Prologue : L'hécatombe
Sur un chemin de terre sinueux des flaques d'eau se formaient au fur et à mesure que la pluie torrentielle frappait la terre, elles reflétaient un ciel noir démunis d'étoiles et une lune dissimulée par de sombres nuages. On entendait les pas effrénés et le souffle essoufflés d'un petit groupe de personnes et leur chien fuyant leur maison, ravagée par des créatures jusqu'à présent inconnues.
Ils ne faisaient guère attention où ils posaient les pieds, éclaboussant toute l'allée de terre battue, formée au fils des nombreux passages, quand ils passèrent dans les flaques d'eau.
Une jeune fille trébucha sur la racine d'un arbre, elle se rattrapa comme elle pus à l'aide de ses mains tandis qu'un homme plus âgé l'aida à se relever.
- Courrez, ne vous arrêtez pas ! Cria ce dernier pour ce faire entendre malgré la puissante averse, lorsque l'adolescente fut relevée. Celui-ci s'arrêta et pointa son arc dans la direction de leurs assaillants, bien qu'ils n'étaient pas encore discernables dans une pénombre pareille.
- Papa, pourquoi tu t'arrêtes ? Viens vite ! Ils vont nous rattraper ! S'affola l'enfant, les cheveux dégoulinant.
L'homme regarda sa fille tendrement, avec une expression sincèrement désolée et gratifiant tout son amour qu'il lui portait, s'attardant sur elle quelques petits instants qui lui parurent beaucoup trop court. Puis ses iris quittèrent celle de la jeune fille pour aller rencontrer celles de son fils.
- Emmène ta sœur loin et protège-la ! L'implora-t-il d'une voix presque cassée, la gorge serrée. Elle est sous ta responsabilité.
Le jeune homme opina du chef, il avait bien conscience de la situation et savait très bien que c'était la dernière fois qu'il le verrait. Jamais plus il ne pourra le serrer dans ses bras, n'y même se plaindre de sa manie à tout laisser traîner. Le garçon ferma un instant les yeux, pour se graver ce visage paternel, il ne voulait pas l'oublier. Il fut cependant contraint rapidement de rouvrir les yeux, sa sœur était désormais sous sa responsabilité, il ne pouvait pas se permettre de la mettre en danger. Une larme récalcitrante se fraya cependant un chemin le long de son visage tandis qu'il lui répondit, la gorge aussi serrée que son cœur.
- Je te le promets !
La jeune fille compris peu à peu la situation, l'information remontant au cerveau, et ne mis pas longtemps avant de paraître paniqué, elle semblait manquer d'air et suffoquer à cet instant.
- Papa, je ne comprends pas, pourquoi tu ne viens pas avec nous ? S'empressa-t-elle de lui demander, son regard s'affolant au moindre bruit.
- Je vais les retenir, surtout ne vous retournez pas, et sachez que je vous aime, déclara-t-il d'un ton qui se voulait catégorique, mais brisé par son chagrin.
Il embrassa ses enfants tendrement sur le front, leur faisant ses adieux, bien douloureux et priant intérieurement qu'ils s'en sortent. C'était la seule solution qu'il avait trouvée pour leur permettre de gagner un peu de temps et il espérait de tout cœur avoir pris la bonne décision. L'homme fit signe à l'aîné d'emmener sa sœur, son regard trahissant sa tristesse et ses regrets. Il ne sera pas là pour voir sa fille devenir adulte, n'y pour voir ses petits-enfants, c'était quelque chose de difficile à accepter.
- Allé les enfants, il faut partir... Leur annonça une femme le regard brouillé de nombreuses larmes, ses épaules tremblant au rythme de ses sanglots effrénés. Elle saisit sa fille par le bras et l'entraîna de force, bien que sa poigne n'était pas franche, mais au contraire plutôt tremblotante.
- Mais... La gorge de la jeune fille était si serrée qu'elle ne parvint pas à ajouter d'autres mots tandis qu'elle essayait de se défaire de l'emprise de sa mère sans pour autant y parvenir.
À regret, elle fut obligée de s'éloigner, entraînée par sa famille.
Ils entendirent au loin des rugissements, des gémissements et crier puis plus rien, un silence bien trop inquiétant, un silence de mort.
L'enfant ouvrit la bouche, le son ne voulait pas en sortir, il restait bloqué au fond de sa gorge, elle poussa un hurlement de désespoir silencieux quand elle comprit ce qu'il se tramait.
Son frère plaqua sa main sur sa bouche par automatisme, afin d'être certain que réellement aucun sons n'en sorte. La jeune fille sentit une pression s'effectuer contre sa jambe en plus de celle sur sa bouche, elle abaissa son regard et remarqua la labrador de couleur sable, qui ne put s'empêcher d'exprimer son inquiétude en couinant et jappant.
- Chut, lui dit-il calmement, on a encore une chance de s'en sortir, ne nous fait pas repérer, la supplia-t-il tandis qu'il lança un regard dure à la chienne pour la faire taire.
La jeune fille acquiesça d'un léger signe de tête, comprenant très bien qu'il avait raison, même si son cœur lui hurlait le contraire. Elle se décida à enfouir sa douleur au plus profond d'elle-même, ce n'était ni l'endroit ni le moment de craquer. Elle ne pouvait pas se le permettre. Son frère retira sa main, une fois qu'il fut certain qu'elle ait bien compris l'enjeu et Onora sembla également s'être calmée quelque peu, bien qu'elle avait l'échine hérissée et que son regard passait d'un endroit à un autre rapidement.
Sans crier gare, une ombre surgit de nul part, énorme, massive et à peine visible à cause de l'obscurité omniprésente. Sa silhouette était trapue, les antérieurs biens plus trapus que les postérieurs, des griffes acérées et ses yeux luisants se reflétaient dans le noir. La créature sembla balayer du regard le groupe, à la recherche de sa future proie, qu'elle repéra bien vite : la bête bondit sur une des silhouettes qui était un peu plus éloignée de la fratrie.
L'enfant se retourna d'un coup vif, alerté par Onora qui aboyait dans l'espoir de faire fuir la créature. La vue qui s'offrait à elle lui coupa le souffle et son cœur s'emballa à une vitesse effrénée, tambourinant dans sa cage thoracique si violemment que ça en devenait douloureux. Un seul mot sorti de sa bouche, de tout son être, de toute sa détresse :
- Maman !!!!!
La créature déchiqueta leur mère en quelques coups de dents, ses puissantes canines avant étant faites pour tuer sans difficulté. Du sang gicla du corps quand la créature démembra la femme et se déversa à flots sur le sol boueux, formant un mélange sordide et horrifiant. Bien vite, le corps de la figure maternelle retomba au sol en un bruit sec, dans une flaque d'eau qui se teinta rapidement d'une couleur rouge sang.
La jeune fille était horrifiée par la scène à laquelle elle assistait, sa mère venait de perdre la vie en à peine quelques secondes et sous ses yeux, elle ne la reverrait plus jamais, elle ne la serrait plus jamais dans ses bras. Ce n'était pas possible, comment pouvait-elle perdre son père et sa mère en si peu de temps ? C'était bien trop douloureux, d'autant plus que l'odeur omniprésente du sang lui donna la nausée. Plus que tout au monde elle voulait que rien de tout cela ne soit arrivée, elle nageait en plein cauchemars sans aucune échappatoire.
Son frère remarquant le choc de sa soeur, compris bien vite qu'elle était tétanisée sur place, son corps refusait d'obéir au moindre de ses mouvements. Il l'attrapa donc en sac à patates, appela Onora pour l'empêcher d'attaquer la bête et couru à travers la forêt, bien que leurs chances de survies étaient bien basses voir nulles.
Il se dépassa, porter son propre poids en plus de celui de sa sœur, tout en courant pour fuir une énorme créature était bien plus difficile qu'il ne l'avait imaginé. Le jeune homme ne tiendrait bientôt plus longtemps, il sentait ses muscles commencer à congectioner. L'évidence le frappa violemment, il allait être rattrapé d'une seconde à l'autre. Heureusement, il finit par trouver un creux sous les racines d'un arbre et y glissa sa sœur avec douceur, avant d'y entrer à son tour suivi d'Onora, priant intérieurement que cela fonctionne : il ne voulait pas faillir à sa promesse qu'il venait à peine de faire.
Il se tourna vers sa soeur et plaça son index sur sa bouche tout en la regardant, son regard lui intimant de se taire et de respirer calmement, le moindre sens pourrait les faire repérer.
L'adolescente était tellement traumatisée que son regard en était vide : comme si la vie avait quitté son corps, bien trop choquée par les événements qui venaient de se dérouler sous leurs yeux. La jeune fille se mordit la lèvre inférieure jusqu'au sang pour tenter de s'empêcher de pleurer afin de ne faire aucun bruit.
Son frère la prit dans ses bras pour la calmer, refusant de la voir ainsi, la perte de leur parent était déjà assez douloureuse comme cela, il fallait qu'ils se serrent les coudes et qu'ils soient présents l'un pour l'autre dans ce genre de situation. Onora se coucha contre l'enfant pour signifier sa présence et la réchauffer, car celle-ci tremblait de froid, aussi trempée que son frère, tandis que la bête qui était à leurs trousses passait à plusieurs reprises à côté d'eux. Ils pouvaient même apercevoir entre les racines les puissantes pattes de la bête quand elle passait près d'eux. À chacun de ses passages, ils retenaient leur respiration, il fallait à tout prix que la bête ne les entende pas et s'éloigne, c'était leur seule chance. Fort heureusement pour eux, l'eau accumulée entre les racines de cet arbre masquait leur odeur.
Cléya se réveilla en sursaut apeurée et complètement trempée de sueur, le regard totalement affolé. La jeune fille sembla essayer de poser ses iris sur quelque chose qu'elle connaissait et qui l'éloignait très loin de cet affreux rêve qui lui faisait revivre l'instant. Elle détailla rapidement le paysage qui se trouvait face a elle, et à son plus grand soulagement, il différait de celui qu'elle craignait.
《 Tout va bien 》 songea-t-elle, ce n'était qu'un rêve. Ou plutôt un mauvais rêve qui lui rappelait d'affreux souvenirs passés qu'elle voudrait oublier.
Elle se pelotonna contre Écho, la fourrure douce et chaude de l'animal la rassurait grandement. Ce dernier ouvrit un œil, celui-ci était de couleur, or, une couleur puissante et étincelante qui était étrangement apaisante. Le regard de la créature était doux et calme, puis il abaissa ses paupières afin de retourner dans son sommeil, celle qu'il chérissait le plus au monde allait bien. Cléya passa sa main dans son pelage soyeux et le caressa avec douceur, avant de finir par se rendormir. Elle n'était plus seule désormais, bien qu'as chacun de ses réveils en sursaut elle avait la sensation de l'être.
~ Era
Ils ne faisaient guère attention où ils posaient les pieds, éclaboussant toute l'allée de terre battue, formée au fils des nombreux passages, quand ils passèrent dans les flaques d'eau.
Une jeune fille trébucha sur la racine d'un arbre, elle se rattrapa comme elle pus à l'aide de ses mains tandis qu'un homme plus âgé l'aida à se relever.
- Courrez, ne vous arrêtez pas ! Cria ce dernier pour ce faire entendre malgré la puissante averse, lorsque l'adolescente fut relevée. Celui-ci s'arrêta et pointa son arc dans la direction de leurs assaillants, bien qu'ils n'étaient pas encore discernables dans une pénombre pareille.
- Papa, pourquoi tu t'arrêtes ? Viens vite ! Ils vont nous rattraper ! S'affola l'enfant, les cheveux dégoulinant.
L'homme regarda sa fille tendrement, avec une expression sincèrement désolée et gratifiant tout son amour qu'il lui portait, s'attardant sur elle quelques petits instants qui lui parurent beaucoup trop court. Puis ses iris quittèrent celle de la jeune fille pour aller rencontrer celles de son fils.
- Emmène ta sœur loin et protège-la ! L'implora-t-il d'une voix presque cassée, la gorge serrée. Elle est sous ta responsabilité.
Le jeune homme opina du chef, il avait bien conscience de la situation et savait très bien que c'était la dernière fois qu'il le verrait. Jamais plus il ne pourra le serrer dans ses bras, n'y même se plaindre de sa manie à tout laisser traîner. Le garçon ferma un instant les yeux, pour se graver ce visage paternel, il ne voulait pas l'oublier. Il fut cependant contraint rapidement de rouvrir les yeux, sa sœur était désormais sous sa responsabilité, il ne pouvait pas se permettre de la mettre en danger. Une larme récalcitrante se fraya cependant un chemin le long de son visage tandis qu'il lui répondit, la gorge aussi serrée que son cœur.
- Je te le promets !
La jeune fille compris peu à peu la situation, l'information remontant au cerveau, et ne mis pas longtemps avant de paraître paniqué, elle semblait manquer d'air et suffoquer à cet instant.
- Papa, je ne comprends pas, pourquoi tu ne viens pas avec nous ? S'empressa-t-elle de lui demander, son regard s'affolant au moindre bruit.
- Je vais les retenir, surtout ne vous retournez pas, et sachez que je vous aime, déclara-t-il d'un ton qui se voulait catégorique, mais brisé par son chagrin.
Il embrassa ses enfants tendrement sur le front, leur faisant ses adieux, bien douloureux et priant intérieurement qu'ils s'en sortent. C'était la seule solution qu'il avait trouvée pour leur permettre de gagner un peu de temps et il espérait de tout cœur avoir pris la bonne décision. L'homme fit signe à l'aîné d'emmener sa sœur, son regard trahissant sa tristesse et ses regrets. Il ne sera pas là pour voir sa fille devenir adulte, n'y pour voir ses petits-enfants, c'était quelque chose de difficile à accepter.
- Allé les enfants, il faut partir... Leur annonça une femme le regard brouillé de nombreuses larmes, ses épaules tremblant au rythme de ses sanglots effrénés. Elle saisit sa fille par le bras et l'entraîna de force, bien que sa poigne n'était pas franche, mais au contraire plutôt tremblotante.
- Mais... La gorge de la jeune fille était si serrée qu'elle ne parvint pas à ajouter d'autres mots tandis qu'elle essayait de se défaire de l'emprise de sa mère sans pour autant y parvenir.
À regret, elle fut obligée de s'éloigner, entraînée par sa famille.
Ils entendirent au loin des rugissements, des gémissements et crier puis plus rien, un silence bien trop inquiétant, un silence de mort.
L'enfant ouvrit la bouche, le son ne voulait pas en sortir, il restait bloqué au fond de sa gorge, elle poussa un hurlement de désespoir silencieux quand elle comprit ce qu'il se tramait.
Son frère plaqua sa main sur sa bouche par automatisme, afin d'être certain que réellement aucun sons n'en sorte. La jeune fille sentit une pression s'effectuer contre sa jambe en plus de celle sur sa bouche, elle abaissa son regard et remarqua la labrador de couleur sable, qui ne put s'empêcher d'exprimer son inquiétude en couinant et jappant.
- Chut, lui dit-il calmement, on a encore une chance de s'en sortir, ne nous fait pas repérer, la supplia-t-il tandis qu'il lança un regard dure à la chienne pour la faire taire.
La jeune fille acquiesça d'un léger signe de tête, comprenant très bien qu'il avait raison, même si son cœur lui hurlait le contraire. Elle se décida à enfouir sa douleur au plus profond d'elle-même, ce n'était ni l'endroit ni le moment de craquer. Elle ne pouvait pas se le permettre. Son frère retira sa main, une fois qu'il fut certain qu'elle ait bien compris l'enjeu et Onora sembla également s'être calmée quelque peu, bien qu'elle avait l'échine hérissée et que son regard passait d'un endroit à un autre rapidement.
Sans crier gare, une ombre surgit de nul part, énorme, massive et à peine visible à cause de l'obscurité omniprésente. Sa silhouette était trapue, les antérieurs biens plus trapus que les postérieurs, des griffes acérées et ses yeux luisants se reflétaient dans le noir. La créature sembla balayer du regard le groupe, à la recherche de sa future proie, qu'elle repéra bien vite : la bête bondit sur une des silhouettes qui était un peu plus éloignée de la fratrie.
L'enfant se retourna d'un coup vif, alerté par Onora qui aboyait dans l'espoir de faire fuir la créature. La vue qui s'offrait à elle lui coupa le souffle et son cœur s'emballa à une vitesse effrénée, tambourinant dans sa cage thoracique si violemment que ça en devenait douloureux. Un seul mot sorti de sa bouche, de tout son être, de toute sa détresse :
- Maman !!!!!
La créature déchiqueta leur mère en quelques coups de dents, ses puissantes canines avant étant faites pour tuer sans difficulté. Du sang gicla du corps quand la créature démembra la femme et se déversa à flots sur le sol boueux, formant un mélange sordide et horrifiant. Bien vite, le corps de la figure maternelle retomba au sol en un bruit sec, dans une flaque d'eau qui se teinta rapidement d'une couleur rouge sang.
La jeune fille était horrifiée par la scène à laquelle elle assistait, sa mère venait de perdre la vie en à peine quelques secondes et sous ses yeux, elle ne la reverrait plus jamais, elle ne la serrait plus jamais dans ses bras. Ce n'était pas possible, comment pouvait-elle perdre son père et sa mère en si peu de temps ? C'était bien trop douloureux, d'autant plus que l'odeur omniprésente du sang lui donna la nausée. Plus que tout au monde elle voulait que rien de tout cela ne soit arrivée, elle nageait en plein cauchemars sans aucune échappatoire.
Son frère remarquant le choc de sa soeur, compris bien vite qu'elle était tétanisée sur place, son corps refusait d'obéir au moindre de ses mouvements. Il l'attrapa donc en sac à patates, appela Onora pour l'empêcher d'attaquer la bête et couru à travers la forêt, bien que leurs chances de survies étaient bien basses voir nulles.
Il se dépassa, porter son propre poids en plus de celui de sa sœur, tout en courant pour fuir une énorme créature était bien plus difficile qu'il ne l'avait imaginé. Le jeune homme ne tiendrait bientôt plus longtemps, il sentait ses muscles commencer à congectioner. L'évidence le frappa violemment, il allait être rattrapé d'une seconde à l'autre. Heureusement, il finit par trouver un creux sous les racines d'un arbre et y glissa sa sœur avec douceur, avant d'y entrer à son tour suivi d'Onora, priant intérieurement que cela fonctionne : il ne voulait pas faillir à sa promesse qu'il venait à peine de faire.
Il se tourna vers sa soeur et plaça son index sur sa bouche tout en la regardant, son regard lui intimant de se taire et de respirer calmement, le moindre sens pourrait les faire repérer.
L'adolescente était tellement traumatisée que son regard en était vide : comme si la vie avait quitté son corps, bien trop choquée par les événements qui venaient de se dérouler sous leurs yeux. La jeune fille se mordit la lèvre inférieure jusqu'au sang pour tenter de s'empêcher de pleurer afin de ne faire aucun bruit.
Son frère la prit dans ses bras pour la calmer, refusant de la voir ainsi, la perte de leur parent était déjà assez douloureuse comme cela, il fallait qu'ils se serrent les coudes et qu'ils soient présents l'un pour l'autre dans ce genre de situation. Onora se coucha contre l'enfant pour signifier sa présence et la réchauffer, car celle-ci tremblait de froid, aussi trempée que son frère, tandis que la bête qui était à leurs trousses passait à plusieurs reprises à côté d'eux. Ils pouvaient même apercevoir entre les racines les puissantes pattes de la bête quand elle passait près d'eux. À chacun de ses passages, ils retenaient leur respiration, il fallait à tout prix que la bête ne les entende pas et s'éloigne, c'était leur seule chance. Fort heureusement pour eux, l'eau accumulée entre les racines de cet arbre masquait leur odeur.
Cléya se réveilla en sursaut apeurée et complètement trempée de sueur, le regard totalement affolé. La jeune fille sembla essayer de poser ses iris sur quelque chose qu'elle connaissait et qui l'éloignait très loin de cet affreux rêve qui lui faisait revivre l'instant. Elle détailla rapidement le paysage qui se trouvait face a elle, et à son plus grand soulagement, il différait de celui qu'elle craignait.
《 Tout va bien 》 songea-t-elle, ce n'était qu'un rêve. Ou plutôt un mauvais rêve qui lui rappelait d'affreux souvenirs passés qu'elle voudrait oublier.
Elle se pelotonna contre Écho, la fourrure douce et chaude de l'animal la rassurait grandement. Ce dernier ouvrit un œil, celui-ci était de couleur, or, une couleur puissante et étincelante qui était étrangement apaisante. Le regard de la créature était doux et calme, puis il abaissa ses paupières afin de retourner dans son sommeil, celle qu'il chérissait le plus au monde allait bien. Cléya passa sa main dans son pelage soyeux et le caressa avec douceur, avant de finir par se rendormir. Elle n'était plus seule désormais, bien qu'as chacun de ses réveils en sursaut elle avait la sensation de l'être.
~ Era
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(5)
Prologue : L'hécatombe
J'ai cru lire: En mettant son index dans sa bouche.
J'ai eu une scène bizarre
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2020-10-13 12:09:30
2
Prologue : L'hécatombe
@Smart Chocapics ton cerveau est trop bizarre XD
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2020-10-13 14:12:58
1
Prologue : L'hécatombe
wah... c'est super bien écrit ! tu as beaucoup de talent ! les personnages ont l'air cool également !
je vais continuer de lire cette histoire je pense :)
Відповісти
2020-10-13 17:54:03
1