Chapitre 5
Il tressaillit au dernier mot Il savait ce que cela impliquait. Il se reprit instantanément.
- Elle t’a parlé de nos règles ?
- Que vous n’auriez rien dû me dire ? Oui. Elle m’a dit que ça t'attirerais des ennuis.
- Exact. C’est là où je veux aussi en venir. Ce que tu demandes est dangereux, tu en as conscience.
- Quoi, tu ne dis pas impossible ?
- Lou m’a fait comprendre le contraire. Alors ?
- Oui. Bien sûr. Mais si je ne sais rien, je deviendrai dingue.
- Tu peux le regretter.
- Ca n’arrivera pas.
Il leva les yeux au ciel.
- Certains meurent, même les plus entraînés, lors de ces chasses.
- Comme tes parents.
Il se mordit la lèvre, se figea un instant.
- En effet.
- Je ne vous gênerais pas. Je sais me faire discrète. Je ne crois pas que ça soit cher payer pour mon silence.
- Tu feras ce qu’on te dit ?
- Oui !
- Bon, je suppose que tu ne laisses pas le choix.
- Tout juste, Sherlock.
Il leva les yeux une deuxième fois. Je sentais que ça allait vite devenir une habitude entre nous deux.
- Lou m’a dit que tu prenais les choses relativement bien.
- On peut voir les choses comme ça.
- Ca ne doit pas t’inquiéter.
- Évidemment, fis-je avec sarcasmes.
- Tu sais, tu vis dans le même monde. Il n’a pas changé. Tu le connais un peu plus, c’est tout.
- Vu comme ça, c’est presque ridicule.
Il m’envoya un minuscule, un microscopique sourire. Puis il désigna du menton quelque chose.
- Tu ferais mieux de retourner prêt de ton amie ou alors j’ai peur que son cœur lâche.
- Pitié, gémis-je.
Je l’entendis rire tandis que je faisais demi-tour. Comme je l’avais deviné, Alice me faisait des signes.
- Alors, encore avec Thomas ? Il te plaît bien au final, on dirait. Raconte-moi tout !
- Ce serait beaucoup trop long. Disons qu’il est intelligent et singulier.
- Intelligent et singulier… Tu es au courant qu’il m’en faut un peu plus ?
- Il est sportif, mature, sûr de lui, intriguant…
- Bref, tu es amoureuse.
- Quoi ? Non.
Ma réaction fut sûrement trop rapide pour qu'elle me croise. En réalité, il était trop mystérieux pour que je puisse assez l'apprécier et l'aimer. Il tentait en permanence de me repousser. J'avais seulement gratté la surface. Je ne pouvais songer à mes sentiments. J'avais besoin de toute ma tête.
- Non, répétai-je. Je ne pense pas à lui comme ça. Je ne tombe pas amoureuse en quelques heures. C'est tout juste un ami.
Ca, s'il l'entendait, c'était gratuit.
- Si tu le dis. Mais je ne t'avais jamais vu parler à un garçon depuis...
- Depuis Kay.
Kay avait été mon "petit ami" en 3ème et en Seconde. On avait rompu avant les vacances de Pâques. La séparation s'était assez mal passé. Depuis, je repoussai les garçons. Je leur parlais en classe si cela était nécessaire, mais ça s'arrêtait là. Jusqu’à donc, Thomas. Je ne détestais pas les garçons, j’avais besoin d’une pause dans ma relation avec eux. Thomas se révélait la première exception depuis un an et demi. Je comprenais le point de vue d’Alice et l’inquiétude que je devinais à son regard.
- Je gère, ne t’inquiète pas. Il n’est pas méchant pour une première approche masculine. Je serais prête dans le cas contraire. Puis il est temps que je pense à autre chose que lui.
- Fait attention à toi. Je ne veux pas te ramasser en morceaux.
- Promis.
Je fus dispensé d’un interrogatoire plus poussé par la sonnerie qui annonçait la reprise des cours. Depuis hier, je l’aimais beaucoup. Il y avait des choses que je ne pouvais dire.
- Sauvée par le gong.
Tandis que je me rendais dans la salle, je croisai le regard de Thomas. En signe d’approbation, il hocha la tête lentement.
- Elle t’a parlé de nos règles ?
- Que vous n’auriez rien dû me dire ? Oui. Elle m’a dit que ça t'attirerais des ennuis.
- Exact. C’est là où je veux aussi en venir. Ce que tu demandes est dangereux, tu en as conscience.
- Quoi, tu ne dis pas impossible ?
- Lou m’a fait comprendre le contraire. Alors ?
- Oui. Bien sûr. Mais si je ne sais rien, je deviendrai dingue.
- Tu peux le regretter.
- Ca n’arrivera pas.
Il leva les yeux au ciel.
- Certains meurent, même les plus entraînés, lors de ces chasses.
- Comme tes parents.
Il se mordit la lèvre, se figea un instant.
- En effet.
- Je ne vous gênerais pas. Je sais me faire discrète. Je ne crois pas que ça soit cher payer pour mon silence.
- Tu feras ce qu’on te dit ?
- Oui !
- Bon, je suppose que tu ne laisses pas le choix.
- Tout juste, Sherlock.
Il leva les yeux une deuxième fois. Je sentais que ça allait vite devenir une habitude entre nous deux.
- Lou m’a dit que tu prenais les choses relativement bien.
- On peut voir les choses comme ça.
- Ca ne doit pas t’inquiéter.
- Évidemment, fis-je avec sarcasmes.
- Tu sais, tu vis dans le même monde. Il n’a pas changé. Tu le connais un peu plus, c’est tout.
- Vu comme ça, c’est presque ridicule.
Il m’envoya un minuscule, un microscopique sourire. Puis il désigna du menton quelque chose.
- Tu ferais mieux de retourner prêt de ton amie ou alors j’ai peur que son cœur lâche.
- Pitié, gémis-je.
Je l’entendis rire tandis que je faisais demi-tour. Comme je l’avais deviné, Alice me faisait des signes.
- Alors, encore avec Thomas ? Il te plaît bien au final, on dirait. Raconte-moi tout !
- Ce serait beaucoup trop long. Disons qu’il est intelligent et singulier.
- Intelligent et singulier… Tu es au courant qu’il m’en faut un peu plus ?
- Il est sportif, mature, sûr de lui, intriguant…
- Bref, tu es amoureuse.
- Quoi ? Non.
Ma réaction fut sûrement trop rapide pour qu'elle me croise. En réalité, il était trop mystérieux pour que je puisse assez l'apprécier et l'aimer. Il tentait en permanence de me repousser. J'avais seulement gratté la surface. Je ne pouvais songer à mes sentiments. J'avais besoin de toute ma tête.
- Non, répétai-je. Je ne pense pas à lui comme ça. Je ne tombe pas amoureuse en quelques heures. C'est tout juste un ami.
Ca, s'il l'entendait, c'était gratuit.
- Si tu le dis. Mais je ne t'avais jamais vu parler à un garçon depuis...
- Depuis Kay.
Kay avait été mon "petit ami" en 3ème et en Seconde. On avait rompu avant les vacances de Pâques. La séparation s'était assez mal passé. Depuis, je repoussai les garçons. Je leur parlais en classe si cela était nécessaire, mais ça s'arrêtait là. Jusqu’à donc, Thomas. Je ne détestais pas les garçons, j’avais besoin d’une pause dans ma relation avec eux. Thomas se révélait la première exception depuis un an et demi. Je comprenais le point de vue d’Alice et l’inquiétude que je devinais à son regard.
- Je gère, ne t’inquiète pas. Il n’est pas méchant pour une première approche masculine. Je serais prête dans le cas contraire. Puis il est temps que je pense à autre chose que lui.
- Fait attention à toi. Je ne veux pas te ramasser en morceaux.
- Promis.
Je fus dispensé d’un interrogatoire plus poussé par la sonnerie qui annonçait la reprise des cours. Depuis hier, je l’aimais beaucoup. Il y avait des choses que je ne pouvais dire.
- Sauvée par le gong.
Tandis que je me rendais dans la salle, je croisai le regard de Thomas. En signe d’approbation, il hocha la tête lentement.
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