Chapitre 33
Je me retourne alors pour apercevoir un homme qui m'était tout à fait inconnu. Son teint était plutôt pâle, il avait les cheveux bruns et les yeux d'un noir mais un noir abyssale.
Je ne le connaissais pas, et cela ne me rassurait pas vraiment. J'aurais préféré que cela soit quelqu'un d'autre.
J'esquisse une petite moue déçue, une petite partie de moi aurait préféré que cela soit Kakashi. D'ailleurs, lui aussi était en retard. Asuma et Kurenai ne pouvait pas venir m'aider.
"Bonjour déjà, on va commencer par ça."
Mon ton était sec, avant que je ne reprenne mes cartons.
"Voyons chérie, il n'y a pas de raison à être si farouche des le début. Faisons plus ample connaissance."
Le mot princesse me fit grincer des dents. C'est donc avec ce genre de personnalité que je vais devoir passer le restant de mes jours ? Nan pas possible, c'est juste temporaire.
"Si c'est pour me faire chier, tu peux repartir."
Je défais quelques affaires avant de me mettre à faire d'innombrables allers-retours incessants.
L'autre me regardait faire du haut de son mètre 90. Il sembla alors ignorer ma réplique.
"Je m'appelle Ikuto Sakute. Enchanté poupette."
Je m'arrête net.
"Je te jure que tu me redonnes un surnom je vais te refaire le portrait."
Je le foudroie du regard avant qu'il ne me plaque contre la porte d'entrée, cassant alors toute ma vaisselle. Son souffle chaud est près de mon visage, ses yeux perçants me traverse jusque la rétine. Ses deux mains plaquent mes bras. Étant devenu plus faible suite à des années d'activités, j'avais commencé à reprendre mon renforcement musculaire mais il me manquait encore une force à recouvrir pour pouvoir m'échapper de son emprise. Il ne me restait donc que l'option du coup de genou dans les couilles.
Paf, coup de genou dans les bourses.
"Hors de ma vue."
Je le regarde avec mépris. Avant de recommencer à ranger mes affaires.
***
"Qu'est-il s'est passé par ici ?"
C'était la voix de l'homme qui pouvait me mettre dans tout mes états : Kakashi. Il était peu surpris de voir un gars qui lui est tout à fait inconnu au sol.
"Juste une agression sexuelle."
" 'Juste' "
Il dit cela avec un ton plus dur, me trouvant peut-être inconsciente dans mes propos.
"Je le laisse dormir cette nuit, après il faut que je trouve quelqu'un d'autre."
" Je te crois mais..." dit-il, hésitant "tu es vraiment sûre pour cette nuit ?"
Je range un livre dans l'étagère avant de m'interrompre dans ma tâche. Cependant, un légère sourire viendra pointer le bout de son nez sur mon visage, comme si c'était un réflexe inconscient. Sûrement parce que je trouvais mignon le fait qu'il s'inquiétait pour moi.
"Je te promets que juste une nuit ira, il faut que tout sois prêt pour demain pour accueillir Sasuke et Naruto. Je dois avouer que je stresse un peu".
Une boule se formait au niveau de ma gorge et mes muscles se raidissaient en y repensant. C'était la première fois que j'allais rencontrer mon cousin et surtout qu'il ne me connaît pas. Les débuts vont être compliqués.
"Demain matin, je vais demander à Sarutobi de changer de personne. Je peux pas être avec ça."
Je le dis avec un regard froid, ne jetant même pas un seul regard à Ikuto qui, agacé, faisait des cartons dans son coin. Puis je reprends alors :
"Kakashi, tu ne veux pas m'aider ?"
Il fallait bien que je tente, mais je vis bien qu'a l'expression qu'il décocha alors qu'élever des enfants à son âge n'était pas sa tasse de thé. Et, en même temps, je le croyais. Mais je ne pouvais pas laisser des membres de ma famille tout seul, orphelins, alors que je pouvais très bien m'occuper d'eux. Du moins, c'est ce qu'une femme forte et indépendante sortant tout droit du coma pensait. Peut-être étais-je loin de la réalité et de la dureté des choses. Néanmoins, des avis, je m'en fichais grandement et ce n'était pas cela qui allait m'arrêter.
Le regard de Kakashi se détourna alors de mon regard, sa main se pose alors sur l'arrière de son crâne et, à travers le tissu qui masquait son visage, je pouvais distinguer un sourire gêné.
"C'est que, je dois m'occuper de louer ton appartement et je ne peux pas laisser le mien comme ça. J'y tiens."
Je pose un livre de manière frénétique, je savais que la personne qui se cachait derrière cette raison n'était autre que cette femme : Kiara. Elle me sortait par les yeux et cette attitude ne me plaisait pas forcément mais, dans un sens, je le comprenais. Cette pensée me fit pousser un long soupire, celui d'une réflexion.
Les bruits environnant la pièce qui se remplissait petit à petit me fit sortir de ma pensée. Même s'il faisait ses affaires, je me méfiais d'Ikuto. Sa manière de bouger, d'écouter notre conversation, ou même de monter ces mots : tout, tout m'énervait de lui. Comme si ma vie l'intéressait.
Je rabats délicatement ma mèche brune derrière mon oreille avant d'ajouter pour mettre fin au silence :
"Bon, la maison ne va pas se monter si on ne fait rien. Allez, au boulot."
***
Il faisait déjà nuit noire quand nous avions enfin fini de tout déménager. A trois, nous n'aurions jamais réussi, Gai avait réussi à venir finalement. Dans la soirée, c'était Kurenai et Asuma qui était venu pour finir les derniers préparatifs.
Je m'affale de soulagement dans le canapé, j'ai trop faim. On a bien bossé mais mes pieds me font mal, ainsi que mes bras et mes jambes : mon corps en général. Cela me faisait faire de l'exercice. Je prends une grande inspiration en songeant à la journée stressante de demain. J'avais fait de tout mon possible pour rendre la chambre des deux enfants la plus propre possible et, grâce à quelques renseignements qui m'ont aidé, à faire quelque chose qui correspondrait à leur goût. Voulant être en forme pour demain, je laisse Ikuto faire la cuisine car, cuisiner, ça n'a jamais été mon fort. Quoi que j'aurais bien aimé empoisonné ce pervers avec plaisir mais ma gentillesse me perdra un jour.
Après quelques minutes assise, Kakashi se tient debout, devant moi.
"Je vais y aller. On se voit demain, c'est un grand jour." dit-il avant de lancer des œillades à droite puis à gauche, comme pour vérifier si quelqu'un nous écoutait. "J'espère que ça va aller avec lui".
"Ne t'inquiète pas" je lui réponds de manière confiante. "C'est juste pour une nuit, après, il dégage".
Je mis un geste ou je passe mon pouce sous la gorge. Le fameux geste pour dire qu'il est mort. Dans l'idée, c'était cela. Il semble un peu rassuré par mes propos. Je me lève donc en m'étirant les bras pour l'accompagner jusqu'à la porte.
"A demain !" lui souhaitais-je, le sourire aux lèvres.
Il me regarde dans les yeux si intensément que mon cœur ne put s'empêcher de battre à la chamade. Il ne dit rien, comme s'il semblait réfléchir à quelque chose. En plus, je ne peux pas bien voir son expression à cause de son masque. Ses iris semblent me pénétrer jusqu'à mon âme, ne me laissant pas indifférente car le rouge me montait déjà aux joues. Il semble alors avancer d'un pas, puis se ravise avant de lever le dos de sa main puis partir dans une direction opposée à la mienne.
Ai-je rêvée ?
Avait-il essayé de me dire quelque chose ?
Je ne le saurais sans doute jamais, du moins, pas ce soir.
Je claque la porte pour la fermer tout en essayant de faire baisser ma chaleur corporelle du revers de la main. Une excellente odeur de nourriture vient alors effleurer mon odorat, ce qui eut le don de m'attirer jusque dans la salle à manger : le repas est servi. Et, cette fois-ci, le repas avait l'air bon. L'homme était assis sur sa chaise, semblant m'attendre.
"Allez viens, sinon ça va être froid."
Cette fois-ci, il semblait sincère ce qui me fit sourire. Enfin quelque chose de "normal" chez lui.
"D'accord d'accord"
Je m'assois donc en face de lui, je ne le connaissais pas vraiment. Je l'avais peut-être jugé trop vite. C'était le moment d'en savoir plus sur lui. Je prends une bouchée de son riz au curry, qui fut, ma foi excellent que j'en ai repris à plusieurs reprise.
"Et donc, tu t'es retrouvé comment ici ?"
Il ne sourcille pas à ma question, comme s'il s'y attendais. Une petite partie de moi est curieuse de savoir. Aurais-je un coté commère ?
"Je travaille dans la garde rapprochée du troisième Hokage, c'est lui qui m'a demandé ce service. Je le prends juste pour un travail, je ne fais pas ça gratuitement."
Ikuto marque un temps de pose avant de me lorgner du regard.
"J'aurai bien aimé rester avec une grande personne telle que toi."
Je me sentais à la fois flattée et indignée en même temps. Ce regard un peu, obscène, me déroute un peu. Mais cette fois-ci, il semble plus cordiale que la première fois que je l'ai vu. Mais l'emploi du mot "grande" me semblait un peu grand pour ce que c'était.
"Qu'entends-tu par "grande" personne. A part quelques collègues, personne ne me connait vraiment."
Il se met alors à rire.
"J'espère que tu rigoles. Qui a le même parcours que toi ? Jeune, tu étais un talent, aussi ingénieux que d'autres, tu avais tes propres forces, différentes de celle du génie de Kakashi. Etre un ninja supérieur à ton si jeune âge, ce n'est pas courant." dit Ikuto en enchaînant, comme s'il énumérait une liste. "Connue pour tout détruire sur son passage. Mais plus important, tu as évité un désastre en moins pour le village. Tu as permis d'écarter Orochimaru loin du village le temps qu'il guérisse et avant l'attaque de Kyuubi, les hommes qui t'ont attaqué n'était pas venu pour cueillir des pâquerettes. Certes, ils te voulaient toi mais, c'était avant tout des terroristes. Et en plus de cela, tu ressors d'un coma qui n'en finissait plus. Si tu appelles ça être banale, je crois que l'on en a pas la même définition."
A la fin de son long monologue, j'avais déjà fini mon assiette et mon ventre en était rassasié. J'avais toujours pensé que mes actes étaient restés dans l'ombre, dans le but de protéger le village. C'était le cas du côté des villageois mais ne semblait pas l'être dans le monde des ninjas. C'en était, en réalité, que logique. J'affiche un petit sourire, me sentant bête après cela.
"C'est vrai, qu'en y repensant...c'est pas commun."
Voyant l'heure défilé, je ne pensais maintenant qu'à me coucher. De plus, je ne me sentais pas très bien en cette fin de soirée.
"Je vais aller me coucher, passe une bonne nuit."
Je me lève donc avant de monter les escaliers pour accéder à ma chambre. Je venais littéralement de le laisser faire la vaisselle et débarrasser la table. Et je n'en avais visiblement strictement rien à faire.
Je me prépare pour aller au lit et sans demander mon reste, je m'emmitoufle dans ma couverture tel un nem avant de passer une excellente nuit, l'esprit tranquille de savoir que l'autre est quelqu'un d'un minimum sérieux. Je tombe alors dans les bras de Morphée pour rêver d'un monde peuplé de mini-Kakashi.
***
Je courais dans une grotte sombre et humide. Le plic ploc intempestif des gouttes sur le sol ne cessait de me hanter. Il faisait si noir, les ombres me mangeaient, je le ressentais.
Que quelqu'un allume la lumière, s'il vous plait, aidez-moi.
Je glisse alors, me laissant dégringoler, puis dans ma chute, je ne ressentis plus le sol sous mon dos. Une immense sensation de vide et de solitude m'empare alors. C'est le noir totale. Je suis tellement désespérée, que je me mets pleurer, comme une enfant de cinq ans.
Splash.
Mon corps a heurté l'eau. Un réflexe de survie me mets alors en quête d'un rivage qui ne mit pas longtemps à être trouvé. Trempée, je me hisse pour pouvoir sortir complètement de l'eau et pouvoir me lever. C'est alors qu'un faisceau de lumière se voit au loin. Sans réfléchir, je cours à en perdre haleine. Peu à peu, une masse gigantesque se dessine. Une fois assez proche, je remarque un dragon rouge crépusculaire. Il semble tourmenté...non...je dirai...furieux.
Il m'a vu. Et à son approche, je m'arrête.
Il semble rugir :
"Pour qui m'a-t-il pris ?!"
***
Sa complainte me sortir alors de ce cauchemar. J'avais ouvert les yeux instantanément et quelle joie de me retrouver nez à nez avec une arme létale, plus précisément un kunai près à me fondre dessus.
La personne tenant le petit couteau semble surprise de m'avoir réveillée comme-ci cela n'était pas prévu.
Eh bien...moi non plus...je n'avais pas prévu que les choses tournent comme ça.
Je ne le connaissais pas, et cela ne me rassurait pas vraiment. J'aurais préféré que cela soit quelqu'un d'autre.
J'esquisse une petite moue déçue, une petite partie de moi aurait préféré que cela soit Kakashi. D'ailleurs, lui aussi était en retard. Asuma et Kurenai ne pouvait pas venir m'aider.
"Bonjour déjà, on va commencer par ça."
Mon ton était sec, avant que je ne reprenne mes cartons.
"Voyons chérie, il n'y a pas de raison à être si farouche des le début. Faisons plus ample connaissance."
Le mot princesse me fit grincer des dents. C'est donc avec ce genre de personnalité que je vais devoir passer le restant de mes jours ? Nan pas possible, c'est juste temporaire.
"Si c'est pour me faire chier, tu peux repartir."
Je défais quelques affaires avant de me mettre à faire d'innombrables allers-retours incessants.
L'autre me regardait faire du haut de son mètre 90. Il sembla alors ignorer ma réplique.
"Je m'appelle Ikuto Sakute. Enchanté poupette."
Je m'arrête net.
"Je te jure que tu me redonnes un surnom je vais te refaire le portrait."
Je le foudroie du regard avant qu'il ne me plaque contre la porte d'entrée, cassant alors toute ma vaisselle. Son souffle chaud est près de mon visage, ses yeux perçants me traverse jusque la rétine. Ses deux mains plaquent mes bras. Étant devenu plus faible suite à des années d'activités, j'avais commencé à reprendre mon renforcement musculaire mais il me manquait encore une force à recouvrir pour pouvoir m'échapper de son emprise. Il ne me restait donc que l'option du coup de genou dans les couilles.
Paf, coup de genou dans les bourses.
"Hors de ma vue."
Je le regarde avec mépris. Avant de recommencer à ranger mes affaires.
***
"Qu'est-il s'est passé par ici ?"
C'était la voix de l'homme qui pouvait me mettre dans tout mes états : Kakashi. Il était peu surpris de voir un gars qui lui est tout à fait inconnu au sol.
"Juste une agression sexuelle."
" 'Juste' "
Il dit cela avec un ton plus dur, me trouvant peut-être inconsciente dans mes propos.
"Je le laisse dormir cette nuit, après il faut que je trouve quelqu'un d'autre."
" Je te crois mais..." dit-il, hésitant "tu es vraiment sûre pour cette nuit ?"
Je range un livre dans l'étagère avant de m'interrompre dans ma tâche. Cependant, un légère sourire viendra pointer le bout de son nez sur mon visage, comme si c'était un réflexe inconscient. Sûrement parce que je trouvais mignon le fait qu'il s'inquiétait pour moi.
"Je te promets que juste une nuit ira, il faut que tout sois prêt pour demain pour accueillir Sasuke et Naruto. Je dois avouer que je stresse un peu".
Une boule se formait au niveau de ma gorge et mes muscles se raidissaient en y repensant. C'était la première fois que j'allais rencontrer mon cousin et surtout qu'il ne me connaît pas. Les débuts vont être compliqués.
"Demain matin, je vais demander à Sarutobi de changer de personne. Je peux pas être avec ça."
Je le dis avec un regard froid, ne jetant même pas un seul regard à Ikuto qui, agacé, faisait des cartons dans son coin. Puis je reprends alors :
"Kakashi, tu ne veux pas m'aider ?"
Il fallait bien que je tente, mais je vis bien qu'a l'expression qu'il décocha alors qu'élever des enfants à son âge n'était pas sa tasse de thé. Et, en même temps, je le croyais. Mais je ne pouvais pas laisser des membres de ma famille tout seul, orphelins, alors que je pouvais très bien m'occuper d'eux. Du moins, c'est ce qu'une femme forte et indépendante sortant tout droit du coma pensait. Peut-être étais-je loin de la réalité et de la dureté des choses. Néanmoins, des avis, je m'en fichais grandement et ce n'était pas cela qui allait m'arrêter.
Le regard de Kakashi se détourna alors de mon regard, sa main se pose alors sur l'arrière de son crâne et, à travers le tissu qui masquait son visage, je pouvais distinguer un sourire gêné.
"C'est que, je dois m'occuper de louer ton appartement et je ne peux pas laisser le mien comme ça. J'y tiens."
Je pose un livre de manière frénétique, je savais que la personne qui se cachait derrière cette raison n'était autre que cette femme : Kiara. Elle me sortait par les yeux et cette attitude ne me plaisait pas forcément mais, dans un sens, je le comprenais. Cette pensée me fit pousser un long soupire, celui d'une réflexion.
Les bruits environnant la pièce qui se remplissait petit à petit me fit sortir de ma pensée. Même s'il faisait ses affaires, je me méfiais d'Ikuto. Sa manière de bouger, d'écouter notre conversation, ou même de monter ces mots : tout, tout m'énervait de lui. Comme si ma vie l'intéressait.
Je rabats délicatement ma mèche brune derrière mon oreille avant d'ajouter pour mettre fin au silence :
"Bon, la maison ne va pas se monter si on ne fait rien. Allez, au boulot."
***
Il faisait déjà nuit noire quand nous avions enfin fini de tout déménager. A trois, nous n'aurions jamais réussi, Gai avait réussi à venir finalement. Dans la soirée, c'était Kurenai et Asuma qui était venu pour finir les derniers préparatifs.
Je m'affale de soulagement dans le canapé, j'ai trop faim. On a bien bossé mais mes pieds me font mal, ainsi que mes bras et mes jambes : mon corps en général. Cela me faisait faire de l'exercice. Je prends une grande inspiration en songeant à la journée stressante de demain. J'avais fait de tout mon possible pour rendre la chambre des deux enfants la plus propre possible et, grâce à quelques renseignements qui m'ont aidé, à faire quelque chose qui correspondrait à leur goût. Voulant être en forme pour demain, je laisse Ikuto faire la cuisine car, cuisiner, ça n'a jamais été mon fort. Quoi que j'aurais bien aimé empoisonné ce pervers avec plaisir mais ma gentillesse me perdra un jour.
Après quelques minutes assise, Kakashi se tient debout, devant moi.
"Je vais y aller. On se voit demain, c'est un grand jour." dit-il avant de lancer des œillades à droite puis à gauche, comme pour vérifier si quelqu'un nous écoutait. "J'espère que ça va aller avec lui".
"Ne t'inquiète pas" je lui réponds de manière confiante. "C'est juste pour une nuit, après, il dégage".
Je mis un geste ou je passe mon pouce sous la gorge. Le fameux geste pour dire qu'il est mort. Dans l'idée, c'était cela. Il semble un peu rassuré par mes propos. Je me lève donc en m'étirant les bras pour l'accompagner jusqu'à la porte.
"A demain !" lui souhaitais-je, le sourire aux lèvres.
Il me regarde dans les yeux si intensément que mon cœur ne put s'empêcher de battre à la chamade. Il ne dit rien, comme s'il semblait réfléchir à quelque chose. En plus, je ne peux pas bien voir son expression à cause de son masque. Ses iris semblent me pénétrer jusqu'à mon âme, ne me laissant pas indifférente car le rouge me montait déjà aux joues. Il semble alors avancer d'un pas, puis se ravise avant de lever le dos de sa main puis partir dans une direction opposée à la mienne.
Ai-je rêvée ?
Avait-il essayé de me dire quelque chose ?
Je ne le saurais sans doute jamais, du moins, pas ce soir.
Je claque la porte pour la fermer tout en essayant de faire baisser ma chaleur corporelle du revers de la main. Une excellente odeur de nourriture vient alors effleurer mon odorat, ce qui eut le don de m'attirer jusque dans la salle à manger : le repas est servi. Et, cette fois-ci, le repas avait l'air bon. L'homme était assis sur sa chaise, semblant m'attendre.
"Allez viens, sinon ça va être froid."
Cette fois-ci, il semblait sincère ce qui me fit sourire. Enfin quelque chose de "normal" chez lui.
"D'accord d'accord"
Je m'assois donc en face de lui, je ne le connaissais pas vraiment. Je l'avais peut-être jugé trop vite. C'était le moment d'en savoir plus sur lui. Je prends une bouchée de son riz au curry, qui fut, ma foi excellent que j'en ai repris à plusieurs reprise.
"Et donc, tu t'es retrouvé comment ici ?"
Il ne sourcille pas à ma question, comme s'il s'y attendais. Une petite partie de moi est curieuse de savoir. Aurais-je un coté commère ?
"Je travaille dans la garde rapprochée du troisième Hokage, c'est lui qui m'a demandé ce service. Je le prends juste pour un travail, je ne fais pas ça gratuitement."
Ikuto marque un temps de pose avant de me lorgner du regard.
"J'aurai bien aimé rester avec une grande personne telle que toi."
Je me sentais à la fois flattée et indignée en même temps. Ce regard un peu, obscène, me déroute un peu. Mais cette fois-ci, il semble plus cordiale que la première fois que je l'ai vu. Mais l'emploi du mot "grande" me semblait un peu grand pour ce que c'était.
"Qu'entends-tu par "grande" personne. A part quelques collègues, personne ne me connait vraiment."
Il se met alors à rire.
"J'espère que tu rigoles. Qui a le même parcours que toi ? Jeune, tu étais un talent, aussi ingénieux que d'autres, tu avais tes propres forces, différentes de celle du génie de Kakashi. Etre un ninja supérieur à ton si jeune âge, ce n'est pas courant." dit Ikuto en enchaînant, comme s'il énumérait une liste. "Connue pour tout détruire sur son passage. Mais plus important, tu as évité un désastre en moins pour le village. Tu as permis d'écarter Orochimaru loin du village le temps qu'il guérisse et avant l'attaque de Kyuubi, les hommes qui t'ont attaqué n'était pas venu pour cueillir des pâquerettes. Certes, ils te voulaient toi mais, c'était avant tout des terroristes. Et en plus de cela, tu ressors d'un coma qui n'en finissait plus. Si tu appelles ça être banale, je crois que l'on en a pas la même définition."
A la fin de son long monologue, j'avais déjà fini mon assiette et mon ventre en était rassasié. J'avais toujours pensé que mes actes étaient restés dans l'ombre, dans le but de protéger le village. C'était le cas du côté des villageois mais ne semblait pas l'être dans le monde des ninjas. C'en était, en réalité, que logique. J'affiche un petit sourire, me sentant bête après cela.
"C'est vrai, qu'en y repensant...c'est pas commun."
Voyant l'heure défilé, je ne pensais maintenant qu'à me coucher. De plus, je ne me sentais pas très bien en cette fin de soirée.
"Je vais aller me coucher, passe une bonne nuit."
Je me lève donc avant de monter les escaliers pour accéder à ma chambre. Je venais littéralement de le laisser faire la vaisselle et débarrasser la table. Et je n'en avais visiblement strictement rien à faire.
Je me prépare pour aller au lit et sans demander mon reste, je m'emmitoufle dans ma couverture tel un nem avant de passer une excellente nuit, l'esprit tranquille de savoir que l'autre est quelqu'un d'un minimum sérieux. Je tombe alors dans les bras de Morphée pour rêver d'un monde peuplé de mini-Kakashi.
***
Je courais dans une grotte sombre et humide. Le plic ploc intempestif des gouttes sur le sol ne cessait de me hanter. Il faisait si noir, les ombres me mangeaient, je le ressentais.
Que quelqu'un allume la lumière, s'il vous plait, aidez-moi.
Je glisse alors, me laissant dégringoler, puis dans ma chute, je ne ressentis plus le sol sous mon dos. Une immense sensation de vide et de solitude m'empare alors. C'est le noir totale. Je suis tellement désespérée, que je me mets pleurer, comme une enfant de cinq ans.
Splash.
Mon corps a heurté l'eau. Un réflexe de survie me mets alors en quête d'un rivage qui ne mit pas longtemps à être trouvé. Trempée, je me hisse pour pouvoir sortir complètement de l'eau et pouvoir me lever. C'est alors qu'un faisceau de lumière se voit au loin. Sans réfléchir, je cours à en perdre haleine. Peu à peu, une masse gigantesque se dessine. Une fois assez proche, je remarque un dragon rouge crépusculaire. Il semble tourmenté...non...je dirai...furieux.
Il m'a vu. Et à son approche, je m'arrête.
Il semble rugir :
"Pour qui m'a-t-il pris ?!"
***
Sa complainte me sortir alors de ce cauchemar. J'avais ouvert les yeux instantanément et quelle joie de me retrouver nez à nez avec une arme létale, plus précisément un kunai près à me fondre dessus.
La personne tenant le petit couteau semble surprise de m'avoir réveillée comme-ci cela n'était pas prévu.
Eh bien...moi non plus...je n'avais pas prévu que les choses tournent comme ça.
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