Derrière un loup
Les premières notes de l'orchestre
Annoncent sans doute un malheur
Mais, malgré tout je n'ai pas peur
Car je suis courageuse d'être
C'est ainsi que je me masque à l'aide d'un loup sombre
Afin que personne ne voit mon véritable visage
Nul ne reconnaît ma silhouette, dissimulée en cette pénombre
Et de mon livre, je tourne doucement la page
Une fois arrivée, des inconnus me font signe
Ils rient de mon masque, et moi de leur ignorance
Pauvres demeurés, vous n'avez pas de chance
Car, sous ce loup, se cache une assassine !
Vous trépassez, devant ma grandeur
Tandis que, sous mon loup, je ris aux éclats
Mais étrangement une différente partie de moi
Me hurle et me crie de sortir de cette torpeur
Chère moitié de moi, tu peux te retirer
Je n'ai nul besoin de tes cris incessants
Je resterai ainsi, avec ou sans ton consentement
Et je peux oublier l'action de me justifier
C'est ainsi que je me masque à l'aide d'un loup noir
Afin que personne ne voit mon véritable visage
Nul ne reconnaît ma silhouette, dissimulée en cet infini couloir
Et, plus jamais je ne peux être sage
Pendant le déroulement du bal masqué
J'observe les invités, très discrète
Beaucoup des jeunes femmes sont entraînées à l'aveuglette
Sur cette piste destinée à danser
L'une portait d'un voile sombre sur la tête
Empêchant de correctement admirer ses traits fins
Cependant dans ses mouvements se lisait l'entrain
Cette demoiselle savait profiter de la fête
Folle de jalousie, je marchai vers elle
Tuant chaque vivant sur mon passage
Mon loup en sang, je lui transperçai l'oesophage
Elle s'écroula, telle une poupée de chiffon frêle
Plus personne, plus personne
Le destin qui m'abandonne
Et moi, seule, devant les gens que j'ai tué
En suis-je seulement coupable ?
Je ne suis qu'une incapable !
Est-ce le bon choix de prendre ce loup pour me cacher ?
Je respire.
Vite, trop.
Je respire,
Les yeux clos.
Puis
Je
Les
Ouvre...
Et rien n'a changé.
Les premières notes de l'orchestre
Annoncent sans doute un malheur
Mais, malgré tout je n'ai pas peur
Car je suis courageuse d'être
Soudain sur la montagne de cadavres et de chopes
Un chat surgit, sans crier gare
Il fixa très longtemps mon faux regard
Tandis que j'observais ses yeux nyctalopes
Je m'avançais vers lui, tremblante de tout mon corps
Et, doucement, le pris dans mes bras si fous
Je passais mes mains autour de son cou
Puis, en souriant je lui donnais la mort...
C'est ainsi que je pleure derrière ce loup maudit
Et plus personne ne verra mon vrai visage
Nul ne reconnaît ma silhouette, qui sait ce qu'est sa vie :
Elle ne se résume qu'à un simple mirage...
2020-10-28 08:47:27
3
0