Chapitre 1 : Quand les rêves ne sont plus
Chapitre 2 : quand "nous" n'est plus
Chapitre 3 : Quand la nuit n'est plus
Chapitre 2 : quand "nous" n'est plus
Un mois s'est peut-être écoulé depuis cette soirée où je t'ai reparlé. Un long et monotone mois... J'ai essayé d'oublier tes mots, mais le soir, lors de mes insomnies interminables je ne peux m'empêcher de penser. Et quand je pense, c'est ta voix qui vient me taquiner.

Malgré tout, je suis restée forte face à ça. J'ai résisté à toute envie de te parler, de te questionner.

Mais ce soir est si diffèrent... C'est le soir où, neuf ans plus tôt, j'ai vu pour la première fois tes beaux yeux. Je m'en souviens très bien, même si je prétends souvent le contraire.

J'avais sept ans et je faisais encore mes nuits. Le vieil homme qui avait été mon voisin était partit après que sa femme soit décédée. Du haut de mes sept ans j'avais très bien compris que la gentille dame qui me donnait parfois des gâteaux n'était pas juste partie ou parmie les étoiles, mais aucune grande personne n'avait voulu l'admettre.

Ce soir-là, j'avais aperçu de la lumière dans cette maison tristement vide depuis des semaines. J'avais entendu des cris et des rires en ouvrant la fenêtre de ma chambre, et, même si a mère me l'avais défendu, j'avais observé du haut de ma chambre les nouveaux voisins s'installer.

Je t'ai vu entrer dans la chambre dont la fenêtre donnait sur ma fenêtre. Tu avais des étoiles plein les yeux. Ces mêmes étoiles que j'avais déjà perdu. Je t'ai entendu déclarer :

-C'est ma chambre !

Et tes parents avaient ri. Tes yeux ont alors croisé les miens, et je n'avais jamais vu de sourire aussi beau.

Quelques heures plus tard, lorsque la nuit avait déposé son voile fin sur le ciel, j'ai vu surgir ton visage près de la fenêtre. Tu tenais une pancarte qui disait

~ Coman tu t'apèle ? ~

Et j'avais répondu :

~ Lise ~

Tu t'étais empressé d'écrire :

~ Moi c'est Amir. Tu veu etre mon ami ? ~

J'avais hoché la tête, inconsciente du changement que tu allais produire dans ma vie. J'ai souvent regretté ce moment. La glace ne doit pas se frotter au soleil.

Donc ce soir, j'autorise la nostalgie et la curiosité à t'envoyer un message. Un simple message :

-Tu veu etre mon ami -

La réponse ne tarde pas :

De Amir :

Tu sais que j'ai encore la pancarte ?

De Amir :

D'ailleurs si tu te moque de mon orthographe, sache que je n'écoute pas les rageux !

De Moi :

Je n'oserais jamais !

De Amir :

Bon plus sérieusement, pourquoi tu me parle ?

De moi :

Je ne sais pas

De moi :

J'avais envie, et puis ça va faire neuf ans qu'on se connait

De Amir :

Et cinq mois qu'on ne se parle plus Lise. Je ne suis pas un jouet dont tu te sers quand tu as envie !

Tu n'as pas tort. Je ne sais pas ce que je veux. Je ne sais pas si je te veux.

De moi :

Désolé...

De Amir :

Du coup, tu veux me reparler pour de bon ou pas ?

De moi :

Je ne sais pas

De moi :

Ce n'est pas une bonne idée

De Amir :

Pourquoi ?

De moi :

Tu l'as dit toi-même : je suis la nuit !

De Amir :

J'ai dit que tu étais entouré par la nuit, pas la nuit.

Je suis surprise que tu t'en souviennes. Je t'ai cru trop alcoolisé pour ça.

De Amir :

Je n'avais pas bu tant que ça !

De moi :

Comment tu as su que je pensais à ça ?

De Amir :

Neuf ans d'amitié + deux mois de couple - cinq mois de gâchis de ta part =...

De moi :

Beaucoup trop de temps que je te connais ?

De Amir :

Non ! Une belle amitié ! Qui va surement être gâcher parce que tu refuses la seconde chance que je veux nous donner

De moi :

On ne va pas remettre ça sur le tapis !

De Amir :

Soit ça soit ton incapacité à rêver !

De moi :

...

De moi :

Mon incapacité à rêver alors. C'est quoi le remède miracle docteur ?

De moi :

Et pitié ne me dit pas l'amour parce que sinon je vais vomir.

De Amir :

On ne dirait pas qu'on est en froid quand on parle comme ça...

De moi :

On a dit mon incapacité à rêver...

De Amir :

OK...

De Amir :

Le remède miracle c'est de croire.

De moi :

Croire en quoi ?

De Amir :

De croire au ciel, en soi et aux autres

De Amir :

Trois choses en lesquelles tu ne crois pas...

De moi :

Qui te dit que je ne crois pas en moi et aux autres ?

De Amir :

Pitié Lise ! tu ne t'es jamais dit quelque chose de gentil, et tu ne fais pas assez confiance aux gens pour leur dire que tu vas mal !

De moi :

Je ne vais pas mal !

De Amir :

Lise... Tu mens bien, mais je te connais mieux, tu le sais ça ?

De moi :

Oui, tu me l'as déjà dit...

De Amir :

Tu ne vas pas bien du tout. Tu ne t'aimes pas, tu hais ta vie, tu hais la vie et tu as toujours cet air qui crie au monde entier : je ne vais pas bien. Tu essaie de le cacher mais c'est évident.

De moi :

C'est pour ça qu'on s'est séparé... tu t'obstine à vouloir m'aider, mais je n'en ai pas besoin !

De Amir :

Et tu refuse d'admettre que tu vas mal ! que tu as besoin d'aide.

De Amir :

Juste, je ne veux pas qu'on se dispute à nouveau donc on peut faire un deal ?

De moi :

Ça dépend du marché...

De Amir :

Je ne te parle plus du fait que tu vas mal, mais en échange tu vas aller dans le mois qui suit t'allonger dans ton jardin au moins une fois et dire au ciel tout ce que tu ne dis jamais, même dans ta tête.

De moi :

Et comment je fais ça sans passer pour une folle auprès de mes parents ?

De Amir :

Pendant une (ou des) insomnie

De moi :

Ok...

De Amir :

Ah et aussi : si tu te rends compte après que tu vas mal et que tu as besoin d'aide, on se reparle et on redevient amis !

De moi :

Compte pas trop là-dessus, mais deal

De Amir :

À dans un mois ma future re amie !

© Pomme,
книга «Quand la nuit n'est plus».
Chapitre 3 : Quand la nuit n'est plus
Коментарі
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J'ai Pas D'idées :)
Chapitre 2 : quand "nous" n'est plus
j'aime beaucoup leur relation ! ils sont trop chous <3
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2020-10-21 12:09:38
1
ℭ'
Chapitre 2 : quand "nous" n'est plus
C'est hyper mignon mais triste en même temps pas 🥺
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2020-10-26 20:41:57
1