P R O L O G U E
F I R S T
S E C O N D
T H I R T H
F O U R T H
F I F T H
S I X T H
S E V E N T H
F O U R T H


Je courais jusqu'à en perdre haleine, jusqu'à ce que mes poumons se comprime dans ma poitrine, me quémandant de l'oxygène au plus vite, pourtant, je continua de courir, désormais plus vite afin de l'échapper, à lui.

Jamais je ne m'étais dit, ni même penser, que mon malheur touchait à son commencement dès l'instant où je franchissais la porte où se trouvait mes collègues, jamais. Pourtant, c'est ce qu'il était arrivé. J'étais arrivé en furie dans la pièce où se trouvait les deux autres gardes. Je respirais, soufflais, faisais n'importe quoi pour redonner ce que souhaitaient mes poumons depuis bien trop longtemps. Je me courba et posa mes mains contre mes genoux, reprenant ma respiration. Mon cur tambourinait dans ma poitrine, comme s'il était à deux doigts d'exploser. Lorsque ma respiration fut moins saccadée, je me releva et vint enrouler mes petits doigts autour de mon collier, serrant fort le petit koala accroché dessus.

Les deux autres hommes me regardaient d'un il surprit, ne comprenant pas pourquoi j'étais revenu en courant puisqu'il y a cinq minutes, je ne me sentais pas au meilleur de ma forme.

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Me demanda l'un d'entre eux.

- J-j'ai vu un g-garçon. Dis-je en sentant l'air se rafraîchir soudainement. Il faut tout fermer, vite ! M'écriais-je en panique, tandis que les autres me regardaient, me prenant sûrement pour un fou, mais à cet instant je m'en foutais. J'avais juste peur qu'il refasse son apparition.

Pris d'une grosse panique, je m'empressa de fermer la porte à clefs ainsi que de faire coulisser les rideaux des fenêtres, nous plongeant dans une semi-obscurité. Je savais que ce que je faisais n'était pas la plus belle idée que j'avais eu, mais parmi toute celles m'ayant traversé l'esprit, elle semblait la plus faisable. La première était d'aller me confronté face à lui, de fixer son regard qui se voulait moqueur tandis que je lui tenais tête, mais j'avais beaucoup trop peur des conséquences en faisant ça. La deuxième était d'en parler aux deux gardes à mes côtés, mais celle-ci paraissait tellement immature. Comment pourrais-je leur annoncer que je vois ce qui ressemble très fortement à un corps tandis qu'une espèce de vapeur rouge le contourne, créant toute impossibilités à identifier son visage. Ce qui, en soit, ne me rassurais pas le moins du monde, non, clairement pas.

C'était le cas de le dire. J'étais terrifié à l'idée de leur partager cette information pour qu'en suite, ils me prennent pour un malade mental, ce qui les pousserait à m'enfermer comme étant un prisonnier. Ce que j'avais vu, seul moi devait le savoir, personne d'autre, ils seraient tous en danger sinon. Heureusement que je n'avait encore rien dit sur lui, pour moi comme pour eux, je devais le faire. Risquer que des gens l'apprennent à cause de mon manque d'intelligence était absurde.

- C'était qui, ce gars ? Et puis, pourquoi tu fermes tout ?! Je te signale qu'on a pour devoirs de garder les yeux grands ouverts au cas où il se passerait quelque chose avec les prisonniers, ors, là nous ne pouvons pas alors ouvre moi ces rideaux ! S'exclama l'autre hommes. Clairement, il me demandait de le laisser entrer, comme une invitation ?

- Non. Ceci avait pour but de le dissuader de faire quoi que ce soit, mais ce ne fut pas le cas.

- Très bien, dans ce cas..

Il s'avança, d'un pas déterminé vers la porte avant de la déverrouiller. Je m'étais mis à courir en sa direction, mais c'était déjà trop tard. Il avait ouvert la porte.

Mon coeur cessa de battre pendant une durée indéterminée, mon souffle se coupa dans ma cage thoracique alors que mes yeux restaient fixés sur un même endroit : la porte. L'air glacial se déposa sur ma peau auparavant chaude afin de la geler, mais cela m'importait peu. Je tremblais tout en essayant tant bien que mal de respirer, d'un souffle tremblant. Je regardais toujours cette porte.

Il était là, devant moi, immobile, les bras croisés sur son torse. Il se tenait sur le battant de la porte et me regardait toujours avec ce fameux sourire en coin. Moi, j'allaitais bruyamment, le fixant comme s'il n'étais rien d'autre que de la pur merde. Ouais bon, sur le coup, c'était vrai, je le regardais si méchamment que moi même, je ne comprenais pas pourquoi.

- Ca-va ? Quelque chose ne va pas ? Oh ! Tu as la chair de poule, je vais te chercher une couverture. Je pense que t'as chopper une sacré grippe. Me dit-il après avoir déposer sa main sur mon front, signe qu'il voulait savoir si j'avais de la température ou non, ce qui fut le cas. Puis, il parti quelques secondes avant de revenir et de me tendre une couverture, ce que j'acceptais volontiers. Je m'étais assis sur une chaise, non loin de la porte, mais à une distance tout de même raisonnable. Je ne voulais pas me retrouver à côté de lui, qui sait ce qu'il pourrait me faire, personne.

Malheureusement, je n'ai pas eu d'autre choix que de leur dire la vérité. Je savais qu'après cela, ils allaient me prendre pour un fou, mais ils m'y avaient obligé.

- Ouais, et moi j'ai trois culs peut-être ? Me lança l'un des deux acolytes après mon récits.

- Bah tant mieux pour toi, tu pourras chier trois fois plus vite. Dis-je d'un ton blasé. Bon, ok, je ne suis pas très fier de celle-là, mais au moins, j'ai su détendre l'atmosphère, ou pas ? Seulement, je n'aurais jamais pu prédire le déroulement de l'histoire, tout simplement car elle était beaucoup trop simple.

- La fatigue, c'est la fatigue. En plus, tu ne sembles pas dans ton assiette aujourd'hui. Tu devrais rentrer chez toi. Me fit savoir l'autre.

Qu'est-ce qui m'a pris de leur avoué cela avec l'autre idiot à côté ? Il me souriait de toutes ses dents, comme s'il était heureux de ce que je venais de faire. Je me leva tout en acquiesçant, disant que c'était effectivement dû à la fatigue. Alors, j'étais donc rentré chez moi, sans même me rendre compte que j'étais suivi, non, cela ne me portait point d'importance à ce moment précis.



Si j'avais su.





**





Deux semaines. Voici le temps qu'on m'avais accordé afin que je me repose. Mes patrons affirmaient que le mieux était de me sentir au mieux de ma forme, mais je savais que quelque chose clochait, j'en étais persuadé. Mes doutes furent vite anéantis lorsque ce jour là, un psychologue a fait son entrée chez moi. Evidemment que je ne l'ai pas laisser dehors par ce temps des plus horribles, alors je l'ai invité à entrer. On avait discuté de tout et de rien pendant un moment, assit en face à face.

- Bon, je dois vous avouer que je ne suis pas venu ici pour parler de n'importe quoi, vous vous en doutez ? Bien. Vos collègues m'ont fait part de ce que vous leur avez raconter le jour où vous êtes rentré chez vous. Etant donné que je suis un psychologue, vous pouvez vous confier à moi, car je me doute que quelque chose vous tracasse. Me dit celui-ci. A vrai dire, à ce moment là, j'étais heureux. Heureux que quelqu'un prenne enfin l'initiative de venir me voir afin de parler de mon problème, de lui. Alors, après avoir peser le pour et le contre, je lui avais tout raconté sans la moindre hésitation. Lui, m'écoutait attentivement, gribouillant des choses incompréhensibles sur un cahier. Je ne comprenais pas ce qu'il écrivait car je ne savais pas lire à l'envers, ce qui fut la même chose à l'heure actuelle.

- Bonjour Mr Jeon, comment allez vous depuis la dernière fois ? Me demanda Dok-Bong. Celui-ci n'était autre que mon psychologue. On s'était vu la semaine dernière pour un premier cour, puis au fil des jours, nous nous sommes rapprochés. Les seules différences qu'il y avait avec leur première séance était que nous nous tutoyons. Je voyais bien que pour lui je n'étais qu'un client en difficultés, mais je m'en fichais, car tout ce que je voulais était de parler.

- Je me suis cassé l'annulaire alors qu'il tentait de fouetter mon corps, ce qui m'a, bien évidemment, laissé des marques.

- Vous a-t-il parlé ? De quelque chose ? N'importe quoi ? Nous devons retrouver cet homme, alors tu dois tout me dire, le moindre détail peut très bien nous avancer bien plus que tu ne le croit.

- Et bien, hier soir, il m'a dit quelque chose comme : "Je connais tout de toi, mais toi, tu ne sais rien de moi", puis il s'est enfui sans rien dire de plus.

- Intéressant.. Fit-il avant de se concentrer sur ce qu'il était entrain d'écrire. Bien, appel moi si jamais il revient et qu'il te blesse encore une fois, je viendrais rapidement. Ah et, surtout, ne prend pas ses paroles à la légère, je pense qu'il essai de te faire peur, mais écoute le, obéi le et ne fais rien qui pourrait l'énervé. Sur ce, je te dis à la semaine prochaine, rétablis toi vite !

Il était parti, j'étais seul. Seul avec moi même, avec lui. Les paroles qu'il m'avait dit avant de partir me revinrent en tête : N'aie pas peur de lui, car c'est tout ce qu'il attend de toi. Comment feriez-vous à ma place ? Un mec complètement cinglé rentre chez vous par je ne sais quel moyen alors que tout est fermé, vous vous retrouvez en tête à tête avec ce monstre qui vous blesse aussi physiquement que mentalement. Ce dernier repart dans un nuage de fumée gris pour ensuite revenir le lendemain. Vous comprenez maintenant pourquoi je réagis comme tel ? J'ai beau fermé toutes les portes, fenêtres, vérifier qu'il n'y ait pas d'issus possibles, mais il arrive toujours à se fondre dans ma maison. Dire que je n'avais pas peur était un véritable mensonge, je frissonnais rien qu'à l'idée de son arrivée.

D'un coup, mon corps se figea rien qu'à l'entente d'une porte, se claquant dans un bruit strident. Des sueurs froides coulèrent dans ma nuque, se fondant sous mon tee-shirt, ruisselant le long de ma colonne vertébrale. Mes mains devinrent moites alors que mes jambes tremblèrent. Mon corps appréhendait le nouveau venu qui était entré chez moi. Merde. J'était tellement préoccupé par les paroles de mon psychologue que j'en avais presque oublié qu'il n'était pas venu me dire bonjour aujourd'hui. Ceci fut bel et bien de la pur et simple ironie, si vous voyez ce que je veux dire.

Comment pouvait-il penser ne serait-ce qu'un seul instant, que ma peur envers lui disparaîtrait comme ça, d'un coup. Cela me semblait impossible, mais il fallait bien que j'essaie, n'est-ce pas ?

J'était tellement obnubilé par mes pensées que je n'avais pas remarqué la porte de ma chambre s'ouvrir, lentement, bien trop lentement. Rien que d'ici, je pouvais apercevoir une sorte d'ombre en regardant sous la porte, m'indiquant que je n'étais pas seul. Comme pour confirmer mes dires, la chaleur quitta ma chambre, laissant place à une fraîcheur des plus déconcertantes. Je tremblais tant j'avais froid. La chair de poule ne me quittait pas tandis qu'une sorte de fumée gelée sortit de ma bouche. Mon regard se redirigea inconsciemment vers la porte. Celle-ci continuait à s'ouvrir.



Lentement, très lentement, elle s'ouvrit un peu plus.



Mes yeux ne la quittaient pas alors que mon souffle s'arrêta.



Lentement, très lentement, mon regard se posa sur la fumée rouge qui sortit de cette dernière.



J'était comme figé sur place. Il m'étais impossible de bouger ne serait-ce qu d'un petit centimètre.



Lentement, très lentement, une main noir avec des ongles assez long vint se poser sur le bout de la porte, la poussant plus énergiquement.



Mes yeux s'agrandirent de stupeur alors que je ravalais ma salive tant bien que mal.



Lentement, très très lentement, un corps se fondit devant moi, sans cette fameuse fumée qui le recouvrait jusqu'à présent.



C'était impossible ! Jusqu'à présent, je n'avais jamais pu voir le visage de ce démon face à moi, car ce dernier était toujours dissimulé derrière cette fumée, envahissant mon champs de vision, mais cette fois-ci, ce n'était pas le cas. Je le voyais très bien, malheureusement. Mes yeux scrutaient ses cheveux d'un brun extrêmement foncé. Je remontais mon regard vers sa peau d'un blanc pâle et discret. Ses lèvres étaient très rosées, mais tout de même assez laides tant elles étaient gercées. Puis, inconsciemment, je vins planter mon regard dans le sien, aussi noir que l'entrée de l'enfer. Ses yeux, ont ne les voyaient pas, ils étaient si noirs, si impurs, si profonds, si pénétrants, songeant mon âme avec une telle facilité.









Comment se faisait-il que tu sois en vie, toi, Kim Taehyung ?





I know everything about you 







A Suivre



© Blanco Kim Se-Yeon,
книга «My Demon. TAEKOOK».
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