Chapitre 1
Chapitre 1

Il faisait nuit, la lune rayonnait, les lampadaires éclairaient la rue déserte, on pouvait distinguer le bruit des voitures au loin. D'un côté, une usine presque abandonnée, et de l'autre côté, un magasin de bricolage. Soudain, au bout de la rue, des pas se firent entendre, et deux hommes d'une trentaine d'années apparurent se tenant la main et riant aux éclats. Ils avançaient lentement, en prenant leur temps. Rien ne les pressait, le temps semblait ralenti ou alors ces amoureux étaient hors du temps. Seuls, perdus, dans une rue sombre, éclairée par seulement quelques lampadaires. Ils s'arrêtèrent devant une affiche publicitaire, un prospectus pour une compagnie de comédie musicale qui jouait dans une ville proche. Derrière eux, un autre homme -ou bien une femme, personne ne peut le dire- s'approcha, seul, vêtu de noir de la tête au pieds. Il s'avança lentement, derrière les deux hommes et, pris un fusil, caché dans une de ses poches intérieures. L’inconnu tira une balle dans le dos d'un des hommes, au niveau des poumons. L'autre personne eu juste le temps de hurler  « Tony !» avant de, lui aussi, recevoir une balle dans le dos. Impassible, l'individu se baissa et vérifia si les deux victimes étaient bien mortes. Puis il rangea son arme et parti calmement. Arrivé au bout de la rue il prit à droite, direction le centre-ville, laissant derrière lui le visage agonisant de ces deux victimes.

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« Les passagers à destination du vol Dublin 234 sont priés de se présenter porte F. Ladys and gentlemen...» 

Une jeune femme portant un grand chapeau de paille, environ la trentaine, se tourna à l'entente de cette annonce. À côté d'elle, un homme, ou plutôt un jeune homme d'environ vingt-cinq ans, surchargé de valises et de sacs en tout genre lui dit:

« Louise, c'est par ici ! À droite. 

- Je sais Pierre, je suis pas sourde. Allons y on va être en retard, ce serait bête de rater l'avion ! s'exclama-t-elle. » 

Elle s'engagea dans un couloir suivie du garçon jusqu'à arriver devant la porte F, pour ensuite, attendre l'embarquement. Ils entrèrent dans ce grand espace grouillant de personnes en tout genre et de toutes origines, mais essentiellement des touristes français ou des anglais revenant dans leur pays natal, occupés à prendre bêtement les dernière photo de la France avant le départ. La femme et le jeune homme s'avancèrent dans l'allée pour trouver une place, ils s'installèrent enfin. Pierre posa toutes les valises et souffla, épuisé, il regrettait d'avoir postulé pour cette colocation étudiante, qui s'approchait plus de l'esclavage que n’importe quelle autre activité. Quand à la jeune femme elle prit son téléphone et regarda l'heure, onze heures, parfaitement à l'heure comme à son habitude. Elle ouvrit l'application SMS et envoya un bref message à sa sœur pour la prévenir qu'elle était bien à l'aéroport et qu'elle allait bien. Elle mit l'appareil en veille et jeta un regard  à la salle, le bruit lui donnait mal à la tête mais elle était habituée. Elle avait quitté la Bretagne pour revenir en Angleterre, elle avait tout quitté, famille, amis et j'en passe. Elle voulait s'éloigner de sa vie trop simple et refaire sa vie dans son pays d'origine, partir loin de l'atmosphère oppressante des grandes villes. Alors pour que le prix de la maison soit moins cher pour elle, Louise avait déposé une annonce pour une colocation étudiante, pour un étudiant en langues étrangères. Elle voulait mener une nouvelle vie et miraculeusement elle n'avait eu aucun mal à trouver un logement pour deux. Un logement qui se révélait être plutôt un assez grand appartement. À vrai dire elle avait des contacts à l'étranger, des amis de ces parents avec qui elle était devenue, elle aussi, amie et qui l'avait aider à trouver un logement. Elle entendit le son d'une notification et sortit son téléphone pour regarder ses messages, elle le déverrouilla et lu. "Bon voyage Louise, on t'aime, et reviens vite tu nous manque déjà, bisou !! Tu deviens grande ma petite Lou ! ", la femme sourit à la lecture de cette phrase, eux aussi ils lui manqueraient. Sa sœur son mari et leur enfant et bien sûr, sa mère qu'elle aimait plus que tout. Elle posa son regard sur Pierre qui se débattait avec les fils de ses écouteurs, elle l'appréciait ce garçon -peut-être même un peu trop- et même si il avait l'air un peu infantile parfois, il était très intelligent et extrêmement gentil. Au début elle ne pensait pas qu'elle allait se lier d'amitié avec lui et pourtant ils étaient devenus assez proches. Le fait de vivre ensemble dans un futur proche les auraient ils rapprochés ? Les deux amis passèrent les dernières minutes à parler de ce qu'ils allaient faire dans leur petit village d'Écosse et à lire en attendant l'embarquement. 

Une annonce fut faite pour prévenir que l'embarquement n'allait pas tarder et la foule s’agglutina devant les portes pour entrer au plus vite dans l'avion. Ils présentèrent leurs billet et leurs passeports et entrèrent dans l'avion. Ils trouvèrent rapidement leurs places et s'installèrent pour ce court voyage. L'avion décolla. Elle regarda par le hublot le sol de Paris s'éloigner à mesure que l'avion prenait de la hauteur. 

Louise songea à sa mère et à sa sœur, elles allaient lui manquer ça c'est certain. Mais sa santé mentale et psychologique passait avant tout. Elle devait fuir la France. 

Leur destination finale était Garristown, à deux heures de Dublin. Un ami du père de Louise les avait attendu à l'aéroport pour les emmener à destination. Le début du voyage fut animé, en effet, Louise et Chris se remémoraient de vieux souvenirs tandis que Pierre tentait tant bien que mal de faire rire leur conducteur. Après une énième blague de Pierre il se calmèrent et Louise s'installa un peu mieux de sorte qu'elle puisse regarder le paysage plus confortablement. Elle posa sa tête contre la fenêtre et somnola jusqu'à s'assoupir complètement. 

Une secousse réveilla Louise qui emmergea difficilement de ces trente minutes de repos. Elle vit à travers la vitre Pierre et Chris commencer à descendre les valises et les sacs. Elle sortit immédiatement les aider ne voulant pas passer pour une feignante. Louise observa les environs et fut surprise par la beauté des bâtiments, la plupart étaient d'origine mais rénovés. Les murs en briques rouges s'harmonisaient parfaitement avec les tuiles en ardoise des toits. Le ciel semblait entièrement bleu malgré quelques nuages et le soleil rayonnait de milles feux. Cela cassait les clichés sur l'Angleterre. Louise fut éblouie par un flash d'appareil photo et grommela soudainement :

« Espèce d'imbécile ! Pierre je sais que c'est toi ! 

- Oups, comment t'as deviné ma petite Lou ? s'excusa Pierre faussement étonné. 

- Ne m'appelle pas comme ça !  » lui rappelais-je.  

Je lui mis une petite tape derrière la tête et je partis ranger mes affaires dans l'appartement. 

Louise se dirigea vers une grande bâtisse semblable à beaucoup d'autres dans cette ville. Cependant quelque chose la différenciait énormément des autres: la taille de la propriété. Par elle ne savait quel miracle, elle avait réussi à avoir un jardin et un balcon en plus sans avoir à payer plus que le prix d'une petite maison. Louise, elle même avait été tout bonnement choquée en apprenant que sa mère avait gardé l'héritage d'un arrière grand oncle décédé -qu'elle ne connaissait évidemment pas- il y a quelques années, lui permettant d'acheter une maison. Sa mère avait décidé de lui reverser tout l'argent pour qu'elle puisse poursuive son rêve: devenir écrivaine. 

Louise, Pierre et Chris se dirigèrent vers la maison pour ranger les valises et le reste des affaires. Louise ouvrit la porte lentement et alluma la lumière à gauche de la porte en bois. La porte d'entrée donnait sur un grand salon, sur la gauche se trouvaient la cuisine et l'escalier menant à l'étage en dessous duquel se trouvait une petite bibliothèque. Sur la droite du salon une porte s'ouvrait sur le cellier et en face de Louise une grande baie vitrée donnait sur la terrasse. Elle porta ses valises à l'étage où se trouvaient les chambres, les toilettes et la salle de bain. Arrivée dans sa chambre elle posa sa valise sur le lit et s'approcha de la fenêtre. Elle l'ouvrit entièrement, poussa les volets, inspira une grande bouffée d'air et s'exclama:

« Cette nouvelle vie s'annonce géniale !» 

© Poopy (Lison) ,
книга «Ils venaient de renaître».
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Perdix
Chapitre 1
Super premier chapitre ! J'attends la suite avec impatience !
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2020-11-07 10:51:37
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