4
Emma regrettait Alhéna plus que tout. Elle avait laissé un vide terrible dans son cœur et malgré tous ces efforts pour la retrouver, Alhéna était resté distante et froide.
Jusqu'au jour où elle lui avait souri.
La sonnerie retentit et Emma s'empressa de quitter son collège pour savourer le moment qu'elle préférait dans la semaine.
Tous les mardis après-midi, Emma finissait les cours tôt et il restait deux bonnes heures avant que ses parents ne rentrent chez elle. Elle allait alors dans le parc à côté de chez elle, sur son banc habituel.
Elle s'installa sur le petit banc en pierre et admira un instant la végétation autour d'elle.
Des roses de différentes couleurs l'entouraient et formaient une sorte d'alcove, calme et éloignée des passants.
Elle sortit alors son carnet et ses pinceaux et commença à peindre. Depuis toute petite, Emma adorait l'aquarelle. Elle aimait la légèreté et la fluidité qu'elle apportait aux dessins.
Concentrée sur sa toile, elle n'entendit pas les pas de la personne qui approchait. Une voix grave et mielleuse la fit sursauter:
« Bonjour. »
Alhéna.
Ses cheveux roux flirtaient avec le vent et caressaient son visage fin. Elle était resplendissante. Emma esquissa un sourire timide et répondit:
« Bonjour, Alhéna. »
La rousse entra dans l'alcove de fleurs et s'assit à côté d'Emma. Elle contempla un instant la toile de la blonde avant de déclarer:
« On ne perd pas les bonnes habitudes à ce que je vois.
- Effectivement. J'ai bien peur d'être irrécupérable sur ce coup là. »
Les deux adolescentes se sourirent, réchauffant un peu l'atmosphère étrange qui planait au dessus d'elle.
Emma reprit:
« Et toi, tu deviens quoi ?
- Tu l'as dit toi-même, les habitudes ne changent pas. Je suppose que je suis toujours la même.
- Sûrement, répondit Emma avec un sourire nostalgique. »
Elles restèrent un moment à observer le dessin qui se formait sous les coups de pinceaux d'Emma. Puis Alhéna finit par demander d'une voix posée:
« Tu m'en veux ?
- Pour quoi ? rétorqua Emma en haussant un sourcil.
- Pour t'avoir laissée et abandonnée.
- Je suppose que tu avais tes raisons, répondit-elle platement.
- Donc tu m'en veux. Tu sais, il est peut-être encore trop tôt. Tu n'es pas prête. Ne proteste pas, je le vois dans tes yeux. Tu sais aussi bien que moi que je suis experte dans la lecture de ton regard orageux, glousse-t-elle. Bon, je vais te laisser. Ne t'inquiète pas, je reviendrai. »
Après un hochement de tête, la silhouette élancée d'Alhéna disparut dans la végétation.
Et le bateau de son cœur vira le cap sur l'île du bonheur.
Jusqu'au jour où elle lui avait souri.
La sonnerie retentit et Emma s'empressa de quitter son collège pour savourer le moment qu'elle préférait dans la semaine.
Tous les mardis après-midi, Emma finissait les cours tôt et il restait deux bonnes heures avant que ses parents ne rentrent chez elle. Elle allait alors dans le parc à côté de chez elle, sur son banc habituel.
Elle s'installa sur le petit banc en pierre et admira un instant la végétation autour d'elle.
Des roses de différentes couleurs l'entouraient et formaient une sorte d'alcove, calme et éloignée des passants.
Elle sortit alors son carnet et ses pinceaux et commença à peindre. Depuis toute petite, Emma adorait l'aquarelle. Elle aimait la légèreté et la fluidité qu'elle apportait aux dessins.
Concentrée sur sa toile, elle n'entendit pas les pas de la personne qui approchait. Une voix grave et mielleuse la fit sursauter:
« Bonjour. »
Alhéna.
Ses cheveux roux flirtaient avec le vent et caressaient son visage fin. Elle était resplendissante. Emma esquissa un sourire timide et répondit:
« Bonjour, Alhéna. »
La rousse entra dans l'alcove de fleurs et s'assit à côté d'Emma. Elle contempla un instant la toile de la blonde avant de déclarer:
« On ne perd pas les bonnes habitudes à ce que je vois.
- Effectivement. J'ai bien peur d'être irrécupérable sur ce coup là. »
Les deux adolescentes se sourirent, réchauffant un peu l'atmosphère étrange qui planait au dessus d'elle.
Emma reprit:
« Et toi, tu deviens quoi ?
- Tu l'as dit toi-même, les habitudes ne changent pas. Je suppose que je suis toujours la même.
- Sûrement, répondit Emma avec un sourire nostalgique. »
Elles restèrent un moment à observer le dessin qui se formait sous les coups de pinceaux d'Emma. Puis Alhéna finit par demander d'une voix posée:
« Tu m'en veux ?
- Pour quoi ? rétorqua Emma en haussant un sourcil.
- Pour t'avoir laissée et abandonnée.
- Je suppose que tu avais tes raisons, répondit-elle platement.
- Donc tu m'en veux. Tu sais, il est peut-être encore trop tôt. Tu n'es pas prête. Ne proteste pas, je le vois dans tes yeux. Tu sais aussi bien que moi que je suis experte dans la lecture de ton regard orageux, glousse-t-elle. Bon, je vais te laisser. Ne t'inquiète pas, je reviendrai. »
Après un hochement de tête, la silhouette élancée d'Alhéna disparut dans la végétation.
Et le bateau de son cœur vira le cap sur l'île du bonheur.
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