IP 1 : Notre passé
Saluuuut ! Alors je tiens à vous annoncer en premier que SoullessTale n'est pas loin de sa fin, et que l'on rentre à ce moment-là dans la série « IP », soit une abréviation pour In Past. Cette mini série sera une sorte de prequel, vous apprendrez le passé de beaucoup de personnages, notamment Luciah et Sans. Il y aurait en plus bien sûr ce qu'il s'est réellement passé dans l'Underground, et pourquoi tout le monde a fini dans l'écran de Sauvegarde. Nous commençons donc par Luciah et Chara, bonne lecture !
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Il y a plusieurs années, une dizaine au moins, vivait une famille dans un paisible village, qui se trouvait non loin du Mont Ebott. Ce village, appelé Ferugia, n'avait rien d'extraordinaire, il était de taille moyenne et entouré de champs de fleurs dorées. Dans cette belle campagne vivait une famille qui n'avait rien d'ordinaire malgré les apparences. Cette famille était modeste et composée d'un père veuf et de ses deux jumelles, qui avaient toutes deux des yeux rouges comme le sang. Cette caractéristique anodine au premier abord leur causait beaucoup de problèmes. L'aînée, Chara, se défendait comme elle le pouvait, quitte à se battre férocement. La cadette, Luciah, se trouvait être plus effacée et beaucoup plus pacifiste, elle ne faisait pas de mal à une mouche.
La vie était loin d'être gentille pour les deux fillettes. Elles étaient souvent méprisées, moquées, et parfois frappées. Aux origines, la famille était tout à fait normale. Le père était un natif de la région, la mère une étrangère venant des pays gelés, là où la neige demeure quasiment toute l'année. Elle possédait un teint pâle avec de longs blonds comme les blés, et des yeux bruns exprimant une grande franchise qui faisait là tout son charme. Et elle avait la santé très fragile également. Quand elle emménagea une fois adulte au village, ce fut le coup de foudre avec le père des deux petites. Deux ans plus tard, elles naquirent toutes les deux en très bonne santé, cependant la nouvelle maman ne le supporta pas et fut emmenée aux urgences, elle y survit mais développa des séquelles.
Quand elles eurent trois ans, ce fut là que le glas sonna pour la mère. Elle attrapa en effet un cancer généralisé qui lui fut fatal, tout était parti d'un cancer du poumon. Ce fut après une lente agonie et une résistance vaine qu'elle s'éteignit. Le père après cela sombra dans l'alcool à cause du chagrin, il négligea tellement ses deux petites filles que la garde de ses dernières fut retirée et qu'il fut envoyé en cure de désintoxication. N'ayant pas de foyer pouvant les accueillir, les deux petites atterrirent en famille d'accueil, chez des voisins plus précisément. Ceux-ci s'en occupaient juste ce qu'il fallait, profitant surtout de l'argent qu'ils avaient de versé. Les jumelles rentrèrent à l'école et c'est là que les réels ennuis commencèrent pour elles. Elles étaient tout le temps seules, les autres enfants se moquaient d'elle à cause de leurs yeux. Luciah se faisait même racketter sa nourriture, elle n'osait pas se défendre de peur de paraître être une balance, une pleurnicharde et tout ce dont on l'accusait.
Quand elles eurent sept ans, une sortie en classe de neige fut organisé. C'était la première fois que Chara et Luciah voyaient réellement de la neige, elles se promirent de rester ensemble et de profiter ensemble des vacances. La veille du voyage, elles avaient réussies à enfin tout rassembler, et cette même soirée fut toute particulière pour une simple raison. En effet, Luciah redoutait un peu le voyage loin du village, dans leur chambre commune elle demanda à son aînée :
''Chara... Est-ce que tu seras toujours là pour moi ? Même quand j'ai peur et que je pleurniche ?''
Chara fut à ce moment-là abasourdie par la question. Sa soeur n'était d'ordinaire pas très expressive, elle endurait les épreuves avec un grand sourire au lieu de se laisser aller avec la colère. Elle avait pris les mains de sa sœur en lui disant sous l'impulsivité, souhaitant à tout prix la rassurer :
''Mais bien sûr Luciah ! Pourquoi je t'abandonnerait ? Toi et moi, c'est à la vie, à la mort !''
Inconsciemment, Chara venait de faire une promesse conséquente, l'effet Papillon causé par ces simples paroles serait juste fou. C'est insouciamment que les deux petites s'étaient endormies alors.
Le lendemain, les voilà parties très tôt pour la montagne. Dans le car, les élèves étaient tous excités à l'idée de jouer avec la neige. Chara regardait elle pensivement le paysage tandis que sa soeur dormait, la tête sur son épaule. Personne ne leur parlait et c'était peut-être mieux ainsi. Le car fit une pause de quelques minutes pour permettre aux élèves de se dégourdir les jambes, un jeune garçon eut alors une idée en voulant embêter les deux jumelles. Chara et Luciah étaient sur un rocher, l'aînée contemplait le paysage tandis que sa cadette était simplement la tête sur ses genoux. Le jeune garçon sortit donc une bouteille d'eau froide de son sac à dos et sous l'oeil complice de ses camarades, alla éclabousser les deux jumelles abondamment. Il n'aurait pas dû car si Chara fut prise en dépourvu, Luciah réagit pour la première fois violement en plaquant le garçon au sol et en commençant à l'étrangler. Les professeurs intervinrent rapidement et les deux furent sanctionnés, le garçon eut une belle marque rouge sur le cou et jura de se venger.
Les jours passèrent sans incidents notables, appart peut-être qu'un petit malin s'amusait à planter une fourchette dans la cuisse des jumelles à table. Chara s'isolait à cause des brimades qu'elle recevait, elle devenait véritablement apathique, tandis que Luciah se renfermait un peu plus sur elle-même aussi. En effet, depuis le fameux incident, la cadette recevait des lettres de menace et ses affaires étaient quotidiennement détruites, elle rentrait même avec des blessures, autant internes qu'externes. Luciah ne disait rien, elle n'osait pas dire qu'elle avait mal, et elle ne savait pas pourquoi mais elle avait d'étranges douleurs à la poitrine. Elle restait silencieuse et souriait toujours, quoi qu'il arrive. Et faisait tout pour oublier, il était question d'un déni total.
Luciah se sentait persécutée et terriblement seule, la pire solitude que l'on puisse imaginer. Son sentiment de tristesse et de désespoir se mua en haine pour ses harceleurs. Vers la fin du séjour, elle fut aspergée d'un mélange d'encre et de sauce tomate, et toute sa classe se moqua d'elle, en plus d'entendre des paroles qu'elle n'oublierait jamais :
''Si tes parents t'ont abandonnée toi et ta soeur, c'est parce qu'ils vous aiment pas, bande de monstres !''
Chara avait été prise à part dans un autre bâtiment, elle ne pouvait donc pas aider sa jumelle. Luciah était seule, elle était tellement furieuse qu'elle claqua un de ses harceleurs avant de lui casser le nez à coup de poing, à force de frapper elle s'explosa les jointures. Ce jour-là, elle partit en forêt pour fuir tout cela, le cœur en miettes. Quand Chara pu semer ses camarades, elle apprit ce qu'il s'était passé et partit à la recherche de sa soeur avec les adultes. Luciah n'était nulle part. La jeune enfant faussa donc compagnie au groupe pour retrouver sa jumelle.
Chara erra dans la forêt, longtemps. Les ronces lui griffaient les mollets et elle avait terriblement faim. Il faisait nuit noire et le froid mordant la faisait trembler, pourtant elle sentait une étrange force l'inciter à avancer, à continuer ses recherches malgré toutes les difficultés. Et c'est au fond d'un ravin qu'elle trouva ce qu'elle cherchait. Le corps de sa sœur, immobile. Luciah avait les lèvres bleutées par le froid, une blessure importante à la hanche et la cheville tordue, les chevilles aussi ensanglantées. À en voir la longue traînée de sang, Luciah s'était blessée par mégarde et n'avait pas été capable de se sortir de là.
Chara glissa le long du ravin, elle vérifia par tous les moyens qu'elle connaissait la présence du moindre signe de vie, même infime. Rien à faire, le corps était déjà froid et un peu raide, l'aînée avait trop tardé. Un hurlement déchirant et larmoyant fut la seule réponse de la jeune enfant quand elle comprit enfin, elle essaya par tous les moyens de la ramener et refusait de lâcher le corps. On la retrouva une quinzaine de minutes plus tard, en hypothermie. Elle y survécu heureusement et le voyage se finit sur une note tragique.
Chara fut alors accusée de meurtrière, les enfants continuaient de lui faire du mal deux fois pire qu'avant. C'est dans cette période troublée que la haine commença à lentement s'immiscer dans le coeur de la fille restante. Elle n'avait plus rien, sa soeur était partie et son père n'était jamais là. Chara commença à se ficher de tout, elle fit de plus en plus souvent l'école buissonnière et ne travaillait plus, préparant un plan précis. Et c'est ainsi que quelques mois après la mort de sa sœur, Chara, qui était rongée par la culpabilité de ne pas avoir été là pour sa sœur à temps, fugua de chez elle. La suite ? Elle se rendit au Mont Ebott, la montagne qui portait la superstition que tous ceux qui y allaient disparaissaient à jamais. C'est dans ce but que Chara y alla, pour disparaître, elle sauta de plein gré dans le trou qui séparait la Surface de l'Underground. C'est ce même jour que la chance lui sourit enfin et qu'elle fit la rencontre de la famille Dreemurr, avec qui elle parvint à faire son deuil et à vivre heureuse encore quelques années.
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Il y a plusieurs années, une dizaine au moins, vivait une famille dans un paisible village, qui se trouvait non loin du Mont Ebott. Ce village, appelé Ferugia, n'avait rien d'extraordinaire, il était de taille moyenne et entouré de champs de fleurs dorées. Dans cette belle campagne vivait une famille qui n'avait rien d'ordinaire malgré les apparences. Cette famille était modeste et composée d'un père veuf et de ses deux jumelles, qui avaient toutes deux des yeux rouges comme le sang. Cette caractéristique anodine au premier abord leur causait beaucoup de problèmes. L'aînée, Chara, se défendait comme elle le pouvait, quitte à se battre férocement. La cadette, Luciah, se trouvait être plus effacée et beaucoup plus pacifiste, elle ne faisait pas de mal à une mouche.
La vie était loin d'être gentille pour les deux fillettes. Elles étaient souvent méprisées, moquées, et parfois frappées. Aux origines, la famille était tout à fait normale. Le père était un natif de la région, la mère une étrangère venant des pays gelés, là où la neige demeure quasiment toute l'année. Elle possédait un teint pâle avec de longs blonds comme les blés, et des yeux bruns exprimant une grande franchise qui faisait là tout son charme. Et elle avait la santé très fragile également. Quand elle emménagea une fois adulte au village, ce fut le coup de foudre avec le père des deux petites. Deux ans plus tard, elles naquirent toutes les deux en très bonne santé, cependant la nouvelle maman ne le supporta pas et fut emmenée aux urgences, elle y survit mais développa des séquelles.
Quand elles eurent trois ans, ce fut là que le glas sonna pour la mère. Elle attrapa en effet un cancer généralisé qui lui fut fatal, tout était parti d'un cancer du poumon. Ce fut après une lente agonie et une résistance vaine qu'elle s'éteignit. Le père après cela sombra dans l'alcool à cause du chagrin, il négligea tellement ses deux petites filles que la garde de ses dernières fut retirée et qu'il fut envoyé en cure de désintoxication. N'ayant pas de foyer pouvant les accueillir, les deux petites atterrirent en famille d'accueil, chez des voisins plus précisément. Ceux-ci s'en occupaient juste ce qu'il fallait, profitant surtout de l'argent qu'ils avaient de versé. Les jumelles rentrèrent à l'école et c'est là que les réels ennuis commencèrent pour elles. Elles étaient tout le temps seules, les autres enfants se moquaient d'elle à cause de leurs yeux. Luciah se faisait même racketter sa nourriture, elle n'osait pas se défendre de peur de paraître être une balance, une pleurnicharde et tout ce dont on l'accusait.
Quand elles eurent sept ans, une sortie en classe de neige fut organisé. C'était la première fois que Chara et Luciah voyaient réellement de la neige, elles se promirent de rester ensemble et de profiter ensemble des vacances. La veille du voyage, elles avaient réussies à enfin tout rassembler, et cette même soirée fut toute particulière pour une simple raison. En effet, Luciah redoutait un peu le voyage loin du village, dans leur chambre commune elle demanda à son aînée :
''Chara... Est-ce que tu seras toujours là pour moi ? Même quand j'ai peur et que je pleurniche ?''
Chara fut à ce moment-là abasourdie par la question. Sa soeur n'était d'ordinaire pas très expressive, elle endurait les épreuves avec un grand sourire au lieu de se laisser aller avec la colère. Elle avait pris les mains de sa sœur en lui disant sous l'impulsivité, souhaitant à tout prix la rassurer :
''Mais bien sûr Luciah ! Pourquoi je t'abandonnerait ? Toi et moi, c'est à la vie, à la mort !''
Inconsciemment, Chara venait de faire une promesse conséquente, l'effet Papillon causé par ces simples paroles serait juste fou. C'est insouciamment que les deux petites s'étaient endormies alors.
Le lendemain, les voilà parties très tôt pour la montagne. Dans le car, les élèves étaient tous excités à l'idée de jouer avec la neige. Chara regardait elle pensivement le paysage tandis que sa soeur dormait, la tête sur son épaule. Personne ne leur parlait et c'était peut-être mieux ainsi. Le car fit une pause de quelques minutes pour permettre aux élèves de se dégourdir les jambes, un jeune garçon eut alors une idée en voulant embêter les deux jumelles. Chara et Luciah étaient sur un rocher, l'aînée contemplait le paysage tandis que sa cadette était simplement la tête sur ses genoux. Le jeune garçon sortit donc une bouteille d'eau froide de son sac à dos et sous l'oeil complice de ses camarades, alla éclabousser les deux jumelles abondamment. Il n'aurait pas dû car si Chara fut prise en dépourvu, Luciah réagit pour la première fois violement en plaquant le garçon au sol et en commençant à l'étrangler. Les professeurs intervinrent rapidement et les deux furent sanctionnés, le garçon eut une belle marque rouge sur le cou et jura de se venger.
Les jours passèrent sans incidents notables, appart peut-être qu'un petit malin s'amusait à planter une fourchette dans la cuisse des jumelles à table. Chara s'isolait à cause des brimades qu'elle recevait, elle devenait véritablement apathique, tandis que Luciah se renfermait un peu plus sur elle-même aussi. En effet, depuis le fameux incident, la cadette recevait des lettres de menace et ses affaires étaient quotidiennement détruites, elle rentrait même avec des blessures, autant internes qu'externes. Luciah ne disait rien, elle n'osait pas dire qu'elle avait mal, et elle ne savait pas pourquoi mais elle avait d'étranges douleurs à la poitrine. Elle restait silencieuse et souriait toujours, quoi qu'il arrive. Et faisait tout pour oublier, il était question d'un déni total.
Luciah se sentait persécutée et terriblement seule, la pire solitude que l'on puisse imaginer. Son sentiment de tristesse et de désespoir se mua en haine pour ses harceleurs. Vers la fin du séjour, elle fut aspergée d'un mélange d'encre et de sauce tomate, et toute sa classe se moqua d'elle, en plus d'entendre des paroles qu'elle n'oublierait jamais :
''Si tes parents t'ont abandonnée toi et ta soeur, c'est parce qu'ils vous aiment pas, bande de monstres !''
Chara avait été prise à part dans un autre bâtiment, elle ne pouvait donc pas aider sa jumelle. Luciah était seule, elle était tellement furieuse qu'elle claqua un de ses harceleurs avant de lui casser le nez à coup de poing, à force de frapper elle s'explosa les jointures. Ce jour-là, elle partit en forêt pour fuir tout cela, le cœur en miettes. Quand Chara pu semer ses camarades, elle apprit ce qu'il s'était passé et partit à la recherche de sa soeur avec les adultes. Luciah n'était nulle part. La jeune enfant faussa donc compagnie au groupe pour retrouver sa jumelle.
Chara erra dans la forêt, longtemps. Les ronces lui griffaient les mollets et elle avait terriblement faim. Il faisait nuit noire et le froid mordant la faisait trembler, pourtant elle sentait une étrange force l'inciter à avancer, à continuer ses recherches malgré toutes les difficultés. Et c'est au fond d'un ravin qu'elle trouva ce qu'elle cherchait. Le corps de sa sœur, immobile. Luciah avait les lèvres bleutées par le froid, une blessure importante à la hanche et la cheville tordue, les chevilles aussi ensanglantées. À en voir la longue traînée de sang, Luciah s'était blessée par mégarde et n'avait pas été capable de se sortir de là.
Chara glissa le long du ravin, elle vérifia par tous les moyens qu'elle connaissait la présence du moindre signe de vie, même infime. Rien à faire, le corps était déjà froid et un peu raide, l'aînée avait trop tardé. Un hurlement déchirant et larmoyant fut la seule réponse de la jeune enfant quand elle comprit enfin, elle essaya par tous les moyens de la ramener et refusait de lâcher le corps. On la retrouva une quinzaine de minutes plus tard, en hypothermie. Elle y survécu heureusement et le voyage se finit sur une note tragique.
Chara fut alors accusée de meurtrière, les enfants continuaient de lui faire du mal deux fois pire qu'avant. C'est dans cette période troublée que la haine commença à lentement s'immiscer dans le coeur de la fille restante. Elle n'avait plus rien, sa soeur était partie et son père n'était jamais là. Chara commença à se ficher de tout, elle fit de plus en plus souvent l'école buissonnière et ne travaillait plus, préparant un plan précis. Et c'est ainsi que quelques mois après la mort de sa sœur, Chara, qui était rongée par la culpabilité de ne pas avoir été là pour sa sœur à temps, fugua de chez elle. La suite ? Elle se rendit au Mont Ebott, la montagne qui portait la superstition que tous ceux qui y allaient disparaissaient à jamais. C'est dans ce but que Chara y alla, pour disparaître, elle sauta de plein gré dans le trou qui séparait la Surface de l'Underground. C'est ce même jour que la chance lui sourit enfin et qu'elle fit la rencontre de la famille Dreemurr, avec qui elle parvint à faire son deuil et à vivre heureuse encore quelques années.
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