luminosité. Nous percevons des pleurs, des pleurs qui nous font doucement ricaner de plaisir.
(Très glauque ce que je vous écris xD, détendons quelques instants : Monsieur et Madame Kahouette ont une fille. Comment se prénomme t-elle? La réponse dans quelques instants.)
Soudainement, dans la pénombre apparaît un type quelque peu louche, impossible à identifier sous son masque/cagoule. Il est là, il est l'heure de s'amuser. Nous sommes chez nous, sur notre ordinateur, en train d'assister en direct à la torture d'une personne. La cerise sur le gâteau si je puis dire? Ayant pris l'option "Master", nous sommes les maîtres de ce jeu macabre : via un chat, c'est nous qui donnons les instructions à l'homme masqué alias le geôlier pour infliger les pires horreurs possibles à notre victime. Tout était possible, aucune limite, même le meurtre sanguinaire et douloureux.
Voici ce que sont les Red Rooms : des sites web choquant à vomir.
(D'ailleurs, je vous donne la réponse à ma petite devinette. La fille de Monsieur et Madame Kahouette se prénomme Jessica... Jessica Kahouette... Vous l'avez... J'ai six cacahuètes... *clap clap*)
Donc voilà, ces chambres rouges sont simplement des Twitchs live où l'on peut assister aux châtiment les plus extrêmes d'une personne.
Les origines
Le concept de Red Rooms se montre assez récent. Les premières grosses discussions connues sur ce sujet remontent à 2015. Cependant, ce délire n'est pas sorti de terre du jour au lendemain. En effet, il dérive d'un autre concept beaucoup plus ancien, celui des Snuff Movies.
Un Snuff Movie (Snuff pour tuer) est un genre cinématographique mettant en scène la torture/viol/meurtre d'une ou de plusieurs personnes de manière réelle. Ces personnes torturées ne sont donc pas des acteurs mais bel et bien des victimes. Il a été créé au cours des années 1970, une époque où quelques réalisateurs souhaitaient expérimenter une nouvelle facette du cinéma d'horreur. Ils cherchaient ainsi à filmer l'ultra-violence de manière explicite tout en le simulant (donc faux meurtre et faux châtiment). Divers films, principalement italiens tel que Cannibal Holocaust ou encore Salò, ont déchaîné la foule et ont été interdit dans de nombreux pays. La plupart ont été accusé de mettre en scène la torture et l'assassinat réels les acteurs (animaux et/ou humains) tellement que ces films sont réalistes, des enquêtes policières ont été ouvertes pour ce motif. Ces rumeurs, ces légendes ont fait de ces films comme beaucoup d'autres des "œuvres" à la fois cultes et mystérieuses (si on peut appeler cela des oeuvres).
Ces films aux violences factices ont inspiré des esprits encore plus tordus. Ces derniers, souvent équipés d'une caméra amateur, s'attèlent à la réalisation de films clandestin d'une horreur infinie, soit la martyrisation d'une réelle victime. Ensuite, ces films sont mis en ligne sur le Dark Web au grand plaisir de certains. Un exemple simple : les vidéos de décapitation de Daesh (et se sont des snuffs assez sobres vus ce qu'il existe)
Un des Snuff les plus connus et souvent désignés à l'origine des Red Rooms est une pseudo-série de 3-4 épisodes, Daisy's Destruction, réalisé par un pédopornographe, Peter Scully.
JE VOUS DÉFEND D'ESSAYER DE RECHERCHER CE FILM. IL EST SI TRISTEMENT CÉLÈBRE QUE DES IMAGES SORDIDES POURRAIENT CIRCULER QUELQUE PART SUR GOOGLE. JE SUIS SÉRIEUSE!
Je ne vous dirai simplement que ces épisodes montrent le viol et la torture de plusieurs petites filles aux Philippines (l'une d'entre elles a été contrainte de creuser sa propre tombe) et dont une se prénommait Daisy. Scully les a en quelques sorte "achetée" à leurs parents démunis, leur promettant ainsi de leur offrir tout ce dont elles ont besoin dont l'éducation, la nourriture... Ce lot de vidéos ont ensuite été vendu sur le Dark Net pour 10 000$. Aujourd'hui, il croupit en prison pour le restant de ses jours. Cette affaire avait fait grand bruit à l'époque.
En 2015, on fait état de l'apparition d'une première Red Room : A.L.I.C.IA (la signification demeure inconnue). C'est non pas seulement sur le Dark Web mais sur Reddit que l'adresse URL en ".onion" de ce site a été divulgué. Beaucoup ont donc pu le testé sur leur navigateur Tor et sont tombés sur un compte à rebours. À son issue, beaucoup se sont vantés avoir vus certaines choses sanglantes mais en réalité, il s'agissait d'un fake. Rien ne s'est passé à la fin du compte à rebours.
Une autre soi-disant Red Room a fait son apparition dans la foulée, toujours via la diffusion d'une adresse sur Reddit. On y montrait un homme à terre dans un coin sombre, présenté comme un combattant de l'état islamique. Ses tortionnaires allaient le battre et le contraindre à manger du porc ("Beacon Room")... sauf qu'il s'agissait d'un nouveau fake.
Red Rooms, un mythe ou une réalité?
Et si les Red Rooms n'existaient pas, tout simplement? Il est difficile de le certifier. Beaucoup disent qu'il est impossible d'assurer un live sur Tor dû à la lenteur du réseau, d'autres réussissent à faire des directs sans prétention sur le Dark Web pour en prouver le contraire (avec un peu de lags tout de même). Nombre de petits malins et de psychopathes sont tombés sur des sites de Red Rooms payants qui sont en réalité des arnaques (et la plupart sont tombés dans le panneau). Actuellement, les Red Rooms relèvent de la légende urbaine mais il est tout à fait probable que quelque part, dans un recoin obscur d'Internet, se cache une Chambre Rouge réservées exclusivement à une cercle très restreint de dérangés mentaux. Après tout, tout est possible...
C'est tout pour ce chapitre! J'espère qu'il vous aura intéressé. N'hésitez pas à aimer, à vous exprimer en commentaires, à ajouter ce livre à votre bibliothèque, à vous abonner...
On se retrouve la semaine prochaine pour parler un peu de secte. C'était Sparkly.
À l'heure où ce chapitre est posté, nous sommes le soir d'Halloween, un brin... particulier vu les circonstances sanitaires actuelles... ou pas si, habituellement, vous ne distribuez pas de bonbons à des bambins grimés en vampire, sorcière ou je ne sais quel autre personnage, si vous n'êtes pas invités à une soirée "super-villains", si votre famille n'organise pas un repas festif aux recettes expérimentales à coup de "cocktail d'yeux gluants", etc. Personnellement, je fais partie de cette catégorie qui ne célèbre pas cette nuit de l'épouvante. Un simple film d'horreur, un stream d'un jeu qui fout les chocottes (impossible pour moi de jouer à ce type de jeu, trop peureuse), des petites lectures par-ci par-là de légendes urbaines, bref, tout ceci reste amplement suffisant pour me divertir comme il se doit un 31 Octobre.
Justement, à l'heure de se flanquer une bonne frousse et de s'horrifier des sévices les plus inhumains dignes de la saga Saw, je vous propose de partir à la découverte d'un monde obscur, accessible à une poignée de génie de l'informatique à la fois téméraires et dérangés.
Le Dark Web, l'infernal royaume virtuel des psychopathes
Internet regorge de nombreux recoins en tout genre. Nous tous connaissons et surfons tous les jours sur le Web dit visible.
Le saviez-vous? Cette partie ne représente qu'un minuscule morceaux de l'Internet total existant. Les experts estiment que cette portion n'englobe que 10 % du Web entier! Alors que cette partie visible, accessible à n'importe qui, nous paraît déjà si gargantuesque, que contiendrait les 90% décrits comme l'Internet caché? Et sans vous en rendre compte, vous surfez aussi malgré vous dans le web invisible!
Je clôture ce mini aparté pour nous enfoncer encore plus dans les abysses d'Internet.
Ce dont je souhaite vous raconter dépasse la morale. Quelque part enfoui dans cet univers virtuel se cache des sites internet quelques peu malsain. Seul les prodiges du codage et du hacking sont aptes à pénétrer sur ses sites pour assouvir leurs fantasmes les plus morbides, allant de la simple anarque jusqu'aux pulsions meurtrières et sexuelles. Il est question ici du dark web.
Qu'est ce que le dark web? A ne pas confondre avec le deep web, le dark web est une région d'Internet non soumis à la loi. Aucune organisation, entreprise et gouvernement ne sont en mesure de régir dans ce milieu quelque peu "western". Il est d'autant plus peu accessible au public : l'utilisation d'un navigateur spécifique, comme par exemple Tor, est indispensable. L'accès aux sites s'effectue grâce à des adresses URL se concluant par ".onion" si vous utilisez Tor, taper de simple mots clefs comme sur Google ne fonctionnent pas pour trouver un site. Aussi, l'utilisation de logiciels supplémentaires tel qu'un VPN et un antivirus est plus que vivement conseillé, autant vous dire qu'il faut investir pour faire parti de ce monde.
Ce que l'on peut trouver sur le Dark Web? Principalement des marchés noirs (vente de drogues, d'armes, de faux papiers, de contrefaçons, des services de hacking...), des forums et sites de services de courriers électroniques, des sites web de criptomonnaies, des sites frauduleux... En effet, des sites paraissant peu fiables peuplés par desmalfrats en tout genre. Cependant, tout n'est pas à jeter dans le Dark Web! Ce réseaux sont très utilisés par des journalistes, des militants pour rester en contact entre eux alors qu'ils résident dans des pays totalitaires où leurs actions sont considérées comme illicites. Nous pouvons y retrouver des hackers de type "white hat" et certains "grey hat" qui utilise leurs compétences en informatiques au service du bien, de la justice ou d'une cause particulière.
Parmi cette quantité de sites web sont dissimulées des espaces informatiques des plus tordus. Pour y entrer, il faut le mériter et gagner la confiance de personnes tout aussi malsaines que vous car se sont elles qui vous donneront la clef pour y rentrer.
PAR CONSÉQUENT, JE VOUS INTERDIS D'ESSAYER D'ALLER SUR LE DARK WEB, C'EST VRAIMENT DANGEREUX!
Les Chambres Rouges ou Red Rooms, quand le film d'horreur devient réalité
Certains bruits courent concernant ce que l'on appelle les Red Room. Certains clament, avec plus ou moins de fierté, avoir pu y accéder un jour, le tout en nous expliquant ce qu'ils auraient vus.
Premièrement, qu'est ce que c'est? Les Red Rooms (ou Chambres Rouges en français) sont des sites à l'apparence très sommaire aux couleurs noirs et sang (et moche au passage) sur lesquels on peut assister à un live des plus perturbants. Ici, il ne s'agit pas de jeux vidéos, de discussions... non, non...
Imaginons-nous dans la tête d'un individu à l'esprit peu saint. Nous sommes là, après avoir acquis la confiance de d'autres personnes tout aussi ravagées que nous. Nous nous voyons gracieusement gâtés d'un site URL par un de nos sympathisants. Plus qu'impatient, nous nous précipitons à taper dans la barre de recherche notre adresse puis cliquons sur "Entrer" avec un enthousiasme morbide. Notre respiration s'emballe, notre cerveau est en effervescence, notre coeur supporte tant bien que mal l'excitement qui nous envahit. Le compte à rebours rouge sang affiché sur cet écran noir nous stimule nos bizzareries. Alors que les minutes s'écoulent, des bruits de fond se font entendre : des chuchotements, des lames, des grattements, des frappes. Le minuteur nous indique dorénavant zéro, notre patience s'apprête à être récompensée.
Le site nous propose de faire un choix : Viewer ou Master. Nous sélectionnons sans hésitation la seconde option et après avoir acheter cher payé notre accès en Bitcoin, un nouvel d'écran s'affiche. Devant nous sur cet écran, une personne est installée sur une chaise sans prétention. Un homme, une femme, peut importe. L'atmosphère est lugubre : un endroit étriqué, des murs nus de béton, aucune de fenêtre ; l'unique source de lumière provient d'une pauvre lampe suspendues. Elle émet peu de luminosité. Nous percevons des pleurs, des pleurs qui nous font doucement ricaner de plaisir.
(Très glauque ce que je vous écris xD, détendons quelques instants : Monsieur et Madame Kahouette ont une fille. Comment se prénomme t-elle? La réponse dans quelques instants.)
Soudainement, dans la pénombre apparaît un type quelque peu louche, impossible à identifier sous son masque/cagoule. Il est là, il est l'heure de s'amuser. Nous sommes chez nous, sur notre ordinateur, en train d'assister en direct à la torture d'une personne. La cerise sur le gâteau si je puis dire? Ayant pris l'option "Master", nous sommes les maîtres de ce jeu macabre : via un chat, c'est nous qui donnons les instructions à l'homme masqué alias le geôlier pour infliger les pires horreurs possibles à notre victime. Tout était possible, aucune limite, même le meurtre sanguinaire et douloureux.
Voici ce que sont les Red Rooms : des sites web choquant à vomir.
(D'ailleurs, je vous donne la réponse à ma petite devinette. La fille de Monsieur et Madame Kahouette se prénomme Jessica... Jessica Kahouette... Vous l'avez... J'ai six cacahuètes... *clap clap*)
Donc voilà, ces chambres rouges sont simplement des Twitchs live où l'on peut assister aux châtiment les plus extrêmes d'une personne.
Les origines
Le concept de Red Rooms se montre assez récent. Les premières grosses discussions connues sur ce sujet remontent à 2015. Cependant, ce délire n'est pas sorti de terre du jour au lendemain. En effet, il dérive d'un autre concept beaucoup plus ancien, celui des Snuff Movies.
Un Snuff Movie (Snuff pour tuer) est un genre cinématographique mettant en scène la torture/viol/meurtre d'une ou de plusieurs personnes de manière réelle. Ces personnes torturées ne sont donc pas des acteurs mais bel et bien des victimes. Il a été créé au cours des années 1970, une époque où quelques réalisateurs souhaitaient expérimenter une nouvelle facette du cinéma d'horreur. Ils cherchaient ainsi à filmer l'ultra-violence de manière explicite tout en le simulant (donc faux meurtre et faux châtiment). Divers films, principalement italiens tel que Cannibal Holocaust ou encore Salò, ont déchaîné la foule et ont été interdit dans de nombreux pays. La plupart ont été accusé de mettre en scène la torture et l'assassinat réels les acteurs (animaux et/ou humains) tellement que ces films sont réalistes, des enquêtes policières ont été ouvertes pour ce motif. Ces rumeurs, ces légendes ont fait de ces films comme beaucoup d'autres des "œuvres" à la fois cultes et mystérieuses (si on peut appeler cela des oeuvres).
Ces films aux violences factices ont inspiré des esprits encore plus tordus. Ces derniers, souvent équipés d'une caméra amateur, s'attèlent à la réalisation de films clandestin d'une horreur infinie, soit la martyrisation d'une réelle victime. Ensuite, ces films sont mis en ligne sur le Dark Web au grand plaisir de certains. Un exemple simple : les vidéos de décapitation de Daesh (et se sont des snuffs assez sobres vus ce qu'il existe)
Un des Snuff les plus connus et souvent désignés à l'origine des Red Rooms est une pseudo-série de 3-4 épisodes, Daisy's Destruction, réalisé par un pédopornographe, Peter Scully.
JE VOUS DÉFEND D'ESSAYER DE RECHERCHER CE FILM. IL EST SI TRISTEMENT CÉLÈBRE QUE DES IMAGES SORDIDES POURRAIENT CIRCULER QUELQUE PART SUR GOOGLE. JE SUIS SÉRIEUSE!
Je ne vous dirai simplement que ces épisodes montrent le viol et la torture de plusieurs petites filles aux Philippines (l'une d'entre elles a été contrainte de creuser sa propre tombe) et dont une se prénommait Daisy. Scully les a en quelques sorte "achetée" à leurs parents démunis, leur promettant ainsi de leur offrir tout ce dont elles ont besoin dont l'éducation, la nourriture... Ce lot de vidéos ont ensuite été vendu sur le Dark Net pour 10 000$. Aujourd'hui, il croupit en prison pour le restant de ses jours. Cette affaire avait fait grand bruit à l'époque.
En 2015, on fait état de l'apparition d'une première Red Room : A.L.I.C.IA (la signification demeure inconnue). C'est non pas seulement sur le Dark Web mais sur Reddit que l'adresse URL en ".onion" de ce site a été divulgué. Beaucoup ont donc pu le testé sur leur navigateur Tor et sont tombés sur un compte à rebours. À son issue, beaucoup se sont vantés avoir vus certaines choses sanglantes mais en réalité, il s'agissait d'un fake. Rien ne s'est passé à la fin du compte à rebours.
Une autre soi-disant Red Room a fait son apparition dans la foulée, toujours via la diffusion d'une adresse sur Reddit. On y montrait un homme à terre dans un coin sombre, présenté comme un combattant de l'état islamique. Ses tortionnaires allaient le battre et le contraindre à manger du porc ("Beacon Room")... sauf qu'il s'agissait d'un nouveau fake.
Red Rooms, un mythe ou une réalité?
Et si les Red Rooms n'existaient pas, tout simplement? Il est difficile de le certifier. Beaucoup disent qu'il est impossible d'assurer un live sur Tor dû à la lenteur du réseau, d'autres réussissent à faire des directs sans prétention sur le Dark Web pour en prouver le contraire (avec un peu de lags tout de même). Nombre de petits malins et de psychopathes sont tombés sur des sites de Red Rooms payants qui sont en réalité des arnaques (et la plupart sont tombés dans le panneau). Actuellement, les Red Rooms relèvent de la légende urbaine mais il est tout à fait probable que quelque part, dans un recoin obscur d'Internet, se cache une Chambre Rouge réservées exclusivement à une cercle très restreint de dérangés mentaux. Après tout, tout est possible...
C'est tout pour ce chapitre! J'espère qu'il vous aura intéressé. N'hésitez pas à aimer, à vous exprimer en commentaires, à ajouter ce livre à votre bibliothèque, à vous abonner...
On se retrouve la semaine prochaine pour parler un peu de secte. C'était Sparkly.
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