À la recherche de l'âme sœur
C'est bientôt l'heure
Pensées nocturnes
Songes sombres
Quand les aubes se compliquent
Apprendre à être heureux
Être l'ombre de soi-même
L'enfant et la solitude
Être l'ombre de soi-même
⚠️ Attention, cette nouvelle est une fiction réelle et peut toucher les personnes.⚠️
Bonne lecture !


Carnet noir, mars 2012
Annaëlle Jones, épouse, fille et mère regrettée, décédée par la suite d'un accident de la route, seule sa fille était présente ce jour-là.

Mon cœur bat rapidement. Ma respiration devient irrégulière. Je me sens vide.
Seul mon esprit est rempli de pensées troubles. Ma vision se brouille. Sont-ce des larmes ?
Mes craintes les plus tenaces surgissent férocement, me griffent, me mordent brusquement, tels des monstres.
Ces peurs, ces angoisses m'enferment de leurs géants bras.

Je me sens mal.
J'ai peur.
Tout est de ma faute, tout. Je n'arrive pas à me détacher de la photo, qui semble me suivre du regard, provoquante.

Les tremblements deviennent de moins en moins contrôlables, normal, je fais rien pour les éviter.
La perte de contrôle de soi-même est à mon avis une des pire choses à vivre.
Pourquoi devoir faire semblant d'aller bien et ne jamais pouvoir compter sur quelqu'un juste parce que t'as la réputation d'être quelqu'un de fort mentalement ?

Je ne sais pas ce que je veux. Plus le temps passe, plus mon quotidien devient foireux. Je m'enferme dans ma chambre à traîner, à pleurer et regarder cette photo qui me traque.
Je sors plus, je ris plus, je crois que j'ai oublié comment sourire. Mais qui me le réapprendra vu qu'il n'y a personne pour m'aider ? Une personne pourrait le faire, mais elle ne le fera pas. Elle n'est plus.

Mon cœur est tout comme mon âme, brisé. Qui ramassera les débris ?
Qui aura l'audace de le faire ?
Personne.
Merci, merci beaucoup mes chers soi-disant amis, ça fait plaisir de remarquer que vous vous êtes détournés.
À cette pensée, un étau lourd comme le plomb me comprime.
Je n'arrive pas à respirer des points tantôt lumineux, tantôt sombres dansent la valse devant mes yeux.

J'ai peur. Peur de quoi ?
De tout. De la réalité. De moi-même.
Ses yeux me transpercent la nuque à travers la vitre du cadre photo.

J'regarde souvent, trop souvent par la fenêtre grande ouverte malgré l'orage qui approchait, menaçant. J'en tiens pas compte. Du vent frais s'engouffre dans ma chambre en même temps qu'une nouvelle pensée fait surface dans mon esprit, bien plus sombre et envahissante.

Je me lève, comme par automatisme et m'approche de la fenêtre, les joues baignées de larmes salées.
Je me mords la lèvre sans sentir le sang frais couler, comme anesthésiee et attrape le petit cadre, avec la photo d'elle, avant l'accident. J'enjambe le rebord de la fenêtre et observe le cliché. Puis je lève la tête pour balader la route goudronnée à deux-trois mètres de moi, semblant m'attirer.
J'étouffe de plus en plus et lâche le cadre photo qui se brisa par terre avant de lâcher prise.
J'étais enfin libérée de tous tourments, pour toujours.

"Lorsqu'une personne te manque, ferme les yeux et place la main sur ton cœur, car c'est le seul endroit où elle existera toujours."
[Inconnu]

Shadows_of_soul, 5_janvier_2021
© Kotodama ,
книга «Écrire pour se libérer».
L'enfant et la solitude
Коментарі
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Roi De Libertad
Être l'ombre de soi-même
Magnifique 😭💕
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2021-01-05 13:42:47
1
Kotodama
Être l'ombre de soi-même
@Roi De Libertad Merci beaucoup 🥰
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2021-01-05 13:45:47
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