Épilogue
Debout sur une butte de neige, Twelve regardait l’incendie faire rage, brûlant le corps de son ami tombé. Il se tourna vers les survivants. Tous avaient un quelqu’un à pleurer. Cette opération avait été un carnage, l’incendie qu’ils voulaient empêcher avait eu lieu et les enfants qu’ils voulaient sauver étaient réduits en cendre. On avait entendu leur cris d’agonie pendant de longues minutes. Maintenant, plus rien. Plus que le crépitement des flammes qui teintaient la neige de leur tons orangés. De temps en temps, une odeur de chair brûlée parvenait à ses narines.
Ils attendaient tous un miracle. Mais au fond d’eux ils savaient. Never ne reviendrait jamais, au même titre que tout ceux tombés dans cette bataille de l’ombre. Leur nombre avait été réduit de moitié. C’était évident, la défaite était la seule option.
Never avait toujours été un rêveur, prêt à défier l’impossible. Par sa faute, cette nuit avait été un massacre. Il fallait se rendre à l’évidence, leur rébellion ne tiendrait pas longtemps. Tout ces morts, pour ne parvenir à sauver que deux gamins, dont une mal en point.
Il jeta un regard à Eldon, c’était lui le chef maintenant que Never était mort. Il tenait la petite fille rescapée dans ses bras. Son corps portait des brûlures partout, et la douleur l’avait fait tomber dans l’inconscience. Son bras droit en particulier semblait être le plus mal en point. La peau était boursoufflée et de la fumée scène dégageait encore. Aux côtés du nouveau chef, se tenait un petit garçon aux cheveux blonds cendrés. L’incendie colorait son teint en orangé et se reflétait en dizaines d’étincelles dansantes dans son regard.
Eldon consulta Twelve du regard, avant de se tourner vers Diera. La jeune femme aux cheveux châtains ne parvenait pas à se détourner des braises où venait de brûler le corps de celui qu’elle avait sauvé plusieurs années plus tôt. Aussi étrange que cela puisse paraître, elle n’avait pas pris une ride depuis ce temps là.
Elle avait les mêmes yeux sapins que le jour de leur rencontre, mais aujourd’hui ils étaient emplis de regrets. Elle hocha la tête, en signe d’approbation pour Eldon. Aujourd’hui était une défaite. D’ici peu, le chagrin d’avoir perdu des proches sera remplacé par la haine et la soif de vengeance.
Lentement, le nouveau chef fit volte face, ce détournant de la scène de carnage qu’ils contemplaient tous. Dans un murmure étouffé, troublé seulement par le crépitement des dernières braises bientôt éteintes par le froids, il donna son premier ordre au nom de Never :
- Rentrons.
Peu avaient entendus, mais tous avaient compris. D’un même mouvement, ils s’éloignèrent de l’endroit qui servirait de tombeau à leurs camardes déchus.
Eldon et Diera avaient peut être de l’espoir, mais Twelve le savait. Tôt ou tard, même en s’unissant, ils périraient tous des mains de leur ennemis. Le seul moyen de survivre était de s’allier au plus fort.
Amis venez contempler la flamme
Quand doucement s’en vas le jour
Elle nous dit les vielles batailles
Et les héros des anciens jours
Les amours perdues, les légendes
Les soupirs des grands troubadours,
Les pleurs versés dessus les cendres
Des espoirs enfuis sans retour
Rappelez-vous les temps des conquêtes
Du sang qu’on versait sans faiblir
On préférait mourir à la quête
Plutôt que tromper ou faillir
Bientôt viendra la dernière ronde
Notre cercle se défera
Mais quoi qu’il advienne en ce monde
Un même feu nous unira
(Ballade de Naguère)
Ils attendaient tous un miracle. Mais au fond d’eux ils savaient. Never ne reviendrait jamais, au même titre que tout ceux tombés dans cette bataille de l’ombre. Leur nombre avait été réduit de moitié. C’était évident, la défaite était la seule option.
Never avait toujours été un rêveur, prêt à défier l’impossible. Par sa faute, cette nuit avait été un massacre. Il fallait se rendre à l’évidence, leur rébellion ne tiendrait pas longtemps. Tout ces morts, pour ne parvenir à sauver que deux gamins, dont une mal en point.
Il jeta un regard à Eldon, c’était lui le chef maintenant que Never était mort. Il tenait la petite fille rescapée dans ses bras. Son corps portait des brûlures partout, et la douleur l’avait fait tomber dans l’inconscience. Son bras droit en particulier semblait être le plus mal en point. La peau était boursoufflée et de la fumée scène dégageait encore. Aux côtés du nouveau chef, se tenait un petit garçon aux cheveux blonds cendrés. L’incendie colorait son teint en orangé et se reflétait en dizaines d’étincelles dansantes dans son regard.
Eldon consulta Twelve du regard, avant de se tourner vers Diera. La jeune femme aux cheveux châtains ne parvenait pas à se détourner des braises où venait de brûler le corps de celui qu’elle avait sauvé plusieurs années plus tôt. Aussi étrange que cela puisse paraître, elle n’avait pas pris une ride depuis ce temps là.
Elle avait les mêmes yeux sapins que le jour de leur rencontre, mais aujourd’hui ils étaient emplis de regrets. Elle hocha la tête, en signe d’approbation pour Eldon. Aujourd’hui était une défaite. D’ici peu, le chagrin d’avoir perdu des proches sera remplacé par la haine et la soif de vengeance.
Lentement, le nouveau chef fit volte face, ce détournant de la scène de carnage qu’ils contemplaient tous. Dans un murmure étouffé, troublé seulement par le crépitement des dernières braises bientôt éteintes par le froids, il donna son premier ordre au nom de Never :
- Rentrons.
Peu avaient entendus, mais tous avaient compris. D’un même mouvement, ils s’éloignèrent de l’endroit qui servirait de tombeau à leurs camardes déchus.
Eldon et Diera avaient peut être de l’espoir, mais Twelve le savait. Tôt ou tard, même en s’unissant, ils périraient tous des mains de leur ennemis. Le seul moyen de survivre était de s’allier au plus fort.
Amis venez contempler la flamme
Quand doucement s’en vas le jour
Elle nous dit les vielles batailles
Et les héros des anciens jours
Les amours perdues, les légendes
Les soupirs des grands troubadours,
Les pleurs versés dessus les cendres
Des espoirs enfuis sans retour
Rappelez-vous les temps des conquêtes
Du sang qu’on versait sans faiblir
On préférait mourir à la quête
Plutôt que tromper ou faillir
Bientôt viendra la dernière ronde
Notre cercle se défera
Mais quoi qu’il advienne en ce monde
Un même feu nous unira
(Ballade de Naguère)
Коментарі
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(1)
Épilogue
J'ai beaucoup aimé cette histoire, bravo ! :DD
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2020-10-15 05:16:32
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