P R O L O G U E
F I R S T
S E C O N D
T H I R T H
F O U R T H
F I F T H
S I X T H
S E V E N T H
S I X T H
Je me réveillai en sursaut dans mon lit, le corps dégoulinant de ma transpiration. Je sortis en trombe du matelas avant de courir vers la salle de bain, là où je m'enfermais. Ma respiration était saccadé, mes mains tremblaient. Qu'est-ce qui m'arrivais ? Je me regardais dans le miroir avant de souffler de soulagement. J'étais vivant. Un nouveau soupir franchit la barrière de mes lèvres avant que mon regard ne se porte sur mon cou, là où devaient se trouver des suçons, pourtant, il n'y avait rien. Quelque chose clochait, j'étais pourtant sûr et certain que c'était réel, que cela s'était passé avant que je ne m'endorme. J'avais certainement dû m'endormir avant, sinon, mon cou serrait marqué à différents endroits. Je ne savais pour quelle raison, ni comment, mais je sentais que cette journée allait mal finir. Ce n'était qu'une simple petite intuition, pourtant, elle me foutait les jetons.

La matinée passa lentement avant que mon psychologue ne me fasse sa petite visite, comme à chaque semaines. Il m'avait questionné sur beaucoup de choses, voulant savoir ce que j'avais fait, ce qu'il m'avait fait, et ce qu'il s'était passé ensuite, ou bien avant. Je lui avais tout raconter, hormis la scène du lit que je n'allais certainement pas divulgué de mon plein grès, évidemment. Je lui ai aussi fait part de mon rêve, comme quoi j'avais entendu ses pensées lors de son exécution, le ressentis que j'ai eu en étant à sa place, et la douleur qui m'avait parcouru à ce moment précis. Comment ai-je pu lui faire endurer ça ? Même un coup de poignard dans le ventre ne serait pas assez douloureux comparé à ce qu'il a vécu. Un rire cristallin emplit mes oreilles. Je scrutais attentivement les faits et gestes de mon psychologue avant de soupirer. Il n'avait rien entendu, j'étais donc le seul, encore.

J'étais donc là, sur mon canapé, entrain de zapper les chaînes sur la télévision, lorsque l'unes d'entres elles m'intriguais.

- Bonjour à vous tous. Je suis Lee Chunmi. Nous sommes en ce moment même sur les lieux de l'entreprise Cha. Le directeur vient d'être arrêté pour avoir lui même contraint ses employés à tuer des assassins. Ce qu'il a fait est, non seulement inadmissible, mais puni par la loi. Lui ainsi que ses employés ayant assassinés eux même ses pauvres victimes, se devront de passer le restant de leurs jours en prison. Mr Cha était de loin, très intelligent. Il avait tout calculé. Lorsque les autorités arrivaient pour vérifier les cellules, tout les employés disaient la même chose lorsqu'il manquait une personne : que celle-ci était décédé récemment. L'enquête a donc été ouverte il y a de cela, deux jours. Mr Cha avait déjà disparu lors des fouilles, ce qui avait donc entraîné la mafia de Séoul dans cette enquête. Il a été retrouvé aujourd'hui même, à l'hôpital. Il semblerait qu'il ait essayé de se suicider en avalant plusieurs types de cachets en même temps. Les médecins ont donc dû lui faire un nettoyage complet, enlevant toutes les merdes qu'ils a bien pu avaler lors de sa cavalerie.

Je pris la télécommande afin d'éteindre la télévision, puis je lâchai un grand soupir avant de frotter mes mains contre mon visage. Enfin. Ca avait prit tellement de temps pour que les forces de l'ordre comprennent tout cela. J'étais enfin heureux, fier qu'ils soient arrêtés pour tout leurs crimes. Pourtant, j'étais anxieux, je faisais partie de ces "employés" ayant tué des prisonniers. Bien que j'étais sous leur emprise, j'aurais très bien pu décliner leur soit disant offre. J'aurais pu démissionner pour ensuite aller les dénoncer, mais je ne l'ai pas fait. Je n'ai rien fait hormis tuer, c'est tout ce que je savais faire. Tuer, de mes propres mains. Je me sens si sale maintenant.

- Effectivement, tu ne l'as pas fait. Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même. Fit une voix derrière moi, me liquéfiant sur place. A oui ! J'oubliais.. Des policiers seront à ta porte demain, vers l'après-midi pour te mettre sous les barreaux. Or, comme je te le dit très souvent, tu es à moi et moi seul. Je ne vais pas les laisser te prendre, je serais plus astucieux, n'en doute pas. Conclu-t-il en me faisant un clin d'œil.

Je me retournais donc, intrigué par ce soudain ton froid et distant. Je plantais mon regard dans celui, noir de l'homme qui a tant hanter mes rêves. Enfin, si l'on pouvait appelé ça un "rêve", plutôt un cauchemars.

- Parce que tu crois sincèrement que je vais rester gentil avec toi éternellement ? Ecoute moi bien, je ne suis pas le méchant dans l'histoire, et tu le sais aussi bien que moi. Ce n'est pas parce que hier je me suis montré affectif envers toi que je le serais tout les jours. Hier était un jour honorable, c'était la dernière fois que j'ai vu ma mère, avant qu'elle ne se fasse tué le lendemain. Cela fait donc, trois ans à compté d'aujourd'hui. Et regarde, il n'est que 18h54. A 21h23, tu subiras le premier coup, venant de ma mère. Ensuite, à 21h36, tu en subiras un second pour ne pas avoir épargné mon père de tels sacrifices ! A 21h49, sera le troisième coup afin d'honoré gracieusement mon très cher Jimin. Vers 21h56, tu devras subir la souffrance d'Hoseok, pour ensuite finir par la pire, Yoongi, qui sera à 22h12. Ne t'en fais pas, tu ne vas pas mourir, dû moins, pas maintenant, c'est beaucoup trop tôt. Termina-t-il avant de partir vers ma chambre. Les pas de ses pieds sur la porte semblaient lointains. Puis, d'un coup, rien, c'est le noir total. Suis-je entrain de m'évanouir ? Suis-je entrain de dormir ? Je n'en sais rien, la seule chose que je sais est que mon corps s'alourdie.





**





Ma tête me fit mal, elle se mit à tourné lorsque mes paupières s'ouvrirent, me laissant apercevoir un faible rayon de lumière passé au travers des rideaux. Je semblais assis, ce qui m'étonna. Je releva donc la tête lorsqu'une soudaine douleur m'atteignit au niveau de la nuque. J'avais mal, mais la douleur devra passé après, là, je devais comprendre quelque chose. Pourquoi suis-je attaché à ma chaise de bureau ? Je ne me souviens pas de m'être ligoté, en plus, je viens tout juste de me réveil- Taehyung. C'est lui. Putain mais libère moi !

Je secoua mon corps dans tout les sens, tentant de détacher mes bras de derrière mon dos, en vain. Un petit TIC TAC me fit lever la tête, scrutant l'horloge accroché au mur : 21h16. D'ailleurs, se fut à ce moment précis que la porte s'ouvrit sur sa personne, me scrutant sans aucunes gêne.

- Prêt pour ta première punition ? Sache juste que ce que je vais te faire sera de la part de ma mère, c'est elle qui me la demandé d'en haut, alors je vais me faire un plaisir de m'exécuter.

- Pourquoi ? Fis-je en respirant fortement, essayant de tourner mes poignets dans tout les sens.

- Pourquoi quoi ? Me demanda-t-il avec ce même sourire scotché au visage, celui que je détestais tant.

- Pourquoi ne vas-tu pas me tuer après le dernier coup ? J'étais apeuré de sa propre réponse. Je ne savais pas ce qu'il allait me dire, ce qui me laissa avec de l'incertitude.

- Parce que demain, se sera à mon tour de me venger. Fit-il d'un ton nonchalant.

Les minutes passèrent tandis que je ne cessai pas de le regarder, d'un mauvais œil.

- Je te comprend. D'un côté, je te comprend. J'ai tué cinq personnes que tu aimais, alors je mérite de souffrir. Lorsque tu es arrivé pour la première fois et que j'ai appris que tu avais hotté la vie de ma mère, j'étais dévasté. Je voulais me venger, moi aussi. Seulement, j'ai compris que tu n'étais pas l'une de ces personnes qui tuent pour leur propres plaisirs, toi tu l'as fait pour te venger, alors je te comprend. Je comprend que tu veuille en finir avec moi, alors je te laisserai faire. Je n'ai qu'un jour à vivre, alors je te laisse faire de moi ce que tu veux, c'est ce que je mérite. Cette nuit, j'ai rêvé de quelque chose d'assez flippant. J'étais dans ton corps, lors de ton exécution. J'ai ressentis tout ce que toi tu as ressentis, ta haine, ta douleur, ta peine, tout. Je ne pouvais rien faire à par ressentir toutes ces choses. Sache juste que je suis vraiment navré de ce que j'ai fais. Je baissa la tête après avoir finis de parler, sentant les larmes couler sur mes joues. Il me regardait, je sentais son regard brûlant sur mon corps. Puis, après un long silence, il me dit :

- C'est l'heure.

Suite à ces mots, il ouvrit le premier tiroir de ma table de chevet avant d'en extirper un couteau. Mais, c'est un de mes couteaux de cuisines ? Et puis, qu'est-ce qu'il fait là ? Il ne devrait pas être ici, puisque ce couteau est censé être ranger avec tout les autres, dans la cuisine.

- Je suis allé le prendre pendant que tu dormais. Maintenant, si tu permet.

Bon, j'avoue qu'à ce moment là, j'ai pris peur. Il allait littéralement me faire du mal, logique que je prenne peur, n'est-ce pas ? Bref, il referma le tiroir, le couteau en main, avant de s'approcher de moi avec un sourire mesquin. Il était fier car il allait me voir souffrir. Ors, intelligent comme j'étais, je n'allais pas lui donner ce qu'il souhaite.

Il déchira mon tee-shirt vers mon épaule droite, la laissant nu sous ses yeux. Sa langue vint lécher ses lèvres tout en regardant mon bras. Je le fixais sans relâche, attendant patiemment ma punition. Je coinça ma lèvre inférieur entre mes dents lorsque je le vis rapprocher le couteau de mon bras avant de l'enfoncer dans ma chair. Mes dents serrèrent plus fortement ma lèvre afin de ne libérer aucun gémissements de douleurs. Putain, ça me faisait un mal de chien. La décrire serait impossible tant je n'avais pas la tête à ça, je devais juste éviter de montrer un quelconque signe de douleurs, car c'était ce qu'il voulait. Il lâcha un long râle rauque, montrant son insatisfaction face à ma réaction, qui plus, était complètement normal mis à part le fait que ma lèvre saignait. Le gout métallique du sang emplit mes papilles alors qu'il retira la lame planté dans mon avant bras. La douleur me tirailla. J'avais terriblement envie de fermer les yeux et de hurler ma douleurs, mais si je faisais ça, alors je lui donnerais ce qu'il voulait le plus. Ce n'était pas dans mes habitudes, j'étais censé détester cet homme, pourtant, j'avais de la peine pour lui. Il se vengeait en me torturant, sauf qu'il ne savait pas que la vengeance ne servait à rien. Moi, je ne lui en voulais plus depuis que j'ai compris le pourquoi de son acte envers ma mère. J'aurais largement préféré qu'il s'en prenne à moi, mais le destin en a voulu autrement.

- Bravo. Tu as compris que je voulais t'entendre souffrir ainsi que te voir, mais tu ne m'as montré aucun signe de douleurs. Tu es très courageux, nous verrons bien si tu arriveras à tenir sans crier. Il essuya le couteau avec un torchon avant de le poser soigneusement sur ma table de chevet. Tout d'un coup, ma respiration se fit plus lente, pas comme si j'allais mourir, non, bien au contraire, comme si je n'avais pas un trou au milieu de l'avant bras qui me faisait extrêmement souffrir. J'avais l'impression que la douleur était devenu minime comparés à ce que je ressentais en ce moment. C'est là que je compris. Il fallait que je me concentre sur quelque chose au moment où il me fera souffrir, cela me distraira, alors j'aurai peut-être moins mal. Il fallait que je fasse ça.





C'était son jeu.





Et j'étais décidé à le faire perdre.





I'll kill you slowly, make you suffer like you did to me, but worse







A Suivre





© Blanco Kim Se-Yeon,
книга «My Demon. TAEKOOK».
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