Même si au fond...
Lorsque j'étais une enfant
Je pouvais pleurer sans jugement
Mon corps est devenu plus grand
Et je me défendis de pleurer même devant mes parents
Commença alors l'enfer coriace
Que je devais supporter quoi que je fasse
Mes journées étaient comme un miroir :
Elles étaient semblables et triste à voir
Mon froid et ma solitude
Arrivaient chaque soir en signe de prélude
J'ai décidé de les ignorer en grande sagesse
Mais qui pouvait briser cette illusion maîtresse ?
Chaque soir je contenais des larmes salées et amères
Mon cœur se vidait pour devenir un désert
Le jour je mettais un masque de fausse joie
Et je reste surprise, car tout le monde y croit
Même si au fond je ne suis qu'une ordure destinée à se fermer comme une huître
À éteindre toute flamme d'espoir et de cacher en sous-fifre
Je veux combattre ma peur, étouffer toute ma tristesse toute seule
Même si pour cela on devait, pour moi, se mettre en deuil
Je pars pour toujours loin de mon amie d'enfance
Loin de plusieurs romances
Le roi et la reine ont voulu
Que mon avenir devienne plus connu.
La douleur se met à s'exprimer violemment
Dès que Ses Altesses me laissent seule dans ma chambre
Chaque soir je contiens des larmes lourdes et amères
Mon cœur prenait du poids, nul ne pouvait l'alléger
Le jour je mets le masque que je préfère
Et je reste surprise, car tout le monde est berné
Même si au fond je ne suis qu'une ordure destinée à se fermer comme une huître
À éteindre toute flamme d'espoir et de cacher en sous-fifre
Je veux combattre ma peur, étouffer toute ma tristesse toute seule
Même si pour cela on devait, pour moi, se mettre en deuil
Même si au fond je ne suis qu'un déchet déplorable
Brûlant chaque lueur d'espoir, roulée en boule sous une table
Inutile de combattre le mal en moi, il est beaucoup trop puissant
Est-ce le meilleur ou bien le pire, est-ce que je dois leur offrir un joli deuil maintenant ?
2020-11-05 07:36:17
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