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Elle regardait encore cette boîte pleine de somnifère, qu'elle n'avait jamais ouverte.
Elle savait que ces comprimés pouvaient être son salut, et c'était d'ailleurs l'unique raison qui l'avait poussée à en demander à sa mère. Elle avait certes du mal à s'endormir, et se réveillait souvent en plein milieu de la nuit, mais elle ne voulait pas avoir besoin de somnifères pour gérer ça ; elle supportait, c'était tout.
Contrairement à certains, elle n'avait pas d'endroit qui la calmait. D'endroit où elle pouvait pleurer sans se cacher, retirer sa capuche, sourire et vivre. Elle était bloquée dans son appartement, sa petite chambre comme seul réconfort.
Autrefois, elle en avait eu un. La fontaine près de son école primaire lui paraissait si loin, alors qu'elle était toujours à quelques minutes de son habitation. Mais celle-ci lui rappelait trop de souvenirs, des souvenirs qu'elle chérissait mais qui la détruisaient.
Des souvenirs d'elle et sa meilleure amie, en train de rire en rentrant chez elles. Elles étaient presque voisines, faisaient souvent ce même trajet en discutant. Au collège, aussi, où elles prenaient le même bus.
Mais c'était fini depuis trois ans maintenant, et pourtant, elle continuait de s'accrocher à ce que sa mémoire lui laissait, aux sensations qu'elle espérait éprouver de nouveau un jour, alors qu'elle savait très bien que tout était fini, et que rien ne pourrait jamais recommencer.
Elle savait que ces comprimés pouvaient être son salut, et c'était d'ailleurs l'unique raison qui l'avait poussée à en demander à sa mère. Elle avait certes du mal à s'endormir, et se réveillait souvent en plein milieu de la nuit, mais elle ne voulait pas avoir besoin de somnifères pour gérer ça ; elle supportait, c'était tout.
Contrairement à certains, elle n'avait pas d'endroit qui la calmait. D'endroit où elle pouvait pleurer sans se cacher, retirer sa capuche, sourire et vivre. Elle était bloquée dans son appartement, sa petite chambre comme seul réconfort.
Autrefois, elle en avait eu un. La fontaine près de son école primaire lui paraissait si loin, alors qu'elle était toujours à quelques minutes de son habitation. Mais celle-ci lui rappelait trop de souvenirs, des souvenirs qu'elle chérissait mais qui la détruisaient.
Des souvenirs d'elle et sa meilleure amie, en train de rire en rentrant chez elles. Elles étaient presque voisines, faisaient souvent ce même trajet en discutant. Au collège, aussi, où elles prenaient le même bus.
Mais c'était fini depuis trois ans maintenant, et pourtant, elle continuait de s'accrocher à ce que sa mémoire lui laissait, aux sensations qu'elle espérait éprouver de nouveau un jour, alors qu'elle savait très bien que tout était fini, et que rien ne pourrait jamais recommencer.
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