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Le balancement régulier du bus était, avec sa musique, la seule chose qui la calmait.
Elle ne faisait pas partie des personnes qui s'asseyaient au fond, ou encore à côté d'une fenêtre. Elle préférait s'installer sur les places près du couloir et déposer son sac sur le siège à côté d'elle.
Souvent, elle était affublée des regards intrigués des autres personnes du bus, mais elle y était habituée. Eux semblaient pourtant toujours espérer qu'elle retire sa capuche, ses écouteurs, et qu'elle parle.
Personne ne pouvait vraiment voir sa tristesse, masquée sous des couches de mascara, mais tous la percevaient. Elle était présente sans l'être ; la place qu'elle prenait semblait s'effacer à mesure que les jours avançaient.
Une fois, une personne s'était assise en face d'elle.
Mais elle n'avait même pas relevé la tête, n'avait même pas retiré un de ses écouteurs, n'avait pas répondu à son "bonjour" hésitant.
Mais ce jour-là, cette fille qui avait osé prendre place si près d'elle avait remarqué son agitation soudaine, le fait qu'elle jouait avec son bracelet et que ses mains tremblaient.
Le trajet lui avait paru long. Elle sentait que sa voisine d'en face la détaillait de haut en bas, attendant une quelconque réaction de sa part. Ses yeux se posaient d'abord sur son visage caché sous sa capuche, sur les mèches de ses cheveux qui en dépassaient, avant de se détourner d'elle pour recommencer quelques instants après.
Dans ces moments-là, elle ne voulait qu'une chose, c'était lever la tête et parler.
Elle ne faisait pas partie des personnes qui s'asseyaient au fond, ou encore à côté d'une fenêtre. Elle préférait s'installer sur les places près du couloir et déposer son sac sur le siège à côté d'elle.
Souvent, elle était affublée des regards intrigués des autres personnes du bus, mais elle y était habituée. Eux semblaient pourtant toujours espérer qu'elle retire sa capuche, ses écouteurs, et qu'elle parle.
Personne ne pouvait vraiment voir sa tristesse, masquée sous des couches de mascara, mais tous la percevaient. Elle était présente sans l'être ; la place qu'elle prenait semblait s'effacer à mesure que les jours avançaient.
Une fois, une personne s'était assise en face d'elle.
Mais elle n'avait même pas relevé la tête, n'avait même pas retiré un de ses écouteurs, n'avait pas répondu à son "bonjour" hésitant.
Mais ce jour-là, cette fille qui avait osé prendre place si près d'elle avait remarqué son agitation soudaine, le fait qu'elle jouait avec son bracelet et que ses mains tremblaient.
Le trajet lui avait paru long. Elle sentait que sa voisine d'en face la détaillait de haut en bas, attendant une quelconque réaction de sa part. Ses yeux se posaient d'abord sur son visage caché sous sa capuche, sur les mèches de ses cheveux qui en dépassaient, avant de se détourner d'elle pour recommencer quelques instants après.
Dans ces moments-là, elle ne voulait qu'une chose, c'était lever la tête et parler.
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