Vieillard
Le dessin est un art
Il sera toujours là
Étoiles disparues
Se nourrir des autres
Pourquoi elle?
Tel une louve
Prolongement du rocher, harmonie
Chaleur d'illusion
Armes en larmes
S'abandonner (Drabble)
Un bouquet d'écume
Il sera toujours là
- Tu crois qu'il est où? Demanda la jeune fille.
- Il y a deux réponses à cette question. Celle du poète et celle du savant. Laquelle veux tu entendre?
- Hein?

Elle fronça les sourcils, s'emplissant de rage, désespoir et tristesse infinie.

- Laquelle?
- Celle du savant, hasarda-t-elle.
- Il est mort. Il n'existe plus. Il est enterré.

Ses yeux se mouillèrent, débordants de larmes, son menton se mit à trembler.

- Le poète dit: Il n'est plus là physiquement, mais son âme t'accompagne pour toujours. Il est là, dans ton esprit, dans ton cœur. Il sera à jamais à tes côtés, guidant chacun de tes pas équestres et ceux de ta vie, comme il le faisait auparavant.

La brune renifla, écrasa ses larmes du plat de la main d'un geste rageur.

- Et pourquoi ce carnet? Question a-t-elle.
- Quelle des deux réponses veux tu entendre?
- Le poète.
- Parce qu'écrire m'a aidé, m'aide toujours. Je ne parlais pourtant qu'avec moi. J'écris mes peines et mes douleurs, mes joies et bonheurs, parfois poétique, parfois non. Juste des questions sans réponses se suivant à l'infini. Parce que ça t'aidera peut être.
- Et celle du savant?
- Elle est similaire à celle du poète. Il dit: plusieurs personnes ont été aidés par cette technique lors de phases de déprime. Si cela n'est pas prouvé scientifiquement, je pense que ça le devrait. Alors peut que ça pourra t'aider toi aussi.
- Et si je n'en veux pas?
- Je ne te demande pas de suivre mon chemin. Tu n'es pas obligé d'écrire. Seulement si tu le veux. On s'en fout de l'orthographe ou des lettres, des fioritures ou des poèmes. Juste écrire. Je te demande de garder ce carnet, de le fourrer au fond d'un placard au tu le souhaites. Parce que peut être qu'un jour tu comprendras, peut être qu'un jour tu auras envie. Et si tu ne comprends jamais, on s'en fout aussi. Ce ne sera ni bien ni mal, juste comme ça.

Quelques instants passèrent puis la conversation reprit.

- Tu sais, tu as le droit de poser des questions. De poser milles fois les mêmes à différentes personnes ou non. Je ne dis pas qu'il y aura des réponses, mais tu as le droit. Sache le.

Sa gorge se noua.

- Est-ce que..., elle déglutit difficilement, est ce que j'ai le droit d'être heureuse?... Même sans lui?
- Tu as le droit. Comme pour tout. Ne t'en veux pas, tu n'y es pour rien. Ne t'empêche pas de vivre, il ne serait pas fier de toi. Le poète te l'a dit, il est pour toujours avec toi. Tu as le droit d'en aimer d'autres, il était unique, comme tous. En aimer d'autres, être heureuse ne signifie pas l'oublier.
Tu as le droit d'être triste, de rager, de frapper, d'hurler et de pleurer aussi. Tu ne déranges personne, et quand bien même, on s'en ficherait.

- Mais...et si je l'oubliais?
- Tu ne l'oublieras pas. Jamais vraiment. Tu ne penseras peut être pas à lui tous les jours mais ce n'est pas grave. Parce que tu l'aimes. Toujours. Il est là, il ne t'oubliera pas non plus. Peut être que tu auras par moment besoin de te rafraîchir la mémoire, mais tu ne l'oublieras pas.
© Un_Reve_De_Liberte,
книга «Recueil de nouvelles».
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