Chapitre 2
Il y avait beaucoup trop de peut-être et d’interrogations dans ces quelques phrases. Je décidai de le réécrire comme une certitude.
“ Thomas est le Gardien d’un secret. Son collier brillant est une protection. Il tue quelque chose dont la force varie. Il se relève s’il est docile et fort. Il est mystérieux donc c’est dangereux et difficile à croire. Donc irréel ou illégal.”
Irréel ou illégal. Malgré mon caractère terre-à-terre, j’étais obligée de pencher pour la première solution. Tout simplement parce que si je le croyais et qu’il ne tuait personne... ce n’était pas illégal.
Et les animaux ? souffla une voix. Ca ne colle pas. Son collier lui serait superflu, comme le mystère.
Il exagère peut-être ? Non. Il a vraiment eu peur avec Lou. Et il ne veut pas que je trouve.
La facilité avec laquelle je penchais pour le surnaturel était effrayante. Je pinçai machinalement mon bras. Je n’étais pas en train de rêver. Je lançai ma feuille à côté de moi, sur mon sac, avant de me prendre la tête entre les mains. J’étais idiote de croire à ces choses-là. Ca n’existait que dans les livres ce genre de choses. Je détestais ces histoires. Ce n’était pas réel donc ça ne présentait aucun intérêt. Ce n'était que des idioties. Je fis une grimace.
- Je vais finir par croire que tu me suis.
Je ne réagis même pas. Il s'assit à côté de moi.
- C'est toi qui es là. Je suis arrivée avant. Tu m'as suivi.
- Possible. Je suis d'un naturel assez curieux.
Je réagis en moins de temps qui le fallait pour le dire. J'attrapais la feuille, la déchirai en quatre avant de mettre les morceaux dans ma poche.
- Je croyais que c’était mieux que je ne cherche pas à comprendre, mais tu m’y pousses. Je ne comprends pas.
- Tu n’as visiblement pas besoin de moi pour ça. Tu écrivais et vu ta réaction, ce n’était pas de simples devoirs.
- Possible.
- Conclusion : tu faisais la même chose que je suis là ou pas. Je suis intrigué de savoir quelle théorie te met dans cet état.
Je relevai la tête, le regardant enfin en haussant un sourcil.
- Tu te fiches de moi ?
- Non. C’est juste que tu es étonnante de précision dans tes questions alors même que tu n’a presque aucune information. C’est assez étrange à observer.
- Je fais juste attention aux détails.
Surtout quand ça concerne une certaine personne, ce que je n’avouerais jamais à voix haute.
- Tu comptes me la confier ?
- Pourquoi je le devrais ?
- Parce que je finirais par la connaître.
Même s’il semblait assurer, sa voix trahit une hésitation. J’étais certes tenté, mais pas à ce point.
- Pour le moment, tu pourrais te moquer et j’évite ça autant que possible.
Je ne voulais pas qu’il puisse nier, or je n’avais aucune preuve pour le moment.
- Tu ne supportes pas la moquerie ?
- Disons que tu pourrais me traiter de folle.
Je n’avais aucune preuve et il me ferait alors douter.
- Je ne suis pas sûr de pouvoir juger de ça.
- Tu t’écartes du sujet.
- Possible. Tu as des questions ?
- Tu répondrais sincèrement ?
- Surement que non, répondit-il aussitôt.
- Alors aucune question.
Il commença à se lever du banc.
- Il me reste à trouver ce que tu tues en réalité.
Le bruit de gorge qu'il tenta de masquer récompensa ma petite phrase. Il resta un moment debout, le dos tourné. Mais je sentais tout de même la tension et les pensées qui tourbillonnaient dans sa tête. Il reprit soudainement sa marche, s'éloignant à grands pas pressés. Mais je savais que j’avais raison.
Hypothèse confirmée. Ou alors il se fichait de moi. Mais puisque je ne le connaissais pas, il n’en avait aucune raison. La première fois, ce n’était pas feint. Ses réactions étaient réelles. Mais s’il nageait dans un autre monde, ça pouvait s’expliquer. Il tuait donc des…
- Monstres, oui.
“ Thomas est le Gardien d’un secret. Son collier brillant est une protection. Il tue quelque chose dont la force varie. Il se relève s’il est docile et fort. Il est mystérieux donc c’est dangereux et difficile à croire. Donc irréel ou illégal.”
Irréel ou illégal. Malgré mon caractère terre-à-terre, j’étais obligée de pencher pour la première solution. Tout simplement parce que si je le croyais et qu’il ne tuait personne... ce n’était pas illégal.
Et les animaux ? souffla une voix. Ca ne colle pas. Son collier lui serait superflu, comme le mystère.
Il exagère peut-être ? Non. Il a vraiment eu peur avec Lou. Et il ne veut pas que je trouve.
La facilité avec laquelle je penchais pour le surnaturel était effrayante. Je pinçai machinalement mon bras. Je n’étais pas en train de rêver. Je lançai ma feuille à côté de moi, sur mon sac, avant de me prendre la tête entre les mains. J’étais idiote de croire à ces choses-là. Ca n’existait que dans les livres ce genre de choses. Je détestais ces histoires. Ce n’était pas réel donc ça ne présentait aucun intérêt. Ce n'était que des idioties. Je fis une grimace.
- Je vais finir par croire que tu me suis.
Je ne réagis même pas. Il s'assit à côté de moi.
- C'est toi qui es là. Je suis arrivée avant. Tu m'as suivi.
- Possible. Je suis d'un naturel assez curieux.
Je réagis en moins de temps qui le fallait pour le dire. J'attrapais la feuille, la déchirai en quatre avant de mettre les morceaux dans ma poche.
- Je croyais que c’était mieux que je ne cherche pas à comprendre, mais tu m’y pousses. Je ne comprends pas.
- Tu n’as visiblement pas besoin de moi pour ça. Tu écrivais et vu ta réaction, ce n’était pas de simples devoirs.
- Possible.
- Conclusion : tu faisais la même chose que je suis là ou pas. Je suis intrigué de savoir quelle théorie te met dans cet état.
Je relevai la tête, le regardant enfin en haussant un sourcil.
- Tu te fiches de moi ?
- Non. C’est juste que tu es étonnante de précision dans tes questions alors même que tu n’a presque aucune information. C’est assez étrange à observer.
- Je fais juste attention aux détails.
Surtout quand ça concerne une certaine personne, ce que je n’avouerais jamais à voix haute.
- Tu comptes me la confier ?
- Pourquoi je le devrais ?
- Parce que je finirais par la connaître.
Même s’il semblait assurer, sa voix trahit une hésitation. J’étais certes tenté, mais pas à ce point.
- Pour le moment, tu pourrais te moquer et j’évite ça autant que possible.
Je ne voulais pas qu’il puisse nier, or je n’avais aucune preuve pour le moment.
- Tu ne supportes pas la moquerie ?
- Disons que tu pourrais me traiter de folle.
Je n’avais aucune preuve et il me ferait alors douter.
- Je ne suis pas sûr de pouvoir juger de ça.
- Tu t’écartes du sujet.
- Possible. Tu as des questions ?
- Tu répondrais sincèrement ?
- Surement que non, répondit-il aussitôt.
- Alors aucune question.
Il commença à se lever du banc.
- Il me reste à trouver ce que tu tues en réalité.
Le bruit de gorge qu'il tenta de masquer récompensa ma petite phrase. Il resta un moment debout, le dos tourné. Mais je sentais tout de même la tension et les pensées qui tourbillonnaient dans sa tête. Il reprit soudainement sa marche, s'éloignant à grands pas pressés. Mais je savais que j’avais raison.
Hypothèse confirmée. Ou alors il se fichait de moi. Mais puisque je ne le connaissais pas, il n’en avait aucune raison. La première fois, ce n’était pas feint. Ses réactions étaient réelles. Mais s’il nageait dans un autre monde, ça pouvait s’expliquer. Il tuait donc des…
- Monstres, oui.
Коментарі