Вірші
Le Curieux
Le Curieux,
C’est ainsi qu’on l’appelait.
Personne ne savait d’où il venait,
Personne ne savait où il allait.
Mais une chose était sûre,
Une fois qu’on le voyait,
Les secondes suivantes étaient effacées.
C’est sur son visage terne et nébuleux,
C’est dans ses yeux sombres et vitreux,
Que l’on verrait l’invraisemblable,
Au même prix que l’inconcevable.
Il passait son temps à déambuler
Le long des routes goudronnées,
Le long des lacs gelés,
Ou le long des chemins défigurés
Il se promenait,
Errait,
Et divaguait sans pouvoir s’arrêter,
Jusqu’à ce qu’il tombe nez à nez
Avec votre âme absente et désorientée.
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Flower
The delicacy of these specimens make their beauty.
So colorful,
attractive,
fragrant,
they are the colors of the world.
They see every morning the dew that comes to rest on their soft petals.
The wind comes to tickle them
and slips around to make them dance.
They wave in front of the breeze.
They sunbathe in the sun.
They refresh during the summer rains.
They seem strong, full of wisdom,
whisper sweet words in the hollow of our ear.
Fixed in the ground, armed with threatening thorns, they know how to defend themselves.
They seemed harmless so far,
but are actually beasts.
But they are not untouchable,
nor immortal.
Both fragile and ephemeral,
they are such as happiness.
Some humans think they're flowers,
without knowing what awaits them.
If we could hear them,
we would have heard their words.
They would tell them not to be someone else,
not to be superficial,
not to be a flower.
Because every flower ends up regretting its beauty.
Because the beauty of flowers turns against them.
Because they attract the wrong.
We would have heard that we should enjoy life,
what we are given,
ourselves and others.
Enjoy happiness,
sadness,
anger
and fear.
It's all part of what we're going through.
Because they are also victims of life
and life isn't eternal.
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Pieds sur terre
Flottant dans sa capsule dépourvue de gravité,
ses longs cheveux éparpillés dans l'espace,
Marion scrutait le cosmos à travers le hublot.
Un monde sombre et dangereux s'offrait à elle.
Devant ses yeux, tout n'était composé que de vide.
C'était une sorte d'endroit inexistant et pourtant bien réel, dans lequel aucune vie n'était possible.
Mais il y avait une lumiere au loin. Une petite lumière frémissante, mais bien présente,
sur une planète dont l'obscurité menaçait toute clarté.
Une lueur d'espoir dans ce voyage spatial
au sentiment d'abandon et de solitude.
Il l'attendait. Et elle le savait.
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