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Les larmes roulaient sur ses joues, s'écrasant doucement sur le haut de son éternel gilet gris.

Sa capuche cachait toujours son visage, et sa tête penchée en avant faisait tomber ses cheveux devant ses yeux, lui offrant un refuge où elle pouvait pleurer.

Les petits sanglots qu'elle laissait ainsi échapper, ce n'était rien par rapport à ce qu'elle voulait crier au monde, à la douleur qui serrait sa poitrine.

Elle savait pourtant qu'elle n'avait rien à plaindre. Sa famille l'aimait, elle avait un toit et de quoi manger. Elle n'était pas non plus cible de moqueries et ne l'avais jamais été. Objectivement, sa vie était agréable.

Objectivement.

Sa solitude, elle se l'était elle-même imposée. Elle ne réalisait pas, à l'époque, que cette cachette qu'elle se créait serait finalement impossible à percer. Elle pensait que tout serait plus simple ; qu'elle ne perdrait plus jamais personne ainsi, pas comme elle l'avait perdue.

Elle en avait tellement souffert, de cette perte, qu'elle s'était promise de ne plus jamais s'attacher à qui que ce soit.

Maintenant, elle ne savait plus comment aborder les autres. Les seules personnes à qui elle parlait sans bégayer étaient ses parents. Et les professeurs, à qui elle était obligée de répondre, ne parvenaient pas à lui retirer sa crainte de s'exprimer.

© Elvalith ,
книга «disappear».
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