Вірші
Angie
On la voyait, Angie
Peindre le rouge et le noir
Des nuits
Perdre un peu l'espoir
Des vies
On le savait, Angie
A tant aimer le soleil, Angie
On disait d'elle
Sans bruit
Qu'elle brûlerait ses ailes, Angie
D'autres admiraient Angie
On ne voyait pas
Le gris
Et on l'enviait, Angie
Le monde noyait
Angie
Et elle pleurait
Angie
Angie, ne pleure pas
Angie
La lune un jour s'allumera
Angie, un jour tu souriras
Angie
Elle aurait voulu
Angie
Vivre dans ces aubes flamboyantes
Que nul n'a jamais vu
Et de ces amours dansantes
Qui ne s'épuiseraient plus
Angie ne voyait pas
De lune dans la nuit
Dans les yeux pas d'éclats
Elle aimait trop, Angie
Mais elle était trop grande
Et le monde trop petit
Elle voyait, Angie
Tous les coeurs brisés
Et les mauvais esprits
Et elle pleurait, Angie
Angie, ne pleure pas
Angie
La lune un jour s'allumera
Angie, un jour tu souriras
Angie
Toute la journée, Angie
Courrait dans les eaux
Et inventait le beau
Pour oublier, Angie
L'absence de lune dans la nuit
Quand cette putride Terre
La broyait toute entière
Oh, Angie
On le voyait, Angie
Sans deviner, chérie
Que tu hurlais
Sans cri
Elle espéra de longues années, Angie
Avant que son voeu soit exaucé
Une nuit
Et jamais elle ne dit
A quoi il ressemblait
D'où vraiment il venait
Angie
Elle garda le secret
Cette lumière de très loin
Etait là, Angie
Pour te tendre la main
Pour te sauver, Angie
Et sans un mot, sans un bruit
Elle l'a saisie
Elle est partie
On ne vit plus jamais
Angie
Dans ce lieu décharné
Car désormais elle vit
Angie
Dis moi, Angie
Ce voeu venu des cieux
En reste-t-il un peu
Pour que je parte aussi ?
Oh dis oui, Angie
Angie, ne reviens pas
Angie
La lune brille mieux là-bas
Angie
Tu as fait le bon choix
Angie
On rêvera à toi
3
2
301
Des Lyres
Le soleil paresseux
Sera toujours couché
Quand les yeux des cieux
J'irai fouler les blés
Accueillie par la rosée exquise
J'épouserai la liberté
Attendant que l'astre irise
La beauté des sentiers
Je ne regarderai ni vos fumées
Ni la laideur de vos routes
J'aurai les étoiles comme alliées
Et le vent à mon écoute
Je me baignerai dans les lyres
Les étincelles et les ivresses
L'univers et ses délires
Suffiront à ma tendresse
Folies et rêves tourbillonnants
Suivront le rythme de mes musiques
Je n'avancerai plus qu'en dansant
Sous les lumières de l'authentique
Et j'irais loin, bien loin
Plus loin que n'importe quel humain
5
4
227
Rêve d'un songe
J'aurais voulu te dire
Que le ciel sera bleu
Jusqu'à la fin de temps
Qu'on vivra tous en dieux
Sous les rires et les chants
J'aurais voulu voler
Enlever les étoiles
En donner la beauté
À ce monde infernal
Mais je ne sais mentir
Je ne sais faire tout ça
Puisque seuls les soupirs
Sont permis ici-bas
Adieu rêves Adieu songes
Vous n'étiez que mensonges
J'aurais voulu te dire
Que nôtre folie est belle
Que la guerre est finie
Que le vol d'hirondelles
N'aura pas de sursis
J'aurais voulu que la lyre
Coule dans nos veines
Nous faisant danser et rire
Qu'elle devienne nôtre reine
Mais je ne sais mentir
Je ne sais faire tout ça
Puisque seuls les soupirs
Sont permis ici-bas
Aideu rêves Adieu songes
Vous n'étiez que mensonges
Adieu rêves Adieu songes
Vous n'étiez que mensonges
7
7
262
Nuit Blanche
Sous la nuit blanche
j'ai couru
De branche en branche
l'âme toute nue
La lune noire
a regardé
Mon désespoir
sans sourciller
Les vents violents
portaient mes cris
Formant doucement
une mélodie
D'un air blasé
les astres ont rit
Quand j'ai demandé
un autre pays
Emmenez - moi !
emmenez nous
Bien loin de là
un monde plus doux
Et j'ai hurlé
loin de cette folie !
j'en ai pleuré
Mais rien n'y fit
Sous la nuit blanche
je suis revenue
De branche en branche
âme toujours nue
Puisque les astres
ne peuvent rien
Face au désastre
de l'être humain
J'ai essuyé
mes joues
Je l'écrirais
ce monde si doux.
16
7
194
La chanson du noyé ravi
Alors qu'un jour, je me souviens
Autour de moi tout était noir
Mes sanglots et mes cris restaient vains
Et ni les dieux ni les hommes ne voulaient me voir
J'ai sauté, tête la première
Et sans savoir nager
Dans cette affreuse substance douce-amère
En étant conscient du danger
Quelle euphorie, soudain, s'empara de mon âme !
Je volais et dansais bien loin au-dessus des flammes !
Je les narguais, ces pensées et ces peurs
Mon obscurité s'était changée en milliers de couleurs
Je profitais, des mises en gardes inconscients
De ce nouveau ciel aux azurs lactescents
Je pouvais flotter, et parler aux nuages
Désormais je voyais les plus beaux des mirages
Dans ce tourbillon se mêlaient folie
Joie, ivresse et bonheur
Je ne voulais quitter cette harmonie
D'arc-en-ciels et de champs de fleurs
Mais quand un jour, aveuglé par tant de lumière
Rendu sourd par tout ce bruit
Et malade par la brillance et les flots de cette mer
J'ai voulu quitter cet étrange pays
Les mirages que je croyais tendres ont attrapé mes chevilles
Me tirant sous la beauté de la mer
Je ne vis alors plus aucune trace de mes idylles
Et les couleurs ont laissé place à l'enfer
Ignorant mes mouvements, mes débats
Ils m'ont traîné tout au fond de l'eau
Et c'est là que doucement, sans un sanglot
Mon œil se ferma.
19
14
330