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C'était au collège que tout avait commencé.

Autrefois, elle était une fille optimiste. Le genre de personne qui courait partout sans se soucier du regard moqueur qu'on posait parfois sur elle. Elle n'avait jamais eu beaucoup d'amis, mais ceux qu'elle avait lui étaient précieux.

Personne ne pensait qu'en un an, elle allait autant changer, qu'en une seule année, la flamme qui l'animait allait disparaître.

Ses parents avaient tenté maintes fois de la rallumer, mais c'était comme si un souffle puissant passait en permanence. S'ils essayaient, la mèche ne prenait même pas feu, balayée par tant de vent.

Elle savait que c'était de sa faute ; du moins, avec le temps, elle s'en était persuadée. Sa meilleure amie, avec qui elle passait chaque secondes, ne pouvait pas être la fautive.

C'était elle, cette idiote, qui n'en avait fait qu'à sa tête et qui l'avait entraînée avec elle.

Elle s'en souvenait encore clairement, même si elle avait essayé d'effacer ces douloureux souvenirs. L'accès au toit de leur école était interdit, mais un surveillant avait simplement oublié de refermer la porte à clé.

Alors, voulant contempler leur terrain de jeu d'en haut, elle avait proposé à sa meilleure amie d'y aller.

Pour quelques minutes, avait-elle minaudé.

On ne nous verra pas, avait-elle assuré.

Alors, une dizaine de minutes après, pourquoi un surveillant était monté sur le même toit ?

© Elvalith ,
книга «disappear».
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