Y
Skye, comme tous les âmes fragiles de son âge, elle avait un rêve.
Longtemps, elle avait aspiré à sauver sa Terre adorée. Longtemps, elle avait espéré un revirement de situation. Mais le temps avait filé, gambadant de sa course folle et légère, et rien n'avait changé. La chute imminente était toujours là, se dressant fièrement de son ombre inquiétante à l'horizon de leurs avenirs.
Alors Skye rêvait de s'évader. L'agonie de ce monde lécurait aussi bien qu'elle l'attristait. Elle voulait fuir cette désolation, cette misère à la chape de plomb qui pesait un peu plus chaque jour sur ses frêles épaules. Dorénavant, elle voulait voler. Elle voulait déployer ses ailes de soie immaculée pour s'élever avec volupté dans l'indigo de l'espace infini.
Si elle ne pouvait pas sauver sa Terre, elle préférait encore la quitter plutôt que de subir la vision désolante du poison qui la rongeait. Elle ne comprenait d'ailleurs pas comment tous ces gens pouvait vivre avec une insouciante légèreté. Elle était belle l'humanité, vivant droguée au voile opaque de l'ignorance et l'égoïsme. Oui, les humains survivaient, mais uniquement grâce au bandeau de déni qu'ils se mettaient eux-mêmes devant les yeux. Et quand par malheur, le tissu était soulevé par un vent de lucidité, les regrets s'abattaient, puissants et irrépressibles. Alors ils s'empressaient de rabattre l'étoffe sur leurs paupières fragiles, retrouvant avec un soulagement égoïste, le confort de leur train-train quotidien.
Skye, cette fille impassible au cœur sensible et à l'âme gracile, se serait envolée depuis bien longtemps, si des chaînes de marbre ne lui meurtrissaient pas les pieds.
Longtemps, elle avait aspiré à sauver sa Terre adorée. Longtemps, elle avait espéré un revirement de situation. Mais le temps avait filé, gambadant de sa course folle et légère, et rien n'avait changé. La chute imminente était toujours là, se dressant fièrement de son ombre inquiétante à l'horizon de leurs avenirs.
Alors Skye rêvait de s'évader. L'agonie de ce monde lécurait aussi bien qu'elle l'attristait. Elle voulait fuir cette désolation, cette misère à la chape de plomb qui pesait un peu plus chaque jour sur ses frêles épaules. Dorénavant, elle voulait voler. Elle voulait déployer ses ailes de soie immaculée pour s'élever avec volupté dans l'indigo de l'espace infini.
Si elle ne pouvait pas sauver sa Terre, elle préférait encore la quitter plutôt que de subir la vision désolante du poison qui la rongeait. Elle ne comprenait d'ailleurs pas comment tous ces gens pouvait vivre avec une insouciante légèreté. Elle était belle l'humanité, vivant droguée au voile opaque de l'ignorance et l'égoïsme. Oui, les humains survivaient, mais uniquement grâce au bandeau de déni qu'ils se mettaient eux-mêmes devant les yeux. Et quand par malheur, le tissu était soulevé par un vent de lucidité, les regrets s'abattaient, puissants et irrépressibles. Alors ils s'empressaient de rabattre l'étoffe sur leurs paupières fragiles, retrouvant avec un soulagement égoïste, le confort de leur train-train quotidien.
Skye, cette fille impassible au cœur sensible et à l'âme gracile, se serait envolée depuis bien longtemps, si des chaînes de marbre ne lui meurtrissaient pas les pieds.
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