Alhéna
@Lueur_Noctambule
Écrire pour rêver. Écrire pour pleurer. Écrire pour se libérer. Écrire pour vivre.
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J'ai aimé
J'ai imaginé tes lèvres hurler le silence: cris écorchés sur le tranchant d'une âme. J'ai goûté le flou de l'ivresse dans tes songes lavande. L'odeur de la douceur gravée à même la peau. J'ai aimé l'éphémère de ton cœur. Miel doré rampant sur ma langue. J'ai envié tes pleurs déçus. Ils ont gravé le ciel dans ta peau. J'aurais aimé y déguster les nuages. J'ai caressé la soie de tes brisures, me suis délectée de l'ambroisie de tes veines. J'ai aspiré la pluie sur tes tempes. Quand elle roulait sur tes inquiétudes d'ambre figée. J'ai oublié mes sourires dans la courbe de tes hanches. Je me rappelle vaguement de tes doigts qui tiraient leurs ombres sur ta peau. J'ai perdu mon âme sur le chemin de tes caprices. Je revois encore ta colère assassine, quand elle est venue voler mes songes d'été. J'ai gravé mes rêves dans le marbre de tes yeux. Parfois ils me narguent depuis le refuge de tes pupilles. J'ai abandonné mes espoirs dans le creux de tes soupirs. Le brouillard aime m'enivrer de mirages délavés par le temps. J'ai sacrifié mon humanité sur la tombe de ton cœur. Les roses immaculées sont ternies par la mortalité. J'aurais aimé t'offrir l'infini. Mais tu m'as droguée à l'éphémère.
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Nous
Eᴛ ᴏɴ ᴅᴀɴsᴀɪᴛ Sous la pluie torentielle, alors que la colère du ciel glaçait nos veines de rage liquide. On envoyer valser nos membres pourris par la folie se cogner dans l'air du temps. On tourbillonnait toujours plus vite, jetant nos corps apesantis dans la tornade de la vie. On s'élançait, bondissait à s'en faire craquer le squelette, que nos os se brisent dans la farandole de notre euphorie. Oɴ ʀɪᴀɪᴛ ᴇᴛ ᴏɴ ᴄʀɪᴀɪᴛ. De peine et d'envie. Notre dysphorie fendait le voile de minuit, faisant vibrer nos cœurs alanguis. Et telle une douce symphonie, elle berçait nos âmes meurtries, empêchant notre tendre folie d'étreindre la flamme de nos nuits. Oɴ sᴇᴍʙʟᴀɪᴛ ᴅᴇ́ᴛʀᴀǫᴜᴇ́s Sous la pâle lumière des réverbères, nos silhouettes disgrâcieuses semblaient déchirées par l'averse. Moi je nous trouvais beaux. Yeux dans les yeux, main dans la main alors que la pluie semblable à de l'acide rongeait nos corps mouvants. Finalement, je lui trouvais quelque chose d'apaisant. Comme les larmes amères d'une rancœur pardonnée. Eᴛ ᴏɴ ᴇ́ᴛᴀɪᴛ ʟᴀ̀ A danser sous l'orage estival alors même que nos vies s'écroulaient sous le poids de nos consciences malades. Oɴ sᴇ sᴏᴜʀɪᴀɪᴛ C'était juste toi et moi. C'était beau. C'était bien. Alors que les cieux pleuraient sur nos âmes en osmoses Iʟs ᴇ́ᴛᴀɪᴇɴᴛ ʟᴀ̀ Dand leurs blouses immaculées, postés derrière la vitre innondée de l'asile inhospitalier. Ils nous contemplaient. Iʟs sᴏɴᴛ ғᴏᴜs Songeaient-ils en observant nos ombres embrasées par l'eau glaciale. Pourtant, jamais je ne nous avais trouvé aussi normaux. Nᴏᴜs ᴘᴀɴᴛɪɴs ᴅᴇ ʟᴀ ᴅᴇ́ᴍᴀɴᴄᴇ
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L'Espoir
Des larmes sur le plancher, Perles cristallines de la fragile couronne ornée, De tes maux aux nuances de souffrance bleutées. Des joyaux vermeilles, Reflet irisé des démons qui s'éveillent, Au coeur de ton âme autrefois soleil, Glissent avec merveille, Sur le bois couleur corneille. Tes doux yeux amandes, Au souvenir d'offrandes, Ternies de réprimandes, Contemplent de vastes landes, Où avec une impatience malsaine t'attendent, Les loups affamés d'âmes errantes qui répandent Leur vies brisées au relent putride de viande. Ton esprit aux crevasses hurlantes, Déjà gambade de ses ténèbres élégantes, Dans les champs lavande d'agapanthes, De l'Enfer aux plaintes déchirantes. Mais ton cœur aux palpitations agitées, Lui bat toujours de sa langueur effrénée, Avec la conviction bornée, Qu'il ne faut pas s'abandonner. Cette chance risible s'accroche à ton être en perdition, Alors que lassée se fait la chanson, Ton être vibre à l'unisson, Pour l'Espoir d'une rédemption. Car l'Espoir te mène, Dans les traces d'une reine, Loin des déboires de la haine. Mais si l'Espoir qui t'entraîne, Dans les vastes plaines aériennes, Redevient poussière de graines, Alors le néant prendra les rennes, De ton corps abandonné à l'arène. Car l'Espoir valse dans tes veines, Il est l'essence même faisant pulser ton cœur en peine.
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