La Feuille ... Morte
Au gré du vent, elle flotte,
Tourbillone, s'échoue devant ta porte
Au gré de la brise, elle exécute
Dans les airs un ballet sans chute
Légère, portée par l'air
C'est une aérienne, qu'à cela ne tienne
Ce qu'elle aime c'est voler, elle adore planer
Jour après jour,
Chaque minute de chaque heure.
Lourde quand le vent n'est plus
Sèche lorsque le soleil ne brille plus
Effrayée lorsqu'elle ne peut plus voler
Brisée lorsque la brise s'est arrêtée
Si elle aime tant planer, c'est qu'elle est terrifiée
À l'idée de toucher le fond, fond d'un gouffre sans fond.
Si elle éxécute des danses dans les airs
C'est pour se rappeler qu'elle s'est foutue en l'air
Qu'elle n'est plus que plume
Que son coeur est enclume
Que ses larmes sont torrents
Que ses pleurs sont transparents
Peut être souhaite t-elle oublier ?
Elle en est incapable
Dans sa tête tout est gravé
Telle une peine implacable
Et elle est condamnée à se rappeler
À se sentir coupable
Coupable d'avoir cédé
Coupable d'avoir lâché
Coupable d'avoir joué
Coupable d'être née.
Au gré de la pluie
S'enchaînent ses cris
Au gré de ses pleurs
Souffre son coeur
Et ses battements imperceptibles
Résonneront de moins en moins fort
Elle la craint, cette épreuve terrible :
La mort.
2021-03-19 08:45:24
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