Вірші
À J. (II) - miroir
J :
Naissent dans la nuit
Les poèmes passionnel
Du cœur et de l'esprit
Le fruit de la querelle
Mais comment donc parler d'amour
Lorsque l'au compte des jours
Vous séparant de l'être aimé
L'on a l'esprit accaparé ?
Moi :
Meurent dans tes bras
Mes peurs et psychoses
Mon cœur et mon esprit
En légume se reposent
Et je vous parlerai d'amour
Quand jour après jour
Vous rapproche de l'être aimé
Mais du corps, j'attendrai
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Le hérisson
Il est mort sans un bruit
Sur le goudron sale
Le hérisson
Il est mort sans un bruit
Sur le goudron sale
Sans famille ni amis
Pauvre animal
Près de lui je me suis accroupie
Et dans un dernier râle
Il a dit : « adieu merci
Je n'ai plus mal »
J'ai pleuré toute la nuit
L'ai couvert d'un châle
Car personne pour lui
Sur cette route automnale
Ne lui aurait construit
De cercueil final
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À J.
Tu sais ce matin je pensais encore à tes mains
Assez longues pour cacher mon coeur comme
L'éclipse d'un soleil seul et d'une lune chaude
À des centaines de kilomètres je les sens
Réminiscentes sur le haut de mon front
Leur fantôme remue légèrement
Et ta tête dans ma nuque je ne peux te voir
Mais je devine ton sourire très long et fin
Qui ferait tomber Charon de son misérable radeau
Tu le tournerais en dérision en quelques mots
De minuit à quatre heures tu tournerais la réalité
Si tant est qu'elle existe encore autour de toi
Je crois que tu l'as balayée de tes grands cils
Comme une poussière d'étoile puisqu'on en vient
On vient de la même étoile je pense
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Deuil
Non mon ami ce ne sont pas des roses blanches,
Ce sont des chrysanthèmes que j'ai retirées de ta tombe
Pour te rencontrer à nouveau au café des amoureux
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Made up
Du mascara pour voir les fleurs dans la boue
Du rouge à lèvres pour déloger ma voix
Des boucles d'oreilles pour entendre ce que je n'entends pas
Un collier sur le cœur ou du moins là où il devrait être
Des bracelets en lieu et place des chaînes
Si je suis fausse je ne veux pas être vraie
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Je sais ce que je vais voir
Depuis minuit j'ai ouvert les yeux
Longtemps que j'attendais dieu
Je sais ce que je vais voir ce soir
Vous n'allez sûrement pas me croire
Dans ma tête je trouverai
Des chats et des serpents et
Des loups longs et filiformes
Des ombres courtes et multiformes
Quand je vais passer de l'autre côté
La pièce qu'on n'a pas visitée
Dans la moitié de la pénombre
Des enfants en surnombre
J'avancerai comme une alcoolique
Mon sommeil est magnifique
Les idées trop peu claires pour voir
Les idées trop peu claires pour voir
Que tout le décor est factice
Et que même les feux d'artifice
Dans ce monde sont dangereux
La nuit n'est plus un jeu
Quand est-ce que je pourrai
Enfin dormir en paix
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Belle Nuit
À la fenêtre ça sent le bois humide
Et les criquets éclatent en concerto
Mais le chien leur aboie de se taire
Un arbuste, lacéré par le grillage
Danse un tango frémissant
Hérissé de froid
La lumière fausse de ma chambre
Fige les pâquerettes dans
Un bain de photons jaunes
Pause
Je reprends
Tiens, y'a mes godasses dans l'herbe
Et plus loin une Citroën fait sa diva
Sous les projecteurs du lampadaire
Qu'est-ce que le mur est beau
Quand il joue aux ombres chinoises
Des dentelles de feuillage sur sa face
Le rebord de ma fenêtre m'écrase les coudes
Un motif de bois imprimé sur ma peau
Blanche comme la gouttière qui fuit
Quoi d'autre que j'entends ?
Des gouttes comme des perles de Brel
Un moustique tout près de mon oreille
Le voisin traverse la rue déserte
Son ombre maléfique se dévoile
Elle invoque les démons mineurs
Ils s'agitent au fond de ma pupille quand
Je fixe l'abysse un peu trop
Ça clignote en entropie
Il faisait belle nuit ici
Le ciel en pleura
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Le petit incendie
Je suis paralysée dans mon lit
Les yeux explosés
Baignant dans mon pêché
Dont même le diable rit
J'ai chaud et froid
Humide et poisseux
Allez sors du pieu
Mais dehors il fait si froid
Dehors il fait si dur
J'entends les pas s'animer
Retarde un peu ma journée
Ça y est je fais le mur
Suis-je un nourrisson
Qui a trop bu le biberon
Suis-je une personne âgée
Amère et cassée
Cette nuit j'ai cauchemardé
Secouée par le subconscient
Ah, toi, comme tu me mens
Comme tu me caches mes méfaits
Oh je m'en souviens
Baignant dans mon pêché
Que j'ai moi même engendré
Je l'ai laissé couler comme un chien
Malade et cassée
Ou faible d'esprit
Mon petit incendie
Ne va pas cesser
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Mon chat m'aime pas
Le caractère des gens est
Comme je décide qu'il est
J'ai oublié comment dormir
Mais c'est pas ça le pire
La mort d'un homme est une tragédie
C'est mauvais personne veut de lui
Mon chat m'aime pas
Balenciaga
L'enfer est fictif mais
Y'a d'la peinture sur mon casier
Note vocale pour elle est là
Des ballons pour voler ça marche pas
Je suis pas paniquée mais bizarrement
Moi papa maman
Plantes, chaussures, sacs, émotions
Les yeux de quelqu'un j'ai les mêmes sensations
Notes d'images mémos vocaux
Je suis tout en haut
Je voudrais déjeuner en paix
Mais comment dormir j'ai oublié
J'irai vivre sur une montagne
On rentre le soir, on va en Bretagne
Il peut voir les rêves des gens
Ils partent avec du détergent
Le cerveau le rejettera
Mon chat m'aime pas
Devoirs :
Pleuvoir
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Le vampire de papier
Un jour où j'étais traquée
Par vampire de papier
J'ai dû chanter pour couvrir
Les déchirures son rire
Si je l'entends c'est fichu
Si je m'enroule d'un fichu
Et que je jette mon ouïe
Ça serait bien inouï
Qu'au final, il ait raison
Bon retour à la maison
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Mer
Beaucoup l'aiment, maman
Ils y plongent, même sous la bise
Ils maîtrisent
Le courant
Mais tu sais
Moi, ce que je veux
C'est endormir mes yeux
De son odeur salée
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Bonheur Blackout
Des rires clairs au milieu de voix
Parfois, les yeux en zéphir étroit
Leur grâce avait toujours cette innocence et cette fraîcheur
Dans sa tête elle osait effleurer le Bonheur
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Dehors
𝗗ing, dong
𝗘t ça recommence
𝗛eureusement j'ai retrouvé les clefs mais
𝗢ublie les pièces secrètes
𝗥este dans le jardin
𝗦'il te plaît !
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Boule de neige
À
CE
NOM
SANS
HAINE
DONNEZ
SOLEILS
BOUQUETS
PANIERS
AMOURS
TEMPS
VOIX
VIE
ET
O
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Paris Blackout
La gare de nuit
suivait Paris
comme le deuil florissait
à l'encoignure de la journée.
Devant la porte, le vide intérieur
lui gonflait le cœur.
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L'heure de raison
Quatre heure sonne
Résonne
Il se propage
Un orage
Court la Voie Lactée
Ondule la gravité
Endort les insomnies
Réveille les endormis
Il pense
Repense
Et pense
Et repense
Et trouve
Et meurt
Quatre heure sonne
Raisonne
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Vanitas
Et je me fonds dans mon miroir je l'aime
Je veux le porter et le montrer
Regardez applaudissez le reflet sa majesté
Mon image te glisse dans les yeux regardez
Il bouge et il est si particulier il est si différent des autres
Comme il est unique et comme vous êtes semblables
Dans mes ongles je recueille des spirales
Elles convergent sur mon nombril
Je suis torturé oh mon bourreau que tu me rends fascinant
Et tout le monde me ment
Hypocrites
Hypocrites
On me jalouse je le sais
La tête engourdie de vanité
J'emprunte l'ascenseur montant
Je marche sur les corps
Ton talent est le mien
Ton talent est le mien
Mon miroir est partout
Avant de me réveiller
Derrière la lumière
Je suis fade
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