Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 2


Maxime était terriblement stressé, la rentrée approchait à grands pas et le pauvre garçon en était grandement préoccupé. Qu'allait-il faire si l'une des nombreuses marques sur son corps était aperçue, que répondrait-il ? Il ne pouvait pas dire ce que ça mère lui faisait subir, il ne pouvait que garder le silence et se cacher.

Sans qu'il ne les voit défiler, les journées étaient passées à une vitesse fulgurante, le lendemain il n'aurait plus à passer son temps enfermé dans sa chambre, il aurait l'occasion de voir des gens, d'avoir un contact social.

Après le dîner il partit directement dans sa chambre, s'adossant contre la porte préalablement fermée. Il entendait des cris, les cris de ses parents.

Chaque soir c'était la même chose, il entendait les hurlements de sa famille, impuissant, tentant en vain de faire comme s'il n'en était rien, comme s'il n'y avait pas tout ce bruit atroce autour de lui. Il posa ses mains sur ses oreilles essayant désespérément de ne plus rien entendre, les yeux fermés il suppliait pour que ces éclats de voix cessent.

Soudain un fracas bruyant, une porte qui claque, puis plus rien. Maxime attendit quelques minutes avant de sortir de sa chambre se demandant ce qui aurait pu causer l'insupportable bruit qui eut lieu peu de temps auparavant. Ne voyant rien il commença à descendre lentement le grand escalier en bois. Il continuait d'avancer jusqu'à la cuisine, ce qu'il y vit lui fit fermer les yeux immédiatement.

— Maxime, fais attention à ne pas marcher sur un bout de verre, tu pourrais te faire mal. Souffla son père qui était assis sur une chaise, un chiffon contre son front, essayant de stopper l'hémorragie.

N'écoutant pas les avertissements de son père, Maxime continua d'avancer pour aller voir celui qui était blessé. Il évitait les morceaux de verre en sautant au dessus.

— Papa ? Tu as mal ? demanda-t-il, inquiet de voir son père blessé.

— Ne t'inquiète pas, je vais bien, tu ferais mieux d'aller dormir, je vais ranger tout ça.

Maxime fit un signe de tête avant de reculer, il avait oublié la présence des morceaux de verre, sans y faire attention son pied se posa dessus et l'un des morceaux tranchant y pénétra. D'un geste brusque il leva sa jambe et la brisure s'en échappa laissant du sang couler au sol.

Le père de Maxime se leva et pris son fils dans ses bras afin de l'emmener dans le salon, il le déposa alors sur l'un des fauteuils avant de repartir chercher des bandages pour stopper l'hémorragie.

Maxime se sentait affreusement désolé, il donnait du travail à son père qui était déjà occupé avec ses propres problèmes personnels. Il s'arrêta de réfléchir durant quelques minutes se laissant bercer par le clapotis régulier des gouttelettes de sang s'écrasant au sol.

Sans qu'il ne s'en soit rendu compte Maxime s'était endormi. Lorsque son père revint il banda le pied ensanglanté du garçon avant d'aller le déposer dans son lit, il partit ensuite ranger le bazar et nettoyer le sang encore au sol.

Le lendemain matin, lorsque Maxime se réveilla, il regarda l'heure qu'affichait l'horloge en face de son lit, dès lors qu'il vit les aiguilles pointer onze heures pétantes il se précipita dans les escaliers, manquant plus d'une fois d'obtenir une rencontre directe entre le sol et son visage.

Il arriva dans la cuisine, le fait que tous les dégâts de la veille aient disparu l'étonna, il se demanda alors si ce n'était pas qu'un simple rêve, après tout, c'est tellement courant d'entendre ses parents se disputer qu'il pourrait tout simplement en rêver ; mais la douleur lui tiraillant le pied n'était, elle, pas un rêve, il fut bien obligé de l'admettre, ce n'était pas un rêve, et sa mère était bien partie. Mais alors, où étaient donc passés les morceaux de verre et les traces de sang.

Perdu dans ses pensées, Maxime n'entendit pas son père arriver derrière lui, d'un coup le plus âgé souleva le plus jeune pour le prendre dans ses bras. L'enfant s'inquiéta dans un premier temps avant de se rendre compte que ce n'était que son père.

— Papa ! Pourquoi tu ne m'as pas réveillé ?

Son père laissa échapper un fort rire qui étonna son fils.

— Maxime, tu étais épuisé et blessé je n'allais pas t'envoyer à l'école comme ça.

— Mais papa, je suis toujours blessé, qu'est ce que ça change de d'habitude ?

Maxime sentit l'étreinte de son père se resserrer sur lui. Il ne comprit pas vraiment la raison de cet acte mais se laissa faire appréciant cette preuve d'affection.

Les deux hommes partirent s'installer dans le canapé du salon, restant dans la même position toute la journée.

Maxime s'étant endormi dans les bras de son père se fit réveiller par le son strident de la sonnette de la porte d'entrée. Son père le décala pour se diriger vers la porte et l'ouvrir, mais le petit garçon s'était lancé à sa poursuite pour voir qui était venu sonner, espérant au fond de lui voir sa mère de l'autre côté de l'ouverture ; il voulait la revoir et en même temps ne plus la voir.

Une fois la porte ouverte Maxime fut étonné de voir Léo de l'autre côté, il leva alors un peu la tête et vit la mère du petit blond derrière.

— Bonjour monsieur. Commença-t-elle. Comme je n'ai pas vu Maxime à l'école ce matin je me demandais s'il allait bien, j'ai donc pensé qu'il était malade, alors nous lui avons apporté des gâteaux fait maison ! Donne-lui Léo. Sourit-elle tout en tapotant doucement la tête de son fils.

Léo tendit son bras au bout duquel pendait un sachet plastique rempli de cookies.

— Oh c'est très gentil de votre part.

— Aussi, Maxime, on est dans la même classe cette année.

Sans qu'il ne sache vraiment pourquoi, un grand sourire, non, pardon, un énorme sourire fit son apparition sur le visage du plus petit.

— Veuillez nous excuser, nous ne sommes que de passage, nous devons y aller mon mari nous attend. Ravie de vous avoir vu.

— A demain Maxime. Conclut Léo avec un signe de la main.

Maxime fit un faible signe de sa main libre avant de retourner s'assoir dans le canapé. Il ouvrit l'emballage contenant les gâteaux que lui avait apportés Léo, il en attrape un qu'il porte à sa bouche. Le goût exquis le fascina tellement qu'il ne put s'empêcher d'en prendre d'autres, il les appréciait tellement qu'il n'arrivait pas à se stopper.

Son père arriva et lui pris le paquet des mains l'empêchant de continuer sa dégustation.

— Tu vas être malade si tu continues, et tu ne veux pas être malade pour aller à l'école ?

Remuant sa tête de gauche à droite continuellement, Maxime exprimait sa non-envie d'être malade.

La fin d'après-midi passa rapidement ainsi que le début de soirée. Le petit garçon partit s'installer dans son lit pour se coucher.

Se retournant sur lui même sous ses draps, il tentait de trouver le sommeil, en vain.

De nombreuses heures plus tard la porte de sa chambre claqua bruyamment, il se retourna brutalement, si violemment qu'il en tomba au sol.

Il était désormais assis au sol face à la personne se trouvant devant lui.

Un regard de dégout posé sur le petit garçon la personne avança avant de lui donner de gros coups sans un mot.

Les larmes aux yeux Maxime tourna sa tête vers sa mère qui avait fait irruption dans sa chambre et lui faisait désormais extrêmement mal.

C'est avec un sourire satisfait qu'elle partit laissant ce qui était son fils au sol, inconscient.

Maxime rouvrit subitement les yeux, il était désormais dans son lit, il ne ressentait aucune des douleurs de la veille. Il comprit alors que ce n'était qu'un rêve, ou plutôt un cauchemar terrifiant.

Voyant l'heure il se leva en courant dans la chambre de son père pour le réveiller à son tour.

Ils se préparèrent avant de partir pour l'école.

Maxime et Léo discutèrent avant d'aller en classe.

La première matinée se passa bien, ils partirent en récréation.

Ils s'installèrent dans un coin pour ne pas être dérangés par les chamailleries des autres enfants, malgré cela un des perturbateurs trébucha et tomba brusquement sur Maxime. Ce dernier poussa un énorme cri de douleur s'étant appuyé trop fort sur son pied blessé, les bleus présents sur ses jambes lui firent tellement mal qu'il tomba au sol dans un second cri strident.

— Roh ça va ! T'es juste tombé pas la peine d'hurler comme ça ! Pesta le perturbateur avant de repartir.

Léo se pencha et aida Maxime à se relever difficilement, ils partirent tout deux s'assoir sur un banc.

Le plus petit boitait, il s'appuyait alors sur le second pour pouvoir marcher. Dès lors qu'ils furent installés Léo questionna le blessé pour savoir pourquoi il avait eu si mal.

— Tu es blessé au pied ? Comment ça se fait que tu sois tombé ?

— Je me suis blessé il y a deux jours, c'est pour ça que je ne suis pas venu hier.

Maxime se pencha vers son pied et retira sa chaussure laissant apparaitre le bandage l'entourant de la cheville jusqu'aux orteils. En regardant de plus près le morceau de tissu les garçons s'aperçurent qu'il commençait à se teinter de rouge. Maxime comprit que la cicatrice s'était rouverte et qu'il perdait du sang, beaucoup de sang, il commençait à ne plus ressentir son pied. Ses forces le quittaient peu à peu, il commençait à avoir du mal à garder ses yeux ouvert et son esprit en éveil.

Léo se rendit compte que Maxime n'était plus à l'écoute et qu'il était au bord de l'inconscience. Il partit chercher de l'aide et bien vite les secours emmenaient le petit garçon à l'hôpital.

Le plus grand était resté à l'école ne pouvant accompagner son ami. A la fin de la journée, lorsque sa mère vint le chercher ils partirent rejoindre le blessé à l'hôpital. Au moment où ils pénétrèrent dans la chambre du garçon ils virent qu'il était toujours inconscient, son père à ses côtés.

— Léo, tu sais ce qu'il s'est passé ?

Le garçon acquiesça silencieusement tout en fixant Maxime branché à des machines.

— Raconte-moi s'il te plait.

Léo lui raconta ce qu'il s'était passé.

Quelques jours plus tard Maxime sortait de l'hôpital, le garçon l'ayant fait tomber est venu s'excuser et il continua d'aller à l'école en faisant attention à sa blessure.

© Gwen ,
книга «Retrouvailles inattendues».
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