Prologue
C’est par la presse que j’ai appris le décès de mon grand frère: Thomas Hubert Claires. Il ne travaillait pas, il n’en avait guère besoin puisqu’il avait hérité de toute la fortune de mes parents. La seul chose qu’ils lui reprochaient c’était de ne pas vouloir de femmes, il préférait aller jouer aux cartes à son club de « gentleman » dans un quartier de Paris. J’habitais à la sortie de Paris avec ma femme Alice quand ça s’est produit, j’étais un homme d’affaires respectable même si je ne gagnais pas autant que lui. C’est avec des majuscules, écrites sur du papier et criées par des enfants de rue que j’ai été affranchi de cette nouvelle: Thomas Claires, l’héritier de 29 ans de la famille Claires décédé d’une intoxication alimentaire. Mon frère a toujours très mal supporté tout ce qui était lait, fromage...je n’aurais jamais pensé qu’il puisse en mourir alors qu’il passait juste du bon temps à son club. Il était malade, malade physiquement et psychologiquement, il était persuadé qu’un jour il traverserait Paris à dos d’éléphant. J’espère qu’il a accompli son rêve là haut.
C’est dans un costume noir que je me suis apprêté pour aller dire un dernier adieu à mon frère, six pieds sous terre. Mes parents étaient tellement sous le choc que mon père tomba gravement malade peu après. C’était sûr et certain, notre famille allait désormais tomber au front, l’héritier était mort sans successeur et pour mon père: Théodore Archibald Claires ce n’était qu’une question de temps. C’est ce jour là que ma mère est venue me voir et m’a dit ces trois mots:
-Léonard, mon magnifique cadet. Au nom de toute notre famille, je t’en supplie, prend la place de ton frère. Devient l’héritier des Claires.
Il était vrai que selon la tradition, c’était mon tour de récupérer cet héritage mais ce n’était pas la vie que je voulais mener. J’ai toujours détesté cette vie sans travail et sans véritable effort, je voulais vivre de ce que j’aimais, je ne voulais pas vivre de ce que j’étais. Mais ma femme Alice attendait un enfant, si c’est un garçon il allait être un successeur parfait. J’étais déjà très respecté dans cette ville et j’étais le seul homme de la famille pouvant assumer ce rôle, mon cousin étant beaucoup trop fourbe pour pouvoir me remplacer.
Mon père hésita longtemps à la proposition de ma mère, je n’avais que 21 ans. Etais-je vraiment prêt à endosser une telle responsabilité ? Il n’en était pas sûr...mais sachant qu’il n’avait guère le choix, il se tourna vers ma mère:
-Joséphine Thérèse Claires. Vous êtes ma moitié et par conséquent je ne peux que vous accorder ma confiance. Léonard Jacob Claires, vous serez désormais l’héritier officiel des Claires. Et votre enfant, si il advient qu’il s’agit d’un beau petit et non pas d’une belle petite, il deviendra votre successeur.
« Père je vous en pris...je ne pense pas que je pourrais... »
« Assez de mots fils. Vous n’êtes peut être pas aussi brave que votre grand frère mais vous êtes plus intelligent, vous connaissez la société et ce qu’elle veut. Nous vous voulons, nous voulons que vous dirigiez cette famille jusqu’à votre dernier souffle. Léonard, promettez moi que vous le ferez. »
« ...Oui Père. Je vous fais le serment que je le ferez. »
Ainsi, ce fut sur ces derniers mots que mon père ferma les yeux en signant son testament de son unique plume. Il fut enterré à côté de Thomas et je récupéra le domaine que mes parents avaient laissé à mon frère.
Le jardin était très grand, aussi grand que notre ancienne maison et il y avait plus de quatre étages même si le plus bas faisait office de plans de travail pour les serviteurs. Alice gloussa plusieurs fois en entrant dans une des six chambres que cette maison comportait...non ce n’était pas une maison mais un véritable palais !
J’avais vraiment de la peine pour ma mère qui allait vivre seule dans sa propre grande maison. J’étais avec ma femme et pourtant je me sentais quand même seul...La table à manger pouvait loger au moins une dizaine d’invités alors pourquoi nous n’étions que deux ?
Je ne devrais sûrement pas m’en inquiéter...bientôt j’aurais un enfant. Fille, garçon peu importe ! Le successeur peut attendre, je serais juste père. Et ça, c’est un sentiment que je ne peux blâmer. Nous avons déjà engagé une gouvernante même si il n’est pas encore né, je veux être sûr que tout soit prêt quand ce futur Claires naîtra.
C’est un jour d’automne à 19 h qu’il est né: Thomas Gérald Claires. Mon fils, mon successeur, celui à qui j’ai donné le nom de mon frère afin de ne pas l’oublier. Il a beaucoup pleuré, Alice aussi mais nous étions conquis, nous étions enfin des parents.
Ma mère aussi fondit en larmes en le voyant, un beau blond aux yeux bleus enroulé dans une couverture blanche avec des étincelles dans le regard. Sa naissance fut annoncée dans quelques journaux, la lignée des Claires était assurée. Dieu, par votre humble miséricorde je vous en conjure, faites qu’il ne puisse rien arriver à cet enfant. Assurez vous qu’aucune guerres, aucune maladies, aucune mœurs vicieuses puisse l’amener du mauvais côté. Au nom de mon frère, de mon père et de moi même, cet enfant sera protégé coûte que coûte.
Alice était très heureuse, je pense qu’elle voudra redevenir mère mais nous avons encore le temps. D’abord, nous devons nous occuper de lui et le préparer à ce qui l’attend. Elle me donna une merveilleuse idée: Un livre. Un carnet où j’écrirais mes mémoires et que je passerais à Thomas qui le passera à son successeur et ainsi de suite...dans le but de continuer de faire vivre notre lignée.
Alors je l’ai fait, j’ai acheté ce livre et j’ai commencé à écrire, j’écris ce que je vous dis actuellement. Et je signes avec mon nom: Léonard Jacob Claires. Claires, avec un S.
C’est dans un costume noir que je me suis apprêté pour aller dire un dernier adieu à mon frère, six pieds sous terre. Mes parents étaient tellement sous le choc que mon père tomba gravement malade peu après. C’était sûr et certain, notre famille allait désormais tomber au front, l’héritier était mort sans successeur et pour mon père: Théodore Archibald Claires ce n’était qu’une question de temps. C’est ce jour là que ma mère est venue me voir et m’a dit ces trois mots:
-Léonard, mon magnifique cadet. Au nom de toute notre famille, je t’en supplie, prend la place de ton frère. Devient l’héritier des Claires.
Il était vrai que selon la tradition, c’était mon tour de récupérer cet héritage mais ce n’était pas la vie que je voulais mener. J’ai toujours détesté cette vie sans travail et sans véritable effort, je voulais vivre de ce que j’aimais, je ne voulais pas vivre de ce que j’étais. Mais ma femme Alice attendait un enfant, si c’est un garçon il allait être un successeur parfait. J’étais déjà très respecté dans cette ville et j’étais le seul homme de la famille pouvant assumer ce rôle, mon cousin étant beaucoup trop fourbe pour pouvoir me remplacer.
Mon père hésita longtemps à la proposition de ma mère, je n’avais que 21 ans. Etais-je vraiment prêt à endosser une telle responsabilité ? Il n’en était pas sûr...mais sachant qu’il n’avait guère le choix, il se tourna vers ma mère:
-Joséphine Thérèse Claires. Vous êtes ma moitié et par conséquent je ne peux que vous accorder ma confiance. Léonard Jacob Claires, vous serez désormais l’héritier officiel des Claires. Et votre enfant, si il advient qu’il s’agit d’un beau petit et non pas d’une belle petite, il deviendra votre successeur.
« Père je vous en pris...je ne pense pas que je pourrais... »
« Assez de mots fils. Vous n’êtes peut être pas aussi brave que votre grand frère mais vous êtes plus intelligent, vous connaissez la société et ce qu’elle veut. Nous vous voulons, nous voulons que vous dirigiez cette famille jusqu’à votre dernier souffle. Léonard, promettez moi que vous le ferez. »
« ...Oui Père. Je vous fais le serment que je le ferez. »
Ainsi, ce fut sur ces derniers mots que mon père ferma les yeux en signant son testament de son unique plume. Il fut enterré à côté de Thomas et je récupéra le domaine que mes parents avaient laissé à mon frère.
Le jardin était très grand, aussi grand que notre ancienne maison et il y avait plus de quatre étages même si le plus bas faisait office de plans de travail pour les serviteurs. Alice gloussa plusieurs fois en entrant dans une des six chambres que cette maison comportait...non ce n’était pas une maison mais un véritable palais !
J’avais vraiment de la peine pour ma mère qui allait vivre seule dans sa propre grande maison. J’étais avec ma femme et pourtant je me sentais quand même seul...La table à manger pouvait loger au moins une dizaine d’invités alors pourquoi nous n’étions que deux ?
Je ne devrais sûrement pas m’en inquiéter...bientôt j’aurais un enfant. Fille, garçon peu importe ! Le successeur peut attendre, je serais juste père. Et ça, c’est un sentiment que je ne peux blâmer. Nous avons déjà engagé une gouvernante même si il n’est pas encore né, je veux être sûr que tout soit prêt quand ce futur Claires naîtra.
C’est un jour d’automne à 19 h qu’il est né: Thomas Gérald Claires. Mon fils, mon successeur, celui à qui j’ai donné le nom de mon frère afin de ne pas l’oublier. Il a beaucoup pleuré, Alice aussi mais nous étions conquis, nous étions enfin des parents.
Ma mère aussi fondit en larmes en le voyant, un beau blond aux yeux bleus enroulé dans une couverture blanche avec des étincelles dans le regard. Sa naissance fut annoncée dans quelques journaux, la lignée des Claires était assurée. Dieu, par votre humble miséricorde je vous en conjure, faites qu’il ne puisse rien arriver à cet enfant. Assurez vous qu’aucune guerres, aucune maladies, aucune mœurs vicieuses puisse l’amener du mauvais côté. Au nom de mon frère, de mon père et de moi même, cet enfant sera protégé coûte que coûte.
Alice était très heureuse, je pense qu’elle voudra redevenir mère mais nous avons encore le temps. D’abord, nous devons nous occuper de lui et le préparer à ce qui l’attend. Elle me donna une merveilleuse idée: Un livre. Un carnet où j’écrirais mes mémoires et que je passerais à Thomas qui le passera à son successeur et ainsi de suite...dans le but de continuer de faire vivre notre lignée.
Alors je l’ai fait, j’ai acheté ce livre et j’ai commencé à écrire, j’écris ce que je vous dis actuellement. Et je signes avec mon nom: Léonard Jacob Claires. Claires, avec un S.
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Prologue
j'aime beaucoup ce début et l'histoire m'a l'air intéressante ! en plus, tu ne fais que très peu de fautes (voir pas du tout) :) c'est très agréable à lire en plus :D
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2020-10-19 14:27:31
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