Neige
D'aussi longtemps qu'elle s'en souvenait, Clara a toujours aimer l'hiver. La saison des fêtes de fin d'années, du froid et surtout de la neige. Elle avait la chance de vivre dans une ville en montagne où la neige tombait tout les hivers, et ou elle restait longtemps. Beaucoup n'aimait pas le froid, mais elle, elle adorait ça, la neige représentait pour elle le changement.
Beaucoup de personnes avaient peur du changement, elle, non. Sans doute parce qu'elle n'avait jamais été confrontée à des changements qui pouvaient impacter sa vie négativement, cependant, elle pouvait comprendre que tout le monde ne pensais pas comme elle.
Elle apprendrait bientôt...
Après une petite balade dans le quartier, Clara revint chez elle, elle secoua ses bottes à l'extérieur pour en extraire la neige et poussa la porte. Elle retira son bonnet qui cachait ses cheveux roux, avant de se débarrasser de ses gants. Bizarrement, sa mère ne semblait pas être à l'intérieur. Peut-être était-elle aller rejoindre son père à la gare ? Il devait rentrer aujourd'hui d'un voyage d'affaire.
Ne s'inquiétant pas vraiment, elle s'installa confortablement après s'être préparer un chocolat chaud, l'accompagnant dans sa lecture d'un roman dont elle avait récemment fait l'acquisition. Avant, la jeune femme n'aimait pas spécialement lire, mais, l'année dernière, à son quinzième anniversaire, une de ses amies lui avait offert le premier roman qu'elle appréciait réellement. Depuis, il était rare de la voir sans un livre loin d'elle.
La lecture avait le don de la transporter dans un autre monde, elle pouvait presque s'imaginer à la place de l'héroïne de son livre : Une guerrière rousse aux yeux gris, couverte d'une armure argentée se dirigeant vers le champ de bataille avec tous ses alliés. Rien n'aurait pu la couper de ce moment, sauf le son d'une notification, et pas n'importe lequel. Elle avait paramétrée la sonnerie des messages de sa mère exprès pour les reconnaître. Le message disait simplement : "Rejoins moi à la gare !"
Elle sauta du sofa avant d'aller se préparer rapidement : Son père revenait le premier jour des vacances de Noël, le temps de préparer les fêtes. Certes, il s'était absenté uniquement 3 jours, mais c'était déjà trop. Le père de Clara était très important pour elle, un exemple, tout comme sa mère, et elle ne pouvait imaginer sa vie sans lui. Il était 16h35, et le train de son père, le numéro 157-89 arrivait à 17h15 voie 35 repère G, elle n'arriverait pas en retard.
Après avoir enfilé de nouveau manteau, gants, bottes, écharpe et bonnet, l'adolescente se dirigea vers l'arrêt de bus, Comme il était à quelques mètres de sa maison, elle avait pu sortir à peine quelques minutes avant son arrivée. Difficile de contenir son excitation, même à bord du véhicule. En fait elle était tellement contente qu'elle avait oublié de répondre à sa mère, elle prit son téléphone avant de tapoter frénétiquement sur les touches : "Je suis dans le bus, j'arrive bientôt !"
Collée à la vitre, Clara regardait l'extérieur, le temps était couvert et il neigeait maintenant beaucoup, le bus avait du ralentir mais rien de trop grave, c'était aussi ça la vie en montagne. Elle regarda de nouveau l'heure : 16h53, et le bus arrivait bientôt à la gare. Quelques instants plus tard, le bus atteignit son terminus, et Clara en sorti avant de se diriger vers l'enceinte du bâtiment. Scrutant les écrans d'informations à son habitude, elle parcourait la gare en direction de la voie 44, qui était d'ailleurs une voie de surface.
Elle fut coupé dans son élan quand un appel micro se mit à retentir.
"Votre attention s'il vous plaît, un TGV sans arrêt en voie 45 a déraillé en entrée de gare du fait de l'impact des conditions météorologiques. L'intégrité structurelle des voies 44 et 45, ainsi que celle des caténaires ayant été altérée, ces voies, ainsi que les voies 43 et 46 sont interdites d'accès. afin de permettre aux secours un accès plus rapide. Les trains en partance aux voies de surface sont immobilisés, le courant ayant été coupé pour des raisons de sécurité. Les trains censé être en terminus dans votre gare iront en voix souterraine. N'hésitez pas à solliciter nos agents en gare pour plus de renseignements."
Son sourire s'effaça lentement de son visage alors que les multiples passants, inquiets se mirent à parler entre eux. Il était 17h00, donc ce n'était probablement pas le train de son père... Mais, sa mère, était elle sur le quai quand le train a déraillé ?
Pas le temps pour les questions. Elle essaya de l'appeler.
Une fois. Deux fois. Trois fois. Quatre fois. Cinq fois. Aucune réponse. Clara essayait de se rassurer, elle avait peut-être simplement chuté, son téléphone à du tomber. Elle allait bien, elle devait aller bien, il le fallait.
Elle ne pouvait pas rester sans réponse alors la jeune femme se mit à courir vers l'accès au voie de surface, stoppée nette par un agent, elle voulu l'assaillir de questions, au lieu de ça elle se mit à essayer de regarder derrière lui si elle voyait quelque chose. Mais il n'y avait rien. Juste la fumée noire s'échappant du train, les premiers secouristes, des cris et des pleurs... Et la neige dansante.
Cette neige qu'elle aimait tant, cette neige blanche, et pure. Cette neige qui lui avait peut-être prit l'une des personnes auxquelles elle tenait le plus. Cette neige qui lui faisait désormais haïr le changement.
La neige qui avait peut-être prit la vie de dizaines d'âme. Cette neige qui avait briser quelque chose en elle.
Beaucoup de personnes avaient peur du changement, elle, non. Sans doute parce qu'elle n'avait jamais été confrontée à des changements qui pouvaient impacter sa vie négativement, cependant, elle pouvait comprendre que tout le monde ne pensais pas comme elle.
Elle apprendrait bientôt...
Après une petite balade dans le quartier, Clara revint chez elle, elle secoua ses bottes à l'extérieur pour en extraire la neige et poussa la porte. Elle retira son bonnet qui cachait ses cheveux roux, avant de se débarrasser de ses gants. Bizarrement, sa mère ne semblait pas être à l'intérieur. Peut-être était-elle aller rejoindre son père à la gare ? Il devait rentrer aujourd'hui d'un voyage d'affaire.
Ne s'inquiétant pas vraiment, elle s'installa confortablement après s'être préparer un chocolat chaud, l'accompagnant dans sa lecture d'un roman dont elle avait récemment fait l'acquisition. Avant, la jeune femme n'aimait pas spécialement lire, mais, l'année dernière, à son quinzième anniversaire, une de ses amies lui avait offert le premier roman qu'elle appréciait réellement. Depuis, il était rare de la voir sans un livre loin d'elle.
La lecture avait le don de la transporter dans un autre monde, elle pouvait presque s'imaginer à la place de l'héroïne de son livre : Une guerrière rousse aux yeux gris, couverte d'une armure argentée se dirigeant vers le champ de bataille avec tous ses alliés. Rien n'aurait pu la couper de ce moment, sauf le son d'une notification, et pas n'importe lequel. Elle avait paramétrée la sonnerie des messages de sa mère exprès pour les reconnaître. Le message disait simplement : "Rejoins moi à la gare !"
Elle sauta du sofa avant d'aller se préparer rapidement : Son père revenait le premier jour des vacances de Noël, le temps de préparer les fêtes. Certes, il s'était absenté uniquement 3 jours, mais c'était déjà trop. Le père de Clara était très important pour elle, un exemple, tout comme sa mère, et elle ne pouvait imaginer sa vie sans lui. Il était 16h35, et le train de son père, le numéro 157-89 arrivait à 17h15 voie 35 repère G, elle n'arriverait pas en retard.
Après avoir enfilé de nouveau manteau, gants, bottes, écharpe et bonnet, l'adolescente se dirigea vers l'arrêt de bus, Comme il était à quelques mètres de sa maison, elle avait pu sortir à peine quelques minutes avant son arrivée. Difficile de contenir son excitation, même à bord du véhicule. En fait elle était tellement contente qu'elle avait oublié de répondre à sa mère, elle prit son téléphone avant de tapoter frénétiquement sur les touches : "Je suis dans le bus, j'arrive bientôt !"
Collée à la vitre, Clara regardait l'extérieur, le temps était couvert et il neigeait maintenant beaucoup, le bus avait du ralentir mais rien de trop grave, c'était aussi ça la vie en montagne. Elle regarda de nouveau l'heure : 16h53, et le bus arrivait bientôt à la gare. Quelques instants plus tard, le bus atteignit son terminus, et Clara en sorti avant de se diriger vers l'enceinte du bâtiment. Scrutant les écrans d'informations à son habitude, elle parcourait la gare en direction de la voie 44, qui était d'ailleurs une voie de surface.
Elle fut coupé dans son élan quand un appel micro se mit à retentir.
"Votre attention s'il vous plaît, un TGV sans arrêt en voie 45 a déraillé en entrée de gare du fait de l'impact des conditions météorologiques. L'intégrité structurelle des voies 44 et 45, ainsi que celle des caténaires ayant été altérée, ces voies, ainsi que les voies 43 et 46 sont interdites d'accès. afin de permettre aux secours un accès plus rapide. Les trains en partance aux voies de surface sont immobilisés, le courant ayant été coupé pour des raisons de sécurité. Les trains censé être en terminus dans votre gare iront en voix souterraine. N'hésitez pas à solliciter nos agents en gare pour plus de renseignements."
Son sourire s'effaça lentement de son visage alors que les multiples passants, inquiets se mirent à parler entre eux. Il était 17h00, donc ce n'était probablement pas le train de son père... Mais, sa mère, était elle sur le quai quand le train a déraillé ?
Pas le temps pour les questions. Elle essaya de l'appeler.
Une fois. Deux fois. Trois fois. Quatre fois. Cinq fois. Aucune réponse. Clara essayait de se rassurer, elle avait peut-être simplement chuté, son téléphone à du tomber. Elle allait bien, elle devait aller bien, il le fallait.
Elle ne pouvait pas rester sans réponse alors la jeune femme se mit à courir vers l'accès au voie de surface, stoppée nette par un agent, elle voulu l'assaillir de questions, au lieu de ça elle se mit à essayer de regarder derrière lui si elle voyait quelque chose. Mais il n'y avait rien. Juste la fumée noire s'échappant du train, les premiers secouristes, des cris et des pleurs... Et la neige dansante.
Cette neige qu'elle aimait tant, cette neige blanche, et pure. Cette neige qui lui avait peut-être prit l'une des personnes auxquelles elle tenait le plus. Cette neige qui lui faisait désormais haïr le changement.
La neige qui avait peut-être prit la vie de dizaines d'âme. Cette neige qui avait briser quelque chose en elle.
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