Вірші
Et les oiseaux sont venus
Les rues sont vides
Vides de vie, vides d'envies
L'habituel train-train quotidien
Est tombé en rade.
Je regarde à la fenêtre, lasse
Prise dans une fatigue morne
Et, trop lentement, temps passe
Me laissant dans cette vie monotone.
Il fait silence
Les Hommes ont laissé de côté leur exubérance.
Leurs lumières se tarissent
Pendant que les arbres fleurissent.
Mon coeur se noie dans une pluie inexistante
Ma tête se perd dans un labyrinthe sans murs
Ma voix laisse place à un faible murmure
Et il y a ce vide, ce vide qui me hante.
Le lourd voile gris s'est levé
Le ciel peut de nouveau respirer
Les Hommes se sont tus
Et les oiseaux sont venus.
Ils sont venus en cohorte
Pour égayer la ville morte
Ils sont venus tous ensemble
Pour faire ce que bon leur semble
Avec leurs mille et une acrobaties
Leurs chants du matin jusqu'à la nuit
Ils ont illuminé mon cœur larmoyant
Ils y ont fait entrer le beau temps.
[21.04.19]-miragelle (oui ça date)
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La fumeuse
La fumeuse, elle était belle avec sa peau noire
Ses yeux sombres, et ses lèvres douces au goût de miel
Mais la jeune femme avait perdu tout espoir
De vivre au lieu de tenter de monter au ciel.
La fumeuse, elle avait honte d'elle, de son corps
Elle se cachait derrière son écran de fumée
Elle ne voulait pas montrer son coeur déjà mort
Mais ce cœur, j'aurais voulu enfin l'allumer.
Et comme toujours, elle expirait la fumée acre
Avec, elle jouait à faire des petits nuages
Qui, dans l'océan de ses pleurs faisaient naufrage
On en oubliait son beau sourire de nacre.
La fumeuse, elle n'en pouvait plus de sa vie morne
Alors elle fumait, fumait, fumait, à s'en brûler
Elle voulait attraper le taureau par les cornes
Mais je crois qu'elle a échoué et s'en est allée :
Une âme arrachée, c'est dur à récupérer
Une cigarette, c'est difficile à éteindre
Quand elle s'y intéressait, sa vie l'effarait
Je crois que la mort, elle rêvait de l'étreindre.
La fumeuse, elle est enfin partie d'ici
Pourtant, je suis allé chercher dans ses décombres
La flâneuse, elle n'avait même pas laissé une ombre
Elle devait sans doute vouloir s'effacer, aussi.
C'est dommage, je crois que je l'aimais, cette fumeuse
La jeune femme, il ne reste rien de sa fumée
De sa vielle cigarette constamment allumée
C'est bête, mon cœur il a fané sans ma flâneuse.
[09.06.20]-miragelle
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Son cœur sonnait creux
C'est drôle, son cœur sonne creux.
Ça doit être parce qu'il est vide.
Et puis, ses joues elles sont humides.
C'est encore à cause de ce cœur peureux.
Il a peur, le coeur, de se remplir.
C'est au cause d'elle et de tous ses mauvais souvenirs.
Car le coeur, il sait qu'à vouloir combler son trou béant
Il risque d'être trompé, comme avant.
On lui a séché les pleurs avec des fleurs,
Sauf qu'elles étaient empoisonnées.
Elle a cru pouvoir confier ses peurs,
Sauf qu'on lui a ri au nez.
Ça lui a fait mal, comme une flèche en plein cœur.
Alors, en tirant dessus comme une forcenée,
Elle a réussi à l'arracher, mais avec une partie de son cœur.
Et il a beau être vide il continue de saigner.
C'est drôle, son cœur il commence à se noyer
Dans ses propres larmes
À force de résister, elle a fini par ployer
Elle a rangé les armes.
Et le cœur il coule,
Dans son sang qui coule,
Pendant qu'elle elle croule
Sous les promesses avortées.
Ou imaginées ?
De toute façon, tout se mélange,
Elle n'en peut plus, son coeur détruit même son corps
Alors sa vie, elle la range
Dans la mort.
[20.06.20]-miragelle
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