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Je lève alors mes fesses pour récupérer mon sac que j'avais posée par terre et suit Leyla en enfilant mon manteau récupéré au passage.
Leyla elle a pas le permis. Donc on doit marcher jusqu'au lycée. Mais c'est agaçant parce-qu'elle fait des remarques tout le long du trajet.
Moi je me tais. Je fais semblant d'écouter mais je reste dans mon petit monde.
Leyla a l'air d'être une harceleuse. Mais elle protège les gens des harceleurs. Et bien qu'elle soit très chiante, je lui dirais jamais mais je l'aime comme une soeur.
On arrive au lycée Jean Moulin assez rapidement. C'est un bâtiment plutôt grand qui nous accueille.
On est pas en retard contrairement à ce que répète Leyla depuis le début de la matinée.
C'est pas mon premier jour à Jean Moulin, mais à chaque fois j'ai l'impression d'être nouvelle.
Je suis arrivée en milieu d'année parce-que je me suis faite renvoyée de mon ancien lycée.
Et pour une raison des plus stupides.
Mais c'est pas le moment pour vous le dire.
Je pense que vous l'avez remarqué, mais je ne suis pas très sociable. Les gens ne veulent pas venir vers moi car je suis qui je suis.
Je ne suis pas non plus très féminine. La preuve, la plupart des gens me prennent pour un garçon la plupart du temps. Pourtant je ne suis pas androgyne. Mais mon style vestimentaire se résume à : Sweat, pantalon, baskets.
Et en général je met ma capuche donc on ne voit pas mes cheveux verts attachés en une queue de cheval. Donc les gens se disent qu'ils ont un garçon aux traits efféminé face à eux.
Ça ne me dérange pas qu'on me prenne pour un garçon.
J'aimerais être un garçon parfois.
Mais j'abandonne l'idée quand je vois a quel point les garçons ont autant de problèmes que les filles.
Ils ne se font peut-être pas sifflée dans la rue, mais ils n'ont le droit à aucune sensibilité. Et si ils ont pas couchés avec une meuf avant un certain âge, ils se font traités de puceaux.
Du coup je voudrais être un entre deux.
Mais même là, y'aurait encore des problèmes.
Je suis tellement souvent dans mes pensées que je n'en vois pas le temps passé.
Résultat, on est actuellement à la pause déjeuner.
La matinée s'est bien passée, merci de vous en inquiéter.
Le midi je mange à l'extérieur.
Je sais qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui mangent dehors, alors j'en profite.
Mais aujourd'hui il y a quelqu'un.
Et il a prit MON coin préféré.
Qu'est ce que je fais ? Si je le laisses utiliser mon coin, je vais devoir m'en trouver un autre. Et j'ai la flemme.
Mon coin préféré c'est en fait juste derrière le cabanon du jardinier. C'est calme et ça sent le terreau. Ça m'apaise.
Je pensais pas que quelqu'un d'autre avait remarquer que ce coin était parfaitement a l'écart des autres.
- Tu peux dégager steuplait ? Tu gâches ma vue sur le parterre de fleur.
Les voix sèches et pleines de reproches, je m'y connais. Leyla l'emploie h24 pour nous parler. Mais je ne connais pas ce mec. Alors pourquoi me parler comme ça ?
- Putain t'es con ou tu le fais exprès ?
Je ne sais pas pourquoi mais je n'arrive pas à détacher mon regard de ce - ne le cachons pas - connard. Déjà con, tu rajoutes un "n" et un "e" s'il te plaît, et ensuite tu me parles mieux.
Lol, bien sûr que j'ai pas dit ça. Je vous ai dit que je détestais les problèmes ? Donc hors de question que je m'en fasses. Surtout maintenant que Maya a enfin trouvée un lycée qui veut bien de moi.
- Mec j'te laisse deux secondes pour dégager.
Pourquoi il continue à parler ? Je ne lui ai rien fait pourtant. Bon, je constitue un obstacle à sa visibilité selon lui, mais est-ce que c'est grave au point de me parler comme ça ?
Sauf que les deux secondes sont passés pendant que je réfléchissais, et monsieur le ksos a eut le temps de se lever pour se mettre face à moi.
Et il est plus grand que moi.
Bien plus grand que moi.
Maintenant qu'il est face à moi, je peux en profiter pour le détailler du regard. Il a un regard étrange. Des yeux ambrés qui me regardent comme si j'étais la pire chose qui lui soit arrivé. Et ses cheveux bleus attachés en queue ne peuvent pas retenir une mèche de s'installer sur son visage. Il a aussi des traits efféminé mais c'est bel et bien un garçon. Sauf si quelque chose obstrue ses cordes vocales.
Bon, maintenant que je me suis mise dans une merde pas croyable, vaux mieux sortir l'excuse qui me permet de me sortir d'une grande majorité de situations gênantes.
- J'suis une fille. Marmonnai-je en le regardant dans les yeux.
L'inconnu fronça les sourcils : réaction normale
L'inconnu haussa les épaules : réaction étrange
L'inconnu m'attrapa par le col de mon sweat. : réaction pas normale du tout.
- Mec ou meuf, j'm'en bas les reins, si je te dis de dégager, tu dégages.
Ses lèvres était si proches des miennes qu'on pourrait croire à un mauvais début de comédie romantique. Mais là c'était tout sauf une comédie romantique puisque j'étais à deux doigt de me faire exploser la gueule.
- Je suis vraiment désolée mais... C'est pas chez toi ici.
Pourquoi j'ai dis ça ? Genre vraiment, sur un milliard de répliques, il fallait que je le provoque mais qu'en plus je passes pour une thug alors que je suis une victime ?
Et voilà j'ai énervée monsieur cheveux bleu. Mais contre toutes attentes, le bleuté se contenta de me lancer un regard lourd de reproches avant d'attraper son sac et de quitter les lieux.
- Euh... d'accord ...? Murmurai-je, un peu perdue.
J'aime bien les trucs étranges, j'dis pas, mais là c'est complètement chelou..
Le mec il me gueule dessus puis je lui répond et il se casse..
Attention je dis pas que j'en suis pas heureuse ! Au contraire. Mais ça reste chelou.
Finalement le temps de cette "dispute" c'était le temps de ma pause déjeuner, donc là les cours reprennent et je vais avoir faim toute la journée à cause de Cheveux bleus de mes deux.
Génial.
Leyla elle a pas le permis. Donc on doit marcher jusqu'au lycée. Mais c'est agaçant parce-qu'elle fait des remarques tout le long du trajet.
Moi je me tais. Je fais semblant d'écouter mais je reste dans mon petit monde.
Leyla a l'air d'être une harceleuse. Mais elle protège les gens des harceleurs. Et bien qu'elle soit très chiante, je lui dirais jamais mais je l'aime comme une soeur.
On arrive au lycée Jean Moulin assez rapidement. C'est un bâtiment plutôt grand qui nous accueille.
On est pas en retard contrairement à ce que répète Leyla depuis le début de la matinée.
C'est pas mon premier jour à Jean Moulin, mais à chaque fois j'ai l'impression d'être nouvelle.
Je suis arrivée en milieu d'année parce-que je me suis faite renvoyée de mon ancien lycée.
Et pour une raison des plus stupides.
Mais c'est pas le moment pour vous le dire.
Je pense que vous l'avez remarqué, mais je ne suis pas très sociable. Les gens ne veulent pas venir vers moi car je suis qui je suis.
Je ne suis pas non plus très féminine. La preuve, la plupart des gens me prennent pour un garçon la plupart du temps. Pourtant je ne suis pas androgyne. Mais mon style vestimentaire se résume à : Sweat, pantalon, baskets.
Et en général je met ma capuche donc on ne voit pas mes cheveux verts attachés en une queue de cheval. Donc les gens se disent qu'ils ont un garçon aux traits efféminé face à eux.
Ça ne me dérange pas qu'on me prenne pour un garçon.
J'aimerais être un garçon parfois.
Mais j'abandonne l'idée quand je vois a quel point les garçons ont autant de problèmes que les filles.
Ils ne se font peut-être pas sifflée dans la rue, mais ils n'ont le droit à aucune sensibilité. Et si ils ont pas couchés avec une meuf avant un certain âge, ils se font traités de puceaux.
Du coup je voudrais être un entre deux.
Mais même là, y'aurait encore des problèmes.
Je suis tellement souvent dans mes pensées que je n'en vois pas le temps passé.
Résultat, on est actuellement à la pause déjeuner.
La matinée s'est bien passée, merci de vous en inquiéter.
Le midi je mange à l'extérieur.
Je sais qu'il n'y a pas beaucoup de gens qui mangent dehors, alors j'en profite.
Mais aujourd'hui il y a quelqu'un.
Et il a prit MON coin préféré.
Qu'est ce que je fais ? Si je le laisses utiliser mon coin, je vais devoir m'en trouver un autre. Et j'ai la flemme.
Mon coin préféré c'est en fait juste derrière le cabanon du jardinier. C'est calme et ça sent le terreau. Ça m'apaise.
Je pensais pas que quelqu'un d'autre avait remarquer que ce coin était parfaitement a l'écart des autres.
- Tu peux dégager steuplait ? Tu gâches ma vue sur le parterre de fleur.
Les voix sèches et pleines de reproches, je m'y connais. Leyla l'emploie h24 pour nous parler. Mais je ne connais pas ce mec. Alors pourquoi me parler comme ça ?
- Putain t'es con ou tu le fais exprès ?
Je ne sais pas pourquoi mais je n'arrive pas à détacher mon regard de ce - ne le cachons pas - connard. Déjà con, tu rajoutes un "n" et un "e" s'il te plaît, et ensuite tu me parles mieux.
Lol, bien sûr que j'ai pas dit ça. Je vous ai dit que je détestais les problèmes ? Donc hors de question que je m'en fasses. Surtout maintenant que Maya a enfin trouvée un lycée qui veut bien de moi.
- Mec j'te laisse deux secondes pour dégager.
Pourquoi il continue à parler ? Je ne lui ai rien fait pourtant. Bon, je constitue un obstacle à sa visibilité selon lui, mais est-ce que c'est grave au point de me parler comme ça ?
Sauf que les deux secondes sont passés pendant que je réfléchissais, et monsieur le ksos a eut le temps de se lever pour se mettre face à moi.
Et il est plus grand que moi.
Bien plus grand que moi.
Maintenant qu'il est face à moi, je peux en profiter pour le détailler du regard. Il a un regard étrange. Des yeux ambrés qui me regardent comme si j'étais la pire chose qui lui soit arrivé. Et ses cheveux bleus attachés en queue ne peuvent pas retenir une mèche de s'installer sur son visage. Il a aussi des traits efféminé mais c'est bel et bien un garçon. Sauf si quelque chose obstrue ses cordes vocales.
Bon, maintenant que je me suis mise dans une merde pas croyable, vaux mieux sortir l'excuse qui me permet de me sortir d'une grande majorité de situations gênantes.
- J'suis une fille. Marmonnai-je en le regardant dans les yeux.
L'inconnu fronça les sourcils : réaction normale
L'inconnu haussa les épaules : réaction étrange
L'inconnu m'attrapa par le col de mon sweat. : réaction pas normale du tout.
- Mec ou meuf, j'm'en bas les reins, si je te dis de dégager, tu dégages.
Ses lèvres était si proches des miennes qu'on pourrait croire à un mauvais début de comédie romantique. Mais là c'était tout sauf une comédie romantique puisque j'étais à deux doigt de me faire exploser la gueule.
- Je suis vraiment désolée mais... C'est pas chez toi ici.
Pourquoi j'ai dis ça ? Genre vraiment, sur un milliard de répliques, il fallait que je le provoque mais qu'en plus je passes pour une thug alors que je suis une victime ?
Et voilà j'ai énervée monsieur cheveux bleu. Mais contre toutes attentes, le bleuté se contenta de me lancer un regard lourd de reproches avant d'attraper son sac et de quitter les lieux.
- Euh... d'accord ...? Murmurai-je, un peu perdue.
J'aime bien les trucs étranges, j'dis pas, mais là c'est complètement chelou..
Le mec il me gueule dessus puis je lui répond et il se casse..
Attention je dis pas que j'en suis pas heureuse ! Au contraire. Mais ça reste chelou.
Finalement le temps de cette "dispute" c'était le temps de ma pause déjeuner, donc là les cours reprennent et je vais avoir faim toute la journée à cause de Cheveux bleus de mes deux.
Génial.
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