Вірші
Boucle mécanique
Dring.
Un ordre est donné.
Pas robotiques.
Debout.
Vous pouvez vous asseoir.
Écoutez.
Mémorisez.
Écrivez.
Non, je ne peux pas répéter.
Vous n'aviez qu'à être attentifs.
Recommencez.
Écrivez.
Mémorisez.
Écoutez.
Cela a-t-il du sens ?
On s'en fout.
Crachez votre cours sur une feuille de papier. C'est ainsi que vous réussirez.
Mais qu'est-ce que la réussite ?
De vulgaires chiffres sur un papier cartonné ?
Dring.
Nouvel ordre.
Mouvements mécaniques.
Pas le temps de souffler.
Vite, on va être en retard.
Tu viens manger ?
Non, je ne peux pas.
J'ai des leçons à réviser.
Tu viens jouer ?
Non, je ne peux pas.
J'ai des devoirs à terminer.
Journée achevée.
Et on recommence.
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Cher monde
Mon cher monde,
J'aime ton doux ciel bleu,
Qui éclaire mes pensées,
Même lorsque le tonnerre de ma vie
Gronde.
Mon cher monde,
J'aime ta nature si douce,
Où fruits, arbres et fleurs me nourrissent,
Poussent et abondent.
Mon cher monde,
J'aime tes mers infinies,
Tantôt claires comme du cristal,
Tantôt sombres comme la nuit,
Dont l'écume au gré du vent vagabonde.
Alors, mon cher monde,
Toi qui est ma maison, mon foyer,
Toi qui brûle de vie,
Pardon pour tous les maux qui t'inondent.
nayomie
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447
Minuit
Le ciel est noir,
Les étoiles scintillent,
La douce lune brille.
Les ombres dansent,
En cet automne qui avance,
Une feuille au sol se laisse choir.
Une cloche sonne dans la nuit,
Une chouette prend son envol,
Au vent les herbes deviennent folles.
Les hommes ne produisent plus un murmure,
Repos mérité pour la nature si pure,
Il est minuit.
nayomie
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Course Nocturne
La nuit tomba sur les cimes argentées.
Majestueuse, la reine éternelle se leva, enveloppée de son manteau étincelant. J'eus l'impression qu'elle me souriait. Émerveillée, je la suivis doucement.
Les ombres dansaient au rythme des pas des nuages qui l'accompagnaient. Au loin, une chouette hulula. Les roches s'inclinèrent à son passage, les fougères se prosternèrent.
Sans bruit, je tentai de m'approcher, sans succès. Elle fuyait, sans qu'on ne puisse jamais l'attraper, précédée de sa longue traîne qui caressait le sol.
Je la coursais à travers les forêts, les montagnes et les vallées. Elle finissait toujours par m'échapper.
La voûte céleste s'éclaircit alors. Des cascades dorées se déversèrent sur mon monde endormi. Des ailes se déployèrent sans bruit, Éole se leva doucement. Des couleurs chatoyantes se réveillèrent, les flots lointains reprirent leur mélodie caressante.
Petit à petit, la souveraine de la nuit s'inclina devant ce nouvel astre flamboyant, jusqu'à disparaître totalement.
Mais je ne m'en souciais point : elle reviendrait, le soir suivant.
Alors, je m'allongeai sur l'herbe mouillée de rosée, et fermai les yeux.
Au réveil, il était midi.
nayomie
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Page blanche
Chers mots,
Vous volez,
Virevoltez,
Vous vous perdez au vent,
Puis revenez silencieusement.
Tempête d'encre,
De sons et d'images,
Vous m'entourez de vos chuchotements caressants,
Toute la journée.
Je tente de vous attraper,
Vous fuyez sans arrêt,
Mûs par une volonté propre,
Ne voulant être emprisonnés sur une couche de papier.
Oh ! Pourquoi ne voulez-vous pas
Vous laisser apprivoiser ?
Vous préférez donc rester libre
Plutôt qu'accepter l'immortalité ?
nayomie
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Automne
Le vent souffle entre les branches
Les feuilles bruissent doucement
L'écorce craque silencieusement
L'arbre se ploie et se penche.
La voûte céleste pleure
Les perles transparentes
S'écrasent sur les plantes
Je les contemple sans compter les heures.
La nature se meurt sans bruit
Les bouleaux perdent leur parure
Les érables se couvrent de couleurs pures.
On naît, on meurt,
On rit, on pleure,
C'est ainsi que va la vie.
nayomie
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