Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Épilogue
Chapitre 2

Forêt, plusieurs heures plus tard

Le ventre de Naya se mit à produire un son significatif. Cette dernière rougit.

« On dirait que c'est l'heure de faire une pause. Vous venez les amis ? »

Les animaux hochèrent la tête et tous marchèrent tranquillement vers la clairière où Alya et Lala les attendaient. Ils ne mirent qu'une dizaine de minutes à y arriver. La meilleure amie de Nayana était assise sur une nappe où était disposée la nourriture. La clairière était d'une beauté indescriptible et recelait une certaine magie qui avait toujours attiré la jeune étudiante aux cheveux d'encre.

« Alya, on est là ! », signala Naya.

Son amie releva la tête et lui sourit étrangement. Nayana fronça légèrement les sourcils car son amie ne lui avait jamais souri ainsi. C'était comme si elle préparait quelque chose de mauvais.

« Reprends-toi Naya, ce n'est qu'Alya. Arrête de te faire des films ! », se réprimanda Nayana.

Les animaux s'installèrent à l'écart, laissant les deux jeunes filles ensemble. Naya s'assit sur la nappe et attrapa un sandwich à la tomate.

« Tu ne t'es pas trop ennuyée ? demanda Naya.

—Non, au contraire... répondit Alya sur un ton mystérieux.

—C'est-à-dire ?

—Rien. Je me suis juste beaucoup amusée avec le lapin.

—Tu veux dire Lala ? C'est une lapine...

—Oui enfin, c'est pareil. »

Naya secoua la tête, faisant élégamment danser sa chevelure.

« Non, ce n'est pas pareil. C'est comme si je disais qu'un écrou et un boulon, c'est pareil !

—Mais c'est pareil. », rétorqua Alya.

Nayana pencha la tête sur le côté, cherchant à comprendre où son amie cherchait à en venir. Elle lui avait toujours dit qu'un écrou et un boulon, c'était très différent.

« Je ne comprends pas... finit-elle par dire.

—Il n'y a rien à comprendre très chère, je sais ce que je dis !

—Je suppose que oui... », répondit Nayana sur un ton hésitant.

Elle croqua dans son sandwich, perturbée par le comportement de son amie.

« C'est peut-être le grand air qui la rend comme ça... non, ce n'est pas possible. Je n'ai jamais entendu dire que l'air de la forêt pouvait rendre une personne folle comme ça. Ce doit être autre chose. Je ferais peut-être mieux de la convaincre de rentrer... »

Le repas se passa dans le silence le plus total. Nayana profitait du calme de la forêt mais commençait à s'inquiéter du mutisme d'Alya. Et ce fut à la fin du repas que cette dernière prit la parole.

« Et si on allait se promener ?

—Que veux-tu voir ? », voulut savoir Naya en croquant dans une pomme.

Alya pointa la forêt derrière son amie.

« Je voudrais voir ce côté de la forêt. Tous les animaux semblent en avoir peur.

—Il y a une bonne raison et je te l'ai dit tout à l'heure.

—Tu peux me rafraîchir la mémoire ? »

Inquiète, Naya posa une main sur l'épaule de son amie.

« Tu vas bien ? Tu ne sembles pas être toi-même depuis que je suis arrivée...

—Je vais très bien. », répliqua sèchement Alya.

Naya baissa la tête. Jamais son amie ne lui avait parlé ainsi. Elle retira sa main.

« Comme tu veux. Ce côté de la forêt est hantée, ceux qui y sont entrés n'en sont jamais ressortis. Je te déconseille d'y aller. »

La jeune fille à la casquette esquissa un sourire mesquin.

« Intéressant...

—En quoi ? C'est surtout effrayant. », grimaça Nayana en frissonnant de peur.

Alya se leva et invita son amie à faire de même. Bien qu'interloquée, Nayana se releva.

« Allons de l'autre côté alors.

—Ce serait préférable.

—Mais avant... »

Un sourire machiavélique apparut sur les lèvres d'Alya et il eut un éclair de lumière noire qui aveugla temporairement Nayana. Quand elle put de nouveau voir, une horrible créature avait pris la place de son amie.

Le premier réflexe de la jeune fille fut de pousser un cri strident qui, alertant les animaux de la forêt, les fit arriver auprès de leur amie. Les loups se placèrent devant Naya, pour la protéger.

« A-Alya ! », cria Nayana. « Alya, où es-tu ?!!

—Ton amie n'est plus de ce monde, et tu vas bientôt la rejoindre ! », répondit la créature d'une voix d'outre-tombe.

D'un geste de la main, elle endormit les animaux avant de s'avancer vers la jeune fille.

Cette dernière était pétrifiée de peur. Son cerveau ne fonctionnait plus, elle était paralysée. Ce fut le hurlement d'un loup qui la sortit de sa torpeur. Elle se retourna vivement, dans un sursaut de peur, et vit un étrange loup violet qui lui indiquait un chemin à travers la forêt hantée.

Blanche de peur, Naya se força à courir pour échapper à la créature qui s'approchait de plus en plus d'elle. Elle suivit le loup violet, son instinct lui hurlant de fuir sans prêter attention à cet étrange animal. L'espèce de fantôme noir poussa un hurlement de rage en la voyant commencer à s'enfuir. Il la poursuivit avec une vitesse étonnante, pressé d'en finir avec elle. Nayana, elle, courait aussi vite que possible, comptant sur son endurance et sa vitesse renforcées par les nombreuses courses en forêt pour s'en sortir. Elle se rendit alors compte que la forêt était totalement banale. Alors pourquoi racontait-on qu'elle était hantée ?

La course-poursuite dura ainsi une vingtaine de minutes. Naya suivait toujours le loup. Le chemin qu'il lui indiquait la fit atterrir dans une clairière avec un lac à l'apparence normale. L'animal sauta sans hésiter dans le lac. Écarquillant les yeux, la jeune fille stoppa sa course, ne sachant si elle devait le suivre ou non. En plus, elle ne savait pas nager.

Un ricanement la fit se retourner. La créature l'avait rattrapé.

« Encore toi ! s'exclama Nayana d'une voix apeurée.

—Je n'en ai pas fini avec toi ! Prépare-toi à disparaître ! »

Elle tendit les doigts vers elle, son bras s'allongeant alors. Une flamme de détermination s'alluma alors dans son regard d'argent. Elle serra les poings.

« Pas si je peux m'échapper !! »

Elle sauta aussitôt dans le lac, fermant les yeux et retenant sa respiration. Elle s'attendait à couler mais, au lieu de cela, elle entendit des oiseaux chanter. Elle ouvrit alors les yeux et vit qu'elle se trouvait dans une clairière qui semblait regorger de magie. Il y avait des ruines de bâtiments mais cela ne rendait pas l'endroit effrayant pour autant.

Elle se retourna et vit une sorte de portail magique se refermer, sur le tronc de l'arbre.

« Trop bizarre... »

Elle regarda autour d'elle et vit alors le corps d'Alya.

« Oh non ! Alya ! »

Elle la secoua comme un prunier, en vain. Elle ne l'entendait même plus respirer. Le corps de son amie, y comprit les vêtements et les cheveux, était devenu entièrement noir et blanc.

« Encore plus étrange. », murmura Naya.

Elle prit son amie en princesse et se releva, remarquant qu'Alya était plus légère qu'elle ne le croyait. Le loup mauve l'attendait, assis.

« Tu m'as sauvé, merci. », souffla-t-elle.

Le loup eut un hochement de tête, comme pour lui signifier que ce n'était rien.

« Tu pourrais me conduire à un endroit où je pourrais savoir ce qu'il s'est passé et où on pourrait soigner mon amie ? »

Il hocha positivement la tête et lui fit signe de la suivre. Naya le suivit alors, son amie dans ses bras.

Ils marchèrent une petite demi-heure et le loup les amena à une ville située dans une clairière. C'était une ville vraiment magnifique.

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« Wow ! »

Le loup mauve continua d'avancer et la conduisit devant un bâtiment situé au sommet de la ville. Il entra et Naya fit de même. Le loup hurla et une personne arriva auprès d’eux. C'était un garçon aux cheveux rouges ébouriffés et aux yeux verts. Il avait une sorte de tenue d'aventurier ainsi qu'une espèce de katana et un bâton dans le dos.

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« Raia, tu es de retour. On t'a cherché partout ! Tu sais que tu dois veiller sur les patients. », dit-il en s'adressant au loup.

Le loup grogna légèrement et pointa de la tête Naya. Le jeune homme posa alors son regard vert sur la jeune fille.

« Bonjour, que puis-je faire pour vous ? » , demanda-t-il.

Naya resta silencieuse. Elle était encore chamboulée par ce qu'il s'était passé et elle ne savait pas comment réagir. Le loup soupira.

« Un Darksoul l'a attaqué sur Terre. », expliqua Raia. « Il a dû s'en prendre à son amie avant, il avait pris son apparence.

—C'est pour ça que tu es parti ? Tu as senti qu'une humaine était en danger.

—Oui. Je n'ai pas pu sauver son amie mais j'ai voulu la sauver elle.

—Je ne sais pas si l'amener ici était une bonne idée...

—Mais qu'est-ce-qui se passe enfin ?! », s'écria Nayana.

Le loup et le jeune homme se tournèrent vers elle, surpris. Elle rougit aussitôt d'embarras.

« Enfin... je veux dire... je... Comment ce loup peut parler ? Et c'était quoi cette créature ? Et qu'est-il arrivé à Alya ? Et où suis-je ? »

Elle avait dit cela d'une petite voix affolée et effrayée.

« Tu vois ce que je veux dire ? », soupira le garçon à Raia.

Il reporta son attention sur la jeune fille.

« Je vais m'occuper d'Alya. Il y a des dizaines d'autres cas comme elle. «

Avant que Nayana ne puisse protester, le garçon avait récupéré Alya et commençait à faire demi-tour. La jeune fille ne savait que faire. Le suivre ? Récupérer de force son amie ? Pourtant, il avait l'air de savoir ce qu'il disait...

Naya joua pensivement avec une mèche de ses cheveux avant de s'arrêter, choquée de la couleur qu'ils avaient.

Au lieu d'être noirs comme d'habitude, ils étaient violets.

« Comment est-ce possible ? », se murmura-t-elle d'une voix blanche.

Elle regarda autour d'elle et repéra un miroir dans le fond de la pièce. Elle courut vers lui et lâcha un hoquet de stupéfaction. Ses cheveux étaient devenus très longs et étaient désormais attachés. Elle avait un haut en écailles de dragon bleu et doré, un jupe asymétrique et des bottes violettes, des bracelets dorés sur le même poignet et une bourse en forme d'étoile violet foncé. La seule chose qu'elle reconnaissait était le collier de sa grand-mère.

« C'est quoi cet accoutrement ? », souffla Nayana, choquée.

Il eut alors un tremblement de terre et les vitres se brisèrent. Le garçon posa aussitôt Alya dans un coin et revint sur ses pas, le katana à la main. Des créatures noires comme celle qui avait attaqué Naya apparurent. Elles étaient environ une dizaine.

« Va te mettre à l'abri, dit-il à Naya.

—Et toi ? Elles sont beaucoup plus que toi. », murmura la jeune fille.

Elle tremblait de peur et était de nouveau pétrifiée.

« Je vais m'en sortir, ne t'inquiète pas. »

Il la poussa légèrement pour l'inciter à bouger et Naya se mit à courir pour rejoindre Alya, cachée derrière un meuble.

Elle entendait tout ce qui se passait depuis sa cachette. Des coups de katana, des cris de rage, des coups dans le sol...

Lorsqu'elle entendit un gémissement de douleur, elle se risqua à sortir la tête de la cachette. Elle vit alors le garçon aux cheveux rouges et le loup au sol. Il semblait blessé à la cuisse et le loup semblait inconscient.

« Ta résistance se brise enfin. », dit une des créatures.

Naya retourna à sa cachette, le cœur battant à tout rompre. Ce n'était plus qu'une question de minutes jusqu'à ce que le garçon finisse dans le même état que le loup et que ces fantômes noirs trouvent leur cachette.

Elle regarda son amie, se demandant ce qu'elle ferait à sa place.

« Elle se jetterait sûrement dans la bataille même si elle n'avait aucune chance... », pensa amèrement Nayana.

Elle se mit à réfléchir, tentant de trouver une solution tout en surveillant ce qui se déroulait à l'extérieur. Elle avait tellement peur. Si elle y allait, elle se ferait certainement tuer ou quelque chose du style. Mais elle ne pouvait pas non plus rester là sans rien faire. Que pouvait-elle bien faire ?


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Salut les louloudjis ! Voici le deuxième chapitre de cette histoire. J'espère qu'il vous a plu !

Biz,
Angel

Images du chapitre :
https://drive.google.com/folderview?id=1qUMA6J6Ea68m9uoBwcgqGQVAVlyOYIuI

PS par rapport au lien Google Drive : Caliawen, c'est le nom du monde dans lequel Naya atterri et Alfheim la ville où l'a conduite Raia, le loup. A l'époque où j'ai écrit ce chapitre je n'avais pas encore trouvé de nom pour le monde et la ville et, comme je n'avais pas prévu de leur faire quitter la ville, j'ai pensé que ce n'était pas nécessaire pour l'instant. BREF !
© Louva Akali,
книга «Âmes en péril».
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