Вірші
La dame nuage (extrait)
Je me souviens encore de ce jour, qui était arrivé aussi normalement que les autres. J’étais encore au pensionnat, en temps qu’orphelin. Je vivais ici depuis toujours, je n’ai jamais rien su de mes origines. Le pensionnat pour les deuxièmes ou j’étais était plutôt agréable. La nourrice, Göiz, était l’une des femelles les plus douces qu’il soit. Elle avait une fourrure lila sombre, et de grands yeux verts pâles. Une apparence très simple et courante, mais elle avait ce petit quelque chose maternel qui lui donnait cette aura si protectrice et forte. Elle sentait bon et sa voix était magnifiquement claire et moelleuse. Vraiment, elle était parfaite. Toujours souriante dans le flots de fourrures grise et lila. Elles avait l’air d’être dans son élément parmi les enfants, elle ne s’énervait jamais et pouvait gérer des millions de choses à la fois. Ce jour là, il n’était pas différents des autres. Jusqu’au moment ou une lunavare est arrivée. C’était une castée six, une amie de Göiz. L’amitiés qui liait les deux femelles était fusionnelle, dépourvue de mauvais sentiment. L’amie en question venait souvent au pensionnat rendre visite à sa camarade. Quand je la voyais, j’étais toujours irrésistiblement attirée par sa grâce, son long poil gris clair estompé de blanc, donnant l’impression d’un nuage. Sa queue, longue, reposait quelques centimètres au dessus du sol.Ses yeux vairons, l’un animé d’un bleu sombre légèrement turquoise, tandis que l’autre était coloré d’un azur clair. Elle portait toujours des bracelets noir ornés de lapis-lazulis et d’aigues marines. Deux sur chacune de ses pattes arrières. C’était la dame nuage. Personne parmi les enfants ne connaissait son nom complet. Goïz l’appelait Buxa, mais ce n’était qu’une abréviation. Alors que les deux compagnes discutaient joyeusement, j’observais la scène de loin. La dame nuage m’avait remarqué.
- Comment se nomme t’il, le petit silencieux là bas ?
Avait elle demandé de sa voix grave.
- Oh, lui ? Il s’appelle Sirma.
- Il est bien frêle pour un deuxième.
- Oui, c’est un intellectuel. Je m’inquiète pour son avenir.
Elles ne le savaient pas, mais j’entendais toute leur discussion. La dame nuage reporta son regard sur moi. C’est vrai, j’étais un gringalet incapable de chasser ou de me battre.
- Tu sais, chère amie, que je pense à prendre un jeune sous ma protection.
- Oh, quelle merveilleuse idée ! Mais ou donc vas tu aller ? Il y a peu de pensionnats dans les environs, et encore moins pour des sixièmes ou des cinquièmes.
- Qui te dit que je veux un lunavari de mon rang ?
- Buxa, c’est de la folie !
La canidée aux yeux verts tressaillit.
- Non, pas du tout. Je veux choisir chez toi.
- Buxa, écoute moi. Que vas tu faire d’un casté deux chez toi, dans ta grande maison de Sover ? Tu ne pourras rien faire de lui. Les deux sont robustes, rapides et endurants. Il ne sont pas adaptés à la vie bourgeoise.
La dame nuage se leva, faisant cliqueter les pierres attachées à son corps. Elle rejeta les oreilles en arrière.
- Ma chère, depuis quand tu ne crois plus en ta propre caste ?
- Ce n’est pas de ça dont je te parle. Je ne pense pas que les enfants que j’élève soient adaptés. Je connais de très bonnes adresses, je pourrais te conseiller !
- Je n’ai que faire de tes conseils ! Je ne veux pas d’un jeune beau et parfait. Laisse moi choisir parmi les tiens, s’il te plaît…
Goïz avait détourné le regard en acceptant. Elle n’était pas d’accord avec ce choix, au début. Quand j’ai vu que la dame nuage s’approchait de moi, j’ai pris peur et je me suis enfui.
2
0
381