Chapitre deux
Nuage de Primevère sursauta quand le mulot lui passa sous le nez . Il entendit Moustache de Fumée ricaner derrière lui.
- Alors gamin , toujours pas prêt a attraper quelque chose ?
- C'est pas ma faute si mon mentor et d'une telle nullité qu'il ne m'a rien appris.
- Tais toi ou je retarde ton baptême de guerrier !
- Tu a dit cette phrase tellement de fois que je serais sûrement Nuage jusqu'à la fin de mes jours.
Miaula l'apprenti avec malice.
- Oui , si je te tord le cou maintenant.
- Oh , ça serait donc toi le mystérieux meurtrier ?
Mais Moustache de Fumée ne rigolait plus. Il feula. Et quand Moustache de Fumée feulait, c'est qu'il était énervé. Alors que pourtant, il était de si bonne humeur encore au camp. Nuage de Primevère s'agaça lui même d'avoir gâché de la bonne humeur. Elle était tellement rare, la bonne humeur, qu'il fallait la préserver. Et là, il l'avait gâchée bêtement avec ses blagues à la con.
- Ta gueule, gamin. Attrape un truc avant midi. Ou tu vas passer un sale quart d'heure, crois moi.
À son ton sec, Nuage de Primevère devina qu'il ne plaisantait pas, alors il obéit. Moustache de Fumée, il lui faisait peut être un tout petit peu peur, en fin de compte. Il se risqua à travers les pins, jusqu'à atteindre la zone marécageuse et son odeur douceâtre. Il se savait seul, car son mentor n'était pas vraiment du genre a attendre sagement que son incapable d'apprenti attrape quelque chose.
C'est pas vraiment toujours facile d'avoir Moustache de Fumée comme mentor....
Sans blague. IL se demandait encore pourquoi son esprit s'étonnait de voir l'instabilité de Moustache de Fumée.
L'apprenti s'engagea alors entre les arbres, goûtant parfois à la chaleur du soleil sur son dos. Flânant dans la pinède, il n'attrapait rien. À mesure que Nuage de Primevère ratait ses proies et s'enfonçait dans la pinède, la fatigue et la faim lui torturait le ventre, alors que le soleil montait dangereusement.
Le matou sentit alors l'odeur du sang. Intrigué, il suivit son odorat, qui le mena à s'enfoncer dans des buissons, où il découvrit le corps d'une grosse souris, tournée sur le côté, commençant à se décomposer. Du sang séché traînait tout autour.
Il regarda aux alentours du petit cadavre et remarqua quelques chose non loin. Il s'en approcha et eut un bref mouvement de recul.
La souris morte avait une famille, morte, elle aussi.
Nuage de Primevère resta figé quelques instants. Ces souris n'avaient pas été tuées comme des proies. Elles étaient éventrés, pour laisser gicler tout le sang.
Éventrées. Elles étaient éventrées.
L'apprenti, sûrement sur le coup de l'adrénaline, piqua un sprint avant de se jeter dans le lac.
La froideur de l'eau le paralysa, a la frontière du supportable. Au début de la saison des feuilles mortes, le doux soleil n'était pas forcément synonyme de chaleur, et le lac avait une température glaciale. Dans l'eau, tout était silencieux. Un havre de paix comparé a ce que l'apprenti venait de voir. Seul une espèce de bruit d'eau apaisant berçait Nuage de Primevère. Il resta dans cette ambiance calmante le plus longtemps que ses poumons lui permettaient avant de remonter a la surface, reprenant son souffle pendant quelques minutes, étalé sur la rive. Il attendit que le soleil le réchauffe un peu . Bouleversé , l'adrénaline était retombée, faisant rapidement revenir Nuage de Primevère a la réalité.
Des souris. C'est juste des souris éventrées. Quelle importance ?
Il faut toujours que j'attrape une proie.
Nuage de Primevère se releva et s'ébroua . Il ne raconterait ce qu'il avait vu a personne, a part peut être Nuage Embrumé. La peur le faisait trembler, ou alors était-ce encore l'eau froide ? Il n'en savait rien, mais il était terrifié.
- Quelque chose ne va pas.
Miaula t'il calmement.
- Tout va bien.
il s'élança sous les arbres. Il faisait beaucoup de bruit, il ne mettait aucune concentration dans ses mouvements mais réussi tout de même a revenir au camp avec strictement rien hormis des branches dans son pelage et des griffures sur les pattes.
Le regard désespéré de Moustache de Fumée suffit a lui faire comprendre que ce n'était pas suffisant. Rien ce n'est pas beaucoup, effectivement.
- Pourquoi mon apprenti ne sais rien faire ?
- Parce que je suis en pleine crise d'adolescence et que c'est dur pour moi.
Ce qui était dur pour lui, c'était plutôt la voix insupportablement nasillarde et le souvenir des souris éventrées.
- Mais bien sûr. Nuage de Primevère, tu me feras penser de te rappeler cela lorsque que tu voudras t'entraîner avec Nuage Embrumé.
Moustache de Fumée lui adressa un sourire carnassier, révélant ses dents jaunes. Nuage de Primevère riposta, ses yeux verts prairie brûlant d'une colère froide.
- Tu m'énerve. C'est pas ma faute.
- Bat toi contre un chaton et gagne. Si tu perds, je m'autorise à t'appeler fouille-merde pendant une semaine.
Nuage de Primevère se demanda un instant si son mentor était sérieux , mais il l'était. Le novice soupira de lassitude. La dernière fois, il s'était fait appelé connard pendant trois jours. Moustache de Fumée, quoi. Il avait l'habitude, en fin de compte. On lui demandait toujours si ce n'était pas trop dur de l'avoir comme mentor, et en vérité, il ne savait pas quoi répondre à ces questions. Il ne voulait pas jouer les martyrs en disant que c'était horrible, mais faire l'apprenti qui se croit mature et sûr de lui en répondant que c'était très bien était un mensonge aussi.
- Ok.
- De toute façon, gamin , c'était pas vraiment une question.
Nuage de Primevère leva les yeux au ciel et s'approcha de la pouponnière. Une chatonne écaille était occupée a martyriser deux guerriers, ses frères. Moustache de Fumée les salua froidement.
- Bonjour, Terre de Feu, Sables Mouvants.
Les deux guerriers, touts deux d'un brun uniforme, levèrent la tête. Ils avaient tout deux de jolies prunelles vert pomme.
- Salutations, Moustache de Fumée et Nuage de Primevère, miaula Terre de Feu.
- Slut', marmonna son frère.
Les deux guerriers avaient beau se ressembler comme deux gouttes d'eau, leurs caractères étaient complètement différents. Mais bon, c'était stupide de penser que les fratries ont le même caractère. C'était typiquement une pensée de fils ou fille unique, ça. Nuage de Primevère, il avait définitivement compris qu'entre frère et sœurs, le fossé était parfois un peu trop large. En même temps, comment pouvait il penser autrement avec Nuage Clair la cruche comme sœur et Nuage Rocheux le chaton peureux comme frère.
La chatonne renifla, ses yeux étaient les mêmes que ceux de ses frères, et son pelage calico était en bataille.
Petite Brindille.
- Bonjour Nuage de Primevère ! Alors, ça fait quoi d'être apprenti ?
Nuage de Primevère remua les moustaches, amusé. Elle lui posait la même question a chaque fois, comme s'il venait de commencer son apprentissage. Elle rêvait de dormir dans la tanière des apprentis et d'avoir un mentor. Comme beaucoup de chatonnes, sa plus grande ambition était de devenir une grande guerrière et de faire la guerre. Elle voulait déglinguer les méchants du clan du Tonnerre et devenir la respectée Étoile de Brindille, cheffe du clan de L'ombre.
- Petite Brindille, j'ai dix lunes, pas six .
- Oui , mais dit moi ça fait quoi d'être un grand !
Terre de Feu lui lécha le front en ronronnant.
- Ma puce, tu a cinq lunes, tu a le temps... Ton mentor t'apprendra en temps voulu.
- J'ai cinq lunes ET DEMIE , rectifia-t'elle sur un ton amer.
Moustache de Fumée soupira. Il détestait les enfants. Enfin c'est ce qu'il disait. Comment on peut détester les chatons ?
- Petite Brindille, aujourd'hui tu vas pouvoir être un peu grande. Ça te dit ? Grommela t'il sans réel enthousiasme
- Oh oui oui oui ! Je dois faire quoi ?
- Tu doit combattre Nuage de Primevère.
Sables Mouvants roula des yeux, tandis que la chatonne sautillait les yeux pétillants.
- OUI ! TROP BIEN !
avant qu'il ai le temps de riposter, la boule écaille avait bondit sur la tête de Nuage de Primevère, qui se débattit maladroitement.
Petite Brindille , furtive et agile , esquiva tout ses coups avec une facilité déconcertante, avant de se glisser sous l'apprenti et d'essayer de le faire tomber en gesticulant. Nuage de Primevère essaya de s'écraser sur elle, mais elle était assez rapide pour éviter, et en profita pour lui grimper sur le dos. Au bout de trois longues minutes, Nuage de Primevère était au sol , essoufflée, Petite Brindille assise sur son flanc l'air triomphant.
Moustache de Fumée ricana
- bon bah tu a perdu le défi, fouille- merde !
Nuage de Primevère se leva et le foudroya du regard. Il dit au revoir aux deux guerriers bruns qui se fendait la poire et a Petite Brindille qui lui répondit par un sourire. Toujours pareil. C'était toujours pareil. Il était pas capable de gagner un combat avec un chaton ! L'apprenti se surpris à frissonner. Quand il devra faire une vraie bataille, qu'est ce qu'il adviendra ? Il sera le premier à crever comme un rat.
Le mâle se dirigea vers la tanière des apprentis prestement.
- Bonne fin de journée.
Lança t'il en direction de son mentor sur un ton glacial. Sa journée s'était horriblement passée. Les souris et le combat étaient ancrés dans sa tête, et il avait besoin de parler a quelqu'un. Le sourire de Nuage Embrumé lui remonta un peu le moral. Oh, et ses yeux.
- Prim. Dit moi de suite ce qu'il ne vas pas où je t'arrache la tête.
- Je... Moustache de Fumée, comme d'habitude.
Il ne dit rien d'autre et vint juste fourrer sa tête dans le poitrail de son camarade, bizarrement courbé. La chaleur de son ami et sa respiration le calmèrent un peu. Inspirer, expirer.
- Qu'est ce que ce sale oiseau t'a encore dit !? Tu vas voir, je vais lui arracher la tête !
Il marqua une pause.
- Prim, qu'est ce que tu fous exactement ?
Nuage de Primevère ricana. Dans un mouvement chaotique, il fit tomber son camarade au sol.
- Je sais pas. Je te fait chier.
- Eh, non !
Il essaya de se relever, mais Nuage de Primevère le fit retomber. Les yeux dans les yeux, les deux camarades se dévisageaient. Nuage Embrumé avait l'air pris au dépourvu et gêné alors que le matou gris pâle souriait de touts ses crocs, mesquin.
- Prim ! Prim arrête !
Nuage Embrumé rampa et se redressa, faisant mine de bouder, la tête tournée vers le sol.
- Désolé , Désolé, je t'embête.
- T'es vraiment un con hein.
- Non !
Nuage Embrumé releva la tête, dévisageant Nuage de Primevère.
Et ils éclatèrent de rire.
- Alors gamin , toujours pas prêt a attraper quelque chose ?
- C'est pas ma faute si mon mentor et d'une telle nullité qu'il ne m'a rien appris.
- Tais toi ou je retarde ton baptême de guerrier !
- Tu a dit cette phrase tellement de fois que je serais sûrement Nuage jusqu'à la fin de mes jours.
Miaula l'apprenti avec malice.
- Oui , si je te tord le cou maintenant.
- Oh , ça serait donc toi le mystérieux meurtrier ?
Mais Moustache de Fumée ne rigolait plus. Il feula. Et quand Moustache de Fumée feulait, c'est qu'il était énervé. Alors que pourtant, il était de si bonne humeur encore au camp. Nuage de Primevère s'agaça lui même d'avoir gâché de la bonne humeur. Elle était tellement rare, la bonne humeur, qu'il fallait la préserver. Et là, il l'avait gâchée bêtement avec ses blagues à la con.
- Ta gueule, gamin. Attrape un truc avant midi. Ou tu vas passer un sale quart d'heure, crois moi.
À son ton sec, Nuage de Primevère devina qu'il ne plaisantait pas, alors il obéit. Moustache de Fumée, il lui faisait peut être un tout petit peu peur, en fin de compte. Il se risqua à travers les pins, jusqu'à atteindre la zone marécageuse et son odeur douceâtre. Il se savait seul, car son mentor n'était pas vraiment du genre a attendre sagement que son incapable d'apprenti attrape quelque chose.
C'est pas vraiment toujours facile d'avoir Moustache de Fumée comme mentor....
Sans blague. IL se demandait encore pourquoi son esprit s'étonnait de voir l'instabilité de Moustache de Fumée.
L'apprenti s'engagea alors entre les arbres, goûtant parfois à la chaleur du soleil sur son dos. Flânant dans la pinède, il n'attrapait rien. À mesure que Nuage de Primevère ratait ses proies et s'enfonçait dans la pinède, la fatigue et la faim lui torturait le ventre, alors que le soleil montait dangereusement.
Le matou sentit alors l'odeur du sang. Intrigué, il suivit son odorat, qui le mena à s'enfoncer dans des buissons, où il découvrit le corps d'une grosse souris, tournée sur le côté, commençant à se décomposer. Du sang séché traînait tout autour.
Il regarda aux alentours du petit cadavre et remarqua quelques chose non loin. Il s'en approcha et eut un bref mouvement de recul.
La souris morte avait une famille, morte, elle aussi.
Nuage de Primevère resta figé quelques instants. Ces souris n'avaient pas été tuées comme des proies. Elles étaient éventrés, pour laisser gicler tout le sang.
Éventrées. Elles étaient éventrées.
L'apprenti, sûrement sur le coup de l'adrénaline, piqua un sprint avant de se jeter dans le lac.
La froideur de l'eau le paralysa, a la frontière du supportable. Au début de la saison des feuilles mortes, le doux soleil n'était pas forcément synonyme de chaleur, et le lac avait une température glaciale. Dans l'eau, tout était silencieux. Un havre de paix comparé a ce que l'apprenti venait de voir. Seul une espèce de bruit d'eau apaisant berçait Nuage de Primevère. Il resta dans cette ambiance calmante le plus longtemps que ses poumons lui permettaient avant de remonter a la surface, reprenant son souffle pendant quelques minutes, étalé sur la rive. Il attendit que le soleil le réchauffe un peu . Bouleversé , l'adrénaline était retombée, faisant rapidement revenir Nuage de Primevère a la réalité.
Des souris. C'est juste des souris éventrées. Quelle importance ?
Il faut toujours que j'attrape une proie.
Nuage de Primevère se releva et s'ébroua . Il ne raconterait ce qu'il avait vu a personne, a part peut être Nuage Embrumé. La peur le faisait trembler, ou alors était-ce encore l'eau froide ? Il n'en savait rien, mais il était terrifié.
- Quelque chose ne va pas.
Miaula t'il calmement.
- Tout va bien.
il s'élança sous les arbres. Il faisait beaucoup de bruit, il ne mettait aucune concentration dans ses mouvements mais réussi tout de même a revenir au camp avec strictement rien hormis des branches dans son pelage et des griffures sur les pattes.
Le regard désespéré de Moustache de Fumée suffit a lui faire comprendre que ce n'était pas suffisant. Rien ce n'est pas beaucoup, effectivement.
- Pourquoi mon apprenti ne sais rien faire ?
- Parce que je suis en pleine crise d'adolescence et que c'est dur pour moi.
Ce qui était dur pour lui, c'était plutôt la voix insupportablement nasillarde et le souvenir des souris éventrées.
- Mais bien sûr. Nuage de Primevère, tu me feras penser de te rappeler cela lorsque que tu voudras t'entraîner avec Nuage Embrumé.
Moustache de Fumée lui adressa un sourire carnassier, révélant ses dents jaunes. Nuage de Primevère riposta, ses yeux verts prairie brûlant d'une colère froide.
- Tu m'énerve. C'est pas ma faute.
- Bat toi contre un chaton et gagne. Si tu perds, je m'autorise à t'appeler fouille-merde pendant une semaine.
Nuage de Primevère se demanda un instant si son mentor était sérieux , mais il l'était. Le novice soupira de lassitude. La dernière fois, il s'était fait appelé connard pendant trois jours. Moustache de Fumée, quoi. Il avait l'habitude, en fin de compte. On lui demandait toujours si ce n'était pas trop dur de l'avoir comme mentor, et en vérité, il ne savait pas quoi répondre à ces questions. Il ne voulait pas jouer les martyrs en disant que c'était horrible, mais faire l'apprenti qui se croit mature et sûr de lui en répondant que c'était très bien était un mensonge aussi.
- Ok.
- De toute façon, gamin , c'était pas vraiment une question.
Nuage de Primevère leva les yeux au ciel et s'approcha de la pouponnière. Une chatonne écaille était occupée a martyriser deux guerriers, ses frères. Moustache de Fumée les salua froidement.
- Bonjour, Terre de Feu, Sables Mouvants.
Les deux guerriers, touts deux d'un brun uniforme, levèrent la tête. Ils avaient tout deux de jolies prunelles vert pomme.
- Salutations, Moustache de Fumée et Nuage de Primevère, miaula Terre de Feu.
- Slut', marmonna son frère.
Les deux guerriers avaient beau se ressembler comme deux gouttes d'eau, leurs caractères étaient complètement différents. Mais bon, c'était stupide de penser que les fratries ont le même caractère. C'était typiquement une pensée de fils ou fille unique, ça. Nuage de Primevère, il avait définitivement compris qu'entre frère et sœurs, le fossé était parfois un peu trop large. En même temps, comment pouvait il penser autrement avec Nuage Clair la cruche comme sœur et Nuage Rocheux le chaton peureux comme frère.
La chatonne renifla, ses yeux étaient les mêmes que ceux de ses frères, et son pelage calico était en bataille.
Petite Brindille.
- Bonjour Nuage de Primevère ! Alors, ça fait quoi d'être apprenti ?
Nuage de Primevère remua les moustaches, amusé. Elle lui posait la même question a chaque fois, comme s'il venait de commencer son apprentissage. Elle rêvait de dormir dans la tanière des apprentis et d'avoir un mentor. Comme beaucoup de chatonnes, sa plus grande ambition était de devenir une grande guerrière et de faire la guerre. Elle voulait déglinguer les méchants du clan du Tonnerre et devenir la respectée Étoile de Brindille, cheffe du clan de L'ombre.
- Petite Brindille, j'ai dix lunes, pas six .
- Oui , mais dit moi ça fait quoi d'être un grand !
Terre de Feu lui lécha le front en ronronnant.
- Ma puce, tu a cinq lunes, tu a le temps... Ton mentor t'apprendra en temps voulu.
- J'ai cinq lunes ET DEMIE , rectifia-t'elle sur un ton amer.
Moustache de Fumée soupira. Il détestait les enfants. Enfin c'est ce qu'il disait. Comment on peut détester les chatons ?
- Petite Brindille, aujourd'hui tu vas pouvoir être un peu grande. Ça te dit ? Grommela t'il sans réel enthousiasme
- Oh oui oui oui ! Je dois faire quoi ?
- Tu doit combattre Nuage de Primevère.
Sables Mouvants roula des yeux, tandis que la chatonne sautillait les yeux pétillants.
- OUI ! TROP BIEN !
avant qu'il ai le temps de riposter, la boule écaille avait bondit sur la tête de Nuage de Primevère, qui se débattit maladroitement.
Petite Brindille , furtive et agile , esquiva tout ses coups avec une facilité déconcertante, avant de se glisser sous l'apprenti et d'essayer de le faire tomber en gesticulant. Nuage de Primevère essaya de s'écraser sur elle, mais elle était assez rapide pour éviter, et en profita pour lui grimper sur le dos. Au bout de trois longues minutes, Nuage de Primevère était au sol , essoufflée, Petite Brindille assise sur son flanc l'air triomphant.
Moustache de Fumée ricana
- bon bah tu a perdu le défi, fouille- merde !
Nuage de Primevère se leva et le foudroya du regard. Il dit au revoir aux deux guerriers bruns qui se fendait la poire et a Petite Brindille qui lui répondit par un sourire. Toujours pareil. C'était toujours pareil. Il était pas capable de gagner un combat avec un chaton ! L'apprenti se surpris à frissonner. Quand il devra faire une vraie bataille, qu'est ce qu'il adviendra ? Il sera le premier à crever comme un rat.
Le mâle se dirigea vers la tanière des apprentis prestement.
- Bonne fin de journée.
Lança t'il en direction de son mentor sur un ton glacial. Sa journée s'était horriblement passée. Les souris et le combat étaient ancrés dans sa tête, et il avait besoin de parler a quelqu'un. Le sourire de Nuage Embrumé lui remonta un peu le moral. Oh, et ses yeux.
- Prim. Dit moi de suite ce qu'il ne vas pas où je t'arrache la tête.
- Je... Moustache de Fumée, comme d'habitude.
Il ne dit rien d'autre et vint juste fourrer sa tête dans le poitrail de son camarade, bizarrement courbé. La chaleur de son ami et sa respiration le calmèrent un peu. Inspirer, expirer.
- Qu'est ce que ce sale oiseau t'a encore dit !? Tu vas voir, je vais lui arracher la tête !
Il marqua une pause.
- Prim, qu'est ce que tu fous exactement ?
Nuage de Primevère ricana. Dans un mouvement chaotique, il fit tomber son camarade au sol.
- Je sais pas. Je te fait chier.
- Eh, non !
Il essaya de se relever, mais Nuage de Primevère le fit retomber. Les yeux dans les yeux, les deux camarades se dévisageaient. Nuage Embrumé avait l'air pris au dépourvu et gêné alors que le matou gris pâle souriait de touts ses crocs, mesquin.
- Prim ! Prim arrête !
Nuage Embrumé rampa et se redressa, faisant mine de bouder, la tête tournée vers le sol.
- Désolé , Désolé, je t'embête.
- T'es vraiment un con hein.
- Non !
Nuage Embrumé releva la tête, dévisageant Nuage de Primevère.
Et ils éclatèrent de rire.
Коментарі