Course avec le temps
À quelque part loin de la maison familiale.. *** Depuis près d'une heure, elle courait. Elle courait le plus rapidement possible, le regard fixé sur ce qui se trouvait devant elle. Ses chaussures frôlaient à peine le sol noir, elle semblait flotter dans l'air. De temps à autre, un regard était jeté par-dessus son épaule, un regard prudent et craintif, mais pourtant las. Ce n'était pas la première fois que son père la poursuivait. La fuite était devenue la seule solution pour survivre. Le bruit des pas précipités de son paternel martelaient lourdement le sol. L'homme avait une corpulence plutôt massive et respirait de façon hachée, peinant à rattraper la jeune fille. Il était ivre comme souvent, voulant noyer ses émotions dans sa bouteille d'alcool, mais ne réussissant qu'à faire décupler sa rage et sa violence. Elle accélérait, voulant semer son père et traversa un champ, un deuxième et s'engouffra dans une forêt dense, alors même que le soleil se mourait, laissant place à la sphère argentée qu'était la lune. Les arbres aux longs troncs élancés semblaient imposants, leurs longs bras pendant vers le sol, leur tête regardant le ciel passant par tout temps, tantôt ensoleillé, tantôt pluvieux, la température douce et agréable ou aigre et inconfortable. La jeune fille ne s'arrêta pas et courait rapidement, s'enfonçant à travers les arbres et les buissons. L'homme perdait de la vitesse, hurlait maintes paroles inarticulées, menaçantes, mais l'adolescente n'écoutait pas, sachant pertinemment que son retour à la maison se passera très mal. Comme d'habitude. Cette situation était un enfer, mais rien à faire. C'était comme ça. Elle grimpa tel un jeune singe agile dans un arbre et s'installa contre le tronc rugueux, tout en surveillant son père passer sous elle, l'air furieux, mais marchant d'un pas de plus en plus hésitant à cause de l'alcool. Les yeux vitreux par le vin et la colère de ne pas pouvoir se défouler sur sa fille, l'homme fit volte-face et se traîna dans la direction d'où il venait, son ventre le faisant pencher dangereusement en avant, le faisant trébucher, le brouillard dû aux quelques bouteilles de vin de trop n'aidant pas. La jeune fille se permit de souffler et laissa couler deux-trois larmes solitaires, lassée par cette situation qui se répétait tellement souvent. Mais elle n'allait pas se laisser faire, elle n'allait pas abandonner si facilement, car elle n'était pas n'importe qui. C'était une battante qui voulait profiter de la vie. Shadows_of_soul, 11_mars_2021
2021-03-11 20:01:24
7
8
Коментарі
Упорядкувати
  • За популярністю
  • Спочатку нові
  • По порядку
Показати всі коментарі (8)
Kotodama
@RevnaNinj Oui !! Merci beaucoup ❤
Відповісти
2021-03-12 06:27:44
1
Patalif
Trop triste 😔
Відповісти
2021-04-13 10:25:39
1
Kotodama
@Patalif oui, je sais 😅
Відповісти
2021-04-13 11:06:31
Подобається
Схожі вірші
Всі
Пóдрузі
Ти — моє сонце у похмурі дні, І без тебе всі веселощі будуть чужі. Ти — наче мій рятівник, А я — твій вірний захисник. Не кидай мене у часи сумні, Бо без тебе я буду на дні. Прошу́, ніколи не залишай мене одну, Адже без тебе я точно потону. Хто я без тебе? Напевно, мене просто нема... Розкажу я тобі про все із цього "листа". Постався до цього обережно і слушно, Щоб не подумала ти, що це, може, бездушно. Адже писала я ці рядки довго, І ти не посмій не побачити цього! Ми же ж з тобою змалку завжди були разом, І дружбу нашу не зруйнуєш навіть часом. А ти пам'ятаєш, як на кухні говорили про хлопців? Ми зберігали всі секрети, наче у таємній коробці. Смієшся ти, як завжди, смішно, І не сказати про це буде грішно. Дуже подобаються мені наші розмови, Особливо, коли ти "ламаєш" свої брови. Чудово, коли твоя найкраща подруга — сестра. Адже не залишить в біді ніколи вона. А завжди буде поруч. Навіть якщо сам чорт стоїть ліворуч.
48
12
2371
Разве сложно сказать...
Много думать слов не хватит Лишь о ком то , кто не рядом Быть со всеми лишь открыткой , Согревая теплым взглядом Каждый день встречая солнце Словно первый луч спасенья Думаешь о всех моментах , Что всплывают вместе светом ... Или множество вопросов На каких нет не единого ответа , К тем , кто был однажды нужен, Став одним твоим мгновеньем Почему ж сейчас нам сложно .. Сказать искренне о чувствах , Как страдать мы все умеем ,, А признать ,что правда любим ? Может быть просто забыли .... Или стали явью сцен сомнений ? Разве сложно хоть глазами Сказать больше ,чем таить в себе ли... Надо больше лишь бояться , Не успеть сказать о главном ... На взаимность зря стараться Ждать когда уйдет шанс бремям ...
53
16
3109