Élodie
@Elodie22mdr
Fille, she/they/he
Вірші
Ma chère ex-amante
Ce poème est pour toi, qui te couche tard À toi, que je hais plus que mon miroir À toi, qui m'a tant fait pleurer À toi, même si tu ne le verras jamais Toi qui a réussi à générer autant de haine en moi Comment as-tu fait cela ? Toi qui m'a tant fait souffrir Comment as-tu pu l'accomplir ? Je pleure en écrivant ces lignes Je n'attends pourtant qu'un signe Je veux savoir pourquoi, même si c'est banal Je veux savoir pourquoi tu m'as fait tant de mal ! L'angoisse m'emprisonne M'empoisonne Je n'arrive pas à comprendre ce que tu m'as fait Dis-le moi, je veux la paix ! À toi que j'aimais, que je hais à présent Tu m'as manqué, terriblement J'ai voulu tenter de te reparler Mais tout le monde m'a dit que ce n'était pas une bonne idée Ils ont raison, je le sais Alors je me tais... Tu étais si toxique pour moi Mais je ne comprends pas en quoi Tu faisais des crises de panique par ma faute Était-ce nécessaire pour que je saute ? Tu sais très bien ce que j'entends par "saute". Je parle de la fenêtre la plus haute. Mais je suis encore vivante, aujourd'hui Je n'ai pas sauté grâce à lui... Je soupire. Ça s'empire. Laisse-moi. Je ne veux plus de toi. Tu occupes mon esprit jours et nuits Es-tu heureuse ? Ça te rend heureuse ? Tu me fait pleurer de rage à minuit Est-ce cela qui te rendait amoureuse ? Laisse-moi dormir en paix Toi que je hais
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À toi que je déteste
En début d'année tu me donnas Une belle rose rouge scintillante de joie Tu étais heureuse, je l'étais aussi Nous étions à présent toutes deux unies Adieu à toi J'aimais être dans tes bras Oh si je pouvais retourner le temps Vivre éternellement le soir de nos aveux Isolées des autres amoureux Murmurant en se regardant Même si à présent je te déteste Ce n'était pas un vulgaire test Je t'ai vraiment aimée Tu m'as vraiment comblée Suivant l'année où tu m'offrit ton amour Nous projetions d'être heureuses pour toujours Nous étions ensembles,même un peu trop Mon amour pour toi passa du vrai au faux Et maintenant... Je te déteste tant... Oh, combien de fleurs ais-je pu fâner Dans ton immense cœur éploré ? Tout en ignorant ton malheur Je te fusille du regard quelle que soit l'heure En cinquième, notre rencontre En troisième nos vœux d'amour Et en seconde, là où tout est noir La fin de nos espoirs... C'est ainsi que derrière un écran Je transperçai ton cœur, malheureusement Tes sanglots résonnèrent jusqu'à ma maison Je te quittai pour de bon Oh si je pouvais retourner le temps Vivre éternellement le soir de nos aveux Isolées des autres amoureux Murmurant en se regardant
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Terrifiante solitude
Le silence s'installe dans ma maison Je suis toute seule, ce soir Je vais dans ma chambre, sans raison Je rentre et je repars Dans cette grande bâtisse, le silence est ma béquille Mon couteau, une envie pressante Ma peinture, une envie qui me titille Et mes pensées, des idées sanglantes Mais je ne fais rien, parce que j'ai peur des conséquences Je résiste à toutes les envies Je reste immobile et je pense Aux choses qui me gardent en vie Je les cherche longtemps pour pouvoir les trouver Et lorsqu'elles viennent, elles sont peu Je leur sourit et trace un trait Sur ce qui me donne envie de me faire un bleu J'aime le silence. Mais je n'aime pas la solitude. J'attends l'arrivée d'un seul bruit, Mais le seul que j'entends est une voix désagréable Elle me parle mal, veut que je quitte ma vie Je refuse son offre et elle râle D'un coup, le silence revient, et je suis de nouveau seule Je me mets à pleurer doucement J'ai peur, peur d'un deuil Qui arrivera prochainement J'ai peur qu'on se mette en deuil pour moi Mais je veux ça en même temps Alors je reste seule dans le noir Et j'attends l'arrivée de mes parents
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J'ai une ordure collée à ma chaussure
J'ai une ordure collée à ma chaussure Elle est venue comme ça, sur ma route Elle va me causer tant de blessures Mais pour l'instant, elle me déroute Je l'aime énormément Je m'attache à elle Nous vivons gaiment Puis je commence à devenir froide comme de la grêle Parce que je commence à la haïr Je veux la faire fuir Mais elle s'accroche à mon pied Elle reste bien collée Je hurle ; je la déteste Je lui hurle de partir Je lui hurle de de fuir Mais cette garce reste BARRE-TOI SALOPERIE ! Je frappe le sol de la chaussure contaminée par cette horreur Elle ne part pas mais elle a peur De moi, elle est terrifiée Par mon autorité JE HAIS CETTE SALETÉ Vous savez quoi ? Elle est toujours collée à ma godasse Vous savez quoi ? Je pense de plus en plus que c'est une connasse Une bonne à rien, une incapable Une ordure, un mirage Bon Dieu j'aimerais tant que ce soit un mirage Une image Quelque chose qui n'existe pas J'adorerais la voir s'évaporer S'envoler Se blesser à chaque chose qu'elle fera DÉGAGE DE MA CHAUSSURE DÉGAGE DE MON CHEMIN DÉGAGE DE MA VIE JE NE VEUX PLUS TE VOIR JE TE HAIS, T'ENTENDS, SALE ORDURE DE MERDE ?! JE TE DÉTESTE DE TOUTE MON ÂME ! J'ai une ordure collée à ma chaussure Elle est venue comme ça, dans mon terrible jour Elle m'a causé tant de blessures Mais j'ai pu appeler au secours J'ai une ordure sur ma chaussure Elle est venue d'un coup de tête M'a enduit de son produit impur ET JE PRIE POUR QUE TOUT S'ARRÊTE STOP
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Ce qu'il veut
Un tourbillon de lumière Un tourbillon d'attente Être beau, du moins en avoir l'air Être sur une scène, précisément au centre Mais il ne le veut pas Ce qu'il veut est plus précis Il veut un sourire attendri Il veut voir une lumière aveuglante Il veut son tourbillon d'attente Il le veut, croyez-moi Il veut se pendre avec une corde- NON ! Il veut attendre, attendre, attendre Il veut choisir entre le mauvais et le bon Il veut, il veut, il veut finir en cendres Il sait ce qui lui arrive Il ne lui arrive rien Il veut croire qu'il est à la dérive Il veut croire qu'il ne vaut rien Mais c'est la vérité, il ne vaut rien Il est stupide, il ne vaut rien Il s'invente une dépression, il ne vaut rien Laissez-le, il ne vaut rien Il pourrit les réseaux sociaux, il ne vaut rien On est d'accord ? Ce qu'il veut, c'est précis Il veut être choyé à vie Il veut, il le veut, ça c'est clair qu'il le veut Il ne mérite pas qu'on lui accorde son vœu Il va y croire à force. C'est pas notre faute, on l'a prévenu ! Il fait semblant de se faire mal Il a dessiné des traces rouges sur son bras Certains disent "c'est pas normal !" D'autre s'en foutent, comme vous et moi Il est revenu avec des traces épaisses et noires Plutôt bien réalistes Bah! C'est juste un artiste Il n'est pas au désespoir Venez, on part, il est toxique avec ses fausses lubies ! Le lendemain de l'abandon Il a fait semblant de mourir Tout le monde s'est senti con Mais a préféré en rire C'est pitoyable de faire semblant de sauter d'un immeuble pour avoir de l'attention. Il s'est entraîné à bouger ses articulations dans un angle impossible Il a pris de la sauce tomate pour imiter du sang et, impassible, Il a avoué dans une lettre qu'il allait vraiment mal, au fond. Merde.
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Fleur
Embrasse cette fleur Commence par les pétales Finis par le centre, plus sale Après cela, tu n'auras plus jamais peur Dans un si grand jardin ne s'accepte qu'une plante Une fleur jaune plutôt claire en sera l'élue Les autres sont mises pour toujours en attente Et tu pourras rester avec elle sans tomber dans l'abus Simple, simple, pas toujours ; On attend toujours ton retour Simple, simple, c'est un grand mot ; Tu la vois beaucoup trop Un principe simple, ou pas Tu deviens toujours plus frêle Joue à mon jeu, suis mes règles, Pitié, ne me déçois pas... Embrasse cette orchidée Commence par les pétales odorantes Finis par le centre Tu ne peux plus lui échapper Tu viendras dans le jardin Viens avec nous dans le jardin Reste avec nous dans le jardin Ne nous laisse pas moisir dans le jardin Reste, reste, reste, reste Par pitié Reste Reste jouer avec moi Reste obéir à mes lois Reste, ne m'abandonne pas Laisse-moi jouer avec toi Laisse-moi jouer avec toi S'il te plaît S'il te plaît S'il te plaît Embrasse cette jolie plante Commence par les pétales pleines de fentes Finis par le centre, fais-le respirer Oups ! Elle est déjà fanée
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Politesse
Bonjour, Monsieur Espoir Comment allez-vous ? Pouvons-nous Raconter une histoire ? Nous étions enfermée dans une cellule sombre Nos yeux s'ouvrirent au fond de notre tombe Une haine sans nom s'empara de notre âme Nous désirons tout plonger dans les flammes Une fois levée, les barreaux nous firent face Nous partons donc sans laisser de trace Libre, nous sommes libre, fonçons vers le bonheur Attrapons-le et faisons-lui peur Marchant vers mon but, toujours calmement Je tombe sur un immense jardin fleuri Devant moi il y a un pot en argile Je l'attrape en souriant Ce pot est plein de fissures Il est vide, vide, vide Ce pot est plein d'écorchures Il est vide, vide, vide Il est vide, vide, vide Je vais le remplir. Un peu plus tard, dans le jardin Des insectes bruyants arrivent par milliers Ils se jettent dans le pot avec entrain Récipient qui, d'ailleurs, ne peut se fermer Encore plus tard, mon pot sur les genoux, Le vent porte de belles roses rouges ardentes Je vais les donner à mes mille petits bouts de chou Ils en trépignent d'impatience, agrandissent les fentes De belles roses rouges et fraîches, pour mes protégés Je m'empare de la tige piquante Je me moque de ma paume souffrante Mais, quel dommage, les fleurs sont déjà fanées Un jour nuageux dans ce jardin à l'abandon Mes insectes sortent du pot et s'en vont Je tente de les retenir, mais mon appel est faux Où était cette utopie de peur et de destruction ? Elle n'a jamais existé, voici ma conclusion : C'est la faute de ce récipient, je déteste ce pot Je déteste ce pot Je déteste ce pot JE DÉTESTE CE POT JE VAIS DÉTRUIRE CE POT De rage, par la force de mes longs ongles tranchants Je blesse ce pot plus qu'il ne l'est vraiment Il est plein de fissures Il est plein d'écorchures Ce pot est à détruire, je n'en ai cure Je vais le détruire comme il a détruit mon paradis Je vais le détruire comme il a détruit ma vie Quel beau pot en argile Si brisé, si MOCHE, si fragile Je le jette contre l'herbe desséchée PERSONNE NE PAIERA CE POT CASSÉ Vous entendez, Monsieur ? JAMAIS. Bonsoir, Monsieur Désespoir, Comment allez-vous ? Pouvons-nous Finir notre histoire ? Une alliée détruisit notre tombeau Nous libérant pour toujours de notre sceau Mon âme est apaisée mais je veux faire pire Il me reste d'autres choses à détruire !
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Magie
Une jeune magicienne est ici Je le sais parce que je suis celle-ci Elle dit une phrase, quelques mots et miracle Les gens sourient à son spectacle Sa baguette est longue et pointue Elle peut creuser en profondeur Avec, elle métaphore un certain acte Plein de joie ou de haine, plein de sourire ou de pleurs Elle n'a jamais manqué de tact Et sa magie est ardue Quand je lance ma baguette, les gens rient Quand j'ôte mon imposante cape, les gens fuient Quand je prononce mes mots, ils sont assis Quand ils montrent ce faux visage, je suis tellement attendrie Et c'est reparti pour un tour, plébéiens ! « Je vais bien, tout le monde va bien, Ça ira, ne vous en faites pas Ne vous inquiétez pas pour moi ! » Sitôt ces mots prononcés, je peux tout faire apparaître Mais malgré ces douces paroles, nul ne me nommera maître Voici, cher public, une plume et du papier A votre avis que manque-t-il ? Bien sûr, l'encrier ! Mes doux mots déjà inscrits sur la feuille Je la garderai pour toujours avec moi Que personne ici ne m'en veuille Je voulais vous mettre en émoi Même si la feuille était couverte d'inscriptions illisibles On peut percevoir mon message Il heurte, heurte, heurte les cœurs sensibles Et je ne peux changer de page Au fur et à mesure des spectacles La page se couvre d'encre et d'inscriptions étranges Je vois dans mon public des milliards d'anges Qui n'attendent qu'une chose : leur réceptacle ! Noircis d'un abus d'encre de ma création Les anges n'attendent que leur salut Ils tournent autour de moi, me jettent dans un cocon J'y reste enfermée longtemps, ne ne respire plus Quand je sortirais de ce cocon, je serais un papillon doré J'attends seule, je rêve, couverte d'écritures Et puisque de par mes spectacles, je n'étais pas pure Quand je sortirais de ce cocon, j'aurais déjà les ailes brûlées
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Vous avez vu ?
Regardez, elle est stupide. C'est pas ce que je pense, c'est elle qui le dit ! Elle dit qu'elle est horrible, elle dit qu'elle est perfide Elle dit du mal sur son visage autrefois joli Regardez, elle est moche. C'est pas ce que je pense, c'est elle qui le raconte ! Elle dit dit qu'elle est affreuse, elle dit qu'elle est atroce Elle dit du mal sur son physique dont la maigreur monte Regardez, elle a peur. C'est pas ce que je pense, c'est elle qui le dit ! Elle dit qu'elle est toute petite, qu'elle vit dans la terreur Elle dit du mal sur ce qu'elle dit et ce qu'elle écrit Vous avez vu ça ? C'est vachement pitoyable, quand même. Regardez, elle est vide. C'est pas ce que je pense, c'est elle qui le dit ! Elle dit qu'elle ne ressent rien, elle dit qu'elle est perfide Elle dit du mal sur sa propre vie Regardez, elle est fatiguée. C'est pas ce que je pense, c'est elle qui le répète ! Elle dit qu'elle dort sur place, qu'elle est épuisée Elle dit du mal sur tout ce qui la stresse Regardez, elle a faim. C'est pas ce que je pense, c'est elle qui le dit ! Elle dit que son ventre gargouille, qu'elle quitte le droit chemin Elle dit du mal d'elle et se coupe l'appétit Elle dit du mal d'elle et se coupe -l'appétit- Elle se coupe -l'appétit- pour avoir de l'attention Elle se coupe -l'appétit- pour donner un sens à sa vie Elle se coupe, elle se coupe, elle se coupe l'appétit Franchement, elle est vachement stupide. Vous avez vu ?
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La colère
Pousse-toi, abruti, je passerai toujours avant toi Dégage, pauvre idiot, ta parole ne compte pas J'en ai assez de ne jamais être écoutée Taisez-vous et laissez-moi parler ! Casse-toi, tais-toi, silence, tu m'embête NON ! Pas un mot, je parle, tu m'embête CHUT ! N'ouvre pas la bouche, tu m'embête Ce serait plus simple si tu cessait juste d'être si bête Arrête de parler. Merci. Écoutez bandes d'abrutis ! La plus belle des filles vous parle ! J'en ai marre de tout le temps être calme Juste pour vous faire plaisir ! Écoutez ma colère, ET CESSEZ D'EN RIRE ! "Ne réplique pas, Garde ton sang-froid Personne ne doit savoir que tu te fâche. Ne proteste pas, Baisse la tête, tais-toi Le comportement inverse est lâche." SILENCE ! Merci. Ça fait du bien de s'exprimer. Vous avez vu comme ça fait du bien ? Pousse-toi, abruti, je passerai toujours avant toi Dégage, pauvre idiot, ta parole ne compte pas J'en ai assez de ne jamais être écoutée Taisez-vous et laissez-moi parler ! Pousse-toi, dégage, tais-toi Tais-toi, dégage, tais-toi Tais-toi, tais-toi, tais-toi Une objection ! Qui est contre moi ? Toi, qu'as-tu à dire ? Il n'y a rien à récupérer, laisse la colère me détruire Laisse-moi mourir et tais-toi Je le ferai en hurlant Je le ferai de tout mon cœur Je le ferai en courant Ça ne me bouffera pas de l'intérieur Ça ne me bouffera pas de l'intérieur Non Ça ne me bouffera pas de l'intérieur NON TA GUEULE
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La peur
Entouré de mes bons amis Entouré de joie et de rires Me complaisant dans mon unique paradis Qu'est-ce que le destin pourrait mal écrire ? Un danger se ressent d'un seul coup La plupart de mes amis partent, deviennent fous Mon beau paradis se détruit à petits feux Avant que je comprenne pourquoi la terreur est si vive Son visage, ses habits, son expression, ses cheveux... Elle arrive. Je tente de m'enfuir mais reste immobile Je tente de partir mais ce n'est pas facile Je tente de m'enfuir mais ne remue pas un cil Je tente de partir mais reste immobile Je suis désespérée mais je peux me lever Cette force m'ayant poussée n'est pas révélée Je cours, m'enfuis vers une lumière vive Elle arrive, elle arrive Mes jambes me portent -Elle arrive- Me transportent -Elle arrive- Vers la liberté, la sortie -Elle arrive- Je dois vite partir d'ici. Au secours. Je sens son léger pied fouler mon jardin J'essaye d'accélérer, en vain J'entends sa faible respiration corrompre la brise chaude Est-ce qu'elle fraude ? Oui, elle fraude ! Elle est aidée de chacune de mes mauvaises pensées, c'est fou ! Et je me connais, il y en a beaucoup... Je trébuche. Je tombe. Elle arrive. Entouré de mes MAUVAIS amis Entouré de TRISTESSE et PAS de rires Me NOYANT dans mon unique paradis Qu'est-ce que le destin pourrait mal écrire ? Je me le demande... Un danger EST ARRIVÉ d'un seul coup La plupart de mes amis deviennent ENCORE PLUS fous Mon AFFREUX paradis devient une serre MON AFFREUX PARADIS DEVIENT L'ENFER. JE PARS À LA DÉRIVE. C'EST À CAUSE DE TOI. Elle arrive. ELLE EST LÀ.
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La tristesse
Ma vie est nulle, je suis faible Moi, pauvre habitant de la plèbe Rien n'est positif dans ma vie À part toutes les tragédies Mes pensées ont souvent aimé le désespoir Peser sur mes épaules frêles Jamais je n'ai aimé l'espoir Puisqu'il était irréel Ça a toujours été comme ça Aussi loin que je me souvienne Je me fais harceler çà et là Toute la journée Je pense que je vais me jeter dans la Seine Si tu ne viens pas m'aider Les adultes ne m'écoutent pas Les adultes ne m'écoutent pas Ils sont stupides Ils sont stupides La vie est stupide Stupide Stupide Comme les adultes qui ne m'écoutent pas Aïe, aïe, aïe, je rentre, épuisé, dans ma chambre Ouille, ouille, ouille, j'ôte mon collier d'ambre Il paraît que ça calme Aïe, ouille, aïe, mon ami est déjà ici J'espère qu'il pourra me faire sombrer dans l'oubli Qu'il embellira mon âme Vous avez vu comme tout va mal ? ... ... ... Est-ce que vous avez vu ce qu'il y a dans ma main ? Il y a un couteau dans ma main. Est-ce que vous savez ce que j'ai fait avec ce couteau ? Moi non plus en fait. Je crois qu'on appelle ça la mutilation. Mais est-ce que je l'ai vraiment fait ? Est-ce que je l'ai vraiment fait ? Et si je l'ai vraiment fait, pourquoi je l'ai fait ? Hein ? Vous savez, vous ? Ma vie est nulle, je suis faible Moi, pauvre habitant de la plèbe Rien n'est positif dans ma vie À part toutes les tragédies Mes pensées ont souvent aimé le désespoir Peser sur mes épaules frêles Jamais je n'ai aimé l'espoir Puisqu'il était irréel Regardez, je pleure. Ça y est, je l'ai fait ! Mes larmes de pessimiste coulent ! Je ne voulais pas que vous m'accusiez de menteur ! Maintenant vous ne pouvez plus ! Je me suis jeté tout seul dans la gueule du loup ! TOUT SEUL ! TOUT ! SEUL ! Aidez-moi, s'il vous plaît.
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Le bonheur
Tout va bien, je vais bien, Aucun signe de faiblesse Je suis bien, je n'ai peur de rien Plus aucun signe de tristesse Je suis un garçon sain d'esprit Qui regarde le monde d'un air attendri Pas de problèmes, du moins pas encore Mon stock de larmes est épuisé Désormais je serais fort Parfaitement équilibré Un, deux, trois Voilà cinq ans qu'on me traite De faible nul lâche faible puceau lâche Ces mots me faisaient mal, dans mon cœur de mâle et dans ma tête Je ne pouvais pas leur dire « attention, je me fâche ! » Parce qu'ils me riaient au visage Et puis ces imbéciles qui me hurlaient « sourire, c'est facile ! Ça te recharge comme une pile ! » Vous ne m'aidiez pas bien au contraire Allez tous vous envoyer en l'air Laissez-moi donc être sage ...à ma manière ! Bim, bam, boum, je les convie quelque part ! Bim, bam, boum, ils mordent à l'hameçon ! Bim, bam, boum, nom de Dieu qu'ils sont cons Bim, bam, boum, ils voient mon visage haineux Bim, bam, boum, tout d'un coup il fait tout noir... ...pour eux ! Vous avez vu comme tout va bien ? ... ... ... Dans ma main il y a un objet étrange Que fait un tournevis dans ma main ? Il a dû être déposé par les par les anges Ils me l'ont offert pour que je me venge enfin ! Sur ce tournevis il y a un liquide étrange Que fait du sang sur ce tournevis ? Il a dû être déposé par les anges Ils l'ont déposé pour anhiler le vice Le sang tombe sur un sol étrange Que font mes pieds sur un plancher miteux ? Voilà des années que les bestioles le mangent Pourquoi ai-je tué des gens dans un bâtiment si vieux ? Pourquoi ai-je tué des gens dans un bâtiment si vieux ? Hein ? Tout va bien, je vais bien, Aucun signe de faiblesse Je suis bien, je n'ai peur de rien Plus aucun signe de tristesse Regardez, regardez, je suis en train de sourire Vous avez vu comme mon sourire est beau ? Regardez-moi, regardez-moi ! Je suis en train de sourire ! Je n'en fais pas trop ! Je n'en fais pas trop ! Mon rire éclate et il est bien franc ! C'est bon ? EST-CE QUE VOUS ÊTES CONTENTS ?!
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Ce jour-là
Un jour, je me dirai en me levant « Quelle belle journée ! » Un jour, je poursuivrai un vrai rêve, sans l'abandonner ! Un jour, je sourirai devant le miroir avant de partir Un jour, qui le sait, je saurai peut-être mentir ! Ce jour-là est proche, j'en suis certaine Ce jour-là arrive à grands pas pour éteindre ma peine ! Seule, dans ma chambre, je peux le faire ! Ce jour-là je pourrai détendre l'atmosphère ! En attendant, j'essuie une dernière moquerie Comme si elle pouvait me heurter en plein visage Je devrais écouter les gens sages Qui ignorent jusqu'à ce que le connard s'en ennuie Un jour, je me dirai que je suis la meilleure Un jour, je poursuivrai la bonne humeur Un jour, je sourirai enfin pour moi-même Un jour, qui le sait, je saurai peut-être que quelqu'un m'aime ! Ce jour-là est proche, je m'en persuade Ce jour-là donne à la tristesse un goût fade Seule, dans ma chambre, je fais preuve de concentration Ce jour-là, je pourrai ne plus faire attention ! En attendant, j'essuie une dernière larme Comme si elle pouvait m'être néfaste Je suis censée tout faire pour retirer cette crasse Qui me ronge, me ronge jusqu'à ce que ma joie crame Un jour, je me dirai que je suis forte en dessin Un jour, je poursuivrai tout, sans freins Un jour, je sourirai devant mon écriture Un jour, qui le sait, je partirai à l'aventure ! Ce jour-là est proche, je m'en assure Ce jour-là sépare la déprime et moi d'un mur Seule, dans ma chambre, j'exploite la motivation Ce jour-là, je n'aurai même plus peur d'un frelon ! En attendant, j'essuie une dernière goutte de sang Comme si elle pouvait me faire perdre la vie Je suis obligée d'étouffer ces envies Qui ne sont pas communes, apparemment Un jour, je me dirai que je suis physiquement jolie Un jour, je poursuivrai la perfection sans répit Un jour, je sourirai devant mon corps tout mignon Un jour, qui sait, on ne me traitera plus de thon ! Ce jour-là est proche, je l'attends plus que tout Ce jour-là dissipe de la joie partout Seule, dans ma chambre, j'écoute une musique encourageante Ce jour-là, même la rentrée sera démente ! En attendant, j'essuie une dernière goutte de pluie Comme si elle pouvait retarder ce jour Je me dois d'empêcher ça, par un amour Qui est provoqué par une fille si jolie Un jour, je me dirai que je vaux quelque chose Un jour, je poursuivrai l'humanité, prenant la pose Un jour, je sourirai devant ma nouvelle valeur Un jour, qui le sait, je supporterai la chaleur Ce jour-là est proche, je ne le sais que trop bien Ce jour-là m'ouvre une porte sans émotions négatives, enfin Seule dans ma chambre, j'envoie bouler la dépression Ce jour-là je pourrai bien dormir et montrer mon front ! En attendant, j'essuie une dernière goutte d'encre en or Comme si elle pouvait tacher ma mémoire Quand ce jour-là arrivera, j'écrirai alors en noir Car il arrivera à ma mort
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L'hypocrite demoiselle
« Je serai toujours là pour toi » Cette phrase, promesse vaine Prouve que son auteure vous berne Si elle vous dit cela, ne la croyez surtout pas ! « She said she will help me in every bad situation » « Después de decirle a sus amigas que yo era un cabrón » « Parecía tan amable, no puedo cuparla » « Her name is Jessica » Dans les couloirs d'un lycée parmis tant d'autres normaux Est une jeune fille en première Son doux visage pourrait bien plaire Mais son hypocrisie était devenu un fléau Ses deux tresses rousses frôlaient la moitié de son dos L'adorable Jessica provient sans doute des Enfers Appréciée des professeurs, cette beauté malfaisante Observait les gens en dénichant leurs fentes Surdouée souriante, cette démone mythique Pouvait se faire pardonner sur commande avec son visage magnifique Tout le monde l'admirait, elle élevait des fantasmes Au plus grand des sportifs, elle pouvait donner de l'athsme Manipulait le proviseur à sa guise Si fière, si cruelle, jamais indécise « Un palabra amable y, después, el contrario » « She's the most popular girl in the hight school, now » « She's feeling happy when a boy cry for her big ass » « Peró esta bonita, ¡ quiero mas ! » Dans les couloirs d'un lycée parmis tant d'autres normaux Est une jeune fille qui ne se laisse pas faire Son doux visage peut sûrement vous plaire Mais son affreux sadisme est un vrai fléau Ses brillants yeux vairons peuvent trancher le vrai du faux La mignonne Jessica peut aisément vous faire taire Sa petite sœur, une troisième un peu avancée Arriva en seconde, avançant d'une année « Ma popularité est en jeu, se dit le fléau Je dois exclure cette fille du plateau ! » Lettres de menace, insultes anonymes Tout tomba sur la pauvre demoiselle En sa petite poitrine, il eut une douleur infime Qui la poussa à se rapprocher du ciel « Jessica's little sister is running and she cry » « She is on the roof and ready to die » « La chica tan bonita le ayuda » « ¡ Y mata su pobre hermana ! » Dans les couloirs d'un lycée parmis tant d'autres normaux Est une jeune fille agenouillée par terre Son doux visage larmoyant peut peut-être vous plaire Mais son égoïsme est devenu un fardeau Par honte et par peur, elle laissa croire à un suicide Alors que oui, pourtant, elle a bien tué sa sœur Elle pourrait très bien faire un génocide Mais ça ne pourra pas autant vider son cœur.. « Me voilà bien punie, et surtout pas des moindres ! Dis, est-ce que tu crois que je peux te rejoindre ? »
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Même si au fond...
Lorsque j'étais une enfant Je pouvais pleurer sans jugement Mon corps est devenu plus grand Et je me défendis de pleurer même devant mes parents Commença alors l'enfer coriace Que je devais supporter quoi que je fasse Mes journées étaient comme un miroir : Elles étaient semblables et triste à voir Mon froid et ma solitude Arrivaient chaque soir en signe de prélude J'ai décidé de les ignorer en grande sagesse Mais qui pouvait briser cette illusion maîtresse ? Chaque soir je contenais des larmes salées et amères Mon cœur se vidait pour devenir un désert Le jour je mettais un masque de fausse joie Et je reste surprise, car tout le monde y croit Même si au fond je ne suis qu'une ordure destinée à se fermer comme une huître À éteindre toute flamme d'espoir et de cacher en sous-fifre Je veux combattre ma peur, étouffer toute ma tristesse toute seule Même si pour cela on devait, pour moi, se mettre en deuil Je pars pour toujours loin de mon amie d'enfance Loin de plusieurs romances Le roi et la reine ont voulu Que mon avenir devienne plus connu. La douleur se met à s'exprimer violemment Dès que Ses Altesses me laissent seule dans ma chambre Chaque soir je contiens des larmes lourdes et amères Mon cœur prenait du poids, nul ne pouvait l'alléger Le jour je mets le masque que je préfère Et je reste surprise, car tout le monde est berné Même si au fond je ne suis qu'une ordure destinée à se fermer comme une huître À éteindre toute flamme d'espoir et de cacher en sous-fifre Je veux combattre ma peur, étouffer toute ma tristesse toute seule Même si pour cela on devait, pour moi, se mettre en deuil Même si au fond je ne suis qu'un déchet déplorable Brûlant chaque lueur d'espoir, roulée en boule sous une table Inutile de combattre le mal en moi, il est beaucoup trop puissant Est-ce le meilleur ou bien le pire, est-ce que je dois leur offrir un joli deuil maintenant ?
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Miroir, est-ce que...
Miroir, est-ce que tu es heureux D'avoir une propriétaire prenant soin de toi ? On m'a dit que tu étais maudit et malheureux Mais même si c'était vrai, je ne le croirais pas Mon reflet est souriant, joyeux et insouciant Et l'éclat de ses yeux représente l'innocence Malgré cette positivité, il y a une chose que je ressens Rien ne peut l'expliquer, pas même la science Ding dong, c'est l'heure de partir Ding dong, c'est l'heure de trahir ! Miroir, est-ce que cette robe me va bien ? Est-ce que tu apprécies cette couleur lavande ? On m'a dit que ce tissu n'était guère pour les plébiens Mais en suis-je vraiment une ? Voilà ce que je te demande Mon reflet est magnifique, plein de vie et de bijoux Et l'éclat de ses yeux est pétillant de joie Malgré cette beauté, mon cœur deviendra un jour fou À force de battre plus vite et plus fort que toi Ding dong, c'est l'heure de partir Ding dong, c'est l'heure de mûrir ! Miroir, est-ce que tu peux maudire les humains Si jamais un individu te brise ? On m'a dit que tu pouvais en tuer vingt Mais est-ce vraiment une légende couverte de poussière grise ? Mon reflet est plutôt maigre et ma peau a blanchi Je cligne des yeux : était-ce un mirage ? Cette histoire de malédiction m'a coupé l'appétit Arrachant le livre de ma vie, page par page Ding dong, c'est l'heure de partir Ding dong, c'est l'heure de lire ! Miroir, est-ce que tu es le responsable De mes insomnies de plus en plus fréquentes ? Je me fais même rejeter par mes semblables Simplement car sur mon poignet, il y a de plus en plus de fentes Mon reflet est triste à voir, seul et abandonné Et mes yeux sont auréolés de cernes violettes Quand j'ai vu ta beauté, je t'ai tout de suite acheté Mais serais-tu en train de maudire la maisonette ? Ding dong, c'est l'heure de partir Ding dong, c'est l'heure de mentir ! Miroir, est-ce que c'est en partie ma faute Si mes beaux cheveux tout lisses tombent en mèches grasses ? Dans ma tête une voix me crie « Saute ! » Elle veut que je me tue, hélas... Mon reflet est de plus en plus répugnant chaque jour Et voici de mes yeux brillent d'un nouvel éclat Ta malédiction me tourne-t-elle encore autour ? Qu'est-ce que je t'ai fait pour en arriver là ?! Ding dong, c'est l'heure de partir Ding dong, c'est l'heure d'un soupir... Miroir, est-ce que tu sais ce qu'est le bonheur De réussir ses examens et contrôler son avenir ? Je pense qu'on t'a fabriqué pour semer le malheur Et ainsi te nourrir de mille déplaisirs Mon reflet est larmoyant, repoussant et dégoûtant Je tente de ne plus regarder cette horreur Mais si je le verrai rien qu'en me lavant Je sais comment expulser toute cette douleur Ding dong, c'est l'heure de partir Ding dong, c'est l'heure de mourir !
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La punition musicale
Je m'avance vers le piano souriante, il est l'heure Ce que je vais jouer sera pour toi, cher petit frère Toi qui me somme toujours de me taire Chaque note de cet instrument fera retour à l'envoyeur ! Toutes les gammes feront retour à l'envoyeur Je prends place devant le clavier noir et blanc Face à ma petite taille il est imposant Qu'importe, mes doigts fins appuient sur les notes les plus stridentes Pour imiter tes cris et tes colères incessantes Un sourire se dessine sur mon visage En imaginant ta bouche s'ouvrir pour ne rien dire Toi, sale gosse, n'étant jamais sage J'élimine tes mots en un sourire Je m'avance vers le piano souriante, il est l'heure Ce que je vais jouer sera pour toi, cher petit frère Toi qui me somme toujours de me taire Chaque note de cet instrument fera retour à l'envoyeur ! Toutes les gammes feront retour à l'envoyeur Mes mains convergent vers le centre Un poids se dénoue de mon ventre Les notes deviennent mielleuses, cachant ton hypocrisie Que dis-tu de cette imitation ? Moi j'en ris.. Sale gosse, dès que tu parles de moi c'est une rivière de haine qui dégouline de ta bouche ! Et cela jusqu'à ton putain de stade de vieille souche ! Si on pouvait te déraciner maintenant, crois-moi Ma vie serait libérée d'un grand poids ! Je m'avance vers le piano souriante, il est l'heure Ce que je vais jouer sera pour toi, cher petit frère Toi qui me somme toujours de me taire Chaque note de cet instrument fera retour à l'envoyeur ! Toutes les gammes feront retour à l'envoyeur Mes mains courent sur le clavier Alternant les notes aiguës, moyennes et graves J'en ai par-dessus la tête d'entendre ton horrible voix d'enfant suave ALORS TAIS-TOI PARCE QUE JE VEUX LA PAIX ! Grave, aiguë, médium, plus vite, le plus vite possible Mes doigts souffrent, fébriles Je refuse de relâcher mon plus grand vœu ! Tu ne vas plus jamais parler et c'est ce qui est mieux ! Tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi ! Mon cri est aussi aigu que les notes supportant la pression de mes doigts Et une douleur me traverse les bras Des larmes de rages coulent sur les touches Est-ce que mon action fait mouche ? J'en ai ASSEZ de ta sale voix de gamin prépubère ! POURQUOI a-t-elle fait le choix de t'engendrer, notre mère ? C'était une ERREUR. Oui ! Tu ES une erreur ! Tu ne devais PAS exister, petit emmerdeur ! Je recule du le piano souriante, il est l'heure Ce que j'ai joué était pour toi, cher petit frère Toi qui me somme toujours de me taire Chaque note de cet instrument a fait retour à l'envoyeur ! Toutes les gammes ont fait retour à l'envoyeur Tes lèvres pourront toujours remuer Je ne t'entendrais plus jamais J'ai une meilleure idée pour ne plus entendre ta voix criarde ! Je prends une aiguille à coudre bien pointue Je la plante dans mes oreilles, il me tarde De ne pas t'entendre,ça t'a plu ? ... Oups, je ne peux pas entendre ta réponse... Allez, sors de ma chambre.
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Le goût des larmes
Devant la marée basse de l'océan Je réfléchis, loin de ma famille qui s'amuse Tu me manques énormément Je pense à toi, et mes idées fusent Je m'empare d'un bâton trônant sur le sable Pour écrire des lettres chantantes de ta belle voix Moi aussi, je chanterai aussi bien que toi Voyons voir de quoi je suis capable ! Mon écriture envahit la plage Le soleil devient mon chauffage J'écris des mots gentils reflètant ta personne Pendant que les cloches, au loin, sonnent Devant la marée montante de l'océan Je réfléchis, loin de ma famille qui s'amuse Tu me manques énormément Je pense à toi, et mes idées fusent J'écris plus de meilleur que de pire Un crabe traverse la plage rapidement Pour rejoindre les miens c'est peut-être le moment... Non, pas déjà, je continue d'écrire ! La marée prend toujours plus de place Efface mes mots, il n'y en a plus aucune trace ! L'océan Atlantique, je le hais Je vais devoir aller les chercher ! Devant la marée imposante de l'océan Je réfléchis, loin de ma famille qui s'amuse Tu me manques énormément Je pense à toi, et mes idées fusent Laissant un sillage d'écume derrière mes cuisses Je pars chercher les mots que j'ai écrit pour toi S'ils ne te parviennent pas Autant m'offrir en sacrifice L'eau froide a atteint mes petites épaules Et mon dos croise des algues qu'il frôle J'entends ma famille me sommer de revenir Mais les mots pour me souvenir de toi Sont très très loin, au large, là-bas Comme s'ils dépendaient de mon avenir Dans la marée haute de l'océan Je réfléchis, loin de ma famille qui s'amuse Tu me manques énormément Je pense à toi, et mes idées fusent Je plonge ma tête dans l'eau glacée Je n'entends plus personne m'appeler J'ouvre la bouche et je dissous mon charme... Oh, dis-moi, est-ce que l'eau a le même goût que tes larmes ? Pardon, je n'ai pas réussi à rattraper les mots. Tu ne m'en veux pas ?
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Données de larmes
Devant mon ordinateur portable, je veille Il faut que je fasse le tri J'ai trop de données n'ayant plus servi Alors avec ma souris, je les glisse dans la corbeille Voilà trois heures que je n'entends plus son rire communiquant Si seulement nous pouvions vivre toutes les deux Voilà trois heures que j'erre, cherchant Un but dans la vie sans ses yeux Elle est mon soleil même dans les plus gros orages Qui me terrorisent Et même si elle voyait un oiseau sans plumage Elle trouverait une façon d'en rire Sa Majesté ne veut plus que l'on se voie Elle a été formelle sur ceci « Tu attendras les deux prochains mois Avant de revoir ton amie ! » Mais... Elle est plus que mon amie... Elle est la meilleure que j'ai pu avoir... Et si, dans ma tête, tout deviendrait noir Elle trouverait une façon d'en rire ! Devant mon ordinateur portable, je veille Il faut que je fasse le tri J'ai trop de données n'ayant plus servi Alors avec ma souris, je les glisse dans la corbeille Photos de Sa Majesté souriante Son époux royal à ses côtés royaux Deux mômes plutôt beaux Et une autre enfant décevante... Rabaissée depuis toute gamine Par Son Excellence la reine injuste de ce château de bois Sur les photos j'ai l'air d'avoir bonne mine Mais si l'on fouille dans les dossiers on voit la vraie moi La souris met toutes ces choses dans la corbeille qui avale tout Commandée par ma main agile Mille souvenirs, mille souvenirs, effacés de mes doigts habiles Réduits à l'état d'un pou ! Je ne veux que me souvenir d'elle ! Elle est la seule chose positive dans ma vie ! Mes larmes coulent sur le clavier de Son Altesse qui m'énerve ! Je ne veux plus que voir ma meilleure amie... Reste avec moi... Même, simplement en pensées... J'ai si peur de perdre le combat que je mène quotidiennement si tu es absente... Devant mon ordinateur portable, je veille Il faut que je fasse le tri J'ai trop de données n'ayant plus servi Alors avec ma souris, je les glisse dans la corbeille Adieu, l'enfant pathétique Adieu, le manque de confiance en soi Adieu, les larmes quotidiennes Adieu, les pensées négatives Adieu, Votre Altesse... Adieu. Adieu. Adieu. Au plaisir de ne pas vous revoir. Je n'ai besoin que d'elle pour aller mieux. Elle sait voir mes talents. Ma bonne humeur. Mes goûts musicaux. Tout. Nous nous connaissons par cœur. Et je n'ai besoin que de ça. Je ne pleurerai que des larmes de joie. Des larmes de joie. Des larmes de joie. Des larmes de joie. DES LARMES DE JOIE ! Mais comment se fait-il que je ressente de la tristesse ?
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Invention
Mesdames messieurs, venez donc vous réunir ! Le génie que je suis vient de créer une chose incroyable Vous qui pleurez, criez et êtes instables N'ayez crainte car je vous offrirai une machine à sourires Une machine à sourires Voilà à présent trente ans que j'y met tout mon cœur Afin de rendre heureux mille personnes J'y ai gagné beaucoup de rides, mais cette fois c'est la bonne ! Plus besoin, pour bien vivre de chercher en vain l'âme sœur Car ma machine vous fera oublier toutes ces choses Aussitôt qu'on la pose Elle donne un besoin vital aux personnes la regardant Ils se sentent obligés d'étirer leurs lèvres positivement Mesdames messieurs, venez donc vous réjouir ! Le génie que je suis vient de créer une chose incroyable Vous qui soupirez, tremblez et êtes instables N'ayez crainte car je vous offrirai une machine à sourires Une machine à sourires Devant vos yeux la révélation éclate Comme vos nombreuses tâches écarlates Sur votre vie privée et professionnelle Vous qui me craignez je vous donne des ailes Que vous pouvez utiliser de votre plein gré Afin de prendre votre envol et de planer à jamais ! Plus question d'enchanteresses ou d'endorcèlement La science fait avancer le temps Mesdames messieurs, venez donc vous divertir ! Le génie que je suis vient de créer une chose incroyable Vous qui injurez, vous moquez et êtes instables N'ayez crainte car je vous offrirai une machine à sourires Une machine à sourires Savez-vous comment elle fonctionne ? Non ? Oh, je vous pardonne ! Trop tard, il est trop tard, plus besoin de faire le tri ! Quand tout le monde sourira grâce à ce bijou Vous serez à ma merci... Dites bonjour au savant fou ! Il fallait, cher peuple, écouter sérieusement Ma candidature aux États-Unis de président... Mesdames messieurs, venez donc vous faire mourir ! Le bon pour l'asile que je suis vient de créer une chose incroyable Vous qui méprisez, êtes des ordures instables Bonne nuit car je vous offrirai une machine à sourires Une machine à sourires Une machine à sourires Une machine à faux sourires Pour vous punir...
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Jalousie
Mon chéri, je ferai tout pour toi ! Pour tes beaux yeux, je ferai n'importe quoi ! Même si le monde venait à être pris en chasse Nos mains resteront enlacées dans l'espace Tu me complimente sur ce que je sais faire Et tu illumines ma vie entière Tu t'es même mis à mes côtés en classe ! Sache que je t'adorerai, quoi que tu fasses ! Pourtant vint un beau jour où quelqu'un partit Les rumeurs disent qu'il est en Russie Mais cela n'est pas important, j'ai une question Pourquoi, chéri, avoir pris la place de ce garçon ? Tu n'es plus à côté de moi Mais d'un garçon en léger surpoids Ce salaud veut briser notre romance ! Je ne lui laisserai pas cette chance... Équipée d'une corde que j'ai caché, nous allons à une fête Je le coince et le pend dans les toilettes Tout le monde sauf moi croira à un suicide de sa part À présent je rentre, il se fait tard Mon chéri, je ferai tout pour toi ! Pour tes beaux yeux, je ferai n'importe quoi ! Même si le monde venait à être pris en chasse Nos mains resteront enlacées dans l'espace Nous revoilà réunis dans cette salle Mais, juste après, le jaune et le rouge nous sépareront Un autre regard croise le tien, marron Tandis que, dans mon cœur, d'un coup j'ai mal... Convoité de mille filles depuis belle lurette Ce nouveau rival était loin d'être bête Ma lèvre inférieure tremble d'une rage intense Et je serre les poings pour sortir de ma transe Sale voleur de béguin, il vas souffrir De mes propres mains sans armes Il ne fallait pas provoquer mes larmes Que ce sale crétin se prépare à mourir ! Mes poignets entraînés, je lui dis qu'il est chou Puis l'emmène à l'abri des regards Il est dos à moi donc, sans crier gare, Je mets en angle droit son cou ! Mon chéri, je ferai tout pour toi ! Pour tes beaux yeux, je ferai n'importe quoi ! Même si le monde venait à être pris en chasse Nos mains resteront enlacées dans l'espace Nous voilà débarrassés de mes rivaux, enfin ! Prends place à mes côtés, viens admirer mes dessins ! Je les ai fait pour toi, rien que pour ton beau visage ! Est-ce que tu en saisis le message...? Pourquoi es-tu si peu attentif ? Pourquoi veux-tu discuter avec cette pute ? Elle n'est bonne que pour les chutes Et juste un peu pour les chiffres... Oh, je comprends, c'est elle que tu aimes ? Ça va s'arranger, vraiment, même ! Elle ira rejoindre sa crédibilité -qui relève à de l'air- Elle ira brûler en enfer ! Silencieusement, munie d'un couteau Je vais à pas félins derrière la rivale Ce que je vais faire est devenu normal : Je lui enfonce l'arme dans le dos... Mon chéri, je ferai tout pour toi ! Pour tes beaux yeux, je ferai n'importe quoi ! Même si le monde venait à être pris en chasse Nos mains resteront enlacées dans l'espace Nos mains resteront enlacées dans l'espace Nos mains resteront enlacées dans l'espace... Non, non ! Je t'en conjure, ne meurs pas ! Nous avions d'heureuses années tous les trois... Oui, tu le sais bien ! Nous deux et l'enfant que tu m'as fait ! Tu sais, ce jour où tout a commencé... Ce qui a tué ma vie d'étudiante fraîchement diplômée... Ce bébé que j'ai refusé d'avorter... Je l'aimais... Je t'aimais... Mon chéri, je ferai tout pour toi ! Pour tes beaux yeux, je ferai n'importe quoi ! Même si notre enfant venait à être pris en chasse Nos mains resteront enlacées dans l'espace Nos mains resteront enlacées dans l'espace... Dans l'espace...
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Objectif
Dans la classe, en plein cours, ton regard croise le mien Et j'essaye d'être naturelle, en vain Selon toi, je ne suis rien qu'une médiocre élève Qui, en cours, ne sait que bouger ses lèvres Un sourire se dessine sur ton beau visage En voyant les jours rougir Et si, dans cette salle, je ne peux pas être sage Autant t'observer en un soupir ! Ainsi l'encre de mon stylo tache ma feuille d'écriture Qui pourrait conter notre belle aventure Rêveuse, prise dans un monde où l'amour n'est que pour nous Et où nous nous regardons avec des yeux doux Regarde ces fleurs, réunies pour toujours Ce sont deux roses, symboliques de l'amour Si seulement il n'y avait pas entre les deux Un grand pétunias orange et attirant tel le feu Même si les jours ne sont pas les bons, tu es là et, inconsciemment Tu les marque avec des mots peu importants Le seul son de ta rieuse voix peut me mettre de bonne humeur Et chasser, d'un souffle chaud tout mes malheurs Pourtant, étant donné que je ne suis pas grand-chose pour toi Tu regardes une autre fille que moi Grande et idéale, elle est parfaite pour ton sourire Tandis que mon cœur se laisse mourir... Ainsi l'encre de mon stylo tache ma feuille de merveilles Qui t'aimerait même en éternel sommeil Des larmes lourdes et salées accompagnent les gouttes noires Tandis que je perds doucement espoir Ainsi l'encre de mon stylo tache ma feuille d'écriture Qui pourrait conter notre belle aventure Rêveuse, prise dans un monde où l'amour n'est que pour nous Et où nous nous regardons avec des yeux doux Ainsi l'encre de mon stylo tache ma feuille de merveilles Qui t'aimerait même en éternel sommeil Si tu choisis d'aimer une autre fille pour le restant de ta vie Je ferai aussitôt en sorte d'être la plus proche de tes amies...
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Attente
Les reflets du soleil dans une larme de tristesse Un sourire forcé en illusion maîtresse Des yeux vers exprimant une intense douleur Illustrent parfaitement mon déchirement de cœur Seule, en train d'écrire, je pleure une disparition S'il pouvait revenir, pour moi ça serait bon Mon orgueil l'emportant sur l'océan de mon cœur Les larmes ne couleront pas, j'en ai bien peur Tremblante avec pour trophée perdant, l'optimisme Mon corps vit un véritable séisme En ma poitrine, quelque chose se brise Qu'est-ce qu'il faut faire pour qu'un sourire suffise ? Mélancolique et ratant une partie de ma vie Je me sens si délaissée, je ne peux rien faire aujourd'hui... Les reflets du soleil dans une larme de tristesse Un sourire forcé en illusion maîtresse Des yeux vers exprimant une intense douleur Illustrent parfaitement mon déchirement de cœur J'aimerais parfois que sur ma tempe il y ait aussi Le canon braqué d'un véritable fusil Ma colère perdant face à mes envies folles Quelqu'un peut peut-être me calmer, s'il n'en parle à personne Impatiente à l'intérieur et patiente à l'extérieur J'attends qu'il me console de son regard rieur Il ne viendra jamais, c'est sûr et certain Pourtant j'espère tous les jours qu'il vienne me faire un câlin Je mange beaucoup moins et je perds le goût de vivre Comme si mon cœur, doucement, devenait du givre... Les reflets du soleil dans des larmes mirages Un sourire pour cacher cette fausse tristesse Un soupir pour désarçonner cette illusion traîtresse Accompagne le reflet des larmes dévoilant un vrai visage Bien plus tard, une flaque était à cet endroit Quelqu'un y trempa son doigt : elle avait un goût salé « Ma foi !, se dit-il. Ce n'est pas ici par choix ! L'océan sans fin a dû s'y échouer... »
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Amour
Les pulsations de mon cœur battant à la chamade Dévoilent vite en moi un ressenti bien nouveau Mes pupilles se dilatant dans mes yeux turquoises Font rougit mon visage comme s'il faisait chaud... Chaque minute de ma vie, en son de battements de cœur Disparaissent à ta vue, font vite fuir les heures Quand ta douce main effleure la mienne sans le vouloir Un sentiment m'enveloppe, semblable à l'espoir Dès lors que ton regard rieur rencontre mes yeux J'essaie en vain de faire taire ce sentiment amoureux Chaque fois que j'ai la chance de t'avoir près de mon corps Mon sourire bête apparaît et témoigne le fait que je t'adore Le sang que mon rapide cœur envoie dans mon corps Dévoile vite en moi une émotion irréelle Ma respiration devient différente, qu'est-ce ce sort Venant rendre mes pires journées les plus belles ? Si je venais à voir la moindre goutte de ton sang Je te soignerai, qu'importe le temps Si j'avais un peu de courage pour de le dire Tu saurais que je t'aime à en mourir Mon rêve et de te serrer, un jour, dans mes bras Autant espérer que ça arrivera une fois Dès que ton souffle chaud atteint miraculeusement mon visage Je n'y crois jamais, peut-être est-ce un mirage Quand j'entends ta si jolie voix formulant tout en chantant... Je me dis Que c'est une utopie De t'avoir comme amant Ma démarche devenant hèsitante devant toi Mon désir se développant à chacuns de tes pas Une fois en couple, on s'amuserait vraiment Si seulement je pouvais arrêter de sourire bêtement... Ainsi je prends mon courage a deux mains Je te déclarerai mon amour à la fin De la journée, attends moi près de ton chemin de retour Je serai prête à t'avouer mon amour On pourra faire mille choses, tu me fais pousser des ailes ! Si seulement tu pouvais être réel...
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Derrière un loup
Les premières notes de l'orchestre Annoncent sans doute un malheur Mais, malgré tout je n'ai pas peur Car je suis courageuse d'être C'est ainsi que je me masque à l'aide d'un loup sombre  Afin que personne ne voit mon véritable visage Nul ne reconnaît ma silhouette, dissimulée en cette pénombre Et de mon livre, je tourne doucement la page Une fois arrivée, des inconnus me font signe Ils rient de mon masque, et moi de leur ignorance  Pauvres demeurés, vous n'avez pas de chance Car, sous ce loup, se cache une assassine ! Vous trépassez, devant ma grandeur Tandis que, sous mon loup, je ris aux éclats Mais étrangement une différente partie de moi Me hurle et me crie de sortir de cette torpeur Chère moitié de moi, tu peux te retirer Je n'ai nul besoin de tes cris incessants Je resterai ainsi, avec ou sans ton consentement Et je peux oublier l'action de me justifier C'est ainsi que je me masque à l'aide d'un loup noir Afin que personne ne voit mon véritable visage Nul ne reconnaît ma silhouette, dissimulée en cet infini couloir Et, plus jamais je ne peux être sage Pendant le déroulement du bal masqué J'observe les invités, très discrète Beaucoup des jeunes femmes sont entraînées à l'aveuglette Sur cette piste destinée à danser L'une portait d'un voile sombre sur la tête Empêchant de correctement admirer ses traits fins Cependant dans ses mouvements se lisait l'entrain Cette demoiselle savait profiter de la fête Folle de jalousie, je marchai vers elle Tuant chaque vivant sur mon passage Mon loup en sang, je lui transperçai l'oesophage Elle s'écroula, telle une poupée de chiffon frêle Plus personne, plus personne Le destin qui m'abandonne Et moi, seule, devant les gens que j'ai tué En suis-je seulement coupable ? Je ne suis qu'une incapable ! Est-ce le bon choix de prendre ce loup pour me cacher ?  Je respire. Vite, trop. Je respire, Les yeux clos. Puis  Je Les Ouvre... Et rien n'a changé. Les premières notes de l'orchestre Annoncent sans doute un malheur Mais, malgré tout je n'ai pas peur Car je suis courageuse d'être Soudain sur la montagne de cadavres et de chopes Un chat surgit, sans crier gare Il fixa très longtemps mon faux regard Tandis que j'observais ses yeux nyctalopes  Je m'avançais vers lui, tremblante de tout mon corps Et, doucement, le pris dans mes bras si fous Je passais mes mains autour de son cou Puis, en souriant je lui donnais la mort... C'est ainsi que je pleure derrière ce loup maudit Et plus personne ne verra mon vrai visage Nul ne reconnaît ma silhouette, qui sait ce qu'est sa vie : Elle ne se résume qu'à un simple mirage... 
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Cher journal...
Cher journal, comment vas-tu ? Je sais qu'un jour, tu pourras me répondre Cela peut paraître incongru Mais réponds-moi avant que l'encre se mette à fondre Ce fut une journée spéciale aujourd'hui Quoique, non, c'était habituel J'étais toujours seule, seule et si frêle... En insultant mes parents pour m'avoir donné la vie Un, deux, trois... Les mauvaises notes pleuvent Quatre, cinq, six... Les profs sont si cruels Sept, huit, neuf... Qu'ils m'en donnent autant qu'ils peuvent Dix, onze, douze... Tout ça car je suis belle... Mais ce n'est PAS de ma faute d'être née ainsi ! Ce n'est PAS de ma faute si mes parents ont eu envie D'UN coup, comme ÇA, de s'envoyer en l'air TANDIS que leur enfant en BAVE derrière ! Cher journal, est-ce que tu m'entends ? Je sais qu'un jour, tu me répondras Cela ne peut être qu'une question de temps Avant d'entendre, peut-être, ta jolie voix Ce fut une soirée spéciale aujourd'hui Quoique, non, c'était habituel J'étais toujours seule, seule et frêle... En insultant mes parents pour m'avoir donné la vie Un, deux, trois... Mes larmes coulent à flots Quatre, cinq, six... Il y en a beaucoup trop Sept, huit, neuf... Mes parents s'en fichent Dix, onze, douze... Ils partent en Autriche. OUI ils s'en VONT et ILS m'abandonnent ! Et MOI je NE peux RIEN FAIRE je suis trop fragile ! Pendant que JE hurle, L'ORAGE tonne  VISE la chambre DE mes PARENTS, dans le mille ! Cher journal, peux-tu me voir ? Je sais qu'un jour, tu ouvriras les yeux Cela arrivera, tôt ou tard J'y crois, d'accord ? Alors fais de ton mieux ! Ce fut une nuit spéciale aujourd'hui Quoique, non, c'était habituel J'étais toujours seule, seule et si frêle... En insultant mes parents pour m'avoir donné la vie Un, deux, trois... Mon sang coule à flots Quatre, cinq, six... Il y en a très peu Sept, huit, neuf... Est-ce ça que je veux ? Dix, onze, douze... Je plonge ma tête dans l'eau Tic-tac, plus un bruit Tic-tac, plus un bruit Tic-tac, tic-tac, tic-tac, tic-tac, tic-tac... Plus un bruit JE NE VEUX PAS PERDRE LA VIE !  Tic-tac, tic-tac, plus un bruit Tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac... Plus un bruit Cher journal, es-tu au moins réel  Si tu ne fais pas ce que je demande ? Je veux juste que tu me voies, que tu m'entendes...  Es-tu comme les autres ? Es-tu cruel ? Cher journal, me hais-tu ? Je sais qu'un jour, tu me répondras Cela peut être bête, mais tu y arriveras ! Tu es mon seul espoir, je ne suis pas abbatue Ce fut une journée spéciale aujourd'hui C'est la vérité, je suis restée chez moi J'emmerde les cours, j'emmerde tout sauf toi J'emmerde mes parents qui m'ont donné la vie Un, deux, trois... J'en ai plus qu'assez Quatre, cinq, six... Je veux m'en aller Sept, huit, neuf... Mais je ne peux pas Dix, onze, douze... Parce qu'il y a toi ! J'en ai MARRE de TOI, tu as GÂCHÉ ma vie ! Je me FICHAIS de MA solitude triste MAIS tu es arrivé et TU as PRIS Ce que j'étais comme un PARASITE ! Tic-tac, mon otage Tic-tac, mon otage Tic-tac, mon otage Je t'arrache une page Tic-tac, mon petit Tic-tac, mon petit Tic-tac, mon petit À toi DE perdre la VIE. Espèce d'attardé  Je te hais
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Le pire châtiment
Devant ma feuille blanche J'essaye d'écrire mon histoire Le sang macule doucement ma manche J'écris, avant qu'il ne soit trop tard Tout à commencé quand une femme S'est échouée sur la plage sablée Tout le village vit cela comme un drame Et, courant vers elle, ils laissèrent Lâchement tomber mon anniversaire Pour l'aider, l'assister et lui sourire Avec pour prétexte de la secourire Et moi, j'observait, du haut de mes douze années Le phénomène si étrange et incessant La personne échouée, c'est ma maman Qui me hais, et moi je signe : « Honte à toi, mère indigne ! » Ensuite, elle marcha vers le pouvoir De ce village si innocent Ne daignant pas même d'aller me voir Elle avança, très sûre de son pas Me laissant encore seule moi, son enfant Elle remporta le pouvoir grâce aux villageois Ils la vénèraient, et moi je souffrait Seule, toujours seule, je me mutilais Elle se lavait les mains de mes malheurs Car, les autres le sauront bientôt, elle vivait d'horreur Ils allaient vivre chaque jour dans la peur Et moi je prend ma plume et je signe : « Honte à toi, maire indigne ! » Maintenant que le village était fantôme Il lui était impossible de m'ignorer J'avisais les cicatrices sur sa paume Et pensais qu'au fond, nous étions les mêmes Perdues, seules et délaissées Toutes deux au visage blême Elle me lança un regard haineux Et me chassa d'un geste de son passage J'avais bien sûr saisi le message Mais après ses méfaits, elle ne mérite pas mieux Donc je prend une feuille blanche et je signe : « Honte à toi, maire indigne ! Honte à toi, mère indigne ! Honte à toi, honte à toi, honte à toi, honte à toi, honte à toi, honte, à toi !!!!!!!! » Elle a déserté notre village Maintenant nommé "Paradis de la Mort" Ceux qui l'appellent comme ça n'ont pas tort Car il n'y a même plus de feuillage Juste les flots qui ont ammené, sur un tronc La cause de la perte de la civilisation Alors, toute seule et haineuse je signe : « Honte à toi, mer indigne ! » Me voilà disposée à en finir De ce village d'une seule habitante Mon sang macule maintenant mon corps entier Suis-je triste ? Ou suis-je contente ? De toutes les peines, celle de la mort instantanée Est vraiment la pire...
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Miroir, dis-moi...
Miroir, dis-moi pourquoi il y a une lueur Dans mes yeux même quand il arrive un malheur ? Est-ce de l'espoir ? De la positivité ? Ou est-ce juste ma vue qui est en train de délirer ? Miroir, je te regarde tous les jours, toutes les semaines Mais j'ai l'impression que quelque chose a changé Pourquoi ais-je l'impression si dérangée Qu'il manque une chose si ce n'est de la peine ? Miroir, dis-moi comment bien écrire Un ressenti ou une émotion à travers du papier ? J'ai un sentiment que je ne peut pas décrire Je juge peut-être bon que tu puisses m'aider Miroir, je réfléchis toutes les semaines, qu'il pleuve ou qu'il fasse chaud Et il m'est impossible de bien m'exprimer Pourquoi est-ci si difficile décrire un simple mot ? Alors que j'en ai besoin pour comprendre monde entier ? Miroir, dis-moi, devrais-je aller voir quelqu'un  Pour tester si ce sentiment est réel ? Mes articulations bougent doucement, si frêles... J'ai peur de les casser en décalant ma main Miroir, tu me reflètes depuis bien des mois Pourtant, comme moi, tu commences à te fêler Est-ce le temps ? Est-ce cette douleur en moi ? Dois--je agir ? C'est toi qui dois me conseiller Je pars avec un stylo gris demander leurs avis À mes plus chers amis, près de l'âtre Sitôt après leur avoir parlé du ressenti Ils prennent mon stylo qui prend une teinte rougeâtre... Miroir, dis-moi, pourquoi suis-je en train de pleurer Mes larmes reflétant une bien triste image ? Est-ce à cause du sentiment que je tente d'étouffer ? Ou est-ce parce que mes amis n'ont plus d'yeux après mon passage ? Miroir, je pleure depuis des jours, encore et encore... Mais pourtant, surprise, je viens de remarquer Une lueur, une étincelle de joie non-communicante avec mon corps Qui prouve que le sentiment ne s'est pas envolé... Miroir, dis-moi pourquoi ne pas assumer ma naissance Est un grand crime pour mes pauvres parents ? Devoir supporter la pire des enfants Qui a un sentiment lui gâchant l'existence... Miroir, à présent, je te regarde depuis toujours Et mon reflet ne cesse de changer La seule chose qui reste nuit et jours Est ce stupide sentiment mauvais pour la société Miroir, dis-moi, pourquoi personne ne vient me voir ? Moi, isolée dans ma chambre depuis si longtemps... Suis-je devenue un stupide monstre de foire ? Avec pour simple objectif de m'éloigner des gens ? Miroir, j'en ai assez de passer mes journées ainsi ! Je veux être normale, parler à autre que toi ! Tout ce que je souhaite est effacer ce ressenti ! Alors si c'est tant difficile, explique-moi au moins pourquoi ! Mon stylo en main, je SORS et je vais parler à TOUT LE MONDE de ce ressenti... Qu'importe s'ils en PERDENT LA VIE ! JE VEUX être comme eux, sans cette étrange LUEUR Et je le SERAIS, quelle que SOIT l'heure ! ... ... ... ... Miroir, dis-moi, est-ce cela la normalité ? Ne pas se soucier des autres et tout garder pour soi ? Pourquoi tout le monde m'a rejetée ? Alors que la moitié se sont jetés d'un toit ? Miroir, je te regarde tous les jours, toutes les heures Mais j'ai l'impression rien n'a changé Pourquoi ais-je l'impression si dérangée Que mon ressenti ne faisait pas cette lueur ? Miroir, c'est ta faute si je suis en détresse Je voulais juste être comme les autres enfants des autres contrées M'amuser, manger et jouer en paix... Miroir... Je.. Te.. Déteste.
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Questions
Les fleurs du jardin grandissent Mais il reste une question Qu'est-ce qu'une fleur de lys Si elle ne fane jamais ? Les animaux des bois jouent le soir Mais il reste une question Qu'est-ce qu'un ours au poil brun S'il ne va pas à l'abattoir ? Les humains font ce qu'ils veulent sans rien dire Mais il reste une question Qu'est-ce qu'une véritable personne Si elle ne peut pas mourir ?
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La mer de l'injustice
Assise sur une roche grise Une petite silhouette se dessine Petite, sombre, perdue et très fine Qui, doucement, en mille morceaux se brise... Des années plus tôt, elle était pleine d'amies Bien entourée, elle rêvait d'un bel avenir Jusqu'à ce que l'une d'entre elles fut forcée de partir Et les autres décidèrent de la suivre ainsi La petite fille s'exila devant la mer S'assit chaque jour sur une roche grise et lisse Cherchant désespérément de la justice Dans sa vie gâchée par le départ des êtres qui lui étaient chers Elle décida de partir tuer les responsables Se leva, marcha telle une meurtrière, sur le sable Seules ses mains lui suffiront d'armes Ce qui eut raison de ce qu'elle est à présent fut bien ses larmes Ramenant les cadavres sur sa plage adorée Elle les tua tous, seuls ses ongles l'aidèrent Dans cette rude tâche, toute sa misère Était oubliée dans le but de se venger L'opération achevée, elle retourna voir la mer Elle y vit le soleil se coucher Elle écouta son cœur frapper Comme s'il pouvait sortir de sa cage en fer Assise sur une roche rougie avec le temps Une silhouette abandonne son statut d'enfant L'ombre d'un survivant du génocide Pointe une flèche dans le dos de la jeune fille... Debout, derrière une roche autrefois grise Une grande silhouette se dessine au soleil levant Grande, sombre, observant un cadavre intriguant D'une petite fille qui se brise Jetant tous les corps à la mer Puis, comme pour justifier son crime Se noie dans les abîmes Laissant l'injustice dans l'air... 
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La lumière du malheur
C'était à un concert que je l'ai rencontrée Elle chantait si bien, était souriante Le devant de la scène était éclairé Faisant ainsi ressortir sa robe brillante Mon amie et moi l'admirions Et la dévorions du regard C'est ainsi qu'elle devint, sans crier gare Notre vision de la perfection Nous sommes allées dans sa loge Afin de pouvoir lui parler Elle nous offrit à chacune un sucre d'orge Et nous nous mîmes toutes les trois à discuter Le moment où tout a dérapé Fut quand je lui dit mon espérance « Si vous dites que je suis douée, J'aimerais que tout le monde le pense ! » Cela voulait dire que je mourais d'envie D'être également dans une robe brillante De très bien chanter, souriante Tandis que le public sourit Elle m'invita sur-le-champ À faire des concerts avec elle Chanter diverses choses, prendre son temps Afin de se laisser pousser des ailes ! J'acceptais et, tournant la tête sur le côté Là où mon amie se trouvait Seul sa chaise était restée Elle s'était enfuie, sans doute bouleversée Notre idole n'avait qu'invité Ma petite personne ayant un espoir Mon amie a dû s'enfuir dans le noir Car elle n'y a pas été conviée Dix ans après cette aubaine J'étais sur la scène Je chantais, souriante Le public fixait ma robe brillante Plus de traces de mon ancienne modèle Qui s'est enfuie il y a de cela trois ans Bien que je ne sente pas derrière moi des ailes Peut m'importe si le public est content Je revis mon amie, s'étant mariée A un homme d'un an de plus qu'elle Elle l'avait rencontré au lycée Elle était heureuse, et beaucoup moins frêle Revoir cette fille, ayant fui la hauteur Et la lumière des projecteurs Me fit comme un coup dans l'estomac... Appelle-t-on ce qu'elle ressent de la joie ? Beaucoup de mes proches firent comme mon amie Fuyèrent la lumière aveuglante Me lancèrent une corde pour m'y arracher, tentante Je ne peux la prendre, cette lumière me nourris Je me sentais piégée par le halo des projecteurs Mes proches, mes amis étaient dans l'obscurité Loin de ma lumière, source de malheur Soudain, nos regards se sont croisés... Ce soir, dans ma loge, je reçois deux admiratrices Leur sourire est d'une innocence... Ça en serait presque triste. L'une me confia son rêve, semblable au mien d'autrefois ; Tandis que son amie partit vers la bonne voie... Dix ans plus tard, cette lumière assoiffée Trouva quelqu'un d'autre à aveugler Emprisonnée dans ma robe brillante Comment ais-je pu être souriante ? Et si, en réalité, Ça n'avait été qu'une illusion maîtresse ? Et si, pour de vrai Le public avait vu ma détresse ? Mais N'avait Rien pu faire Seulement que de me faire croire le contraire...  
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Le miroir révélateur
Respirant la solitude absente dans ma journée J'observe les émotions de mon reflet La lumière cogne le miroir M'empêchant de davantage voir Je fais le point sur mes actions de ce jour Je réfléchis et  lentement, fais le tour De mes pensées désordonnées, Pleines de mensonges et d'honnêteté Je pose ma main sur la vitre éblouie Qui s'y est admiré aujourd'hui ? Les rayons impitoyables du soleil cruel Rendent la pièce irréelle Respirant la solitude absente toute ma journée Je plisse les yeux pour voir mon reflet Mais la lumière aveuglante du soleil couchant M'empêche de voir mon regard correctement La lumière est si forte que je ne distingue plus mon expression J'en oublie peut à peut mes ambitions Si je n'avais jamais eu de visage sous tous ces masques Qui m'étouffent et me cachent ? Et si Dix ans plus tard J'étais aussi Devant ce miroir ? 
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Le septième ciel
De tous les ciels dans ce monde qui bouge Le septième est mon préféré Il n'est pas rose, ni bleu, ni rouge Il a une jolie teinte de violet C'est toi, mon chéri, qui me l'a fait découvrir Depuis ce jour, j'attends avec impatience le soir J'adore le moment où vient le noir Et je hais quand il est l'heure de nous couvrir Mes cernes reflètent mon bonheur Le soleil est mon malheur Si je pouvais créer un paradis ça serait Mon chéri et moi dans un lit violet Ma journée est souvent pénible : Peste le ciel, lui et sa bleuté ! Bien que parfois elle soit grisée, Je veux rester avec mon amant irrésistible Heureusement, le soir, mes soucis s'envolent Quand je sens nos corps se mélanger Pendant que nos habits tombent sur le sol Le septième ciel peut nous aspirer ! Tout le monde me dit : « Tant de fatigue, toi qui est si jolie... Quel dommage. » Ils ne savent pas qu'à mes yeux La luxure compte bien mieux Je ne me suis jamais mariée ; Nul ne connait mon fiancé ; Qu'importe car, la nuit tombée, Je sais que mes soucis vont s'envoler De tous les ciels dans ce monde qui bouge Le septième est mon préféré Il n'est pas rose, ni bleu, ni rouge Mais il a cinquante nuances de violet...
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La folie de la jeunesse
La luxure est certes un péché Mais je ne peux y résister C'est ainsi qu'en un peu plus d'un an, J'aurais une centaine d'enfants Avant tout, voici ma description : Peau pâle, dents blanches, cheveux marrons Mes yeux gris et violets reflètent nullement mon état Car ils brillent d'un étrange éclat... Ma maison est spacieuse et ordonnée ; Je n'aime pas quand ce n'est rangé ; Mais voilà où c'est intéressant : Les femmes ne me trouvent dérangeant Rien que pour moi, chaque soir Depuis le début de l'année J'en féconde une, chaque soir Qui me fera un bonheur violet Je ne les revois jamais, Ces jeunes femmes innocentes... Si le soir elles sont contentes, Je ne les revois plus jamais Je leur ment effrontément : « Je suis stérile ! Ne t'en fais pas. » Pourtant, c'est faux, évidemment Et elles s'abandonnent à mes bras Deux ans sont passés, sans repos ; J'ai passé ma première nuit en dodo Pourtant, le lendemain de la troisième année, J'entendis, vers ma porte, huer Je l'ouvrit : nom de Dieu ! Cent femmes, est-ce merveilleux ? Ce qui cloche, enfin, Ce sont dans leur bras les bambins Je claque la porte ; elles la brisent en mille morceaux ; Mais s'enfuient car leurs poupons Réclament à manger et de l'eau Je pris mes affaires et partis de la maison... Vingt ans plus tard, j'étais en paix Car elles ne m'avaient pas retrouvé La luxure est un péché Mais je l'ai fui, je me suis exilé Pourtant, un jour, J'étais à cours de nourriture. Je pars au village, et je cours Avec sur moi des noires couvertures Une centaine de jeunes adultes sont sur la place Ils se tournent tous en même temps vers moi Je lâche mon pot de nourriture ; il se casse Afin de courir par là-bas Car ces adultes sont certes différents de visage De cheveux et presque d'âge Pourtant je sais qui ils étaient En regardant leurs yeux gris et violets... Ces adultes se ruent sur moi Et moi, trop âgé, je ne fais pas le poids Ils me font payer d'avoir volé la virginité De leurs mères adorée Tuez votre père, vous faites bien ! Le péché le consumait doucement C'est à cause de ça que vous, gamins, Avez eu une maman 
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L'écrasante attente
Seule, toujours seule, je regarde à ma fenêtre Peut-être viendras-tu me revoir un jour ? Je vois les enfants courir ; je vois les moutons paître. Et je t'attends pour venir à mon secours Tout va mal depuis ton départ ; Nos amis t'ont oublié Pourtant, chaque soir, Je fais de mon mieux pour le leur rappeler Mais rien ! Pas de nouvelles de toi Tu es si loin et si près à la fois Il suffit pourtant, pour soigner mon cœur brisé De revenir vers moi. Le temps a vite passé Mais je t'ai toujours aimé. Ma maison se met à brûler Es-tu là pour me sauver ? Amant chéri, je t'appelle de ma fenêtre Mais la chaleur écrasante empêche ma prière de te parvenir Je vois une dernière fois les moutons paître Avant de laisser la mort m'engloutir Dans ma région, au sein d'un asile brûlé Se trouve une folle entièrement consumée
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L'art sanglant
Regardez, ce petit village ! Regardez, la maison là-bas ! Entourée de feuillage, Une femme vit à l'orée des bois Elle avait une passion pour la peinture Reproduisant tout avec fidélité Cette jeune femme, douée de nature Vivait seule, sans le moindre fiancé Un jour d'orage, pourtant La peinture rouge vînt à manquer Voulant à tout prix finir le tableau chancelant Elle courut au village afin d'en prendre mille dosées La petite ville fut rayée de la carte Par un bout de pinceau rouge écarlate Une fois son œuvre achevée À qui l'artiste allait-elle la montrer ? Elle courut à la ville voisine Cette dernière devint fantôme Laissant derrière elle de l'encre de Chine L'artiste voulant peindre les yeux d'un homme Bientôt, le continent Australien Fut très rapidement coloré Pourtant du centre surgit soudain Une toile de toutes les couleurs tachée L'artiste ? Introuvable ! Maudite soit-elle ! Qui aurait songé qu'une femme si frêle Puisse décimer autant de vies pour l'art ? Son tableau ? Elle n'est jamais revenue le voir... 
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Le sourire d'un démon
Si vous rencontrez un démon Fiez-vous à votre intuition. C'est mon expérience qui parle à vous Ne faites pas en sorte qu'il vous amadoue Si vous rencontrez un démon Surtout, faites attention ! Il prendrait votre âme en un rien de temps Et vous serez, de lui, dépendant Si vous rencontrez une de ces entités, Courez pour votre vie, fuyez ! Car il vous charmera avec son sourire Faites comme moi, mieux vaut en rire...
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La trouvaille
Écoutez mon histoire ! Incrivez-la quelque part ! Une fois, sur un déserté champ de bataille, J'ai fait une incroyable trouvaille ! C'était un œil bleu sans propriétaire, encore Sanglant malgré la durée du spectacle gore Alors je l'ai pris chez moi il était Si beau, mon souffle en fut coupé ; Ah, Dieu sait à qui il appartient ! Il est à présent à moi et ma main. Dieu sait pourquoi je l'ai gardé pendant quinze ans Il avait un éclat vivant Oui ! Comme s'il observait ! Comme si mes gestes, il les suivait Du regard, sans jamais s'arrêter ! Un jour, il est parti. Seul. Sans laisser de traces. Et Dieu sait qui encore le ramasse. Moi, maintenant, Mes yeux marrons sont bleus. Suis-je cependant mort, vivant ? Ou... Entre les deux ?
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Le silence de la nuit
Assise, contemplant les étoiles Est une jeune fille, vêtue de toile Tenant dans sa main droite un pistolet Serrant dans sa main gauche un bijou doré Cette nuit était silencieuse Les étoiles étaient très nombreuses Pourtant à côté de la plus brillante, ce soir Il y avait un vide, peut-être comblé par le ciel noir La demoiselle souffrait encore De la perte de son amant mort « C'est ma faute, je devais l'aider, Mais j'ai laissé quelqu'un l'empoisonner... » Aucune étoile filante ne passait Aussi, la petite dame se mit à sangloter Elle leva son arme, et contre son front C'est là qu'elle pointa le canon Dans le silence de la nuit, Un coup de feu retenti... Admirez, les étoiles ce soir ! Sortez, venez voir ! Deux d'entre elles sont enlacées dans le firmament Tel une fille et son amant...
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L'amante délaissée
Pars, pars, ne revient pas ; Tu ignores qui est cet enfant dans mes bras ; Tu ignores d'où viennent ses yeux bleus, Et ses habits soyeux ; Tu ignore que cet enfant est à toi. Va-t'en, père indigne, ne revient jamais Je ne veux pas que mon poupon Sombre dans la corruption Par tes nombreux péchés ! Honte à toi, ex-amant si attardé ! Disparaît, disparaît de ma vue ; T'apercevoir devant moi, je ne peux plus Sans bouillir de rage face à mon insouciance Qui frôla celle de ta plus tendre enfance Je ne veux pas que notre fille te connaisse un jour ; Tu pourrais l'empêcher de rencontrer l'amour...
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Multimasque
Dès que mes yeux s'ouvrent Je pense à ton autoportrait Qui mérite d'être au musée du Louvre Tellement il est bien fait Lorsque je pars pour le collège Je met mon masque neutre Je rêve du beau blanc neige Qui ornait ton t-shirt Une fois assise dans le bus scolaire Je plonge dans l'écran de mon portable Je met mon masque à tout faire Mais tu restes absent sur la table Les grilles du collège m'ouvrent leurs bras Résignée, j'y cours, j'y vole Je met mon masque de folle Mais c'est difficile sans toi Quand je rentre à la maison Je met mon masque d'enfant rebelle Seul toi peut me faire entendre raison Tu es mon soleil, mon sourire, mon ciel Puis quand le soir tombe enfin Je met mon masque souriant J'oublie ce qu'il y aura demain Où que tu sois, le soir, je t'attends... ---END---
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Trois amis
Trois amis souriants et heureux Avancent en faisant le plein De bonne humeur et de jeux Jusqu'au jour de la Toussaint Ce jour tomba d'un seul coup Tel une météorite du firmament Rappelant à l'un des trois petits fous Qu'elle n'avait plus de parents Elle tomba à genoux devant la tombe Des êtres qu'elle avait tant aimé Elle avait les yeux bleus, elle était blonde Exactement comme sa mère l'était Ses deux autres amis accoururent enfin Et prirent la malheureuse dans leurs bras Ils promirent qu'ils seraient toujours là "Un pour tous et tous pour un !" Les promesses furent vites oubliées Au fur et à mesure que le temps s'écoulait L'un des mousquetaires avait disparu Ses amis s'en avaient rien su Alors qu'ils abandonnaient les recherches désespérées Une silhouette avança vers eux C'était la demoiselle oubliée C'était l'amie qui semblait revenir des cieux Les retrouvailles se firent dans les larmes Puis le dernier mousquetaire passa aux armes Il tua l'ex-disparue sans regrets Et fit pareil avec la blonde en lui tranchant le nez Il se rendit compte qu'il les aimait, les deux Voulu les réveiller d'un sommeil sans fin Mais cette idée n'était pas la mieux Car la mort les avait emportées en son sein Le meurtrier tenta de mourir Il n'y parvint pas il commença a fuir Conscient de la situation et de sa gravité Au juge il alla se dénoncer Il plaça sa tête dans la guillotine qui allait le tuer Sourit au public, un sourire de condamné En un seul coup sa tête fut tombée La justice avait éliminé de nouveau un meurtrier Trois amis tristes et malheureux Avancent en se remémorant De ces jours, souvenirs heureux Qui était l'insouciance d'enfant...
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