Chapitre Premier
Mes pieds avancent avec détermination sur le sol trempé, tandis que mes mains sont fourrées dans mes poches. Une épaisse capuche sur la tête, une cape volant au rythme de mes pas, je dois absolument faire impression à mes ennemis. Je me dois de faire honneur à mon nom, qui, dans le milieu dans lequel j'évolue, fait peur. Personne ne veut être mon adversaire. On ne veut pas me froisser. Nul ne peut se mesurer face à moi. Ma réputation de criminelle impitoyable ne ment pas. Je suis le diable incarné. Et j'en suis si fière.
— Eh bien, ce n'est pas trop tôt, râle un jeune garçon d'un an mon aîné.
Son éternel manteau posé sur ses épaules -sans pour autant qu'il enfile les manches-, le surnommé Jay me fusille de son regard de jais. Et je serais affreusement contre-productive si je m'excusais de mon retard. C'était tout-à-fait intentionnel. Juste pour le voir s'énerver tout seul.
— Oh, je n'avais peut-être pas vu l'heure, ironisé-je en lui offrant mon sourire le plus insupportable.
Alors qu'il s'apprêtait à répondre, un autre arrive. Mes hommes, postés derrière moi, ainsi que Jayden Et ses hommes se mettent instantanément à genoux. Je suis bien contente de valoir plus que ça. Je ne me soumets à personne. Recevoir des ordres est déjà difficilement supportable, alors me m'incliner devant quelqu'un ? Jamais.
— On entre, déclare simplement le nouvel arrivant.
Un homme dont la quarantaine est largement révolue. Mon oncle. Notre boss. Celui dont le nom de naissance est enterré depuis longtemps et dont seul le surnom est connu. Le Charognards Borgne.
Ses courts cheveux blancs se cachent sous un bonnet, mais seul son regard bleu-gris saillant suffit pour montrer son expérience. La cicatrice lui coupant le visage en diagonale ne fait que renforcer cet impression. Le Charognard Borgne est flippant. Et c'est de lui dont j'ai hérité l'inclémence.
Nous nous approchons du lieu où se cache notre victime. Ou plutôt notre proie. Un café-bar, dont la façade est éclairée d'un simple néon abîmé. D'un violent coup de pied, le boss des Hyènes Affamées brise la porte en morceaux, après avoir rabattu sa capuche sur sa tête comme s'il avait 20 ans. Un orchestre de cris de leur et de suprise commence à l'intérieur. Ce n'est que le début. D'un claquement de doigts, j'indique à mes hommes d'entrer, conformément au plan. Ils entrent, menacent quelques clients affolés, et les encerclent pour pouvoir dominer le terrain. Un fois l'ordre et le silence regagné, c'est au tour des subordonnés de Jayden d'entrer, et de chercher notre proie du jour, ce qu'il ne tarde pas à faire.
Nous entrons à notre tour, en nous dirigeant directement vers le lieu du repas. Les hommes de Jayden s'écartent, découvrant ainsi un homme apeuré, à la limite d'une crise. La cible.
— Tu sais pourquoi nous sommes là, n'est-ce-pas ?, commence le Charognard Borgne.
— Je n'ai rien fait du tout, sanglote-t'il en hurlant.
S'il comptais prévenir les autres clients d'appeler la police en haussant la voix, il est vraiment stupide et il n'a donc rien retenu en étant membre des Hyènes. Parce que les miens sont là pour parés le moindre acte qui ferait foirer notre mission. Eux, ils s'occupent des témoins. Ceux de Jayden s'occupent d'une fuite possible de notre victime. Et pour finir, le boss, Jay, et moi nous changeons d'éliminer. Le meilleur rôle. Je suis certaine qu'on en est jalousés.
Après un sourire aussi faux que sadique, Le Charognard Borgne recule. C'est le signal. Jayden et moi nous approchons, un flingue à la main. Je n'aime pas ce genre d'armes. Moi, je préfère les poignards et les épées. J'aime ressentir le déchirement de la chair sous mes gestes, et être au plus près de ma victime. Et si j'aurais le choix, je ne tiendrais probablement jamais de pistolets entre mes mains. Ces armes lâches.
Nous pointons en direction de l'homme à terre, au regard choqué. Je sais qu'il nous connait. Et au vu de son regard, il nous craint.
Je n'ai pas besoin de l'abruti à mes côtés pour accomplir ma mission, et devoir partager ma proie ne me plaît pas. Je suis une hyène solitaire et admirablement égoïste.
— Je vous en supplie, sanglote l'homme à terre, on m'a forcé.
Pathétique. Si pathétique. C'était un autre signal. Dans une synchronisation parfaite, nos armes se lâchent, accueillis d'une nuée de hurlements de la part des clients. Sans jamais s'approcher de sa tête et de son organe vital. Il ne faudrait pas qu'il meurt trop tôt. C'est notre manière de nous venger de la trahison. La fusillade. Et il est plutôt chanceux de n'être qu'un subordonnés parmi tant d'autres. Parce que s'il était leader, comme moi ou l'autre, il aurait subi pire. Bien pire. La trahison est le pire des péchés. Et celui qu'on préfère châtier, si bien que l'élite se déplace en personne pour s'occuper de ce genre de cas.
Une fois la victime entre les portes de l'agonie et de la mort, nous cessons toute activité. Le Charognard Borgne se rapproche alors, une arme à feu à chaque main.
— Tu connaissais notre manière de punir, crache t'il, par quel élan d'héroïsme a tu osé me trahir, je me le demande. Enfin, la réponse ne m'intéresse pas trop, tu dois le savoir.
Il prononce cette dernière phrase presque hilare. Je souris. Je reconnais bien mon oncle. Après s'être remis de son fou-rire, il murmure un au revoir suave, avant de tirer simultanément. Un balle dans le cœur et une autre dans le crâne de notre proie. Voilà la punition de quiconque trahit ou quitte la mafia. Et pour les leader, c'est pire. Bien pire.
— Eh bien, ce n'est pas trop tôt, râle un jeune garçon d'un an mon aîné.
Son éternel manteau posé sur ses épaules -sans pour autant qu'il enfile les manches-, le surnommé Jay me fusille de son regard de jais. Et je serais affreusement contre-productive si je m'excusais de mon retard. C'était tout-à-fait intentionnel. Juste pour le voir s'énerver tout seul.
— Oh, je n'avais peut-être pas vu l'heure, ironisé-je en lui offrant mon sourire le plus insupportable.
Alors qu'il s'apprêtait à répondre, un autre arrive. Mes hommes, postés derrière moi, ainsi que Jayden Et ses hommes se mettent instantanément à genoux. Je suis bien contente de valoir plus que ça. Je ne me soumets à personne. Recevoir des ordres est déjà difficilement supportable, alors me m'incliner devant quelqu'un ? Jamais.
— On entre, déclare simplement le nouvel arrivant.
Un homme dont la quarantaine est largement révolue. Mon oncle. Notre boss. Celui dont le nom de naissance est enterré depuis longtemps et dont seul le surnom est connu. Le Charognards Borgne.
Ses courts cheveux blancs se cachent sous un bonnet, mais seul son regard bleu-gris saillant suffit pour montrer son expérience. La cicatrice lui coupant le visage en diagonale ne fait que renforcer cet impression. Le Charognard Borgne est flippant. Et c'est de lui dont j'ai hérité l'inclémence.
Nous nous approchons du lieu où se cache notre victime. Ou plutôt notre proie. Un café-bar, dont la façade est éclairée d'un simple néon abîmé. D'un violent coup de pied, le boss des Hyènes Affamées brise la porte en morceaux, après avoir rabattu sa capuche sur sa tête comme s'il avait 20 ans. Un orchestre de cris de leur et de suprise commence à l'intérieur. Ce n'est que le début. D'un claquement de doigts, j'indique à mes hommes d'entrer, conformément au plan. Ils entrent, menacent quelques clients affolés, et les encerclent pour pouvoir dominer le terrain. Un fois l'ordre et le silence regagné, c'est au tour des subordonnés de Jayden d'entrer, et de chercher notre proie du jour, ce qu'il ne tarde pas à faire.
Nous entrons à notre tour, en nous dirigeant directement vers le lieu du repas. Les hommes de Jayden s'écartent, découvrant ainsi un homme apeuré, à la limite d'une crise. La cible.
— Tu sais pourquoi nous sommes là, n'est-ce-pas ?, commence le Charognard Borgne.
— Je n'ai rien fait du tout, sanglote-t'il en hurlant.
S'il comptais prévenir les autres clients d'appeler la police en haussant la voix, il est vraiment stupide et il n'a donc rien retenu en étant membre des Hyènes. Parce que les miens sont là pour parés le moindre acte qui ferait foirer notre mission. Eux, ils s'occupent des témoins. Ceux de Jayden s'occupent d'une fuite possible de notre victime. Et pour finir, le boss, Jay, et moi nous changeons d'éliminer. Le meilleur rôle. Je suis certaine qu'on en est jalousés.
Après un sourire aussi faux que sadique, Le Charognard Borgne recule. C'est le signal. Jayden et moi nous approchons, un flingue à la main. Je n'aime pas ce genre d'armes. Moi, je préfère les poignards et les épées. J'aime ressentir le déchirement de la chair sous mes gestes, et être au plus près de ma victime. Et si j'aurais le choix, je ne tiendrais probablement jamais de pistolets entre mes mains. Ces armes lâches.
Nous pointons en direction de l'homme à terre, au regard choqué. Je sais qu'il nous connait. Et au vu de son regard, il nous craint.
Je n'ai pas besoin de l'abruti à mes côtés pour accomplir ma mission, et devoir partager ma proie ne me plaît pas. Je suis une hyène solitaire et admirablement égoïste.
— Je vous en supplie, sanglote l'homme à terre, on m'a forcé.
Pathétique. Si pathétique. C'était un autre signal. Dans une synchronisation parfaite, nos armes se lâchent, accueillis d'une nuée de hurlements de la part des clients. Sans jamais s'approcher de sa tête et de son organe vital. Il ne faudrait pas qu'il meurt trop tôt. C'est notre manière de nous venger de la trahison. La fusillade. Et il est plutôt chanceux de n'être qu'un subordonnés parmi tant d'autres. Parce que s'il était leader, comme moi ou l'autre, il aurait subi pire. Bien pire. La trahison est le pire des péchés. Et celui qu'on préfère châtier, si bien que l'élite se déplace en personne pour s'occuper de ce genre de cas.
Une fois la victime entre les portes de l'agonie et de la mort, nous cessons toute activité. Le Charognard Borgne se rapproche alors, une arme à feu à chaque main.
— Tu connaissais notre manière de punir, crache t'il, par quel élan d'héroïsme a tu osé me trahir, je me le demande. Enfin, la réponse ne m'intéresse pas trop, tu dois le savoir.
Il prononce cette dernière phrase presque hilare. Je souris. Je reconnais bien mon oncle. Après s'être remis de son fou-rire, il murmure un au revoir suave, avant de tirer simultanément. Un balle dans le cœur et une autre dans le crâne de notre proie. Voilà la punition de quiconque trahit ou quitte la mafia. Et pour les leader, c'est pire. Bien pire.
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