Chapitre 1 : Leela
Une fois de plus, je marche sans grande conviction dans les rues au dallage noir. Les sombres rayons du Soleil Noir illuminent mes pas, eux-mêmes malicieusement observés par les Vampires alentours. Je resserre mon étreinte sur le paquet que je tiens dans mes bras et presse le pas. J'en vois certains lécher leurs vicieuses babines.
Prise d'un coup de stresse, je m'engouffre dans une ruelle au hasard. Mauvaise idée. J'entends des pas me suivre et la peur se manifeste.
Un vampire aux cheveux rouges se poste devant moi et me barre la route.
- Où t'enfuis-tu petit bétail ? Me demande-t-il.
Mon instinct me hurlait de ne pas rester là. Seulement mes jambes terrorisées me lâchèrent avant que je ne réussisse à faire un pas en arrière. Des bras me rattrapèrent et me plaquèrent violemment contre un mur. Le paquet que je tenais s'écrase au sol tandis que je pousse un cri de douleur. C'est un autre Vampire. D'apparence, ils n'ont pas l'air bien plus âgé que moi mais en vérité c'est toujours dur d'estimer l'âge d'un Vampire. Ses deux-là font sûrement partie d'une de ses bandes organisées qui s'en prennent aux humains se promenant seul dans les rues. Comme moi ...
Le premier Vampire qui m'avait parlé, celui aux cheveux rouges, se rapproche de celui qui me maintient contre le mur. Je leur donne des coups de pieds mais ils rigolent de cette vaine tentative. Les deux Vampires plongent leur visage dans mon cou et hument mon odeur. L'un d'eux lèche même ma peau. Un frisson me parcours et tout mon être tremble. Mes yeux effrayés se fermèrent.
- Non... je vous en prie, suppliais-je dans un murmure.
- Chut... N'ais pas peur petit bétail, me rétorque le Vampire aux cheveux rouges près de mon oreille.
- J'appartiens... à Isumneth Saramond, les informais-je avec difficulté en sentant leurs crocs prêts à percer ma chair.
Ils se stoppent net à l'entente du nom de mon Maître. Et pour cause, le Vampire qui me possède depuis avant même ma naissance, est le Bras Droit du Roi des Vampires. On ne s'en prend pas à ses propriétés sans son autorisation.
Celui qui me maintient contre le mur me lâche, apeuré par la simple entente du nom d'un Vampire qui lui est bien supérieur. Je m'écrase au sol dans un son de douleur que je souhaite inaudible.
- Qu'est-ce que tu fais ?! Le réprimande le Vampire aux cheveux rouges.
- Je ne veux pas d'ennuis moi ! Je ne m'attaque pas aux propriétés de ce type ! Rétorque l'autre en prenant ses jambes à son cou.
- Hé ! Reviens ! Ordonna celui aux cheveux rouges. Elle doit mentir !
Trop loin, l'autre Vampire ne l'entend pas. Dans un râlement et un claquement de langue, le Vampire restant se tourne vers moi. Il me soulève par la gorge.
- Tu ne m'auras pas petit bétail, s'exclame-t-il tout crocs dehors.
- C'est... la vérité ! Articulais-je tant bien que mal.
Bien évidemment, le Vampire ne m'écoute pas et approche ses canines de mon cou. J'agrippe les mains froides qui enserrent ma gorge et tente à nouveau de donner des coups de pieds. La peur fait battre mon cœur bien trop vite, couplé à la main qui m'étrangle, je suffoque. L'air ne rentre presque plus dans mes poumons alors que mon cœur effrayé en réclame de plus en plus.
Les crocs du Vampire effleurent ma chair lorsqu'une voix grave le stoppe :
- Laisse-la Reede ! Ordonne-t-elle.
A l'entente de celle-ci, le Vampire qui me tient relâche légèrement son emprise sans pour autant me lâcher. L'air empli de nouveau mes poumons avides.
J'observe ce nouveau Vampire qui se tient non loin, au début de la ruelle. Vêtu d'un costume gris bien entretenu, ses cheveux noirs sont rassemblés dans une queue de cheval négligée. Il garde d'ailleurs en soumission celui qui s'était enfuit quelques minutes plus tôt. D'un mauvais œil, le Vampire aux cheveux rouges, Reede, se tourne vers son congénère.
- Mägrim, soupire-t-il. Crois-tu que ton avis m'importe ?! Que je vais me plier à tes ordres comme un chien ?! Cela fait des jours que je n'ai rien bu ! Je meurs de soif ! Si nous nous évertuons tant à garder et entretenir le bétail, c'est bien pour que nous puissions nous en nourrir, non ?!
- Trouve-toi un autre bétail, celle-ci appartient vraiment à Isumneth. Tu n'as pas vu son collier ? Lui rétorque ce Mägrim comme réponse.
Malgré le fait que Reede ne semble pas apprécier le moins du monde ce Mägrim, il s'exécute. Il observe mon collier de cuir noir. Mon prénom y est gravé ainsi que celui de mon maître. Et, comme pour les chiens, un anneau de fer est disponible si l'on veut me mettre une laisse. Il observe également mon visage terrifié et contemple les nombreux piercings ornant mes oreilles à la demande de mon maître. Pour une raison qui m'est inconnue, celui-ci aime voir son bétail porter des bijoux de fer alors que lui-même n'en porte aucun.
Je profite également de l'occasion pour observer plus attentivement mon agresseur. Sa peau pâle et ses vêtements usés laissent entrevoir de sales cicatrices. L'une traverse l'un de ses yeux bleus clairs.
Il finit par me lâcher et, une fois de plus, je m'écrase au sol.
Reede s'éloigne de moi et passe nonchalamment à côté du dénommé Mägrim en lui adressant également un regard noir.
- N'oublie pas ton acolyte, rajoute Mägrim en relâchant son emprise sur le Vampire qui avait détalé plus tôt et qui, jusqu'alors, resté silencieux.
Ce dernier se précipite derrière Reede comme un chiot apeuré en baragouinant tout bas. Les deux s'en vont sans demander leur reste, à la recherche d'une autre proie j'imagine.
Rassurée de les voir disparaître, je rassemble peu à peu mes idées en frottant mes fesses douloureuses. D'un coup, je me rappelle ce que je faisais dehors. Je cherche du regard le paquet que je tenais et qui m'a échappée durant l'attaque.
Ignorant jusqu'à présent le Vampire m'ayant secouru, je lui prête une totale attention lorsque je vois une de ses mains attraper mon paquet.
- Je crois savoir que ton maître attend cela avec impatience, me dit-il en me tendant le dit paquet.
Alors que j'allais grandement le remercier et attraper mon paquet, il rajoute par-dessus une enveloppe scellé d'un sceau de cire rouge.
- Remets-lui également cela de toute urgence, de ma part, je te prie, rajout-il.
J'acquiesce en récupérant le tout et en me relevant, non sans difficulté. Je grimace en sentant diverse douleurs me parcourir le corps.
- Est-ce que cela va aller ? Me demande Mägrim.
Étonnée de sa considération à mon égard, je mets quelques instants à lui répondre en forçant un sourire :
- Oui, je n'étais plus très loin.
- Je vois, tant mieux dans ce cas, rétorque-t-il avant de partir d'un pas pressé.
Je l'observe s'éloigner avant de filer à mon tour aussi vite que mes jambes endoloris me le permettent, tenant contre moi le paquet et la lettre.
Prise d'un coup de stresse, je m'engouffre dans une ruelle au hasard. Mauvaise idée. J'entends des pas me suivre et la peur se manifeste.
Un vampire aux cheveux rouges se poste devant moi et me barre la route.
- Où t'enfuis-tu petit bétail ? Me demande-t-il.
Mon instinct me hurlait de ne pas rester là. Seulement mes jambes terrorisées me lâchèrent avant que je ne réussisse à faire un pas en arrière. Des bras me rattrapèrent et me plaquèrent violemment contre un mur. Le paquet que je tenais s'écrase au sol tandis que je pousse un cri de douleur. C'est un autre Vampire. D'apparence, ils n'ont pas l'air bien plus âgé que moi mais en vérité c'est toujours dur d'estimer l'âge d'un Vampire. Ses deux-là font sûrement partie d'une de ses bandes organisées qui s'en prennent aux humains se promenant seul dans les rues. Comme moi ...
Le premier Vampire qui m'avait parlé, celui aux cheveux rouges, se rapproche de celui qui me maintient contre le mur. Je leur donne des coups de pieds mais ils rigolent de cette vaine tentative. Les deux Vampires plongent leur visage dans mon cou et hument mon odeur. L'un d'eux lèche même ma peau. Un frisson me parcours et tout mon être tremble. Mes yeux effrayés se fermèrent.
- Non... je vous en prie, suppliais-je dans un murmure.
- Chut... N'ais pas peur petit bétail, me rétorque le Vampire aux cheveux rouges près de mon oreille.
- J'appartiens... à Isumneth Saramond, les informais-je avec difficulté en sentant leurs crocs prêts à percer ma chair.
Ils se stoppent net à l'entente du nom de mon Maître. Et pour cause, le Vampire qui me possède depuis avant même ma naissance, est le Bras Droit du Roi des Vampires. On ne s'en prend pas à ses propriétés sans son autorisation.
Celui qui me maintient contre le mur me lâche, apeuré par la simple entente du nom d'un Vampire qui lui est bien supérieur. Je m'écrase au sol dans un son de douleur que je souhaite inaudible.
- Qu'est-ce que tu fais ?! Le réprimande le Vampire aux cheveux rouges.
- Je ne veux pas d'ennuis moi ! Je ne m'attaque pas aux propriétés de ce type ! Rétorque l'autre en prenant ses jambes à son cou.
- Hé ! Reviens ! Ordonna celui aux cheveux rouges. Elle doit mentir !
Trop loin, l'autre Vampire ne l'entend pas. Dans un râlement et un claquement de langue, le Vampire restant se tourne vers moi. Il me soulève par la gorge.
- Tu ne m'auras pas petit bétail, s'exclame-t-il tout crocs dehors.
- C'est... la vérité ! Articulais-je tant bien que mal.
Bien évidemment, le Vampire ne m'écoute pas et approche ses canines de mon cou. J'agrippe les mains froides qui enserrent ma gorge et tente à nouveau de donner des coups de pieds. La peur fait battre mon cœur bien trop vite, couplé à la main qui m'étrangle, je suffoque. L'air ne rentre presque plus dans mes poumons alors que mon cœur effrayé en réclame de plus en plus.
Les crocs du Vampire effleurent ma chair lorsqu'une voix grave le stoppe :
- Laisse-la Reede ! Ordonne-t-elle.
A l'entente de celle-ci, le Vampire qui me tient relâche légèrement son emprise sans pour autant me lâcher. L'air empli de nouveau mes poumons avides.
J'observe ce nouveau Vampire qui se tient non loin, au début de la ruelle. Vêtu d'un costume gris bien entretenu, ses cheveux noirs sont rassemblés dans une queue de cheval négligée. Il garde d'ailleurs en soumission celui qui s'était enfuit quelques minutes plus tôt. D'un mauvais œil, le Vampire aux cheveux rouges, Reede, se tourne vers son congénère.
- Mägrim, soupire-t-il. Crois-tu que ton avis m'importe ?! Que je vais me plier à tes ordres comme un chien ?! Cela fait des jours que je n'ai rien bu ! Je meurs de soif ! Si nous nous évertuons tant à garder et entretenir le bétail, c'est bien pour que nous puissions nous en nourrir, non ?!
- Trouve-toi un autre bétail, celle-ci appartient vraiment à Isumneth. Tu n'as pas vu son collier ? Lui rétorque ce Mägrim comme réponse.
Malgré le fait que Reede ne semble pas apprécier le moins du monde ce Mägrim, il s'exécute. Il observe mon collier de cuir noir. Mon prénom y est gravé ainsi que celui de mon maître. Et, comme pour les chiens, un anneau de fer est disponible si l'on veut me mettre une laisse. Il observe également mon visage terrifié et contemple les nombreux piercings ornant mes oreilles à la demande de mon maître. Pour une raison qui m'est inconnue, celui-ci aime voir son bétail porter des bijoux de fer alors que lui-même n'en porte aucun.
Je profite également de l'occasion pour observer plus attentivement mon agresseur. Sa peau pâle et ses vêtements usés laissent entrevoir de sales cicatrices. L'une traverse l'un de ses yeux bleus clairs.
Il finit par me lâcher et, une fois de plus, je m'écrase au sol.
Reede s'éloigne de moi et passe nonchalamment à côté du dénommé Mägrim en lui adressant également un regard noir.
- N'oublie pas ton acolyte, rajoute Mägrim en relâchant son emprise sur le Vampire qui avait détalé plus tôt et qui, jusqu'alors, resté silencieux.
Ce dernier se précipite derrière Reede comme un chiot apeuré en baragouinant tout bas. Les deux s'en vont sans demander leur reste, à la recherche d'une autre proie j'imagine.
Rassurée de les voir disparaître, je rassemble peu à peu mes idées en frottant mes fesses douloureuses. D'un coup, je me rappelle ce que je faisais dehors. Je cherche du regard le paquet que je tenais et qui m'a échappée durant l'attaque.
Ignorant jusqu'à présent le Vampire m'ayant secouru, je lui prête une totale attention lorsque je vois une de ses mains attraper mon paquet.
- Je crois savoir que ton maître attend cela avec impatience, me dit-il en me tendant le dit paquet.
Alors que j'allais grandement le remercier et attraper mon paquet, il rajoute par-dessus une enveloppe scellé d'un sceau de cire rouge.
- Remets-lui également cela de toute urgence, de ma part, je te prie, rajout-il.
J'acquiesce en récupérant le tout et en me relevant, non sans difficulté. Je grimace en sentant diverse douleurs me parcourir le corps.
- Est-ce que cela va aller ? Me demande Mägrim.
Étonnée de sa considération à mon égard, je mets quelques instants à lui répondre en forçant un sourire :
- Oui, je n'étais plus très loin.
- Je vois, tant mieux dans ce cas, rétorque-t-il avant de partir d'un pas pressé.
Je l'observe s'éloigner avant de filer à mon tour aussi vite que mes jambes endoloris me le permettent, tenant contre moi le paquet et la lettre.
Коментарі