Chapitre 5
Nous ne nous sommes arrêtées de courir qu'une fois arrivées chez Lou, en sécurité dans sa chambre. Mes mains tremblaient encore suite à ce qu'il venait de se passer. Mon regard refusait de se détacher de mes doigts traitres qui avaient brûlé Lysandre malgré moi. Je n'avais jamais manifesté mes pouvoirs devant quelqu'un d'autre que Lou auparavant, pourquoi est-ce que cela m'avait échappé au pire moment imaginable ?
— Surtout, pas de panique, relativisa Lou. On va trouver une explication rationnelle et ils vont continuer leur enquête en nous laissant continuer notre vie de notre côté.
— Aucune chance qu'ils croient à un phénomène naturel, affirmai-je en me rongeant les ongles jusqu'au sang. Non, il doit bien y avoir un truc qui peut nous aider dans le livre. Je ne sais pas, une astuce ou un sortilège pour oublietter quelqu'un.
Je tournai frénétiquement les pages de l'ouvrage à la recherche de la solution miracle. Mon amie posa sa main sur la mienne pour m'arrêter.
— Calme-toi, Eiya. On n'est pas dans Harry Potter là.
Je poussai un soupir à fendre l'âme.
— Je sais Lou. Mais qu'est-ce que tu veux qu'on leur dise.
Elle réfléchit quelques secondes, sa paume toujours sur mes doigts.
— La vérité, lâcha-t-elle finalement.
— Quoi ? Non, on ne peut pas faire ça.
Elle haussa les épaules, comme ce n'était pas si grave. Elle s'adaptait vite. Trop vite pour moi des fois.
— Pourquoi pas. On ne connait encore presque rien à leur monde, qu'est-ce que tu veux qu'on invente comme excuse plausible ? Et puis si on arrive à les mettre de notre côté, on pourrait en apprendre plus beaucoup plus facilement.
Je triturai une page du livre en analysant sa proposition. Bien sûr c'était tentant, mais qui savait ce qui allait se passer ensuite ? Je n'étais pas une Exemptée comme ils le pensaient alors qu'allaient-ils faire de moi ? Je voulais juste me fondre dans la masse et tenter de paraître la plus normale possible, je devais avouer que maintenant que j'avais commencé à en apprendre plus sur mes origines, j'étais de plus en plus intriguée.
— Tu te poses trop de questions. Le dernier Avengers est sorti en streaming, j'ai trouvé un lien. Allez viens, ça va t'aider à te détendre.
Je levai les yeux au ciel mais la rejoignis sur mon lit sans rechigner. Je réussis à me changer les idées en quelques minutes, prise dans l'action du film. J'aimais vraiment les films d'action. Les parents de Lou nous appelèrent à dix minutes de la fin, ce qui fit râler leur fille.
— Alors, comment se sont passés ces deux premiers jours les filles ? Vous avez rencontré tous vos professeurs ? nous demanda Eric une fois que nous fûmes tous attablés.
— Non, on n'a pas encore eu toutes les matières, papa.
— Et vous vous êtes fait de nouveaux amis ? enchérît Sarah, la mère de Lou.
Je haussai les épaules d'une manière éloquente tout en piquant un morceau de viande avec ma fourchette. Sarah retint un soupir alors que son mari ne se démontait pas.
— Allez, il y a bien un garçon qui vous plaît !
Une image de Lysandre s'imposa alors dans mon esprit et je secouai la tête comme pour m'en débarrasser.
— Ah, je le savais ! Mon instinct masculin ne me trompe jamais, dit triomphalement Eric qui avait observé ma réaction.
— Voyons chéri, tu mets Eiya mal à l'aise.
Il partit dans un rire tonitruant pour toute réponse. Heureusement pour moi, le reste du repas fut plus calme. Je fus soulagée lorsque l'heure de la douche arriva, j'avais vraiment besoin de me détendre après tous ces événements et l'eau chaude aida mes muscles à se détendre. Je n'avais même pas conscience de m'être crispée à ce point.
J'enfilai ensuite mon pyjama avant d'aller souhaiter bonne nuit à mon amie ainsi qu'à ses parents. La fatigue émotionnelle de la journée me retombait dessus et j'avais juste envie de me blottir sous ma couette pour me reposer quelques heures. Tant pis pour mon exercice de maths, je ferai sonner mon réveil un quart d'heure plus tôt demain matin pour avoir le temps de le faire avant d'aller en cours. Juste comme ma tête touchait mon oreiller, une réflexion émergea clairement de mon esprit.
Les garçons allaient sûrement me réclamer le livre de nouveau le lendemain, avec des explications en plus. Mieux valait pour moi faire profil bas et le leur rendre. Avec un peu de chance, ils allaient me laisser tranquille après ça sans me demander trop d'explications. Après tout, je n'étais pas leur objectif premier, ils étaient bien censés accomplir une sorte de mission.
Je rallumai donc ma lampe de chevet pour attraper le livre ainsi que mon téléphone portable. Si je devais me séparer du lourd ouvrage demain, il était hors de question que je n'en fasse pas une copie avant. Ce fut donc trois cent quatre-vingt une photos plus tard que je pus enfin me plonger dans un long sommeil amplement mérité.
Malheureusement, mon repos n'avait pas chassé mes angoisses et cela n'empêcha pas une boule de se former dans mon ventre comme la grille du lycée apparaissait dans mon champ de vision. Je me dirigeai donc vers mon cours de philosophie en rasant les murs, guettant les alentours à la recherche d'une paire d'yeux émeraude ou saphir.
— Tu sais que tu ne vas pas pouvoir les éviter indéfiniment ? me fit remarquer Lou à la pausa alors que je m'étais réfugiée aux toilettes.
Je lâchai un grognement, ce qui fit soupirer mon amie de dépit.
— De toute manière ça m'étonnerait qu'ils viennent te confronter maintenant. Je pense que ce qu'ils ont à dire va durer plus longtemps que dix pauvres minutes.
Je rangeai mon téléphone dans ma poche et abdiquai en la suivant hors des toilettes. Pourquoi fallait-il que ce soit toujours elle la plus sensée ? Elle n'avait pas de pouvoir mais son esprit vif la rendait encore plus extraordinaire que moi, de mon point de vue.
Nous étions mercredi et n'ayant pas cours l'après-midi, j'avais sincèrement espéré pouvoir gratter encore quelques heures de tranquillité jusqu'au jeudi. Mais je savais que c'était impossible, tout simplement parce que nos deux dernières heures de la matinée étaient réservées à un cours de maths, avec Dace en prime.
J'entrai dans la salle comme un condamné allant à l'abattoir. Le blond était déjà installé et suivait mon avancée jusqu'à ma place avec une attention soutenue. Je sentis à peine la main de mon amie se poser sur mon épaule en signe de soutient alors que je balançai mon sac sur ma table. Je sortis méthodiquement mes affaires en évitant soigneusement de regarder vers la gauche.
Le cours se déroula dans le calme le plus complet même si une grande tension m'habitait. Ce furent les deux plus longues heures de ma vie et la sonnerie s'annonça pour moi comme une véritable délivrance. Je pris mon temps pour m'assurer que Dace était bien parti avant de sortir à mon tour pour retrouver Lou.
— Alors ?
— Rien, fis-je en haussant les épaules.
Elle me lança un regard sceptique.
— Il n'a vraiment rien dit ? Je veux dire, c'est bizarre, tu ne trouves pas ?
— Pas un mot. Il ne m'a même pas réclamé le livre.
— C'est bizarre...
Je hochai la tête même si j'étais soulagée d'avoir évité la confrontation. Je retrouvai le sourire en pensant à mon après-midi de libre. J'étais en train d'essayer de me remémorer la recette exacte des pancakes pour en faire au goûter quand je rencontrai une surface dure au détour de la grille.
— Hé ! Mais ça va pas de rester planter là comme un piquet juste au tourna...
Ma voix s'éteignit lorsque je rencontrai le regard froid de Lysandre. Dace se tenait à ses côtés, les bras croisés sur son torse tout comme son ami et leur expression me disaient clairement que je n'en serais pas quitte sans explication cette fois. Leur posture m'indiquait clairement que je pouvais dire au revoir à mes projets culinaires. Sauf si je prévoyais de les soudoyer avec bien sûr.
— Nous devons parler.
La voix du brun claqua dans l'air comme un ordre. Il ne devait pas avoir souvent l'habitude qu'on lui désobéisse. Dommage pour lui, j'avais tout sauf envie de l'écouter gentiment.
— S'il te plait.
il arqua un sourcil, perplexe.
— On dit "Nous devons parler, s'il te plait". C'est plus agréable si tu veux mon avis. Parce que sinon ça me donne juste envie de passer mon chemin et de t'ignorer.
— Mon éducation se passera de toi, merci, répliqua-t-il sèchement.
Il recula légèrement comme j'amorçai un mouvement de la main pour ouvrir mon sac.
— Garde tes mains dans tes poches, ça vaudra mieux pour tout le monde.
Mon irritation se mit en arrière-plan pour laisser place à la culpabilité alors que je remarquai les traces encore fraîches sur son poignet.
— Je suis désolée pour ça. Vraiment. Je n'ai pas fait exprès, j'étais juste énervée et c'est sorti malgré moi.
Il me détailla de haut en bas.
— Malgré toi hein.
— Pourquoi ne pas t'être soigné à l'aide de l'esprit ? intervint Lou.
Lysandre tourna son attention vers elle.
— Parce que tu crois que les Elémentaires qui le maitrisent courent les rues ? Surtout dans ce monde !
— Elémentaire ? Je croyais qu'on disait Fae.
— Fae est le terme biologique mais nous sommes nombreux à nous qualifier d'Elémentaires pour mieux nous distinguer des fées.
Je commençai à rejoindre l'avis de Lou tout compte fait. Peut-être qu'ils pouvaient nous apporter certaines réponses.
— Enfin bref, tenez, dis-je en leur tendant le fameux ouvrage. Vous pouvez le reprendre.
Ce fut Dace qui s'en saisit cette fois, je compris que le brun n'avait pas envie d'y laisser ces doigts.
— Nous devons tout de même parler, insista-t-il.
— C'est d'accord, se dépêcha d'acquiescer mon amie avant que je ne tente de me dérober. Mais pour chaque réponse qu'on vous apportera, vous devrez répondre à une des nôtres.
Cette fille était un génie. Elle était capable de réfléchir très rapidement de telle sorte à mettre une situation à son profit.
— C'est d'accord, accepta Dace tandis que son camarade se contentait de hocher la tête. Je propose qu'on se retrouve chez nous à quinze heures trente. Nous habitons près de...
— Vous êtes les voisins de Gabriel, on sait. Nous serons là. A tout à l'heure, les salua-t-elle avant de m'entraîner à sa suite.
Tout compte fait des pancakes ne seraient pas de trop pour venir à bout de cette discussion. Et puis, ils permettraient peut-être de calmer l'ambiance qui promettait d'être explosive...
— Surtout, pas de panique, relativisa Lou. On va trouver une explication rationnelle et ils vont continuer leur enquête en nous laissant continuer notre vie de notre côté.
— Aucune chance qu'ils croient à un phénomène naturel, affirmai-je en me rongeant les ongles jusqu'au sang. Non, il doit bien y avoir un truc qui peut nous aider dans le livre. Je ne sais pas, une astuce ou un sortilège pour oublietter quelqu'un.
Je tournai frénétiquement les pages de l'ouvrage à la recherche de la solution miracle. Mon amie posa sa main sur la mienne pour m'arrêter.
— Calme-toi, Eiya. On n'est pas dans Harry Potter là.
Je poussai un soupir à fendre l'âme.
— Je sais Lou. Mais qu'est-ce que tu veux qu'on leur dise.
Elle réfléchit quelques secondes, sa paume toujours sur mes doigts.
— La vérité, lâcha-t-elle finalement.
— Quoi ? Non, on ne peut pas faire ça.
Elle haussa les épaules, comme ce n'était pas si grave. Elle s'adaptait vite. Trop vite pour moi des fois.
— Pourquoi pas. On ne connait encore presque rien à leur monde, qu'est-ce que tu veux qu'on invente comme excuse plausible ? Et puis si on arrive à les mettre de notre côté, on pourrait en apprendre plus beaucoup plus facilement.
Je triturai une page du livre en analysant sa proposition. Bien sûr c'était tentant, mais qui savait ce qui allait se passer ensuite ? Je n'étais pas une Exemptée comme ils le pensaient alors qu'allaient-ils faire de moi ? Je voulais juste me fondre dans la masse et tenter de paraître la plus normale possible, je devais avouer que maintenant que j'avais commencé à en apprendre plus sur mes origines, j'étais de plus en plus intriguée.
— Tu te poses trop de questions. Le dernier Avengers est sorti en streaming, j'ai trouvé un lien. Allez viens, ça va t'aider à te détendre.
Je levai les yeux au ciel mais la rejoignis sur mon lit sans rechigner. Je réussis à me changer les idées en quelques minutes, prise dans l'action du film. J'aimais vraiment les films d'action. Les parents de Lou nous appelèrent à dix minutes de la fin, ce qui fit râler leur fille.
— Alors, comment se sont passés ces deux premiers jours les filles ? Vous avez rencontré tous vos professeurs ? nous demanda Eric une fois que nous fûmes tous attablés.
— Non, on n'a pas encore eu toutes les matières, papa.
— Et vous vous êtes fait de nouveaux amis ? enchérît Sarah, la mère de Lou.
Je haussai les épaules d'une manière éloquente tout en piquant un morceau de viande avec ma fourchette. Sarah retint un soupir alors que son mari ne se démontait pas.
— Allez, il y a bien un garçon qui vous plaît !
Une image de Lysandre s'imposa alors dans mon esprit et je secouai la tête comme pour m'en débarrasser.
— Ah, je le savais ! Mon instinct masculin ne me trompe jamais, dit triomphalement Eric qui avait observé ma réaction.
— Voyons chéri, tu mets Eiya mal à l'aise.
Il partit dans un rire tonitruant pour toute réponse. Heureusement pour moi, le reste du repas fut plus calme. Je fus soulagée lorsque l'heure de la douche arriva, j'avais vraiment besoin de me détendre après tous ces événements et l'eau chaude aida mes muscles à se détendre. Je n'avais même pas conscience de m'être crispée à ce point.
J'enfilai ensuite mon pyjama avant d'aller souhaiter bonne nuit à mon amie ainsi qu'à ses parents. La fatigue émotionnelle de la journée me retombait dessus et j'avais juste envie de me blottir sous ma couette pour me reposer quelques heures. Tant pis pour mon exercice de maths, je ferai sonner mon réveil un quart d'heure plus tôt demain matin pour avoir le temps de le faire avant d'aller en cours. Juste comme ma tête touchait mon oreiller, une réflexion émergea clairement de mon esprit.
Les garçons allaient sûrement me réclamer le livre de nouveau le lendemain, avec des explications en plus. Mieux valait pour moi faire profil bas et le leur rendre. Avec un peu de chance, ils allaient me laisser tranquille après ça sans me demander trop d'explications. Après tout, je n'étais pas leur objectif premier, ils étaient bien censés accomplir une sorte de mission.
Je rallumai donc ma lampe de chevet pour attraper le livre ainsi que mon téléphone portable. Si je devais me séparer du lourd ouvrage demain, il était hors de question que je n'en fasse pas une copie avant. Ce fut donc trois cent quatre-vingt une photos plus tard que je pus enfin me plonger dans un long sommeil amplement mérité.
Malheureusement, mon repos n'avait pas chassé mes angoisses et cela n'empêcha pas une boule de se former dans mon ventre comme la grille du lycée apparaissait dans mon champ de vision. Je me dirigeai donc vers mon cours de philosophie en rasant les murs, guettant les alentours à la recherche d'une paire d'yeux émeraude ou saphir.
— Tu sais que tu ne vas pas pouvoir les éviter indéfiniment ? me fit remarquer Lou à la pausa alors que je m'étais réfugiée aux toilettes.
Je lâchai un grognement, ce qui fit soupirer mon amie de dépit.
— De toute manière ça m'étonnerait qu'ils viennent te confronter maintenant. Je pense que ce qu'ils ont à dire va durer plus longtemps que dix pauvres minutes.
Je rangeai mon téléphone dans ma poche et abdiquai en la suivant hors des toilettes. Pourquoi fallait-il que ce soit toujours elle la plus sensée ? Elle n'avait pas de pouvoir mais son esprit vif la rendait encore plus extraordinaire que moi, de mon point de vue.
Nous étions mercredi et n'ayant pas cours l'après-midi, j'avais sincèrement espéré pouvoir gratter encore quelques heures de tranquillité jusqu'au jeudi. Mais je savais que c'était impossible, tout simplement parce que nos deux dernières heures de la matinée étaient réservées à un cours de maths, avec Dace en prime.
J'entrai dans la salle comme un condamné allant à l'abattoir. Le blond était déjà installé et suivait mon avancée jusqu'à ma place avec une attention soutenue. Je sentis à peine la main de mon amie se poser sur mon épaule en signe de soutient alors que je balançai mon sac sur ma table. Je sortis méthodiquement mes affaires en évitant soigneusement de regarder vers la gauche.
Le cours se déroula dans le calme le plus complet même si une grande tension m'habitait. Ce furent les deux plus longues heures de ma vie et la sonnerie s'annonça pour moi comme une véritable délivrance. Je pris mon temps pour m'assurer que Dace était bien parti avant de sortir à mon tour pour retrouver Lou.
— Alors ?
— Rien, fis-je en haussant les épaules.
Elle me lança un regard sceptique.
— Il n'a vraiment rien dit ? Je veux dire, c'est bizarre, tu ne trouves pas ?
— Pas un mot. Il ne m'a même pas réclamé le livre.
— C'est bizarre...
Je hochai la tête même si j'étais soulagée d'avoir évité la confrontation. Je retrouvai le sourire en pensant à mon après-midi de libre. J'étais en train d'essayer de me remémorer la recette exacte des pancakes pour en faire au goûter quand je rencontrai une surface dure au détour de la grille.
— Hé ! Mais ça va pas de rester planter là comme un piquet juste au tourna...
Ma voix s'éteignit lorsque je rencontrai le regard froid de Lysandre. Dace se tenait à ses côtés, les bras croisés sur son torse tout comme son ami et leur expression me disaient clairement que je n'en serais pas quitte sans explication cette fois. Leur posture m'indiquait clairement que je pouvais dire au revoir à mes projets culinaires. Sauf si je prévoyais de les soudoyer avec bien sûr.
— Nous devons parler.
La voix du brun claqua dans l'air comme un ordre. Il ne devait pas avoir souvent l'habitude qu'on lui désobéisse. Dommage pour lui, j'avais tout sauf envie de l'écouter gentiment.
— S'il te plait.
il arqua un sourcil, perplexe.
— On dit "Nous devons parler, s'il te plait". C'est plus agréable si tu veux mon avis. Parce que sinon ça me donne juste envie de passer mon chemin et de t'ignorer.
— Mon éducation se passera de toi, merci, répliqua-t-il sèchement.
Il recula légèrement comme j'amorçai un mouvement de la main pour ouvrir mon sac.
— Garde tes mains dans tes poches, ça vaudra mieux pour tout le monde.
Mon irritation se mit en arrière-plan pour laisser place à la culpabilité alors que je remarquai les traces encore fraîches sur son poignet.
— Je suis désolée pour ça. Vraiment. Je n'ai pas fait exprès, j'étais juste énervée et c'est sorti malgré moi.
Il me détailla de haut en bas.
— Malgré toi hein.
— Pourquoi ne pas t'être soigné à l'aide de l'esprit ? intervint Lou.
Lysandre tourna son attention vers elle.
— Parce que tu crois que les Elémentaires qui le maitrisent courent les rues ? Surtout dans ce monde !
— Elémentaire ? Je croyais qu'on disait Fae.
— Fae est le terme biologique mais nous sommes nombreux à nous qualifier d'Elémentaires pour mieux nous distinguer des fées.
Je commençai à rejoindre l'avis de Lou tout compte fait. Peut-être qu'ils pouvaient nous apporter certaines réponses.
— Enfin bref, tenez, dis-je en leur tendant le fameux ouvrage. Vous pouvez le reprendre.
Ce fut Dace qui s'en saisit cette fois, je compris que le brun n'avait pas envie d'y laisser ces doigts.
— Nous devons tout de même parler, insista-t-il.
— C'est d'accord, se dépêcha d'acquiescer mon amie avant que je ne tente de me dérober. Mais pour chaque réponse qu'on vous apportera, vous devrez répondre à une des nôtres.
Cette fille était un génie. Elle était capable de réfléchir très rapidement de telle sorte à mettre une situation à son profit.
— C'est d'accord, accepta Dace tandis que son camarade se contentait de hocher la tête. Je propose qu'on se retrouve chez nous à quinze heures trente. Nous habitons près de...
— Vous êtes les voisins de Gabriel, on sait. Nous serons là. A tout à l'heure, les salua-t-elle avant de m'entraîner à sa suite.
Tout compte fait des pancakes ne seraient pas de trop pour venir à bout de cette discussion. Et puis, ils permettraient peut-être de calmer l'ambiance qui promettait d'être explosive...
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(1)
Chapitre 5
Waaaaa j'adore ! Malgré les fautes par ci par la qui ne gênent pas la lecture, cettr histoire est vraiment bien ! Vivement la suite 😍😍😍😍
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2020-11-19 17:22:03
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