dans la forêt
je courais, seule dans les bois
défiant toutes les lois
de bon sens.
je fuyais le grand méchant loup
oubliant qui nous étions, les coups
résonnant de mon cœur ; l'espérance.
je me suis effondrée, la nuit est venue se poser
contre mon âme gelée, elle s'y est mêlé
le noir.
j'ai pleuré, ma nouvelle maison
devenue ce lieu inhabité, ma raison
dissipée sous les racines de la terre ; désespoir.
le corps las, l'esprit dans le coma
d'étranges idées s'offrent à moi
pourquoi pas ?
dans la forêt naît la guerre
ma prison, trou noir, lutte funéraire
quand cela cessera ?
plutôt que de faire couler les larmes
verser le sang, redresser mon arme
contre moi.
puisqu'il faut bien punir quelqu'un
après la nuit viennent les matins
et les jours froids.
les feuilles épongeant les gouttes
s'imbibant de mes doutes
lancinants.
les bois jouent aux ombres chinoises, macabres
créent la dame en noir cachée derrière les arbres
elle m'attend.
elle a soufflé à mon oreille
elle a éteint le soleil
impatiente.
elle a joué de sa force, personnification
de mes peurs, de ma colère, mes pertes de mémoires sans raisons
mon existence, Inexistence.
alors, je sombre
jusqu'au jour
où le soleil ne sera plus une ombre
où la dame s'habillera de blanc ; où il n'y aura plus que l'amour.
- lily, 4 septembre 2022.
2022-09-28 20:16:53
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