Chapitre 1
L’Été venait d’arriver à Paris et nous avions donc décidé d’aller nous installer dans notre maison de vacances au bord de la mer. Ma mère venait avec nous, il était hors de question que nous la laissions seule. Thomas était encore un beau bébé aux cheveux blonds bouclés et avec de grands yeux bleus purs. Il allait fêter sa première année seulement en Automne alors avant qu’il commence à grandir nous voulions lui faire découvrir cette étendue d’eau. La gouvernante, Patricia s’occupait principalement de lui et grâce à elle, il adorait patauger comme un véritable petit poisson dans son costume de marin.
Je m’inquiétais un petit peu pour mon fils, il ne faisait que me suivre et me coller peu importe où j’allais. Il le faisait avec tout le monde d’ailleurs...si il voulait vraiment s’imposer au sein de la capitale française, il fallait qu’il arrête de dépendre des autres. Mais je ne m’en fais pas trop...il est encore trop petit. Mais dès qu’il atteindra ses cinq ans, il devra apprendre à se débrouiller et c’est pour ça que j’irais lui prendre le meilleur précepteur que je puisse lui trouver.
Quand Patricia emmenait Thomas au parc, je m’installais dans ma chambre avec Alice et nous laissions nos désirs amoureux nous emporter. Ma mère ne cessait de me répéter qu’il fallait que j’ai plus d’enfants, sinon Thomas allait grandir comme un véritable enfant gâté et ce genre d’espèce est l’une des pires. Mais je savais qu'au fond d’elle, elle disait ça car elle avait peur que s' il advenait quelque chose de grave à mon fils, les Claires retombent en mauvaise position.
Le jardin et la maison étaient toujours aussi grands alors on engageait beaucoup plus de serviteurs. Nous ne voulions toutefois pas paraître pour des personnes mal élevées et nous allions régulièrement à des ventes de charité dans le but d’aider les pauvres. Enfin, c’était surtout ma femme qui y allait puisque j’étais moi même très occupé à la maison. En plus de mon travail actuel, j’avais dû reprendre les affaires de mon frère et repenser certaines choses qui n’allaient pas comme par exemple une demande d’achat d’opium auprès d’un commerçant londonien et chinois. Je ne voulais surtout pas me retrouver mêlé à ce genre d’affaires sordides alors je déclina finalement cette proposition.
Nous étions un lundi et je continuais d’écrire dans mon carnet à l’intérieur de notre fiacre, Alice montrait de loin avec son doigt toutes les fleurs qu’il y avait dans les champs afin de stimuler un petit peu notre fils. Nous avions décidé ce jour-là d’aller rendre visite à mon cousin: Norbert Georges Verdom. Il était le fils de ma tante maternelle et c’était un véritable sot doté d’une extrême sournoiserie. Dieu merci, mon père ne l’avait pas choisi comme successeur à son testament. Cette visite ne m’enchantait guère mais il fallait bien évidemment que en tant que jeune successeur je fasse une bonne impression dans les journaux.
Nous arrivâmes devant un immense château, presque aussi grand que le nôtre et mon cousin tout en soignant son haut de forme, s’approcha de nous et commença à ébouriffer les cheveux de Thomas:
-C’est un joli mélange que vous avez là. La chevelure blonde de sa mère et les yeux bleus de son père. Il va faire des jaloux.
« Norbert, je vous en pris il n’a que un an. Nous déciderons de son avenir quand il aura minimum 10 ans. »
« Oh je ne voulais pas vous brusquer cher cousin ! Mais ma fille Madeleine a 5 ans et nous savons déjà quel sera son futur prétendant. »
« Vous voulez parler de cet enfant gâté de Louis Bastier ? J’ai entendu dire que son père était un véritable fou allié ! »
« Laissez courir les rumeurs mon bon et allons déjeuner voulez-vous ? »
« Soit. Après tout c’est la seule raison pour laquelle nous sommes venus non ? »
Suite à cette petite rigolade, Norbert se mit alors à désopiler et son rire était tellement communicatif que, à mon grand dam, Thomas rigolait aussi. Il prit un bon moment avant de s’arrêter, cachant ses larmes avec son doigt et me regarda avec de la malice dans son regard:
-Alala...vous n’avez pas changé mon cher Léonard. Toujours aussi hilarant.
« Est ce que vous pensez vraiment que j’ai le profil adapté pour être drôle ? »
« Il ne faut pas vous sentir complexé, je ne faisais que vous taquiner mon cher ! Mais rentrez donc, mes serviteurs vous ont préparé un délicieux gâteau. Vous pourrez m’affranchir de votre avis ! »
C’est en entrant dans sa demeure que je déposa veste, chapeau et autres accessoires. Thomas ne lâchait pas sa poupée alors il fallut qu’on le divertisse tandis qu’une gouvernante de la petite Madeleine lui prenne délicatement son jouet. Cette dernière arriva dans une robe d’enfant avec de longs cheveux roux. Quelle infamie ! Pourquoi fallait-il que mon cousin se marie avec une rousse, ces sorcières. Pleins de blondes comme Alice ou de brunes comme ma mère attendaient d’être mariées, pourquoi avait-il choisi cette chose ? Les mots m’échappaient.
La nourriture n’était franchement pas de bonne qualité et Madeleine ne cessait de poser son coude sur la table. Cette enfant n’avait reçu aucune éducation, mais ça ne m’étonnait guère de la part de Norbert et d’une rouquine. Et puis les rumeurs disaient vrai, elle s’en alla jouer dans la terre et en rentrant elle cocottait comme un porc. Je n’avais qu’une seule envie, c’était de partir d’ici.
Et pire, alors que mon cousin rédigeait un rapport afin d’aider à la construction d’une écurie dans notre domaine, je remarqua une atrocité sur sa main. Il était gaucher, cela me choqua tellement que je fis demander la gouvernante en rentrant afin que Thomas soit lavé pour être sûr qu’il n’ai pas été contaminé.
Depuis quelques jours, ma mère ne supportait plus de sortir. Les rumeurs autour de mon défunt frère et de sa préférence pour les hommes ne cessaient de nous gâcher notre tranquillité. Si seulement mon fraternel avait eu une femme, nous aurions évité ce genre de problèmes mais il préférait beaucoup plus choisir une voie contre nature.
De toute façon, ça n’avait plus d’importance puisqu’il était mort. J’étais très énervé contre lui et contre tous ces mauvais avis qu’il nous a donné. Mais je devais avouer que Thomas me manquais énormément et même si il était un petit peu idiot...je ferais tout mon possible pour pouvoir à nouveau le serrer dans mes bras.
Le soir, je me réconforte en serrant un autre Thomas: Mon fils, mon rayon de soleil. Chaque jour, je me réveillais en sursaut après avoir cauchemardé. Je voyais ma mère, ma femme et mon fils rejoindre mon père et mon frère là haut. Et je me voyais seul, minuscule dans le monde des vivants avec ces doigts pointés vers moi. À la fin, je m’approchais de la Seine et je me donnais la mort également. C’est comme ça que mes rêves se terminaient et je ne serais franchement pas étonné si ma vie se terminait comme ça.
Une entente venait de se faire en Mai et cette alliance m’inquiétait grandement. Contrairement à mon entourage, je ne considérais pas les Autrichiens comme nos ennemis mais ils m’effrayaient tout de même. J’espérais que jamais nous n’aurions à les affronter lors d’une guerre, surtout si ce pays recevait le soutien de l’Italie. Un nom commença à se faire entendre: Bismarck. Un Prussien je crois mais dans tous les cas il ne m’inspirait pas confiance. J’avais la sensation qu’une guerre, plus proche qu’elle en avait l'air, se préparait et que mes enfants seraient les victimes principales de cette guerre.
Je ne devrais pas être fataliste mais je ne pouvais m’empêcher de douter au sujet de cette entente entre l’Autriche et l’Italie et l’apparition de cet homme. Je regardais Thomas qui jouait innocemment, inconscient de ce qui pouvait peut-être l’attendre. Et moi ? Qu’est ce qui allait m’attendre ? Est ce que cette possible guerre allait être le point d’arrêt de ma vie sur cette planète ?
Thomas n’avait que deux ans. C’était impossible pour l’instant de savoir avec certitude ce qui allait lui arriver et j’avais une autre préoccupation avec Alice. Depuis plusieurs jours, elle commençait à avoir des symptômes qui m’enchantait: Elle était enceinte. Nous allions avoir un nouvel enfant, la meilleure chose qui puisse m’arriver. Mes doutes s’en allèrent pour laisser place à de l’émerveillement. Quand allait-il naître ? Une fille ou un garçon ? Quel nom allions-nous choisir ? Allait-il être en bonne santé et est ce que Thomas allait l’aimer.
Toutes ces questions que je me posais furent résolues en Août 1883 à 15 h. C’est une petite fille en parfaite santé nommée Camille qui vint au monde. J’étais ravi, j’avais tout désormais: Un successeur et une petite princesse. Je ne demandais rien de plus et rien de moins, Camille était encore plus belle que Thomas à sa naissance. Je venais la voir beaucoup plus souvent puisque Patricia arrivait à s’occuper de Thomas sans problème.
Mais un jour, il prit un de ses jouets en bois et frappa la tête de sa sœur avec. Je ne comprenais vraiment pas ce qui lui avait pris...est-ce que Thomas devenait fou ? À 3 ans ? En tant qu’aîné et garçon, il devait protéger sa sœur et non pas la martyriser. Alors c’est à ce moment là que pour lui faire comprendre et le punir, nous avons rompu tout contact affectueux avec lui. Il n’y avait pas de place pour un enfant gâté.
Je m’inquiétais un petit peu pour mon fils, il ne faisait que me suivre et me coller peu importe où j’allais. Il le faisait avec tout le monde d’ailleurs...si il voulait vraiment s’imposer au sein de la capitale française, il fallait qu’il arrête de dépendre des autres. Mais je ne m’en fais pas trop...il est encore trop petit. Mais dès qu’il atteindra ses cinq ans, il devra apprendre à se débrouiller et c’est pour ça que j’irais lui prendre le meilleur précepteur que je puisse lui trouver.
Quand Patricia emmenait Thomas au parc, je m’installais dans ma chambre avec Alice et nous laissions nos désirs amoureux nous emporter. Ma mère ne cessait de me répéter qu’il fallait que j’ai plus d’enfants, sinon Thomas allait grandir comme un véritable enfant gâté et ce genre d’espèce est l’une des pires. Mais je savais qu'au fond d’elle, elle disait ça car elle avait peur que s' il advenait quelque chose de grave à mon fils, les Claires retombent en mauvaise position.
Le jardin et la maison étaient toujours aussi grands alors on engageait beaucoup plus de serviteurs. Nous ne voulions toutefois pas paraître pour des personnes mal élevées et nous allions régulièrement à des ventes de charité dans le but d’aider les pauvres. Enfin, c’était surtout ma femme qui y allait puisque j’étais moi même très occupé à la maison. En plus de mon travail actuel, j’avais dû reprendre les affaires de mon frère et repenser certaines choses qui n’allaient pas comme par exemple une demande d’achat d’opium auprès d’un commerçant londonien et chinois. Je ne voulais surtout pas me retrouver mêlé à ce genre d’affaires sordides alors je déclina finalement cette proposition.
Nous étions un lundi et je continuais d’écrire dans mon carnet à l’intérieur de notre fiacre, Alice montrait de loin avec son doigt toutes les fleurs qu’il y avait dans les champs afin de stimuler un petit peu notre fils. Nous avions décidé ce jour-là d’aller rendre visite à mon cousin: Norbert Georges Verdom. Il était le fils de ma tante maternelle et c’était un véritable sot doté d’une extrême sournoiserie. Dieu merci, mon père ne l’avait pas choisi comme successeur à son testament. Cette visite ne m’enchantait guère mais il fallait bien évidemment que en tant que jeune successeur je fasse une bonne impression dans les journaux.
Nous arrivâmes devant un immense château, presque aussi grand que le nôtre et mon cousin tout en soignant son haut de forme, s’approcha de nous et commença à ébouriffer les cheveux de Thomas:
-C’est un joli mélange que vous avez là. La chevelure blonde de sa mère et les yeux bleus de son père. Il va faire des jaloux.
« Norbert, je vous en pris il n’a que un an. Nous déciderons de son avenir quand il aura minimum 10 ans. »
« Oh je ne voulais pas vous brusquer cher cousin ! Mais ma fille Madeleine a 5 ans et nous savons déjà quel sera son futur prétendant. »
« Vous voulez parler de cet enfant gâté de Louis Bastier ? J’ai entendu dire que son père était un véritable fou allié ! »
« Laissez courir les rumeurs mon bon et allons déjeuner voulez-vous ? »
« Soit. Après tout c’est la seule raison pour laquelle nous sommes venus non ? »
Suite à cette petite rigolade, Norbert se mit alors à désopiler et son rire était tellement communicatif que, à mon grand dam, Thomas rigolait aussi. Il prit un bon moment avant de s’arrêter, cachant ses larmes avec son doigt et me regarda avec de la malice dans son regard:
-Alala...vous n’avez pas changé mon cher Léonard. Toujours aussi hilarant.
« Est ce que vous pensez vraiment que j’ai le profil adapté pour être drôle ? »
« Il ne faut pas vous sentir complexé, je ne faisais que vous taquiner mon cher ! Mais rentrez donc, mes serviteurs vous ont préparé un délicieux gâteau. Vous pourrez m’affranchir de votre avis ! »
C’est en entrant dans sa demeure que je déposa veste, chapeau et autres accessoires. Thomas ne lâchait pas sa poupée alors il fallut qu’on le divertisse tandis qu’une gouvernante de la petite Madeleine lui prenne délicatement son jouet. Cette dernière arriva dans une robe d’enfant avec de longs cheveux roux. Quelle infamie ! Pourquoi fallait-il que mon cousin se marie avec une rousse, ces sorcières. Pleins de blondes comme Alice ou de brunes comme ma mère attendaient d’être mariées, pourquoi avait-il choisi cette chose ? Les mots m’échappaient.
La nourriture n’était franchement pas de bonne qualité et Madeleine ne cessait de poser son coude sur la table. Cette enfant n’avait reçu aucune éducation, mais ça ne m’étonnait guère de la part de Norbert et d’une rouquine. Et puis les rumeurs disaient vrai, elle s’en alla jouer dans la terre et en rentrant elle cocottait comme un porc. Je n’avais qu’une seule envie, c’était de partir d’ici.
Et pire, alors que mon cousin rédigeait un rapport afin d’aider à la construction d’une écurie dans notre domaine, je remarqua une atrocité sur sa main. Il était gaucher, cela me choqua tellement que je fis demander la gouvernante en rentrant afin que Thomas soit lavé pour être sûr qu’il n’ai pas été contaminé.
Depuis quelques jours, ma mère ne supportait plus de sortir. Les rumeurs autour de mon défunt frère et de sa préférence pour les hommes ne cessaient de nous gâcher notre tranquillité. Si seulement mon fraternel avait eu une femme, nous aurions évité ce genre de problèmes mais il préférait beaucoup plus choisir une voie contre nature.
De toute façon, ça n’avait plus d’importance puisqu’il était mort. J’étais très énervé contre lui et contre tous ces mauvais avis qu’il nous a donné. Mais je devais avouer que Thomas me manquais énormément et même si il était un petit peu idiot...je ferais tout mon possible pour pouvoir à nouveau le serrer dans mes bras.
Le soir, je me réconforte en serrant un autre Thomas: Mon fils, mon rayon de soleil. Chaque jour, je me réveillais en sursaut après avoir cauchemardé. Je voyais ma mère, ma femme et mon fils rejoindre mon père et mon frère là haut. Et je me voyais seul, minuscule dans le monde des vivants avec ces doigts pointés vers moi. À la fin, je m’approchais de la Seine et je me donnais la mort également. C’est comme ça que mes rêves se terminaient et je ne serais franchement pas étonné si ma vie se terminait comme ça.
Une entente venait de se faire en Mai et cette alliance m’inquiétait grandement. Contrairement à mon entourage, je ne considérais pas les Autrichiens comme nos ennemis mais ils m’effrayaient tout de même. J’espérais que jamais nous n’aurions à les affronter lors d’une guerre, surtout si ce pays recevait le soutien de l’Italie. Un nom commença à se faire entendre: Bismarck. Un Prussien je crois mais dans tous les cas il ne m’inspirait pas confiance. J’avais la sensation qu’une guerre, plus proche qu’elle en avait l'air, se préparait et que mes enfants seraient les victimes principales de cette guerre.
Je ne devrais pas être fataliste mais je ne pouvais m’empêcher de douter au sujet de cette entente entre l’Autriche et l’Italie et l’apparition de cet homme. Je regardais Thomas qui jouait innocemment, inconscient de ce qui pouvait peut-être l’attendre. Et moi ? Qu’est ce qui allait m’attendre ? Est ce que cette possible guerre allait être le point d’arrêt de ma vie sur cette planète ?
Thomas n’avait que deux ans. C’était impossible pour l’instant de savoir avec certitude ce qui allait lui arriver et j’avais une autre préoccupation avec Alice. Depuis plusieurs jours, elle commençait à avoir des symptômes qui m’enchantait: Elle était enceinte. Nous allions avoir un nouvel enfant, la meilleure chose qui puisse m’arriver. Mes doutes s’en allèrent pour laisser place à de l’émerveillement. Quand allait-il naître ? Une fille ou un garçon ? Quel nom allions-nous choisir ? Allait-il être en bonne santé et est ce que Thomas allait l’aimer.
Toutes ces questions que je me posais furent résolues en Août 1883 à 15 h. C’est une petite fille en parfaite santé nommée Camille qui vint au monde. J’étais ravi, j’avais tout désormais: Un successeur et une petite princesse. Je ne demandais rien de plus et rien de moins, Camille était encore plus belle que Thomas à sa naissance. Je venais la voir beaucoup plus souvent puisque Patricia arrivait à s’occuper de Thomas sans problème.
Mais un jour, il prit un de ses jouets en bois et frappa la tête de sa sœur avec. Je ne comprenais vraiment pas ce qui lui avait pris...est-ce que Thomas devenait fou ? À 3 ans ? En tant qu’aîné et garçon, il devait protéger sa sœur et non pas la martyriser. Alors c’est à ce moment là que pour lui faire comprendre et le punir, nous avons rompu tout contact affectueux avec lui. Il n’y avait pas de place pour un enfant gâté.
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