J'avais discuté avec le limano qui m'avait sauvé la vie, j'avais alors appris son nom, il s'appelait Yoïshi.

- Je n'arrive pas à croire que Kyle ait pu faire ça ... Soupirai-je.

- Tu ne penses quand même pas que c'est lui qui t'a poussé?

- Mais je l'ai vu.

- Tu as oublié que l'autre est un sorcier, il a du prendre son apparence.

- Ce n'est pas faux.

- Kyle ne ferait jamais ça.

- Qu'est ce qui te permet de dire ça?

- Je le connais, il ne te ferait jamais ça. C'est même grâce à lui que tu ne t'es pas écrasée au sol. Il m'avait demandé de venir.

- Et tu ne pouvais pas me le dire plus tôt?!

Les oreilles de Yoïshi se levèrent et il se tut.

- Quelqu'un arrive. Dit-il.

Ben, le grand père de Lyra, entra dans la chambre.

- Tu parles avec ton chien, Miraï?

- Oui, ça me permet d'évacuer mes émotions. Bafouillai-je nerveusement.

- Bien.

Il repartit.

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Cela faisait maintenant quatre ans que je cohabitais avec Yoïshi.

Il m'accompagnait en cours, dans une forme plus petite, mais il restait dans mon sac n'ayant pas le droit de sortir.

La sonnerie signalait la fin de la journée résonna, mais n'ayant pas fini de noter ce qui avait été dit je restais quelques minutes le temps de tout écrire.

Quand je m'apprêtais à partir, lorsque Thomas attrapa mon sac brutalement.

- Qu'est ce que tu fais!

- Qu'est-ce qu'il peut bien y avoir de précieux la dedans. Ricana-t-il sans écouter ce que je pouvais dire.

Il jeta violemment le sac au sol et Yoïshi couina de douleur.

- Alors il y a bien quelque chose a choisi la dedans.

- Thomas, laisse mon sac! Ce n'est pas à toi!

- Ça je n'en ai rien à faire !

J'essayais de le pousser pour récupérer mon sac mais il m'attrapa les poignets et les releva ce qui eu pour effet de me faire décoller du sol et le percuter.

J'entendis vaguement une voix crier.

- Lâche là !

Il me lança au travers de la pièce et je percutai le mur, duquel tombèrent plusieurs étagères me bloquant au sol.

Je pus relever la tête et apercevoir Kyle en face de Thomas.

- Voilà t'es content ? J'ai lâché ta petite copine. Dit-il toujours avec son rictus énervant collé au visage.

Kyle serra ses poings comme s'il allait attaquer.

Yoïshi sortit difficilement du sac et rampa jusqu'à moi. Il se mit en boule contre ma main, et ferma les yeux faiblement.

- J'avais raison. Ricana Thomas. Il y avait bien un truc dans ce sac. Viens par là boule de poils.

Il avança vers Yoïshi essayant de l'attraper. Kyle le fit tomber.

- Je t'ai pourtant dit de les laisser tranquille.

- Et tu vas faire quoi ? Me taper ? Je reviendrai.

- Et bien pourquoi ne pas te tuer dans ce cas.

- Tu n'en es pas capable. Bégaya Thomas en reculant. N'est ce pas ? Hein, tu n'en es pas capable.

Kyle approcha lentement de Thomas et sourit.

- Dommage pour toi, je suis un tueur professionnel.

Je fermais les yeux pour ne pas voir la scène trop violente.

J'entendis malgré tout les supplications de Thomas et les coups que lui donnait Kyle.

Soudain je n'entendis plus un bruit. Et le poids qui était sur mon dos disparu.

Je rouvris les yeux et Kyle me tendait la main pour m'aider à me relever.

Une fois debout, je pris Yoïshi dans mes bras, il ouvrit les yeux.

- Ça va Yoii ? Demanda Kyle en lui caressant la tête.

- Ouais ouais, je vais bien, ne t'en fais pas pour moi. Occupe toi de Miraï plutôt.

Yoïshi referma les yeux et s'endormit dans mes bras.

- Ça va Miraï ?

- Oui merci.

- Je te raccompagne chez toi ? Proposa gentiment Kyle.

J'acquiesçai silencieusement.

- Mais tu vas laisser le cadavre ici ?

- Des amis à moi vont s'en charger. Ne t'inquiètes pas pour ça.

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Plusieurs mois étaient passés depuis l'incident. Je m'étais rapprochée de Kyle. Yoïshi commençait à aller un peu mieux. Mais l'état du grand père se dégradait grandement, il était à l'hôpital entre la vie et la mort.

Un jour en rentrant des cours, j'eus un appel de l'hôpital, m'annonçant la mort du vieil homme. J'envoyai un message à Kyle, lui demandant de venir chez moi.

Quand il arriva je me jetai dans ses bras et mes larmes commencèrent à couler.

Il releva ma tête et sécha mes larmes.

- Qu'est ce qu'il y a ?

- Il est mort... Dis-je entre deux sanglots. Je suis toute seule maintenant...

- Je serais toujours là pour toi, et puis je suis sur que ta sœur reviendra un jour.

Mes larmes redoublèrent, il resserra alors son étreinte et releva encore ma tête.

- Il ne faut pas que tu pleures. Des gens tu vas en perdre beaucoup, mais tu auras toujours des amis sur qui tu peux compter qui seront encore là. Et puis l'esprit des êtres perdus restera toujours à tes cotés pour te protéger.

Il baissa sa tête et m'embrassa légèrement les lèvres.

- Je serai toujours là pour toi.