Bleu Miracle
(18+)
Sois gentille, éteint la lumière Éteint-la, comme je l'ai fait avec mes prières Qui ont perdu leur raison d'être Et n'ont tiré la larme d'aucun dieu Laisse-moi disparaître Sois gentille, laisse mourir nos adieux Ferme la porte, en sortant Ferme-la, Le silence viendra me tenir au courant Des derniers aveux de mon cœur qui pourrit ici-bas Je dépose des allumettes sur ce linceul Depuis qu'elle a fumé sa dernière cigarette, le vent est en deuil La brise ne joue plus avec nos cheveux, elle n'emporte plus les feuilles Tout continue de s'agiter, dans ce monde bien seul Il tourne encore, mais le mien est figé Il s'est arrêté Il s'est endormie Il me donne des insomnies Oh, Mon petit mouton noir ! Tu t'amuses à mettre mon existence en foutoir ! Reviens, tu me manques, J'ai supplié, je suis branque, Je coupe mon souffle, suffira t-il que je souffre ? Que j'attende nos retrouvailles, pendue à un gouffre ? Tu ne reviendras pas, tu ne liras plus Ni les Baudelaire, Rousseau ou Camus Tu ne reviendras plus, Tu as trouvé ton Salut. Je vois cette lumière, disparue sous le prisme De ces cauchemars latents qui s'y glissent Dans mon placard j'entend les battements De cet amour jamais dit, aux baisers oniriques saveur printemps Et cette affection que je porte, elle rampe, dans mes soupirs Elle s'exprime tout le temps, je ne veux pas la laisser croupir Dans les eaux profondes d'une pensée résolue De ces phrases toutes faites dont les bien-pensants sont pourvues Je ne t'oublierai pas, comme je n'ai pas oublié tes clopes, tes livres, tes yeux, Tes fautes, toi ivre, tes vœux, Ta tristesse emballée dans de l'aigreur, Ton Laroxyl-whisky à toute heure J'ai attendu, jusqu'à ce que mille et une nuit passent Mais jamais un conte merveilleux n'a réchauffé ma carcasse J'ai attendu que tu passes Mais tu t'effaces Ce monde perd ta trace Comme il s'est perdu, car trop vorace Trop petit, trop grand, pas assez pour nous Si fragile, si fort, si fou Tu n'as qu'à rester à l'abri dans mes souvenirs Une partie de toi pourrait continuer à y vivre Entre deux projets littéraires, trois mots égarés, Seize poèmes inachevés Quand le Soleil se lèvera, ton visage se sera dissippé Dans une brume monochrome, comme de la fumée Quelle soit de cigarettes, un brouillard ou de la buée J'aimerai que tu restes, ça ne me dérangerai pas de te cacher Une nuit, cinq ans, une vie Dans mon cœur, puisque ma tête n'appelle que les "Et si ?" Alors, j'attendrai ta réponse, je compterai mes insomnies Les heures qui filent entre les aiguilles de l'horloge J'écrirai nos non-dits, J'en ferai l'éloge, J'en ferai l'amour, J'en ferai la cour, J'en ferai un empire, J'en ferai le pire, J'en ferai la ruine, J'en ferai la gouine, J'en ferai ce que les autres appellent "Enfer" J'en ferai un Paradis pour t'y plaire J'attendrais une nuit, cinq ans, une vie, Pour te revoir fumer, appuyée contre le mur de la pharmacie Sauf qu'ici, tu iras bien Tu auras de doux matins, Mes bras Mes draps Un chemin après la route Un esprit dégagé tel le ciel, sans peine ni doute Ah, sois gentille ! Éteint la lumière, Éteint-la, éteint la meurtrière De toutes mes prières, de tous mes vœux, Qui n'ont jamais atteint l'oreille d'un dieu. Bleu Miracle.
Sois gentille, éteint la lumière Éteint-la, comme je l'ai fait avec mes prières Qui ont perdu leur raison d'être Et n'ont tiré la larme d'aucun dieu Laisse-moi disparaître Sois gentille, laisse mourir nos adieux Ferme la porte, en sortant Ferme-la, Le silence viendra me tenir au courant Des derniers aveux de mon cœur qui pourrit ici-bas Je dépose des allumettes sur ce linceul Depuis qu'elle a fumé sa dernière cigarette, le vent est en deuil La brise ne joue plus avec nos cheveux, elle n'emporte plus les feuilles Tout continue de s'agiter, dans ce monde bien seul Il tourne encore, mais le mien est figé Il s'est arrêté Il s'est endormie Il me donne des insomnies Oh, Mon petit mouton noir ! Tu t'amuses à mettre mon existence en foutoir ! Reviens, tu me manques, J'ai supplié, je suis branque, Je coupe mon souffle, suffira t-il que je souffre ? Que j'attende nos retrouvailles, pendue à un gouffre ? Tu ne reviendras pas, tu ne liras plus Ni les Baudelaire, Rousseau ou Camus Tu ne reviendras plus, Tu as trouvé ton Salut. Je vois cette lumière, disparue sous le prisme De ces cauchemars latents qui s'y glissent Dans mon placard j'entend les battements De cet amour jamais dit, aux baisers oniriques saveur printemps Et cette affection que je porte, elle rampe, dans mes soupirs Elle s'exprime tout le temps, je ne veux pas la laisser croupir Dans les eaux profondes d'une pensée résolue De ces phrases toutes faites dont les bien-pensants sont pourvues Je ne t'oublierai pas, comme je n'ai pas oublié tes clopes, tes livres, tes yeux, Tes fautes, toi ivre, tes vœux, Ta tristesse emballée dans de l'aigreur, Ton Laroxyl-whisky à toute heure J'ai attendu, jusqu'à ce que mille et une nuit passent Mais jamais un conte merveilleux n'a réchauffé ma carcasse J'ai attendu que tu passes Mais tu t'effaces Ce monde perd ta trace Comme il s'est perdu, car trop vorace Trop petit, trop grand, pas assez pour nous Si fragile, si fort, si fou Tu n'as qu'à rester à l'abri dans mes souvenirs Une partie de toi pourrait continuer à y vivre Entre deux projets littéraires, trois mots égarés, Seize poèmes inachevés Quand le Soleil se lèvera, ton visage se sera dissippé Dans une brume monochrome, comme de la fumée Quelle soit de cigarettes, un brouillard ou de la buée J'aimerai que tu restes, ça ne me dérangerai pas de te cacher Une nuit, cinq ans, une vie Dans mon cœur, puisque ma tête n'appelle que les "Et si ?" Alors, j'attendrai ta réponse, je compterai mes insomnies Les heures qui filent entre les aiguilles de l'horloge J'écrirai nos non-dits, J'en ferai l'éloge, J'en ferai l'amour, J'en ferai la cour, J'en ferai un empire, J'en ferai le pire, J'en ferai la ruine, J'en ferai la gouine, J'en ferai ce que les autres appellent "Enfer" J'en ferai un Paradis pour t'y plaire J'attendrais une nuit, cinq ans, une vie, Pour te revoir fumer, appuyée contre le mur de la pharmacie Sauf qu'ici, tu iras bien Tu auras de doux matins, Mes bras Mes draps Un chemin après la route Un esprit dégagé tel le ciel, sans peine ni doute Ah, sois gentille ! Éteint la lumière, Éteint-la, éteint la meurtrière De toutes mes prières, de tous mes vœux, Qui n'ont jamais atteint l'oreille d'un dieu. Bleu Miracle.
2020-10-14 20:22:26
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