Je développerai bien plus après, mais LE POINT DE VUE DE MES PERSONNAGES N'EST PAS FORCEMENT LE MIEN. Je suis en total désaccord avec Clémence.
Elle sentait son sang bouillir dans ses veines.
Elle hurlait avec les autres, elle marchait avec les autres, elle embrassait avec les autres, elle souriait avec les autres, elle brandissait des pancartes avec les autres, elle levait son point en l'air avec les autres.
La foule compacte autour d'elle n'était pas une foule, mais une seule et unique femme, qui se bat et qui est belle.
Une femme TERF, une femme forte, une femme avec des convictions.
Et Clémence entend les cris de cette femme, en colère, qui demande dédommagement.
Alors Clémence hurle aussi, elle hurle à se déchirer la gorge, et l'adrénaline coule à flot dans ses veines.
Les autres femmes sont belles elles aussi, elles sont toutes là, les femmes qui se battent pour elles, elles marchent à grand cris, elles sont toutes aussi fortes et belles que Clémence l'est.
Elle le sait, elle le sent, ses convictions sont les bonnes.
Les filles autour d'elle le lui prouve.
La brune prend la main blanchâtre de sa copine à ses côtés et la sert fort.
Clémence et Natanaëlle hurlent en cœur, hurlent tout ce qui leur passe par la tête, tout ce qui est vrai.
"JE SUIS LESBIENNE, PAS QUEER"
Les gens ne comprenaient pas.
Elle aurait voulu leur expliquer, leur montrer tout ce qu'elle avait appris, compris, acquis.
Les bisexuelles ne la dérangeaient pas trop, elle comprenait leur point de vue, l'amour reste de l'amour.
Elle ne pouvait pas en vouloir aux hétérosexuelles, elle le savait mieux que personne, on éduquait tout le monde dans ce sens.
Mais les autres ...
Les autres ...
Les trans.
C'était eux.
Elle ne comprenait pas.
Elle n'acceptait pas.
Elle les détestait.
"T'AS UNE VULVE, T'ES UNE FEMME"
Juste, qu'est-ce que ces soi-disant trans ne comprenait pas là-dedans?!
Un sexe, ça ne se décide pas de cette façon.
Les hommes ont des pénis, les femmes ont des vulves, c'est de la science, pas comme une teinture de cheveux que tu peux changer!
Mais elle comprenait peut-être, en fait.
Les femmes transsexuelles, qui veulent devenir des hommes, sont ces femmes oppressées par la société qui pense que devenir un homme va les aider.
Et les hommes transsexuels ... Des violeurs. Juste des violeurs qui veulent avoir accès à tous les endroits féminins.
"PEDOPHILE OU TRANS, PAS BESOIN DE CHOISIR"
Et ces enfants soi-disant trans ...
Elle était sidérée.
"UN ENFANT EST PAS TRANS, C'EST UN ENFANT"
Soudain, elle sentit un changement dans la foule.
Comme un écho.
Oui, les autres reprenaient ses phrases ...
Clémence hurla plus fort, reprise en cœur par les autres femmes, ces femmes belles, ces femmes blanches, ces femmes noires, ces femmes basanées, ces femmes métissées, ces femmes mélangées, ces vraies et belles femmes.
Elle se déchira la voix, cria pour donner de la force à toutes ses convictions.
"J'SUIS PAS CIS, J'M'APPELLE CLEMENCE"
La jeune à la peau d'ébène écouta toutes les voix, claires, chaudes, aigues, graves, redire encore et encore ses mots, avec un nouveau prénom à chaque fois.
Eloïse.
Emmanuelle.
Salomé.
Françoise.
Emilie.
Sacha.
Natanaëlle.
Faustine.
Prudence.
Louane.
Coline.
Estelle.
Marianne.
Lola.
Eva.
Maïna.
Nicole.
Siam.
Laure.
Groseille.
Yuki.
Eléanore.
Mélisse.
Laurianne.
Cannelle.
Aphrodite.
Alex.
Lola.
Judith.
Julie.
Sophia.
Cunégonde.
Maëlle.
Tant d'autres, rendus inaudibles par les paroles des autres.
"LA MARMITE AU FEU, LES HOMMES AU MILIEU"
Soudain, le devant de la foule se dispersa.
Leur mouvement était arrivé sur la place visée depuis le début, et allait commencer un long moment sans bouger.
Mais au lieu de s'immobiliser, celles derrière Clémence la poussèrent vers une grande fontaine au milieu, représentant une femme ceinte d'une toge.
Se laisser guider par l'adrénaline et le mouvement, elle grimpa sur l'édifice et hurla, plus fort encore grâce à un mégaphone mystérieusement apparu entre ses mains à la place de sa pancarte.
Elle est là haut, dans son pull décoré d'œillet par un styliste fan de fleurs sûrement, rayonnante.
Et elle hurle, elle hurle elle hurle encore et encore, parce qu'elle est forte, qu'elle est belle, elle est une femme, elle est TERF, et elle a raison, elle le sait.
Hé ^^
Bonjour, moi c'est Lowen: 3
Auteur de ce livre remplis de fleurs.
Je veux vraiment faire cette note, car elle est très importante.
Comme vous l'avez vu, Clémence est TERF et fière de l'être.
Pour faire simple, les TERF sont des féministes radicales et excluant les personnes trans.
J'avais très envie d'écrire un Sépale sur une TERF, parce que je veux faire tous les aspects, toutes les vies, même celles que je n'aime pas.
Alors, je l'ai fait sur Clémence.
Mais, je vais pas mal écrire cette note, aussi, parce que des explications s'imposent.
Clémence à tord.
Et c'est pas discutable, ok?
Les femmes et les hommes sont et resteront égaux de base, même si à cause de la société on oublie les bases.
Les personnes transgenres sont des personnes comme vous et moi (sûrement plus comme moi que comme vous ;P), humaines, avec une vie, des sentiments, etc. etc.
On doit le respect aux gens trans, tout comme on doit le respecter aux gens cis.
Clémence fait d'ailleurs des erreurs.
Les personnes transgenres ne changent pas de sexe "comme une teinture", car, en premier lieu, pas tout le monde peut / veut changer de sexe. De plus, c'est un parcourt bien trop long et difficile.
Comprenez également que cis, pas plus que trans, n'est une insulte.
Quelqu'un possédant une vulve n'est pas forcément une femme, pas plus qu'un pénis n'assure que la personne est un homme.
Elle a encore dit pleins de choses dont je m'oppose, mais arrêtons-nous là.
Et n'oubliez pas, qui que vous soyez, on a pas le droit de vous refuser le bonheur, comme les TERF le font.
Oh, et, oui, Clémence est noire, lesbienne et féministe (enfin pour moi être TERF c'est pas du féminisme mais bref =-=), mais bien sûr, ça NE VEUT PAS DIRE que les noirs, les lesbiennes et les féministes sont de mauvaises personnes. Ca peut être de mauvaises personnes, tout comme une personne blanche, hétéro et non-TERF peut l'être, comme ça peut ne pas l'être.
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