Je reste étendu sur mon lit, mon regard fixant la tâche d'humidité au plafond et mon esprit vagabondant à son grès dans l'étendue de ma mémoire. Souvent je me remémore le long voyage qui m'a amené ici. Je n'aime pas trop en parler, ce souvenir n'étant pas joyeux mais je vais faire un effort avec vous. J'ai le sentiment que vous pourrez me comprendre, alors voici mon histoire.

   Je m'appelle Khaal, j'ai neuf ans. L'année dernière je vivais en Afrique, dans un petit village sur les rives du lac Tchad avec mes parents, ma grande soeur Laïaw et mon grand frère Kiahn.

   Notre village était dirigé par un chef juste,compréhensif, gentil et très cultivé. Il était très aimé et entretenait de bonnes relations avec le chef du village voisin. Malheureusement, il fut assassiné par son cousin, un homme de forte carrure, cruel, méchant, sans pitié, injuste, bête et lâche. Il fut nommer chef du village contre l'avis de tous et entreprit dès le premier jour de miner nos relations avec le village voisin. Il s'appliqua à détruire tout lien de confiance entre nous et finit par dissoudre toutes les alliances créées par son défunt cousin. Il déclara la guerre à nos anciens amis. Les deux villages se jouaient des coups bas et incendiaient les cultures.

  Un jour, nos adversaires décidèrent de mettre le feu aux fourrés entourant notre village et d'attendre le moment propice pour nous assaillir lorsque le chaos engendré par leur diversion aurait fait son oeuvre et aurait parcouru nos rangs. C'est ce qui se passa. Les guerriers adverses déferlèrent sur nos rangs comme des vagues prenant d'assaut une plage et nous ne pouvions plus que nous protéger du mieux que nous pouvions en nous abritant derrière des roches ou des huttes de paille, terre, argile, pierre et bois. Mon frère et quelques autres opposèrent une résistance et tentèrent de maîtriser les hauts mur de flammes ardentes. Mes parents déboulèrent subitement devant ma soeur et moi. Ils nous remirent deux petites sacoches et nous crièrent de partir au plus vite, de trouver refuge ailleurs, peut être même dans un autre pays. Kiahn nous rejoignit et nous expédia un rapide adieu, nous disant à quel point il nous aimait et à quel point il tenait à nous. Nos parents firent de même et nous pressèrent de partir. C'est ainsi que Laïaw et moi nous nous sommes mis à courir, les jambes en plomb et la gorge nouée et luttant pour retenir nos larmes.

C'est avec le cœur gros et la boule au ventre que nous prîmes la
direction de la Libye, passant par des sentiers rocailleux seulement
agrémentés de quelques arbustes rabougris.

A suivre...

Voici le premier chapitre de " Un périple doux-amer ". J'espère qu'il vous à plû. N'hésiter pas à laisser des commentaires et à me suivre. 😁😁
Voilà c'est tout pour aujourd'hui. Merci d'avoir lu ce premier chapitre.😀😀
PS : Ce texte a été écrit il y a deux ans pour un concours d'écriture avec sujet imposé