Вірші
Ma chère ex-amante
Ce poème est pour toi, qui te couche tard
À toi, que je hais plus que mon miroir
À toi, qui m'a tant fait pleurer
À toi, même si tu ne le verras jamais
Toi qui a réussi à générer autant de haine en moi
Comment as-tu fait cela ?
Toi qui m'a tant fait souffrir
Comment as-tu pu l'accomplir ?
Je pleure en écrivant ces lignes
Je n'attends pourtant qu'un signe
Je veux savoir pourquoi, même si c'est banal
Je veux savoir pourquoi tu m'as fait tant de mal !
L'angoisse m'emprisonne
M'empoisonne
Je n'arrive pas à comprendre ce que tu m'as fait
Dis-le moi, je veux la paix !
À toi que j'aimais, que je hais à présent
Tu m'as manqué, terriblement
J'ai voulu tenter de te reparler
Mais tout le monde m'a dit que ce n'était pas une bonne idée
Ils ont raison, je le sais
Alors je me tais...
Tu étais si toxique pour moi
Mais je ne comprends pas en quoi
Tu faisais des crises de panique par ma faute
Était-ce nécessaire pour que je saute ?
Tu sais très bien ce que j'entends par "saute".
Je parle de la fenêtre la plus haute.
Mais je suis encore vivante, aujourd'hui
Je n'ai pas sauté grâce à lui...
Je soupire.
Ça s'empire.
Laisse-moi.
Je ne veux plus de toi.
Tu occupes mon esprit jours et nuits
Es-tu heureuse ? Ça te rend heureuse ?
Tu me fait pleurer de rage à minuit
Est-ce cela qui te rendait amoureuse ?
Laisse-moi dormir en paix
Toi que je hais
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À toi que je déteste
En début d'année tu me donnas
Une belle rose rouge scintillante de joie
Tu étais heureuse, je l'étais aussi
Nous étions à présent toutes deux unies
Adieu à toi
J'aimais être dans tes bras
Oh si je pouvais retourner le temps
Vivre éternellement le soir de nos aveux
Isolées des autres amoureux
Murmurant en se regardant
Même si à présent je te déteste
Ce n'était pas un vulgaire test
Je t'ai vraiment aimée
Tu m'as vraiment comblée
Suivant l'année où tu m'offrit ton amour
Nous projetions d'être heureuses pour toujours
Nous étions ensembles,même un peu trop
Mon amour pour toi passa du vrai au faux
Et maintenant...
Je te déteste tant...
Oh, combien de fleurs ais-je pu fâner
Dans ton immense cœur éploré ?
Tout en ignorant ton malheur
Je te fusille du regard quelle que soit l'heure
En cinquième, notre rencontre
En troisième nos vœux d'amour
Et en seconde, là où tout est noir
La fin de nos espoirs...
C'est ainsi que derrière un écran
Je transperçai ton cœur, malheureusement
Tes sanglots résonnèrent jusqu'à ma maison
Je te quittai pour de bon
Oh si je pouvais retourner le temps
Vivre éternellement le soir de nos aveux
Isolées des autres amoureux
Murmurant en se regardant
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Terrifiante solitude
Le silence s'installe dans ma maison
Je suis toute seule, ce soir
Je vais dans ma chambre, sans raison
Je rentre et je repars
Dans cette grande bâtisse, le silence est ma béquille
Mon couteau, une envie pressante
Ma peinture, une envie qui me titille
Et mes pensées, des idées sanglantes
Mais je ne fais rien, parce que j'ai peur des conséquences
Je résiste à toutes les envies
Je reste immobile et je pense
Aux choses qui me gardent en vie
Je les cherche longtemps pour pouvoir les trouver
Et lorsqu'elles viennent, elles sont peu
Je leur sourit et trace un trait
Sur ce qui me donne envie de me faire un bleu
J'aime le silence.
Mais je n'aime pas la solitude.
J'attends l'arrivée d'un seul bruit,
Mais le seul que j'entends est une voix désagréable
Elle me parle mal, veut que je quitte ma vie
Je refuse son offre et elle râle
D'un coup, le silence revient, et je suis de nouveau seule
Je me mets à pleurer doucement
J'ai peur, peur d'un deuil
Qui arrivera prochainement
J'ai peur qu'on se mette en deuil pour moi
Mais je veux ça en même temps
Alors je reste seule dans le noir
Et j'attends l'arrivée de mes parents
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J'ai une ordure collée à ma chaussure
J'ai une ordure collée à ma chaussure
Elle est venue comme ça, sur ma route
Elle va me causer tant de blessures
Mais pour l'instant, elle me déroute
Je l'aime énormément
Je m'attache à elle
Nous vivons gaiment
Puis je commence à devenir froide comme de la grêle
Parce que je commence à la haïr
Je veux la faire fuir
Mais elle s'accroche à mon pied
Elle reste bien collée
Je hurle ; je la déteste
Je lui hurle de partir
Je lui hurle de de fuir
Mais cette garce reste
BARRE-TOI SALOPERIE !
Je frappe le sol de la chaussure contaminée par cette horreur
Elle ne part pas mais elle a peur
De moi, elle est terrifiée
Par mon autorité
JE HAIS CETTE SALETÉ
Vous savez quoi ?
Elle est toujours collée à ma godasse
Vous savez quoi ?
Je pense de plus en plus que c'est une connasse
Une bonne à rien, une incapable
Une ordure, un mirage
Bon Dieu j'aimerais tant que ce soit un mirage
Une image
Quelque chose qui n'existe pas
J'adorerais la voir s'évaporer
S'envoler
Se blesser à chaque chose qu'elle fera
DÉGAGE DE MA CHAUSSURE
DÉGAGE DE MON CHEMIN
DÉGAGE DE MA VIE
JE NE VEUX PLUS TE VOIR
JE TE HAIS, T'ENTENDS, SALE ORDURE DE MERDE ?! JE TE DÉTESTE DE TOUTE MON ÂME !
J'ai une ordure collée à ma chaussure
Elle est venue comme ça, dans mon terrible jour
Elle m'a causé tant de blessures
Mais j'ai pu appeler au secours
J'ai une ordure sur ma chaussure
Elle est venue d'un coup de tête
M'a enduit de son produit impur
ET JE PRIE POUR QUE TOUT S'ARRÊTE
STOP
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Ce qu'il veut
Un tourbillon de lumière
Un tourbillon d'attente
Être beau, du moins en avoir l'air
Être sur une scène, précisément au centre
Mais il ne le veut pas
Ce qu'il veut est plus précis
Il veut un sourire attendri
Il veut voir une lumière aveuglante
Il veut son tourbillon d'attente
Il le veut, croyez-moi
Il veut se pendre avec une corde- NON !
Il veut attendre, attendre, attendre
Il veut choisir entre le mauvais et le bon
Il veut, il veut, il veut finir en cendres
Il sait ce qui lui arrive
Il ne lui arrive rien
Il veut croire qu'il est à la dérive
Il veut croire qu'il ne vaut rien
Mais c'est la vérité, il ne vaut rien
Il est stupide, il ne vaut rien
Il s'invente une dépression, il ne vaut rien
Laissez-le, il ne vaut rien
Il pourrit les réseaux sociaux, il ne vaut rien
On est d'accord ?
Ce qu'il veut, c'est précis
Il veut être choyé à vie
Il veut, il le veut, ça c'est clair qu'il le veut
Il ne mérite pas qu'on lui accorde son vœu
Il va y croire à force.
C'est pas notre faute, on l'a prévenu !
Il fait semblant de se faire mal
Il a dessiné des traces rouges sur son bras
Certains disent "c'est pas normal !"
D'autre s'en foutent, comme vous et moi
Il est revenu avec des traces épaisses et noires
Plutôt bien réalistes
Bah! C'est juste un artiste
Il n'est pas au désespoir
Venez, on part, il est toxique avec ses fausses lubies !
Le lendemain de l'abandon
Il a fait semblant de mourir
Tout le monde s'est senti con
Mais a préféré en rire
C'est pitoyable de faire semblant de sauter d'un immeuble pour avoir de l'attention.
Il s'est entraîné à bouger ses articulations dans un angle impossible
Il a pris de la sauce tomate pour imiter du sang et, impassible,
Il a avoué dans une lettre qu'il allait vraiment mal, au fond.
Merde.
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Fleur
Embrasse cette fleur
Commence par les pétales
Finis par le centre, plus sale
Après cela, tu n'auras plus jamais peur
Dans un si grand jardin ne s'accepte qu'une plante
Une fleur jaune plutôt claire en sera l'élue
Les autres sont mises pour toujours en attente
Et tu pourras rester avec elle sans tomber dans l'abus
Simple, simple, pas toujours ;
On attend toujours ton retour
Simple, simple, c'est un grand mot ;
Tu la vois beaucoup trop
Un principe simple, ou pas
Tu deviens toujours plus frêle
Joue à mon jeu, suis mes règles,
Pitié, ne me déçois pas...
Embrasse cette orchidée
Commence par les pétales odorantes
Finis par le centre
Tu ne peux plus lui échapper
Tu viendras dans le jardin
Viens avec nous dans le jardin
Reste avec nous dans le jardin
Ne nous laisse pas moisir dans le jardin
Reste, reste, reste, reste
Par pitié
Reste
Reste jouer avec moi
Reste obéir à mes lois
Reste, ne m'abandonne pas
Laisse-moi jouer avec toi
Laisse-moi jouer avec toi
S'il te plaît
S'il te plaît
S'il te plaît
Embrasse cette jolie plante
Commence par les pétales pleines de fentes
Finis par le centre, fais-le respirer
Oups ! Elle est déjà fanée
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Politesse
Bonjour, Monsieur Espoir
Comment allez-vous ?
Pouvons-nous
Raconter une histoire ?
Nous étions enfermée dans une cellule sombre
Nos yeux s'ouvrirent au fond de notre tombe
Une haine sans nom s'empara de notre âme
Nous désirons tout plonger dans les flammes
Une fois levée, les barreaux nous firent face
Nous partons donc sans laisser de trace
Libre, nous sommes libre, fonçons vers le bonheur
Attrapons-le et faisons-lui peur
Marchant vers mon but, toujours calmement
Je tombe sur un immense jardin fleuri
Devant moi il y a un pot en argile
Je l'attrape en souriant
Ce pot est plein de fissures
Il est vide, vide, vide
Ce pot est plein d'écorchures
Il est vide, vide, vide
Il est vide, vide, vide
Je vais le remplir.
Un peu plus tard, dans le jardin
Des insectes bruyants arrivent par milliers
Ils se jettent dans le pot avec entrain
Récipient qui, d'ailleurs, ne peut se fermer
Encore plus tard, mon pot sur les genoux,
Le vent porte de belles roses rouges ardentes
Je vais les donner à mes mille petits bouts de chou
Ils en trépignent d'impatience, agrandissent les fentes
De belles roses rouges et fraîches, pour mes protégés
Je m'empare de la tige piquante
Je me moque de ma paume souffrante
Mais, quel dommage, les fleurs sont déjà fanées
Un jour nuageux dans ce jardin à l'abandon
Mes insectes sortent du pot et s'en vont
Je tente de les retenir, mais mon appel est faux
Où était cette utopie de peur et de destruction ?
Elle n'a jamais existé, voici ma conclusion :
C'est la faute de ce récipient, je déteste ce pot
Je déteste ce pot
Je déteste ce pot
JE DÉTESTE CE POT
JE VAIS DÉTRUIRE CE POT
De rage, par la force de mes longs ongles tranchants
Je blesse ce pot plus qu'il ne l'est vraiment
Il est plein de fissures
Il est plein d'écorchures
Ce pot est à détruire, je n'en ai cure
Je vais le détruire comme il a détruit mon paradis
Je vais le détruire comme il a détruit ma vie
Quel beau pot en argile
Si brisé, si MOCHE, si fragile
Je le jette contre l'herbe desséchée
PERSONNE NE PAIERA CE POT CASSÉ
Vous entendez, Monsieur ? JAMAIS.
Bonsoir, Monsieur Désespoir,
Comment allez-vous ?
Pouvons-nous
Finir notre histoire ?
Une alliée détruisit notre tombeau
Nous libérant pour toujours de notre sceau
Mon âme est apaisée mais je veux faire pire
Il me reste d'autres choses à détruire !
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Magie
Une jeune magicienne est ici
Je le sais parce que je suis celle-ci
Elle dit une phrase, quelques mots et miracle
Les gens sourient à son spectacle
Sa baguette est longue et pointue
Elle peut creuser en profondeur
Avec, elle métaphore un certain acte
Plein de joie ou de haine, plein de sourire ou de pleurs
Elle n'a jamais manqué de tact
Et sa magie est ardue
Quand je lance ma baguette, les gens rient
Quand j'ôte mon imposante cape, les gens fuient
Quand je prononce mes mots, ils sont assis
Quand ils montrent ce faux visage, je suis tellement attendrie
Et c'est reparti pour un tour, plébéiens !
« Je vais bien, tout le monde va bien,
Ça ira, ne vous en faites pas
Ne vous inquiétez pas pour moi ! »
Sitôt ces mots prononcés, je peux tout faire apparaître
Mais malgré ces douces paroles, nul ne me nommera maître
Voici, cher public, une plume et du papier
A votre avis que manque-t-il ? Bien sûr, l'encrier !
Mes doux mots déjà inscrits sur la feuille
Je la garderai pour toujours avec moi
Que personne ici ne m'en veuille
Je voulais vous mettre en émoi
Même si la feuille était couverte d'inscriptions illisibles
On peut percevoir mon message
Il heurte, heurte, heurte les cœurs sensibles
Et je ne peux changer de page
Au fur et à mesure des spectacles
La page se couvre d'encre et d'inscriptions étranges
Je vois dans mon public des milliards d'anges
Qui n'attendent qu'une chose : leur réceptacle !
Noircis d'un abus d'encre de ma création
Les anges n'attendent que leur salut
Ils tournent autour de moi, me jettent dans un cocon
J'y reste enfermée longtemps, ne ne respire plus
Quand je sortirais de ce cocon, je serais un papillon doré
J'attends seule, je rêve, couverte d'écritures
Et puisque de par mes spectacles, je n'étais pas pure
Quand je sortirais de ce cocon, j'aurais déjà les ailes brûlées
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Vous avez vu ?
Regardez, elle est stupide.
C'est pas ce que je pense, c'est elle qui le dit !
Elle dit qu'elle est horrible, elle dit qu'elle est perfide
Elle dit du mal sur son visage autrefois joli
Regardez, elle est moche.
C'est pas ce que je pense, c'est elle qui le raconte !
Elle dit dit qu'elle est affreuse, elle dit qu'elle est atroce
Elle dit du mal sur son physique dont la maigreur monte
Regardez, elle a peur.
C'est pas ce que je pense, c'est elle qui le dit !
Elle dit qu'elle est toute petite, qu'elle vit dans la terreur
Elle dit du mal sur ce qu'elle dit et ce qu'elle écrit
Vous avez vu ça ?
C'est vachement pitoyable, quand même.
Regardez, elle est vide.
C'est pas ce que je pense, c'est elle qui le dit !
Elle dit qu'elle ne ressent rien, elle dit qu'elle est perfide
Elle dit du mal sur sa propre vie
Regardez, elle est fatiguée.
C'est pas ce que je pense, c'est elle qui le répète !
Elle dit qu'elle dort sur place, qu'elle est épuisée
Elle dit du mal sur tout ce qui la stresse
Regardez, elle a faim.
C'est pas ce que je pense, c'est elle qui le dit !
Elle dit que son ventre gargouille, qu'elle quitte le droit chemin
Elle dit du mal d'elle et se coupe l'appétit
Elle dit du mal d'elle et se coupe -l'appétit-
Elle se coupe -l'appétit- pour avoir de l'attention
Elle se coupe -l'appétit- pour donner un sens à sa vie
Elle se coupe, elle se coupe, elle se coupe l'appétit
Franchement, elle est vachement stupide.
Vous avez vu ?
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La colère
Pousse-toi, abruti, je passerai toujours avant toi
Dégage, pauvre idiot, ta parole ne compte pas
J'en ai assez de ne jamais être écoutée
Taisez-vous et laissez-moi parler !
Casse-toi, tais-toi, silence, tu m'embête
NON ! Pas un mot, je parle, tu m'embête
CHUT ! N'ouvre pas la bouche, tu m'embête
Ce serait plus simple si tu cessait juste d'être si bête
Arrête de parler.
Merci.
Écoutez bandes d'abrutis ! La plus belle des filles vous parle !
J'en ai marre de tout le temps être calme
Juste pour vous faire plaisir !
Écoutez ma colère, ET CESSEZ D'EN RIRE !
"Ne réplique pas,
Garde ton sang-froid
Personne ne doit savoir que tu te fâche.
Ne proteste pas,
Baisse la tête, tais-toi
Le comportement inverse est lâche."
SILENCE !
Merci.
Ça fait du bien de s'exprimer.
Vous avez vu comme ça fait du bien ?
Pousse-toi, abruti, je passerai toujours avant toi
Dégage, pauvre idiot, ta parole ne compte pas
J'en ai assez de ne jamais être écoutée
Taisez-vous et laissez-moi parler !
Pousse-toi, dégage, tais-toi
Tais-toi, dégage, tais-toi
Tais-toi, tais-toi, tais-toi
Une objection ! Qui est contre moi ?
Toi, qu'as-tu à dire ?
Il n'y a rien à récupérer, laisse la colère me détruire
Laisse-moi mourir et tais-toi
Je le ferai en hurlant
Je le ferai de tout mon cœur
Je le ferai en courant
Ça ne me bouffera pas de l'intérieur
Ça ne me bouffera pas de l'intérieur
Non
Ça ne me bouffera pas de l'intérieur
NON
TA GUEULE
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La peur
Entouré de mes bons amis
Entouré de joie et de rires
Me complaisant dans mon unique paradis
Qu'est-ce que le destin pourrait mal écrire ?
Un danger se ressent d'un seul coup
La plupart de mes amis partent, deviennent fous
Mon beau paradis se détruit à petits feux
Avant que je comprenne pourquoi la terreur est si vive
Son visage, ses habits, son expression, ses cheveux...
Elle arrive.
Je tente de m'enfuir mais reste immobile
Je tente de partir mais ce n'est pas facile
Je tente de m'enfuir mais ne remue pas un cil
Je tente de partir mais reste immobile
Je suis désespérée mais je peux me lever
Cette force m'ayant poussée n'est pas révélée
Je cours, m'enfuis vers une lumière vive
Elle arrive, elle arrive
Mes jambes me portent
-Elle arrive-
Me transportent
-Elle arrive-
Vers la liberté, la sortie
-Elle arrive-
Je dois vite partir d'ici.
Au secours.
Je sens son léger pied fouler mon jardin
J'essaye d'accélérer, en vain
J'entends sa faible respiration corrompre la brise chaude
Est-ce qu'elle fraude ? Oui, elle fraude !
Elle est aidée de chacune de mes mauvaises pensées, c'est fou !
Et je me connais, il y en a beaucoup...
Je trébuche.
Je tombe.
Elle arrive.
Entouré de mes MAUVAIS amis
Entouré de TRISTESSE et PAS de rires
Me NOYANT dans mon unique paradis
Qu'est-ce que le destin pourrait mal écrire ?
Je me le demande...
Un danger EST ARRIVÉ d'un seul coup
La plupart de mes amis deviennent ENCORE PLUS fous
Mon AFFREUX paradis devient une serre
MON AFFREUX PARADIS DEVIENT L'ENFER.
JE PARS À LA DÉRIVE.
C'EST À CAUSE DE TOI.
Elle arrive.
ELLE EST LÀ.
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La tristesse
Ma vie est nulle, je suis faible
Moi, pauvre habitant de la plèbe
Rien n'est positif dans ma vie
À part toutes les tragédies
Mes pensées ont souvent aimé le désespoir
Peser sur mes épaules frêles
Jamais je n'ai aimé l'espoir
Puisqu'il était irréel
Ça a toujours été comme ça
Aussi loin que je me souvienne
Je me fais harceler çà et là
Toute la journée
Je pense que je vais me jeter dans la Seine
Si tu ne viens pas m'aider
Les adultes ne m'écoutent pas
Les adultes ne m'écoutent pas
Ils sont stupides
Ils sont stupides
La vie est stupide
Stupide
Stupide
Comme les adultes qui ne m'écoutent pas
Aïe, aïe, aïe, je rentre, épuisé, dans ma chambre
Ouille, ouille, ouille, j'ôte mon collier d'ambre
Il paraît que ça calme
Aïe, ouille, aïe, mon ami est déjà ici
J'espère qu'il pourra me faire sombrer dans l'oubli
Qu'il embellira mon âme
Vous avez vu comme tout va mal ?
...
...
...
Est-ce que vous avez vu ce qu'il y a dans ma main ?
Il y a un couteau dans ma main.
Est-ce que vous savez ce que j'ai fait avec ce couteau ?
Moi non plus en fait.
Je crois qu'on appelle ça la mutilation.
Mais est-ce que je l'ai vraiment fait ?
Est-ce que je l'ai vraiment fait ?
Et si je l'ai vraiment fait, pourquoi je l'ai fait ?
Hein ?
Vous savez, vous ?
Ma vie est nulle, je suis faible
Moi, pauvre habitant de la plèbe
Rien n'est positif dans ma vie
À part toutes les tragédies
Mes pensées ont souvent aimé le désespoir
Peser sur mes épaules frêles
Jamais je n'ai aimé l'espoir
Puisqu'il était irréel
Regardez, je pleure. Ça y est, je l'ai fait !
Mes larmes de pessimiste coulent !
Je ne voulais pas que vous m'accusiez de menteur ! Maintenant vous ne pouvez plus !
Je me suis jeté tout seul dans la gueule du loup !
TOUT SEUL !
TOUT ! SEUL !
Aidez-moi, s'il vous plaît.
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Le bonheur
Tout va bien, je vais bien,
Aucun signe de faiblesse
Je suis bien, je n'ai peur de rien
Plus aucun signe de tristesse
Je suis un garçon sain d'esprit
Qui regarde le monde d'un air attendri
Pas de problèmes, du moins pas encore
Mon stock de larmes est épuisé
Désormais je serais fort
Parfaitement équilibré
Un, deux, trois
Voilà cinq ans qu'on me traite
De faible nul lâche faible puceau lâche
Ces mots me faisaient mal, dans mon cœur de mâle et dans ma tête
Je ne pouvais pas leur dire « attention, je me fâche ! »
Parce qu'ils me riaient au visage
Et puis ces imbéciles qui me hurlaient « sourire, c'est facile !
Ça te recharge comme une pile ! »
Vous ne m'aidiez pas bien au contraire
Allez tous vous envoyer en l'air
Laissez-moi donc être sage
...à ma manière !
Bim, bam, boum, je les convie quelque part !
Bim, bam, boum, ils mordent à l'hameçon !
Bim, bam, boum, nom de Dieu qu'ils sont cons
Bim, bam, boum, ils voient mon visage haineux
Bim, bam, boum, tout d'un coup il fait tout noir...
...pour eux !
Vous avez vu comme tout va bien ?
...
...
...
Dans ma main il y a un objet étrange
Que fait un tournevis dans ma main ?
Il a dû être déposé par les par les anges
Ils me l'ont offert pour que je me venge enfin !
Sur ce tournevis il y a un liquide étrange
Que fait du sang sur ce tournevis ?
Il a dû être déposé par les anges
Ils l'ont déposé pour anhiler le vice
Le sang tombe sur un sol étrange
Que font mes pieds sur un plancher miteux ?
Voilà des années que les bestioles le mangent
Pourquoi ai-je tué des gens dans un bâtiment si vieux ?
Pourquoi ai-je tué des gens dans un bâtiment si vieux ?
Hein ?
Tout va bien, je vais bien,
Aucun signe de faiblesse
Je suis bien, je n'ai peur de rien
Plus aucun signe de tristesse
Regardez, regardez, je suis en train de sourire
Vous avez vu comme mon sourire est beau ?
Regardez-moi, regardez-moi ! Je suis en train de sourire !
Je n'en fais pas trop ! Je n'en fais pas trop !
Mon rire éclate et il est bien franc !
C'est bon ?
EST-CE QUE VOUS ÊTES CONTENTS ?!
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Ce jour-là
Un jour, je me dirai en me levant « Quelle belle journée ! »
Un jour, je poursuivrai un vrai rêve, sans l'abandonner !
Un jour, je sourirai devant le miroir avant de partir
Un jour, qui le sait, je saurai peut-être mentir !
Ce jour-là est proche, j'en suis certaine
Ce jour-là arrive à grands pas pour éteindre ma peine !
Seule, dans ma chambre, je peux le faire !
Ce jour-là je pourrai détendre l'atmosphère !
En attendant, j'essuie une dernière moquerie
Comme si elle pouvait me heurter en plein visage
Je devrais écouter les gens sages
Qui ignorent jusqu'à ce que le connard s'en ennuie
Un jour, je me dirai que je suis la meilleure
Un jour, je poursuivrai la bonne humeur
Un jour, je sourirai enfin pour moi-même
Un jour, qui le sait, je saurai peut-être que quelqu'un m'aime !
Ce jour-là est proche, je m'en persuade
Ce jour-là donne à la tristesse un goût fade
Seule, dans ma chambre, je fais preuve de concentration
Ce jour-là, je pourrai ne plus faire attention !
En attendant, j'essuie une dernière larme
Comme si elle pouvait m'être néfaste
Je suis censée tout faire pour retirer cette crasse
Qui me ronge, me ronge jusqu'à ce que ma joie crame
Un jour, je me dirai que je suis forte en dessin
Un jour, je poursuivrai tout, sans freins
Un jour, je sourirai devant mon écriture
Un jour, qui le sait, je partirai à l'aventure !
Ce jour-là est proche, je m'en assure
Ce jour-là sépare la déprime et moi d'un mur
Seule, dans ma chambre, j'exploite la motivation
Ce jour-là, je n'aurai même plus peur d'un frelon !
En attendant, j'essuie une dernière goutte de sang
Comme si elle pouvait me faire perdre la vie
Je suis obligée d'étouffer ces envies
Qui ne sont pas communes, apparemment
Un jour, je me dirai que je suis physiquement jolie
Un jour, je poursuivrai la perfection sans répit
Un jour, je sourirai devant mon corps tout mignon
Un jour, qui sait, on ne me traitera plus de thon !
Ce jour-là est proche, je l'attends plus que tout
Ce jour-là dissipe de la joie partout
Seule, dans ma chambre, j'écoute une musique encourageante
Ce jour-là, même la rentrée sera démente !
En attendant, j'essuie une dernière goutte de pluie
Comme si elle pouvait retarder ce jour
Je me dois d'empêcher ça, par un amour
Qui est provoqué par une fille si jolie
Un jour, je me dirai que je vaux quelque chose
Un jour, je poursuivrai l'humanité, prenant la pose
Un jour, je sourirai devant ma nouvelle valeur
Un jour, qui le sait, je supporterai la chaleur
Ce jour-là est proche, je ne le sais que trop bien
Ce jour-là m'ouvre une porte sans émotions négatives, enfin
Seule dans ma chambre, j'envoie bouler la dépression
Ce jour-là je pourrai bien dormir et montrer mon front !
En attendant, j'essuie une dernière goutte d'encre en or
Comme si elle pouvait tacher ma mémoire
Quand ce jour-là arrivera, j'écrirai alors en noir
Car il arrivera à ma mort
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L'hypocrite demoiselle
« Je serai toujours là pour toi »
Cette phrase, promesse vaine
Prouve que son auteure vous berne
Si elle vous dit cela, ne la croyez surtout pas !
« She said she will help me in every bad situation »
« Después de decirle a sus amigas que yo era un cabrón »
« Parecía tan amable, no puedo cuparla »
« Her name is Jessica »
Dans les couloirs d'un lycée parmis tant d'autres normaux
Est une jeune fille en première
Son doux visage pourrait bien plaire
Mais son hypocrisie était devenu un fléau
Ses deux tresses rousses frôlaient la moitié de son dos
L'adorable Jessica provient sans doute des Enfers
Appréciée des professeurs, cette beauté malfaisante
Observait les gens en dénichant leurs fentes
Surdouée souriante, cette démone mythique
Pouvait se faire pardonner sur commande avec son visage magnifique
Tout le monde l'admirait, elle élevait des fantasmes
Au plus grand des sportifs, elle pouvait donner de l'athsme
Manipulait le proviseur à sa guise
Si fière, si cruelle, jamais indécise
« Un palabra amable y, después, el contrario »
« She's the most popular girl in the hight school, now »
« She's feeling happy when a boy cry for her big ass »
« Peró esta bonita, ¡ quiero mas ! »
Dans les couloirs d'un lycée parmis tant d'autres normaux
Est une jeune fille qui ne se laisse pas faire
Son doux visage peut sûrement vous plaire
Mais son affreux sadisme est un vrai fléau
Ses brillants yeux vairons peuvent trancher le vrai du faux
La mignonne Jessica peut aisément vous faire taire
Sa petite sœur, une troisième un peu avancée
Arriva en seconde, avançant d'une année
« Ma popularité est en jeu, se dit le fléau
Je dois exclure cette fille du plateau ! »
Lettres de menace, insultes anonymes
Tout tomba sur la pauvre demoiselle
En sa petite poitrine, il eut une douleur infime
Qui la poussa à se rapprocher du ciel
« Jessica's little sister is running and she cry »
« She is on the roof and ready to die »
« La chica tan bonita le ayuda »
« ¡ Y mata su pobre hermana ! »
Dans les couloirs d'un lycée parmis tant d'autres normaux
Est une jeune fille agenouillée par terre
Son doux visage larmoyant peut peut-être vous plaire
Mais son égoïsme est devenu un fardeau
Par honte et par peur, elle laissa croire à un suicide
Alors que oui, pourtant, elle a bien tué sa sœur
Elle pourrait très bien faire un génocide
Mais ça ne pourra pas autant vider son cœur..
« Me voilà bien punie, et surtout pas des moindres !
Dis, est-ce que tu crois que je peux te rejoindre ? »
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Même si au fond...
Lorsque j'étais une enfant
Je pouvais pleurer sans jugement
Mon corps est devenu plus grand
Et je me défendis de pleurer même devant mes parents
Commença alors l'enfer coriace
Que je devais supporter quoi que je fasse
Mes journées étaient comme un miroir :
Elles étaient semblables et triste à voir
Mon froid et ma solitude
Arrivaient chaque soir en signe de prélude
J'ai décidé de les ignorer en grande sagesse
Mais qui pouvait briser cette illusion maîtresse ?
Chaque soir je contenais des larmes salées et amères
Mon cœur se vidait pour devenir un désert
Le jour je mettais un masque de fausse joie
Et je reste surprise, car tout le monde y croit
Même si au fond je ne suis qu'une ordure destinée à se fermer comme une huître
À éteindre toute flamme d'espoir et de cacher en sous-fifre
Je veux combattre ma peur, étouffer toute ma tristesse toute seule
Même si pour cela on devait, pour moi, se mettre en deuil
Je pars pour toujours loin de mon amie d'enfance
Loin de plusieurs romances
Le roi et la reine ont voulu
Que mon avenir devienne plus connu.
La douleur se met à s'exprimer violemment
Dès que Ses Altesses me laissent seule dans ma chambre
Chaque soir je contiens des larmes lourdes et amères
Mon cœur prenait du poids, nul ne pouvait l'alléger
Le jour je mets le masque que je préfère
Et je reste surprise, car tout le monde est berné
Même si au fond je ne suis qu'une ordure destinée à se fermer comme une huître
À éteindre toute flamme d'espoir et de cacher en sous-fifre
Je veux combattre ma peur, étouffer toute ma tristesse toute seule
Même si pour cela on devait, pour moi, se mettre en deuil
Même si au fond je ne suis qu'un déchet déplorable
Brûlant chaque lueur d'espoir, roulée en boule sous une table
Inutile de combattre le mal en moi, il est beaucoup trop puissant
Est-ce le meilleur ou bien le pire, est-ce que je dois leur offrir un joli deuil maintenant ?
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Miroir, est-ce que...
Miroir, est-ce que tu es heureux
D'avoir une propriétaire prenant soin de toi ?
On m'a dit que tu étais maudit et malheureux
Mais même si c'était vrai, je ne le croirais pas
Mon reflet est souriant, joyeux et insouciant
Et l'éclat de ses yeux représente l'innocence
Malgré cette positivité, il y a une chose que je ressens
Rien ne peut l'expliquer, pas même la science
Ding dong, c'est l'heure de partir
Ding dong, c'est l'heure de trahir !
Miroir, est-ce que cette robe me va bien ?
Est-ce que tu apprécies cette couleur lavande ?
On m'a dit que ce tissu n'était guère pour les plébiens
Mais en suis-je vraiment une ? Voilà ce que je te demande
Mon reflet est magnifique, plein de vie et de bijoux
Et l'éclat de ses yeux est pétillant de joie
Malgré cette beauté, mon cœur deviendra un jour fou
À force de battre plus vite et plus fort que toi
Ding dong, c'est l'heure de partir
Ding dong, c'est l'heure de mûrir !
Miroir, est-ce que tu peux maudire les humains
Si jamais un individu te brise ?
On m'a dit que tu pouvais en tuer vingt
Mais est-ce vraiment une légende couverte de poussière grise ?
Mon reflet est plutôt maigre et ma peau a blanchi
Je cligne des yeux : était-ce un mirage ?
Cette histoire de malédiction m'a coupé l'appétit
Arrachant le livre de ma vie, page par page
Ding dong, c'est l'heure de partir
Ding dong, c'est l'heure de lire !
Miroir, est-ce que tu es le responsable
De mes insomnies de plus en plus fréquentes ?
Je me fais même rejeter par mes semblables
Simplement car sur mon poignet, il y a de plus en plus de fentes
Mon reflet est triste à voir, seul et abandonné
Et mes yeux sont auréolés de cernes violettes
Quand j'ai vu ta beauté, je t'ai tout de suite acheté
Mais serais-tu en train de maudire la maisonette ?
Ding dong, c'est l'heure de partir
Ding dong, c'est l'heure de mentir !
Miroir, est-ce que c'est en partie ma faute
Si mes beaux cheveux tout lisses tombent en mèches grasses ?
Dans ma tête une voix me crie « Saute ! »
Elle veut que je me tue, hélas...
Mon reflet est de plus en plus répugnant chaque jour
Et voici de mes yeux brillent d'un nouvel éclat
Ta malédiction me tourne-t-elle encore autour ?
Qu'est-ce que je t'ai fait pour en arriver là ?!
Ding dong, c'est l'heure de partir
Ding dong, c'est l'heure d'un soupir...
Miroir, est-ce que tu sais ce qu'est le bonheur
De réussir ses examens et contrôler son avenir ?
Je pense qu'on t'a fabriqué pour semer le malheur
Et ainsi te nourrir de mille déplaisirs
Mon reflet est larmoyant, repoussant et dégoûtant
Je tente de ne plus regarder cette horreur
Mais si je le verrai rien qu'en me lavant
Je sais comment expulser toute cette douleur
Ding dong, c'est l'heure de partir
Ding dong, c'est l'heure de mourir !
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La punition musicale
Je m'avance vers le piano souriante, il est l'heure
Ce que je vais jouer sera pour toi, cher petit frère
Toi qui me somme toujours de me taire
Chaque note de cet instrument fera retour à l'envoyeur !
Toutes les gammes feront retour à l'envoyeur
Je prends place devant le clavier noir et blanc
Face à ma petite taille il est imposant
Qu'importe, mes doigts fins appuient sur les notes les plus stridentes
Pour imiter tes cris et tes colères incessantes
Un sourire se dessine sur mon visage
En imaginant ta bouche s'ouvrir pour ne rien dire
Toi, sale gosse, n'étant jamais sage
J'élimine tes mots en un sourire
Je m'avance vers le piano souriante, il est l'heure
Ce que je vais jouer sera pour toi, cher petit frère
Toi qui me somme toujours de me taire
Chaque note de cet instrument fera retour à l'envoyeur !
Toutes les gammes feront retour à l'envoyeur
Mes mains convergent vers le centre
Un poids se dénoue de mon ventre
Les notes deviennent mielleuses, cachant ton hypocrisie
Que dis-tu de cette imitation ? Moi j'en ris..
Sale gosse, dès que tu parles de moi c'est une rivière de haine qui dégouline de ta bouche !
Et cela jusqu'à ton putain de stade de vieille souche !
Si on pouvait te déraciner maintenant, crois-moi
Ma vie serait libérée d'un grand poids !
Je m'avance vers le piano souriante, il est l'heure
Ce que je vais jouer sera pour toi, cher petit frère
Toi qui me somme toujours de me taire
Chaque note de cet instrument fera retour à l'envoyeur !
Toutes les gammes feront retour à l'envoyeur
Mes mains courent sur le clavier
Alternant les notes aiguës, moyennes et graves
J'en ai par-dessus la tête d'entendre ton horrible voix d'enfant suave
ALORS TAIS-TOI PARCE QUE JE VEUX LA PAIX !
Grave, aiguë, médium, plus vite, le plus vite possible
Mes doigts souffrent, fébriles
Je refuse de relâcher mon plus grand vœu !
Tu ne vas plus jamais parler et c'est ce qui est mieux !
Tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi, tais-toi !
Mon cri est aussi aigu que les notes supportant la pression de mes doigts
Et une douleur me traverse les bras
Des larmes de rages coulent sur les touches
Est-ce que mon action fait mouche ?
J'en ai ASSEZ de ta sale voix de gamin prépubère !
POURQUOI a-t-elle fait le choix de t'engendrer, notre mère ?
C'était une ERREUR. Oui ! Tu ES une erreur !
Tu ne devais PAS exister, petit emmerdeur !
Je recule du le piano souriante, il est l'heure
Ce que j'ai joué était pour toi, cher petit frère
Toi qui me somme toujours de me taire
Chaque note de cet instrument a fait retour à l'envoyeur !
Toutes les gammes ont fait retour à l'envoyeur
Tes lèvres pourront toujours remuer
Je ne t'entendrais plus jamais
J'ai une meilleure idée pour ne plus entendre ta voix criarde !
Je prends une aiguille à coudre bien pointue
Je la plante dans mes oreilles, il me tarde
De ne pas t'entendre,ça t'a plu ?
...
Oups, je ne peux pas entendre ta réponse... Allez, sors de ma chambre.
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Le goût des larmes
Devant la marée basse de l'océan
Je réfléchis, loin de ma famille qui s'amuse
Tu me manques énormément
Je pense à toi, et mes idées fusent
Je m'empare d'un bâton trônant sur le sable
Pour écrire des lettres chantantes de ta belle voix
Moi aussi, je chanterai aussi bien que toi
Voyons voir de quoi je suis capable !
Mon écriture envahit la plage
Le soleil devient mon chauffage
J'écris des mots gentils reflètant ta personne
Pendant que les cloches, au loin, sonnent
Devant la marée montante de l'océan
Je réfléchis, loin de ma famille qui s'amuse
Tu me manques énormément
Je pense à toi, et mes idées fusent
J'écris plus de meilleur que de pire
Un crabe traverse la plage rapidement
Pour rejoindre les miens c'est peut-être le moment...
Non, pas déjà, je continue d'écrire !
La marée prend toujours plus de place
Efface mes mots, il n'y en a plus aucune trace !
L'océan Atlantique, je le hais
Je vais devoir aller les chercher !
Devant la marée imposante de l'océan
Je réfléchis, loin de ma famille qui s'amuse
Tu me manques énormément
Je pense à toi, et mes idées fusent
Laissant un sillage d'écume derrière mes cuisses
Je pars chercher les mots que j'ai écrit pour toi
S'ils ne te parviennent pas
Autant m'offrir en sacrifice
L'eau froide a atteint mes petites épaules
Et mon dos croise des algues qu'il frôle
J'entends ma famille me sommer de revenir
Mais les mots pour me souvenir de toi
Sont très très loin, au large, là-bas
Comme s'ils dépendaient de mon avenir
Dans la marée haute de l'océan
Je réfléchis, loin de ma famille qui s'amuse
Tu me manques énormément
Je pense à toi, et mes idées fusent
Je plonge ma tête dans l'eau glacée
Je n'entends plus personne m'appeler
J'ouvre la bouche et je dissous mon charme...
Oh, dis-moi, est-ce que l'eau a le même goût que tes larmes ?
Pardon, je n'ai pas réussi à rattraper les mots. Tu ne m'en veux pas ?
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Données de larmes
Devant mon ordinateur portable, je veille
Il faut que je fasse le tri
J'ai trop de données n'ayant plus servi
Alors avec ma souris, je les glisse dans la corbeille
Voilà trois heures que je n'entends plus son rire communiquant
Si seulement nous pouvions vivre toutes les deux
Voilà trois heures que j'erre, cherchant
Un but dans la vie sans ses yeux
Elle est mon soleil même dans les plus gros orages
Qui me terrorisent
Et même si elle voyait un oiseau sans plumage
Elle trouverait une façon d'en rire
Sa Majesté ne veut plus que l'on se voie
Elle a été formelle sur ceci
« Tu attendras les deux prochains mois
Avant de revoir ton amie ! »
Mais... Elle est plus que mon amie...
Elle est la meilleure que j'ai pu avoir...
Et si, dans ma tête, tout deviendrait noir
Elle trouverait une façon d'en rire !
Devant mon ordinateur portable, je veille
Il faut que je fasse le tri
J'ai trop de données n'ayant plus servi
Alors avec ma souris, je les glisse dans la corbeille
Photos de Sa Majesté souriante
Son époux royal à ses côtés royaux
Deux mômes plutôt beaux
Et une autre enfant décevante...
Rabaissée depuis toute gamine
Par Son Excellence la reine injuste de ce château de bois
Sur les photos j'ai l'air d'avoir bonne mine
Mais si l'on fouille dans les dossiers on voit la vraie moi
La souris met toutes ces choses dans la corbeille qui avale tout
Commandée par ma main agile
Mille souvenirs, mille souvenirs, effacés de mes doigts habiles
Réduits à l'état d'un pou !
Je ne veux que me souvenir d'elle !
Elle est la seule chose positive dans ma vie !
Mes larmes coulent sur le clavier de Son Altesse qui m'énerve !
Je ne veux plus que voir ma meilleure amie...
Reste avec moi... Même, simplement en pensées... J'ai si peur de perdre le combat que je mène quotidiennement si tu es absente...
Devant mon ordinateur portable, je veille
Il faut que je fasse le tri
J'ai trop de données n'ayant plus servi
Alors avec ma souris, je les glisse dans la corbeille
Adieu, l'enfant pathétique
Adieu, le manque de confiance en soi
Adieu, les larmes quotidiennes
Adieu, les pensées négatives
Adieu, Votre Altesse...
Adieu.
Adieu.
Adieu.
Au plaisir de ne pas vous revoir.
Je n'ai besoin que d'elle pour aller mieux.
Elle sait voir mes talents.
Ma bonne humeur.
Mes goûts musicaux.
Tout.
Nous nous connaissons par cœur.
Et je n'ai besoin que de ça.
Je ne pleurerai que des larmes de joie.
Des larmes de joie.
Des larmes de joie.
Des larmes de joie.
DES LARMES DE JOIE !
Mais comment se fait-il que je ressente de la tristesse ?
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Invention
Mesdames messieurs, venez donc vous réunir !
Le génie que je suis vient de créer une chose incroyable
Vous qui pleurez, criez et êtes instables
N'ayez crainte car je vous offrirai une machine à sourires
Une machine à sourires
Voilà à présent trente ans que j'y met tout mon cœur
Afin de rendre heureux mille personnes
J'y ai gagné beaucoup de rides, mais cette fois c'est la bonne !
Plus besoin, pour bien vivre de chercher en vain l'âme sœur
Car ma machine vous fera oublier toutes ces choses
Aussitôt qu'on la pose
Elle donne un besoin vital aux personnes la regardant
Ils se sentent obligés d'étirer leurs lèvres positivement
Mesdames messieurs, venez donc vous réjouir !
Le génie que je suis vient de créer une chose incroyable
Vous qui soupirez, tremblez et êtes instables
N'ayez crainte car je vous offrirai une machine à sourires
Une machine à sourires
Devant vos yeux la révélation éclate
Comme vos nombreuses tâches écarlates
Sur votre vie privée et professionnelle
Vous qui me craignez je vous donne des ailes
Que vous pouvez utiliser de votre plein gré
Afin de prendre votre envol et de planer à jamais !
Plus question d'enchanteresses ou d'endorcèlement
La science fait avancer le temps
Mesdames messieurs, venez donc vous divertir !
Le génie que je suis vient de créer une chose incroyable
Vous qui injurez, vous moquez et êtes instables
N'ayez crainte car je vous offrirai une machine à sourires
Une machine à sourires
Savez-vous comment elle fonctionne ?
Non ? Oh, je vous pardonne !
Trop tard, il est trop tard, plus besoin de faire le tri !
Quand tout le monde sourira grâce à ce bijou
Vous serez à ma merci...
Dites bonjour au savant fou !
Il fallait, cher peuple, écouter sérieusement
Ma candidature aux États-Unis de président...
Mesdames messieurs, venez donc vous faire mourir !
Le bon pour l'asile que je suis vient de créer une chose incroyable
Vous qui méprisez, êtes des ordures instables
Bonne nuit car je vous offrirai une machine à sourires
Une machine à sourires
Une machine à sourires
Une machine à faux sourires
Pour vous punir...
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Jalousie
Mon chéri, je ferai tout pour toi !
Pour tes beaux yeux, je ferai n'importe quoi !
Même si le monde venait à être pris en chasse
Nos mains resteront enlacées dans l'espace
Tu me complimente sur ce que je sais faire
Et tu illumines ma vie entière
Tu t'es même mis à mes côtés en classe !
Sache que je t'adorerai, quoi que tu fasses !
Pourtant vint un beau jour où quelqu'un partit
Les rumeurs disent qu'il est en Russie
Mais cela n'est pas important, j'ai une question
Pourquoi, chéri, avoir pris la place de ce garçon ?
Tu n'es plus à côté de moi
Mais d'un garçon en léger surpoids
Ce salaud veut briser notre romance !
Je ne lui laisserai pas cette chance...
Équipée d'une corde que j'ai caché, nous allons à une fête
Je le coince et le pend dans les toilettes
Tout le monde sauf moi croira à un suicide de sa part
À présent je rentre, il se fait tard
Mon chéri, je ferai tout pour toi !
Pour tes beaux yeux, je ferai n'importe quoi !
Même si le monde venait à être pris en chasse
Nos mains resteront enlacées dans l'espace
Nous revoilà réunis dans cette salle
Mais, juste après, le jaune et le rouge nous sépareront
Un autre regard croise le tien, marron
Tandis que, dans mon cœur, d'un coup j'ai mal...
Convoité de mille filles depuis belle lurette
Ce nouveau rival était loin d'être bête
Ma lèvre inférieure tremble d'une rage intense
Et je serre les poings pour sortir de ma transe
Sale voleur de béguin, il vas souffrir
De mes propres mains sans armes
Il ne fallait pas provoquer mes larmes
Que ce sale crétin se prépare à mourir !
Mes poignets entraînés, je lui dis qu'il est chou
Puis l'emmène à l'abri des regards
Il est dos à moi donc, sans crier gare,
Je mets en angle droit son cou !
Mon chéri, je ferai tout pour toi !
Pour tes beaux yeux, je ferai n'importe quoi !
Même si le monde venait à être pris en chasse
Nos mains resteront enlacées dans l'espace
Nous voilà débarrassés de mes rivaux, enfin !
Prends place à mes côtés, viens admirer mes dessins !
Je les ai fait pour toi, rien que pour ton beau visage !
Est-ce que tu en saisis le message...?
Pourquoi es-tu si peu attentif ?
Pourquoi veux-tu discuter avec cette pute ?
Elle n'est bonne que pour les chutes
Et juste un peu pour les chiffres...
Oh, je comprends, c'est elle que tu aimes ?
Ça va s'arranger, vraiment, même !
Elle ira rejoindre sa crédibilité -qui relève à de l'air-
Elle ira brûler en enfer !
Silencieusement, munie d'un couteau
Je vais à pas félins derrière la rivale
Ce que je vais faire est devenu normal :
Je lui enfonce l'arme dans le dos...
Mon chéri, je ferai tout pour toi !
Pour tes beaux yeux, je ferai n'importe quoi !
Même si le monde venait à être pris en chasse
Nos mains resteront enlacées dans l'espace
Nos mains resteront enlacées dans l'espace
Nos mains resteront enlacées dans l'espace...
Non, non ! Je t'en conjure, ne meurs pas !
Nous avions d'heureuses années tous les trois...
Oui, tu le sais bien ! Nous deux et l'enfant que tu m'as fait !
Tu sais, ce jour où tout a commencé...
Ce qui a tué ma vie d'étudiante fraîchement diplômée...
Ce bébé que j'ai refusé d'avorter...
Je l'aimais...
Je t'aimais...
Mon chéri, je ferai tout pour toi !
Pour tes beaux yeux, je ferai n'importe quoi !
Même si notre enfant venait à être pris en chasse
Nos mains resteront enlacées dans l'espace
Nos mains resteront enlacées dans l'espace...
Dans l'espace...
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Objectif
Dans la classe, en plein cours, ton regard croise le mien
Et j'essaye d'être naturelle, en vain
Selon toi, je ne suis rien qu'une médiocre élève
Qui, en cours, ne sait que bouger ses lèvres
Un sourire se dessine sur ton beau visage
En voyant les jours rougir
Et si, dans cette salle, je ne peux pas être sage
Autant t'observer en un soupir !
Ainsi l'encre de mon stylo tache ma feuille d'écriture
Qui pourrait conter notre belle aventure
Rêveuse, prise dans un monde où l'amour n'est que pour nous
Et où nous nous regardons avec des yeux doux
Regarde ces fleurs, réunies pour toujours
Ce sont deux roses, symboliques de l'amour
Si seulement il n'y avait pas entre les deux
Un grand pétunias orange et attirant tel le feu
Même si les jours ne sont pas les bons, tu es là et, inconsciemment
Tu les marque avec des mots peu importants
Le seul son de ta rieuse voix peut me mettre de bonne humeur
Et chasser, d'un souffle chaud tout mes malheurs
Pourtant, étant donné que je ne suis pas grand-chose pour toi
Tu regardes une autre fille que moi
Grande et idéale, elle est parfaite pour ton sourire
Tandis que mon cœur se laisse mourir...
Ainsi l'encre de mon stylo tache ma feuille de merveilles
Qui t'aimerait même en éternel sommeil
Des larmes lourdes et salées accompagnent les gouttes noires
Tandis que je perds doucement espoir
Ainsi l'encre de mon stylo tache ma feuille d'écriture
Qui pourrait conter notre belle aventure
Rêveuse, prise dans un monde où l'amour n'est que pour nous
Et où nous nous regardons avec des yeux doux
Ainsi l'encre de mon stylo tache ma feuille de merveilles
Qui t'aimerait même en éternel sommeil
Si tu choisis d'aimer une autre fille pour le restant de ta vie
Je ferai aussitôt en sorte d'être la plus proche de tes amies...
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Attente
Les reflets du soleil dans une larme de tristesse
Un sourire forcé en illusion maîtresse
Des yeux vers exprimant une intense douleur
Illustrent parfaitement mon déchirement de cœur
Seule, en train d'écrire, je pleure une disparition
S'il pouvait revenir, pour moi ça serait bon
Mon orgueil l'emportant sur l'océan de mon cœur
Les larmes ne couleront pas, j'en ai bien peur
Tremblante avec pour trophée perdant, l'optimisme
Mon corps vit un véritable séisme
En ma poitrine, quelque chose se brise
Qu'est-ce qu'il faut faire pour qu'un sourire suffise ?
Mélancolique et ratant une partie de ma vie
Je me sens si délaissée, je ne peux rien faire aujourd'hui...
Les reflets du soleil dans une larme de tristesse
Un sourire forcé en illusion maîtresse
Des yeux vers exprimant une intense douleur
Illustrent parfaitement mon déchirement de cœur
J'aimerais parfois que sur ma tempe il y ait aussi
Le canon braqué d'un véritable fusil
Ma colère perdant face à mes envies folles
Quelqu'un peut peut-être me calmer, s'il n'en parle à personne
Impatiente à l'intérieur et patiente à l'extérieur
J'attends qu'il me console de son regard rieur
Il ne viendra jamais, c'est sûr et certain
Pourtant j'espère tous les jours qu'il vienne me faire un câlin
Je mange beaucoup moins et je perds le goût de vivre
Comme si mon cœur, doucement, devenait du givre...
Les reflets du soleil dans des larmes mirages
Un sourire pour cacher cette fausse tristesse
Un soupir pour désarçonner cette illusion traîtresse
Accompagne le reflet des larmes dévoilant un vrai visage
Bien plus tard, une flaque était à cet endroit
Quelqu'un y trempa son doigt : elle avait un goût salé
« Ma foi !, se dit-il. Ce n'est pas ici par choix !
L'océan sans fin a dû s'y échouer... »
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Amour
Les pulsations de mon cœur battant à la chamade
Dévoilent vite en moi un ressenti bien nouveau
Mes pupilles se dilatant dans mes yeux turquoises
Font rougit mon visage comme s'il faisait chaud...
Chaque minute de ma vie, en son de battements de cœur
Disparaissent à ta vue, font vite fuir les heures
Quand ta douce main effleure la mienne sans le vouloir
Un sentiment m'enveloppe, semblable à l'espoir
Dès lors que ton regard rieur rencontre mes yeux
J'essaie en vain de faire taire ce sentiment amoureux
Chaque fois que j'ai la chance de t'avoir près de mon corps
Mon sourire bête apparaît et témoigne le fait que je t'adore
Le sang que mon rapide cœur envoie dans mon corps
Dévoile vite en moi une émotion irréelle
Ma respiration devient différente, qu'est-ce ce sort
Venant rendre mes pires journées les plus belles ?
Si je venais à voir la moindre goutte de ton sang
Je te soignerai, qu'importe le temps
Si j'avais un peu de courage pour de le dire
Tu saurais que je t'aime à en mourir
Mon rêve et de te serrer, un jour, dans mes bras
Autant espérer que ça arrivera une fois
Dès que ton souffle chaud atteint miraculeusement mon visage
Je n'y crois jamais, peut-être est-ce un mirage
Quand j'entends ta si jolie voix formulant tout en chantant...
Je me dis
Que c'est une utopie
De t'avoir comme amant
Ma démarche devenant hèsitante devant toi
Mon désir se développant à chacuns de tes pas
Une fois en couple, on s'amuserait vraiment
Si seulement je pouvais arrêter de sourire bêtement...
Ainsi je prends mon courage a deux mains
Je te déclarerai mon amour à la fin
De la journée, attends moi près de ton chemin de retour
Je serai prête à t'avouer mon amour
On pourra faire mille choses, tu me fais pousser des ailes !
Si seulement tu pouvais être réel...
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Derrière un loup
Les premières notes de l'orchestre
Annoncent sans doute un malheur
Mais, malgré tout je n'ai pas peur
Car je suis courageuse d'être
C'est ainsi que je me masque à l'aide d'un loup sombre
Afin que personne ne voit mon véritable visage
Nul ne reconnaît ma silhouette, dissimulée en cette pénombre
Et de mon livre, je tourne doucement la page
Une fois arrivée, des inconnus me font signe
Ils rient de mon masque, et moi de leur ignorance
Pauvres demeurés, vous n'avez pas de chance
Car, sous ce loup, se cache une assassine !
Vous trépassez, devant ma grandeur
Tandis que, sous mon loup, je ris aux éclats
Mais étrangement une différente partie de moi
Me hurle et me crie de sortir de cette torpeur
Chère moitié de moi, tu peux te retirer
Je n'ai nul besoin de tes cris incessants
Je resterai ainsi, avec ou sans ton consentement
Et je peux oublier l'action de me justifier
C'est ainsi que je me masque à l'aide d'un loup noir
Afin que personne ne voit mon véritable visage
Nul ne reconnaît ma silhouette, dissimulée en cet infini couloir
Et, plus jamais je ne peux être sage
Pendant le déroulement du bal masqué
J'observe les invités, très discrète
Beaucoup des jeunes femmes sont entraînées à l'aveuglette
Sur cette piste destinée à danser
L'une portait d'un voile sombre sur la tête
Empêchant de correctement admirer ses traits fins
Cependant dans ses mouvements se lisait l'entrain
Cette demoiselle savait profiter de la fête
Folle de jalousie, je marchai vers elle
Tuant chaque vivant sur mon passage
Mon loup en sang, je lui transperçai l'oesophage
Elle s'écroula, telle une poupée de chiffon frêle
Plus personne, plus personne
Le destin qui m'abandonne
Et moi, seule, devant les gens que j'ai tué
En suis-je seulement coupable ?
Je ne suis qu'une incapable !
Est-ce le bon choix de prendre ce loup pour me cacher ?
Je respire.
Vite, trop.
Je respire,
Les yeux clos.
Puis
Je
Les
Ouvre...
Et rien n'a changé.
Les premières notes de l'orchestre
Annoncent sans doute un malheur
Mais, malgré tout je n'ai pas peur
Car je suis courageuse d'être
Soudain sur la montagne de cadavres et de chopes
Un chat surgit, sans crier gare
Il fixa très longtemps mon faux regard
Tandis que j'observais ses yeux nyctalopes
Je m'avançais vers lui, tremblante de tout mon corps
Et, doucement, le pris dans mes bras si fous
Je passais mes mains autour de son cou
Puis, en souriant je lui donnais la mort...
C'est ainsi que je pleure derrière ce loup maudit
Et plus personne ne verra mon vrai visage
Nul ne reconnaît ma silhouette, qui sait ce qu'est sa vie :
Elle ne se résume qu'à un simple mirage...
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Cher journal...
Cher journal, comment vas-tu ?
Je sais qu'un jour, tu pourras me répondre
Cela peut paraître incongru
Mais réponds-moi avant que l'encre se mette à fondre
Ce fut une journée spéciale aujourd'hui
Quoique, non, c'était habituel
J'étais toujours seule, seule et si frêle...
En insultant mes parents pour m'avoir donné la vie
Un, deux, trois... Les mauvaises notes pleuvent
Quatre, cinq, six... Les profs sont si cruels
Sept, huit, neuf... Qu'ils m'en donnent autant qu'ils peuvent
Dix, onze, douze... Tout ça car je suis belle...
Mais ce n'est PAS de ma faute d'être née ainsi !
Ce n'est PAS de ma faute si mes parents ont eu envie
D'UN coup, comme ÇA, de s'envoyer en l'air
TANDIS que leur enfant en BAVE derrière !
Cher journal, est-ce que tu m'entends ?
Je sais qu'un jour, tu me répondras
Cela ne peut être qu'une question de temps
Avant d'entendre, peut-être, ta jolie voix
Ce fut une soirée spéciale aujourd'hui
Quoique, non, c'était habituel
J'étais toujours seule, seule et frêle...
En insultant mes parents pour m'avoir donné la vie
Un, deux, trois... Mes larmes coulent à flots
Quatre, cinq, six... Il y en a beaucoup trop
Sept, huit, neuf... Mes parents s'en fichent
Dix, onze, douze... Ils partent en Autriche.
OUI ils s'en VONT et ILS m'abandonnent !
Et MOI je NE peux RIEN FAIRE je suis trop fragile !
Pendant que JE hurle, L'ORAGE tonne
VISE la chambre DE mes PARENTS, dans le mille !
Cher journal, peux-tu me voir ?
Je sais qu'un jour, tu ouvriras les yeux
Cela arrivera, tôt ou tard
J'y crois, d'accord ? Alors fais de ton mieux !
Ce fut une nuit spéciale aujourd'hui
Quoique, non, c'était habituel
J'étais toujours seule, seule et si frêle...
En insultant mes parents pour m'avoir donné la vie
Un, deux, trois... Mon sang coule à flots
Quatre, cinq, six... Il y en a très peu
Sept, huit, neuf... Est-ce ça que je veux ?
Dix, onze, douze... Je plonge ma tête dans l'eau
Tic-tac, plus un bruit
Tic-tac, plus un bruit
Tic-tac, tic-tac, tic-tac, tic-tac, tic-tac...
Plus un bruit
JE NE VEUX PAS PERDRE LA VIE !
Tic-tac, tic-tac, plus un bruit
Tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac tic-tac...
Plus un bruit
Cher journal, es-tu au moins réel
Si tu ne fais pas ce que je demande ?
Je veux juste que tu me voies, que tu m'entendes...
Es-tu comme les autres ? Es-tu cruel ?
Cher journal, me hais-tu ?
Je sais qu'un jour, tu me répondras
Cela peut être bête, mais tu y arriveras !
Tu es mon seul espoir, je ne suis pas abbatue
Ce fut une journée spéciale aujourd'hui
C'est la vérité, je suis restée chez moi
J'emmerde les cours, j'emmerde tout sauf toi
J'emmerde mes parents qui m'ont donné la vie
Un, deux, trois... J'en ai plus qu'assez
Quatre, cinq, six... Je veux m'en aller
Sept, huit, neuf... Mais je ne peux pas
Dix, onze, douze... Parce qu'il y a toi !
J'en ai MARRE de TOI, tu as GÂCHÉ ma vie !
Je me FICHAIS de MA solitude triste
MAIS tu es arrivé et TU as PRIS
Ce que j'étais comme un PARASITE !
Tic-tac, mon otage
Tic-tac, mon otage
Tic-tac, mon otage
Je t'arrache une page
Tic-tac, mon petit
Tic-tac, mon petit
Tic-tac, mon petit
À toi DE perdre la VIE.
Espèce d'attardé
Je te hais
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Le pire châtiment
Devant ma feuille blanche
J'essaye d'écrire mon histoire
Le sang macule doucement ma manche
J'écris, avant qu'il ne soit trop tard
Tout à commencé quand une femme
S'est échouée sur la plage sablée
Tout le village vit cela comme un drame
Et, courant vers elle, ils laissèrent
Lâchement tomber mon anniversaire
Pour l'aider, l'assister et lui sourire
Avec pour prétexte de la secourire
Et moi, j'observait, du haut de mes douze années
Le phénomène si étrange et incessant
La personne échouée, c'est ma maman
Qui me hais, et moi je signe :
« Honte à toi, mère indigne ! »
Ensuite, elle marcha vers le pouvoir
De ce village si innocent
Ne daignant pas même d'aller me voir
Elle avança, très sûre de son pas
Me laissant encore seule moi, son enfant
Elle remporta le pouvoir grâce aux villageois
Ils la vénèraient, et moi je souffrait
Seule, toujours seule, je me mutilais
Elle se lavait les mains de mes malheurs
Car, les autres le sauront bientôt, elle vivait d'horreur
Ils allaient vivre chaque jour dans la peur
Et moi je prend ma plume et je signe :
« Honte à toi, maire indigne ! »
Maintenant que le village était fantôme
Il lui était impossible de m'ignorer
J'avisais les cicatrices sur sa paume
Et pensais qu'au fond, nous étions les mêmes
Perdues, seules et délaissées
Toutes deux au visage blême
Elle me lança un regard haineux
Et me chassa d'un geste de son passage
J'avais bien sûr saisi le message
Mais après ses méfaits, elle ne mérite pas mieux
Donc je prend une feuille blanche et je signe :
« Honte à toi, maire indigne !
Honte à toi, mère indigne !
Honte à toi, honte à toi, honte à toi, honte à toi, honte à toi,
honte, à toi !!!!!!!! »
Elle a déserté notre village
Maintenant nommé "Paradis de la Mort"
Ceux qui l'appellent comme ça n'ont pas tort
Car il n'y a même plus de feuillage
Juste les flots qui ont ammené, sur un tronc
La cause de la perte de la civilisation
Alors, toute seule et haineuse je signe :
« Honte à toi, mer indigne ! »
Me voilà disposée à en finir
De ce village d'une seule habitante
Mon sang macule maintenant mon corps entier
Suis-je triste ? Ou suis-je contente ?
De toutes les peines, celle de la mort instantanée
Est vraiment la pire...
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Miroir, dis-moi...
Miroir, dis-moi pourquoi il y a une lueur
Dans mes yeux même quand il arrive un malheur ?
Est-ce de l'espoir ? De la positivité ?
Ou est-ce juste ma vue qui est en train de délirer ?
Miroir, je te regarde tous les jours, toutes les semaines
Mais j'ai l'impression que quelque chose a changé
Pourquoi ais-je l'impression si dérangée
Qu'il manque une chose si ce n'est de la peine ?
Miroir, dis-moi comment bien écrire
Un ressenti ou une émotion à travers du papier ?
J'ai un sentiment que je ne peut pas décrire
Je juge peut-être bon que tu puisses m'aider
Miroir, je réfléchis toutes les semaines, qu'il pleuve ou qu'il fasse chaud
Et il m'est impossible de bien m'exprimer
Pourquoi est-ci si difficile décrire un simple mot ?
Alors que j'en ai besoin pour comprendre monde entier ?
Miroir, dis-moi, devrais-je aller voir quelqu'un
Pour tester si ce sentiment est réel ?
Mes articulations bougent doucement, si frêles...
J'ai peur de les casser en décalant ma main
Miroir, tu me reflètes depuis bien des mois
Pourtant, comme moi, tu commences à te fêler
Est-ce le temps ? Est-ce cette douleur en moi ?
Dois--je agir ? C'est toi qui dois me conseiller
Je pars avec un stylo gris demander leurs avis
À mes plus chers amis, près de l'âtre
Sitôt après leur avoir parlé du ressenti
Ils prennent mon stylo qui prend une teinte rougeâtre...
Miroir, dis-moi, pourquoi suis-je en train de pleurer
Mes larmes reflétant une bien triste image ?
Est-ce à cause du sentiment que je tente d'étouffer ?
Ou est-ce parce que mes amis n'ont plus d'yeux après mon passage ?
Miroir, je pleure depuis des jours, encore et encore...
Mais pourtant, surprise, je viens de remarquer
Une lueur, une étincelle de joie non-communicante avec mon corps
Qui prouve que le sentiment ne s'est pas envolé...
Miroir, dis-moi pourquoi ne pas assumer ma naissance
Est un grand crime pour mes pauvres parents ?
Devoir supporter la pire des enfants
Qui a un sentiment lui gâchant l'existence...
Miroir, à présent, je te regarde depuis toujours
Et mon reflet ne cesse de changer
La seule chose qui reste nuit et jours
Est ce stupide sentiment mauvais pour la société
Miroir, dis-moi, pourquoi personne ne vient me voir ?
Moi, isolée dans ma chambre depuis si longtemps...
Suis-je devenue un stupide monstre de foire ?
Avec pour simple objectif de m'éloigner des gens ?
Miroir, j'en ai assez de passer mes journées ainsi !
Je veux être normale, parler à autre que toi !
Tout ce que je souhaite est effacer ce ressenti !
Alors si c'est tant difficile, explique-moi au moins pourquoi !
Mon stylo en main, je SORS et je vais parler à TOUT LE MONDE de ce ressenti...
Qu'importe s'ils en PERDENT LA VIE !
JE VEUX être comme eux, sans cette étrange LUEUR
Et je le SERAIS, quelle que SOIT l'heure !
...
...
...
...
Miroir, dis-moi, est-ce cela la normalité ?
Ne pas se soucier des autres et tout garder pour soi ?
Pourquoi tout le monde m'a rejetée ?
Alors que la moitié se sont jetés d'un toit ?
Miroir, je te regarde tous les jours, toutes les heures
Mais j'ai l'impression rien n'a changé
Pourquoi ais-je l'impression si dérangée
Que mon ressenti ne faisait pas cette lueur ?
Miroir, c'est ta faute si je suis en détresse
Je voulais juste être comme les autres enfants des autres contrées
M'amuser, manger et jouer en paix...
Miroir... Je.. Te.. Déteste.
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Questions
Les fleurs du jardin grandissent
Mais il reste une question
Qu'est-ce qu'une fleur de lys
Si elle ne fane jamais ?
Les animaux des bois jouent le soir
Mais il reste une question
Qu'est-ce qu'un ours au poil brun
S'il ne va pas à l'abattoir ?
Les humains font ce qu'ils veulent sans rien dire
Mais il reste une question
Qu'est-ce qu'une véritable personne
Si elle ne peut pas mourir ?
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La mer de l'injustice
Assise sur une roche grise
Une petite silhouette se dessine
Petite, sombre, perdue et très fine
Qui, doucement, en mille morceaux se brise...
Des années plus tôt, elle était pleine d'amies
Bien entourée, elle rêvait d'un bel avenir
Jusqu'à ce que l'une d'entre elles fut forcée de partir
Et les autres décidèrent de la suivre ainsi
La petite fille s'exila devant la mer
S'assit chaque jour sur une roche grise et lisse
Cherchant désespérément de la justice
Dans sa vie gâchée par le départ des êtres qui lui étaient chers
Elle décida de partir tuer les responsables
Se leva, marcha telle une meurtrière, sur le sable
Seules ses mains lui suffiront d'armes
Ce qui eut raison de ce qu'elle est à présent fut bien ses larmes
Ramenant les cadavres sur sa plage adorée
Elle les tua tous, seuls ses ongles l'aidèrent
Dans cette rude tâche, toute sa misère
Était oubliée dans le but de se venger
L'opération achevée, elle retourna voir la mer
Elle y vit le soleil se coucher
Elle écouta son cœur frapper
Comme s'il pouvait sortir de sa cage en fer
Assise sur une roche rougie avec le temps
Une silhouette abandonne son statut d'enfant
L'ombre d'un survivant du génocide
Pointe une flèche dans le dos de la jeune fille...
Debout, derrière une roche autrefois grise
Une grande silhouette se dessine au soleil levant
Grande, sombre, observant un cadavre intriguant
D'une petite fille qui se brise
Jetant tous les corps à la mer
Puis, comme pour justifier son crime
Se noie dans les abîmes
Laissant l'injustice dans l'air...
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La lumière du malheur
C'était à un concert que je l'ai rencontrée
Elle chantait si bien, était souriante
Le devant de la scène était éclairé
Faisant ainsi ressortir sa robe brillante
Mon amie et moi l'admirions
Et la dévorions du regard
C'est ainsi qu'elle devint, sans crier gare
Notre vision de la perfection
Nous sommes allées dans sa loge
Afin de pouvoir lui parler
Elle nous offrit à chacune un sucre d'orge
Et nous nous mîmes toutes les trois à discuter
Le moment où tout a dérapé
Fut quand je lui dit mon espérance
« Si vous dites que je suis douée,
J'aimerais que tout le monde le pense ! »
Cela voulait dire que je mourais d'envie
D'être également dans une robe brillante
De très bien chanter, souriante
Tandis que le public sourit
Elle m'invita sur-le-champ
À faire des concerts avec elle
Chanter diverses choses, prendre son temps
Afin de se laisser pousser des ailes !
J'acceptais et, tournant la tête sur le côté
Là où mon amie se trouvait
Seul sa chaise était restée
Elle s'était enfuie, sans doute bouleversée
Notre idole n'avait qu'invité
Ma petite personne ayant un espoir
Mon amie a dû s'enfuir dans le noir
Car elle n'y a pas été conviée
Dix ans après cette aubaine
J'étais sur la scène
Je chantais, souriante
Le public fixait ma robe brillante
Plus de traces de mon ancienne modèle
Qui s'est enfuie il y a de cela trois ans
Bien que je ne sente pas derrière moi des ailes
Peut m'importe si le public est content
Je revis mon amie, s'étant mariée
A un homme d'un an de plus qu'elle
Elle l'avait rencontré au lycée
Elle était heureuse, et beaucoup moins frêle
Revoir cette fille, ayant fui la hauteur
Et la lumière des projecteurs
Me fit comme un coup dans l'estomac...
Appelle-t-on ce qu'elle ressent de la joie ?
Beaucoup de mes proches firent comme mon amie
Fuyèrent la lumière aveuglante
Me lancèrent une corde pour m'y arracher, tentante
Je ne peux la prendre, cette lumière me nourris
Je me sentais piégée par le halo des projecteurs
Mes proches, mes amis étaient dans l'obscurité
Loin de ma lumière, source de malheur
Soudain, nos regards se sont croisés...
Ce soir, dans ma loge, je reçois deux admiratrices
Leur sourire est d'une innocence... Ça en serait presque triste.
L'une me confia son rêve, semblable au mien d'autrefois ;
Tandis que son amie partit vers la bonne voie...
Dix ans plus tard, cette lumière assoiffée
Trouva quelqu'un d'autre à aveugler
Emprisonnée dans ma robe brillante
Comment ais-je pu être souriante ?
Et si, en réalité,
Ça n'avait été qu'une illusion maîtresse ?
Et si, pour de vrai
Le public avait vu ma détresse ?
Mais
N'avait
Rien pu faire
Seulement que de me faire croire le contraire...
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Le miroir révélateur
Respirant la solitude absente dans ma journée
J'observe les émotions de mon reflet
La lumière cogne le miroir
M'empêchant de davantage voir
Je fais le point sur mes actions de ce jour
Je réfléchis et lentement, fais le tour
De mes pensées désordonnées,
Pleines de mensonges et d'honnêteté
Je pose ma main sur la vitre éblouie
Qui s'y est admiré aujourd'hui ?
Les rayons impitoyables du soleil cruel
Rendent la pièce irréelle
Respirant la solitude absente toute ma journée
Je plisse les yeux pour voir mon reflet
Mais la lumière aveuglante du soleil couchant
M'empêche de voir mon regard correctement
La lumière est si forte que je ne distingue plus mon expression
J'en oublie peut à peut mes ambitions
Si je n'avais jamais eu de visage sous tous ces masques
Qui m'étouffent et me cachent ?
Et si
Dix ans plus tard
J'étais aussi
Devant ce miroir ?
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Le septième ciel
De tous les ciels dans ce monde qui bouge
Le septième est mon préféré
Il n'est pas rose, ni bleu, ni rouge
Il a une jolie teinte de violet
C'est toi, mon chéri, qui me l'a fait découvrir
Depuis ce jour, j'attends avec impatience le soir
J'adore le moment où vient le noir
Et je hais quand il est l'heure de nous couvrir
Mes cernes reflètent mon bonheur
Le soleil est mon malheur
Si je pouvais créer un paradis ça serait
Mon chéri et moi dans un lit violet
Ma journée est souvent pénible :
Peste le ciel, lui et sa bleuté !
Bien que parfois elle soit grisée,
Je veux rester avec mon amant irrésistible
Heureusement, le soir, mes soucis s'envolent
Quand je sens nos corps se mélanger
Pendant que nos habits tombent sur le sol
Le septième ciel peut nous aspirer !
Tout le monde me dit :
« Tant de fatigue, toi qui est si jolie...
Quel dommage. » Ils ne savent pas qu'à mes yeux
La luxure compte bien mieux
Je ne me suis jamais mariée ;
Nul ne connait mon fiancé ;
Qu'importe car, la nuit tombée,
Je sais que mes soucis vont s'envoler
De tous les ciels dans ce monde qui bouge
Le septième est mon préféré
Il n'est pas rose, ni bleu, ni rouge
Mais il a cinquante nuances de violet...
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La folie de la jeunesse
La luxure est certes un péché
Mais je ne peux y résister
C'est ainsi qu'en un peu plus d'un an,
J'aurais une centaine d'enfants
Avant tout, voici ma description :
Peau pâle, dents blanches, cheveux marrons
Mes yeux gris et violets reflètent nullement mon état
Car ils brillent d'un étrange éclat...
Ma maison est spacieuse et ordonnée ;
Je n'aime pas quand ce n'est rangé ;
Mais voilà où c'est intéressant :
Les femmes ne me trouvent dérangeant
Rien que pour moi, chaque soir
Depuis le début de l'année
J'en féconde une, chaque soir
Qui me fera un bonheur violet
Je ne les revois jamais,
Ces jeunes femmes innocentes...
Si le soir elles sont contentes,
Je ne les revois plus jamais
Je leur ment effrontément :
« Je suis stérile ! Ne t'en fais pas. »
Pourtant, c'est faux, évidemment
Et elles s'abandonnent à mes bras
Deux ans sont passés, sans repos ;
J'ai passé ma première nuit en dodo
Pourtant, le lendemain de la troisième année,
J'entendis, vers ma porte, huer
Je l'ouvrit : nom de Dieu !
Cent femmes, est-ce merveilleux ?
Ce qui cloche, enfin,
Ce sont dans leur bras les bambins
Je claque la porte ; elles la brisent en mille morceaux ;
Mais s'enfuient car leurs poupons
Réclament à manger et de l'eau
Je pris mes affaires et partis de la maison...
Vingt ans plus tard, j'étais en paix
Car elles ne m'avaient pas retrouvé
La luxure est un péché
Mais je l'ai fui, je me suis exilé
Pourtant, un jour,
J'étais à cours de nourriture.
Je pars au village, et je cours
Avec sur moi des noires couvertures
Une centaine de jeunes adultes sont sur la place
Ils se tournent tous en même temps vers moi
Je lâche mon pot de nourriture ; il se casse
Afin de courir par là-bas
Car ces adultes sont certes différents de visage
De cheveux et presque d'âge
Pourtant je sais qui ils étaient
En regardant leurs yeux gris et violets...
Ces adultes se ruent sur moi
Et moi, trop âgé, je ne fais pas le poids
Ils me font payer d'avoir volé la virginité
De leurs mères adorée
Tuez votre père, vous faites bien !
Le péché le consumait doucement
C'est à cause de ça que vous, gamins,
Avez eu une maman
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L'écrasante attente
Seule, toujours seule, je regarde à ma fenêtre
Peut-être viendras-tu me revoir un jour ?
Je vois les enfants courir ; je vois les moutons paître.
Et je t'attends pour venir à mon secours
Tout va mal depuis ton départ ;
Nos amis t'ont oublié
Pourtant, chaque soir,
Je fais de mon mieux pour le leur rappeler
Mais rien ! Pas de nouvelles de toi
Tu es si loin et si près à la fois
Il suffit pourtant, pour soigner mon cœur brisé
De revenir vers moi. Le temps a vite passé
Mais je t'ai toujours aimé.
Ma maison se met à brûler
Es-tu là pour me sauver ?
Amant chéri, je t'appelle de ma fenêtre
Mais la chaleur écrasante empêche ma prière de te parvenir
Je vois une dernière fois les moutons paître
Avant de laisser la mort m'engloutir
Dans ma région, au sein d'un asile brûlé
Se trouve une folle entièrement consumée
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L'art sanglant
Regardez, ce petit village !
Regardez, la maison là-bas !
Entourée de feuillage,
Une femme vit à l'orée des bois
Elle avait une passion pour la peinture
Reproduisant tout avec fidélité
Cette jeune femme, douée de nature
Vivait seule, sans le moindre fiancé
Un jour d'orage, pourtant
La peinture rouge vînt à manquer
Voulant à tout prix finir le tableau chancelant
Elle courut au village afin d'en prendre mille dosées
La petite ville fut rayée de la carte
Par un bout de pinceau rouge écarlate
Une fois son œuvre achevée
À qui l'artiste allait-elle la montrer ?
Elle courut à la ville voisine
Cette dernière devint fantôme
Laissant derrière elle de l'encre de Chine
L'artiste voulant peindre les yeux d'un homme
Bientôt, le continent Australien
Fut très rapidement coloré
Pourtant du centre surgit soudain
Une toile de toutes les couleurs tachée
L'artiste ? Introuvable ! Maudite soit-elle !
Qui aurait songé qu'une femme si frêle
Puisse décimer autant de vies pour l'art ?
Son tableau ? Elle n'est jamais revenue le voir...
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Le sourire d'un démon
Si vous rencontrez un démon
Fiez-vous à votre intuition.
C'est mon expérience qui parle à vous
Ne faites pas en sorte qu'il vous amadoue
Si vous rencontrez un démon
Surtout, faites attention !
Il prendrait votre âme en un rien de temps
Et vous serez, de lui, dépendant
Si vous rencontrez une de ces entités,
Courez pour votre vie, fuyez !
Car il vous charmera avec son sourire
Faites comme moi, mieux vaut en rire...
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La trouvaille
Écoutez mon histoire !
Incrivez-la quelque part !
Une fois, sur un déserté champ de bataille,
J'ai fait une incroyable trouvaille !
C'était un œil bleu sans propriétaire, encore
Sanglant malgré la durée du spectacle gore
Alors je l'ai pris chez moi il était
Si beau, mon souffle en fut coupé ;
Ah, Dieu sait à qui il appartient !
Il est à présent à moi et ma main.
Dieu sait pourquoi je l'ai gardé pendant quinze ans
Il avait un éclat vivant
Oui ! Comme s'il observait !
Comme si mes gestes, il les suivait
Du regard, sans jamais s'arrêter !
Un jour, il est parti. Seul. Sans laisser de traces.
Et Dieu sait qui encore le ramasse.
Moi, maintenant,
Mes yeux marrons sont bleus.
Suis-je cependant mort, vivant ?
Ou... Entre les deux ?
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Le silence de la nuit
Assise, contemplant les étoiles
Est une jeune fille, vêtue de toile
Tenant dans sa main droite un pistolet
Serrant dans sa main gauche un bijou doré
Cette nuit était silencieuse
Les étoiles étaient très nombreuses
Pourtant à côté de la plus brillante, ce soir
Il y avait un vide, peut-être comblé par le ciel noir
La demoiselle souffrait encore
De la perte de son amant mort
« C'est ma faute, je devais l'aider,
Mais j'ai laissé quelqu'un l'empoisonner... »
Aucune étoile filante ne passait
Aussi, la petite dame se mit à sangloter
Elle leva son arme, et contre son front
C'est là qu'elle pointa le canon
Dans le silence de la nuit,
Un coup de feu retenti...
Admirez, les étoiles ce soir !
Sortez, venez voir !
Deux d'entre elles sont enlacées dans le firmament
Tel une fille et son amant...
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L'amante délaissée
Pars, pars, ne revient pas ;
Tu ignores qui est cet enfant dans mes bras ;
Tu ignores d'où viennent ses yeux bleus,
Et ses habits soyeux ;
Tu ignore que cet enfant est à toi.
Va-t'en, père indigne, ne revient jamais
Je ne veux pas que mon poupon
Sombre dans la corruption
Par tes nombreux péchés !
Honte à toi, ex-amant si attardé !
Disparaît, disparaît de ma vue ;
T'apercevoir devant moi, je ne peux plus
Sans bouillir de rage face à mon insouciance
Qui frôla celle de ta plus tendre enfance
Je ne veux pas que notre fille te connaisse un jour ;
Tu pourrais l'empêcher de rencontrer l'amour...
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Multimasque
Dès que mes yeux s'ouvrent
Je pense à ton autoportrait
Qui mérite d'être au musée du Louvre
Tellement il est bien fait
Lorsque je pars pour le collège
Je met mon masque neutre
Je rêve du beau blanc neige
Qui ornait ton t-shirt
Une fois assise dans le bus scolaire
Je plonge dans l'écran de mon portable
Je met mon masque à tout faire
Mais tu restes absent sur la table
Les grilles du collège m'ouvrent leurs bras
Résignée, j'y cours, j'y vole
Je met mon masque de folle
Mais c'est difficile sans toi
Quand je rentre à la maison
Je met mon masque d'enfant rebelle
Seul toi peut me faire entendre raison
Tu es mon soleil, mon sourire, mon ciel
Puis quand le soir tombe enfin
Je met mon masque souriant
J'oublie ce qu'il y aura demain
Où que tu sois, le soir, je t'attends...
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Trois amis
Trois amis souriants et heureux
Avancent en faisant le plein
De bonne humeur et de jeux
Jusqu'au jour de la Toussaint
Ce jour tomba d'un seul coup
Tel une météorite du firmament
Rappelant à l'un des trois petits fous
Qu'elle n'avait plus de parents
Elle tomba à genoux devant la tombe
Des êtres qu'elle avait tant aimé
Elle avait les yeux bleus, elle était blonde
Exactement comme sa mère l'était
Ses deux autres amis accoururent enfin
Et prirent la malheureuse dans leurs bras
Ils promirent qu'ils seraient toujours là
"Un pour tous et tous pour un !"
Les promesses furent vites oubliées
Au fur et à mesure que le temps s'écoulait
L'un des mousquetaires avait disparu
Ses amis s'en avaient rien su
Alors qu'ils abandonnaient les recherches désespérées
Une silhouette avança vers eux
C'était la demoiselle oubliée
C'était l'amie qui semblait revenir des cieux
Les retrouvailles se firent dans les larmes
Puis le dernier mousquetaire passa aux armes
Il tua l'ex-disparue sans regrets
Et fit pareil avec la blonde en lui tranchant le nez
Il se rendit compte qu'il les aimait, les deux
Voulu les réveiller d'un sommeil sans fin
Mais cette idée n'était pas la mieux
Car la mort les avait emportées en son sein
Le meurtrier tenta de mourir
Il n'y parvint pas il commença a fuir
Conscient de la situation et de sa gravité
Au juge il alla se dénoncer
Il plaça sa tête dans la guillotine qui allait le tuer
Sourit au public, un sourire de condamné
En un seul coup sa tête fut tombée
La justice avait éliminé de nouveau un meurtrier
Trois amis tristes et malheureux
Avancent en se remémorant
De ces jours, souvenirs heureux
Qui était l'insouciance d'enfant...
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