Prise de conscience.
Le sang de l'eau.
De Neotasgos à Lacusoppidum.
Alison.
Aux portes du diable.
Crevez Furry!
Dix contre un.
Dernière raison.
Direction Périté !
Les ailes de chacun.
Damnatio aeternum.
Dans l'œil du maelstrom.
Le brasier du Fraxinus.
Alison.

C'est alors qu'ils s'approchèrent de la station qui n'était protégée que par de simples grillages. La seule entrée était surveillée par un Toucan et un vieux Buffle. Seule une sorte de barrière mobile de parking bloquait le passage.

Une fois arrivée à l'entrée, le vieux Buffle s'approcha.

-Bonjour, bonjour. Pourquoi venez-vous ici? dit il d'une voix grave et paisible.

-Nous venions car nous avions entendu qu'il y avait des problèmes à la station, répond Frédéric.

-Et en quel droit vous venez?

-Par enquête personnelle.

-Désolé, si vous n'êtes pas d'une compagnie de ravitaillement sur ne peut pas vous laisser passer. On ne peut pas se permettre de faire entrer tout le monde.

-Mais nous avons fait deux jours de routes depuis Neotasgos pour venir ici!

-Ce n'est pas pas'e problème.

-Écoutez, on peut trouver un ...

C'est alors qu'une biche a l'air sérieux, habillée d'un gilet à capuche de couleur gris pierre et d'un pantalon de même couleur s'avança avec une M14 EBR en main.

Elle ôta sa capuche à la vue du chariot.

-Laissez les passer, dit elle d'un ton sec.

-Oh d'accord Alison, économise le Buffle. Hé Éric! Fais monter la barrière un peu, faut 'les laisser passer. Demanda-t-il au Toucan.

La bande d'amis fixe la biche un court moment et passa la barrière.

Ils continuèrent jusqu'à un relais de chariot où ils garèrent le leur.

Alison les rejoignit, fils fusil dans le dos.

-Alors comme ça on fait deux jours de voyage pour venir ici?

Suzanne se retourna.

-Heu oui c'est ça. D'ailleurs merci de nous avoir laissé passer.

-Ne me remerciez pas. Mais ne faites pas les cons ici pour autant.

-Non bien sûr. Alors comme ça tu es Alison?

-C'est exact.

-C'est toi qui t'occupe de la sécurité ici?

-En grande partie.

-D'accord et ...

C'est alors qu'une odeur titilla le museau de Pako. Il coupa soudainement la parole à Suzanne.

-Vous avez utilisé vos armes récemment?

Alison s'étonna mais sourit du coin des lèvres.

-Ha, je vois le flair d'un canidé, tu as senti l'odeur de poudre de mon arme hein? Alors oui, tu ne te trompes pas.

-Ce n'est pas vous qui avez abattu un guépard qui braqué un char?

- Je ne sais pas si c'était un guépard, mais j'ai bien abattu un quelqu'un qui braquait un char. C'était vous?

-On vous en doit une belle quand même! rétorqua Suzanne. Encore un peu il me tuait.

-Ne me remerciez pas. Vous n'êtes pas les premiers et vous ne serez pas les derniers. Mais avant toutes choses je dois vous expliquer que vous devez obligatoirement me remettre vos armes non approvisionnées et munitions qu’elles soient. Sinon je vais devoir vous renvoyer d'ici. Ce sont les règles.

-Ha ouais quand même, continue Frédéric. Vous vous faites attaquer souvent?

-Trop et de toutes les manières possibles. Vous ne pouvez pas savoir combien d'animaux sur un enterré ici. Mais bref, donnez moi vos armes. Je verrai après ce que je peux faire pour vous.

La bande se résigna et donna ses armes à Alison. Rick vit le pistolet.

- Attendez ici.

Alison tourna le dos et partit en direction d'un grand hangar.

-Hé mais vous m'avez pas dit qu'on avait récupéré le pistolet! dit Rick en chuchotant.

-Tu rigoles! Tu vas faire n'imp 'avec je te connais! répliqua Frédéric en chuchotant aussi. On ne sait même pas quel pistolet c'est! Si ça tombe c'est une saloperie qui va te péter dans la main!

-Et alors, maintenant vous avez tous un flingue! Et moi je n'ai qu'un arc alors que je n'ai jamais tiré avec!

-Je te rappelle que tu n'as jamais tiré au pistolet non plus!

-Mais c'est pas pareil!

- T'as pas vu la taille de l'engin? Il est aussi gros que ton museau! Tu vas pas savoir tenir un truc pareil en mains en tirant!

- Je m'en fous de la taille! Ce qui m'importe le plus c'est d'avoir de quoi me défendre correctement!

- Si tu te bouffes le pistolet à chaque fois que tu pneus ça n'a aucun intérêt!

Suzanne s'interposa.

-Oh sur se calme !! On réglera ça plus tard. Ça prend des proportions idiotes là!

À ce moment là Alison fut de retour et Frédéric reprit un air normal.

-Alors qu'est ce qui vous amène?

-Tu raconte ou je raconte? Demanda Suzanne en regardant Frédéric.

-Tu raconte!

-Bon alors c'était il y a maintenant trois jours. Un char de ravitaillement d'eau en direction de Neotasgos venait de se faire attaquer, c'était le seul depuis deux mois. Comme on avait remarqué que les vols de chariot s'amplifiaient, on a voulu aller voir ici pour identifier le problème. Et comme on pense qu’une sécheresse se prépare, on espère apporter de l’aide.

Alison réfléchit un moment.

-Je pense savoir comment vous pourriez nous aider. Mais pour que vous compreniez je vais vous expliquer comment la station marche Mais laissez le reste de vos affaires ici. Vous les récupériez plus tard.

Alison fit signe de la suivre en direction des lacs d'eau chaude.

Une fois arrivée au bord des bassins, Alison entama une explication.

-Vous avez sûrement remarqué la présence de ses bâches au-dessus des lacs enfin plutôt bassins, tout le monde les intim lacs. C'est ce qui sert à condenser la vapeur d'eau qui s'évapore du bassin d'eau chaude. Comme la bâche est inclinée, ces gouttelettes glissent jusqu'à des bidons qui se remplissent au fil du temps.

-Hé mais pourquoi vous ne pompez pas l'eau du lac directement? demanda Rick.

-Pour deux raisons; la première ça laisse tout ce qui est métaux lourds, comme le plomb, dans le lac, donc pas besoin de filtrer. La deuxième c'est que ces lacs d'eau chaude sont alimentés par une source d'eau souterraine, donc si on se met à pomper l'eau sur perturbe son cycle alors on assèche le lac alors autant laisser son rythmel nature.

-D'accord mais alors pourquoi vous distribuez moins d'eau en ce moment?

-Car le lac commence à s'assécher.

-Mais pourquoi?

-Comme je te l'ai dit, le lac est alimenté par une source souterraine mais pour que cette source soit alimentée, il faut que de l'eau s'infiltre dans le sol.

-Ha je commence à piger, répond Suzanne, à cause de la sécheresse qui approche il y a moins d'eau qui s'infiltre dans le sol!

-Exactement. Donc nous on met des bidons de côté pour palier un potentiel manque critique d'eau ou on en reverse une partie dans le lac.

-Et cette baisse est rapide? demanda Pako.

Alison se tourna vers un petit bassin d'eau chaude.

-Regarde cette règle, dit elle en pointant du doigt une règle qui était plantée sur le rebord du bassin. En un mois, dix centimètres d'eau ont '' disparu '' ça n'a pas l'air mais c'est énorme pour le bassin. Ça fait près d'une centaine de litres.

-Et comment peut-on régler le problème? aborda Frédéric.

-Il n'y a pas de solution pour l'instant, vous pouvez juste nous rendre un service mais j'ai peur que vous n'appréciez pas.

-Ça dépend, dis toujours.

- On a besoin de récupérer deux ou trois bâches pour un autre bassin.

-Bah quoi, il suffit juste d'aller en chercher une autre.

-Oui peut être mais ces bâches datent de la civilisation des grands singes. Et elles sont très difficiles à trouver surtout de cette taille.

-Donc?

-Donc on ne peut les trouver qu'à là Cité du diable.

Frédéric mit sa main droite sur ses yeux.

-Bizarrement je m'y attendais à celle là. Mais pourquoi vous n'allez pas la chercher vous même?

-Le nombre d'animaux présent est tout juste suffisant pour protéger la station. On n'a peu d'aide médicale et on a souvent des blessés. Rien que retirer cinq personnes pour juste quelques jours c'est limite limite, chaque personne compte ici. Après bon, si vous claquez pendant le voyage ça ne sera pas une perte pour la station.

- "Génial" devait l'entendre celle-là.

Frédéric se retourna vers les autres.

-Alors vous en dites quoi?

Rick prit la parole.

-Ça fait quand même gros pour une première «mission».

-Tout ça pour des bâches quand même, continue Pako. Mais s'il faut le faire pourquoi pas.

-Moi je suis partante, continua Suzanne.

-Mais alors je vous accompagnerai, ajouta Alison. Vous ne connaissez même pas le chemin. Je l'ai déjà fait une dizaine de fois.

-Bon d'accord je n'y vois pas d'inconvénient.

-En partie quand? demanda Rick.

-Je ne sais pas encore. Pour l'instant vous devez rester à la station.

-Au moins on sait à quoi s'attendre.

Suzanne s'avança.

-C'est bien beau tout ça mais on ne sait toujours pas où nous allons dormir.

-Je vais essayer de vous trouver un baraquement, mais je ne vous promets rien. Et tachez de vous tenir prêts si nous partons dans les jours qui subsistent. Pour l'instant allez vadrouiller dans la station. Une dernière chose choisie: laissez les gardes de la station faire leur taff quoi qu'il arrive. Compris?

Ils hochèrent la tête et Alison partit vers les baraquements.

Frédéric prit la parole.

-Ce n'est pas tout ça mais moi je vais faire un tour vers les habitations. Vous me suivez?

-Ouais ok, répond Rick.

C'est alors qui allèrent vers les baraquements de planches sûrement issues de la forêt voisine et quelques huttes faites avec des morceaux de bâches ou de branchages. Le sol était assez boueux. Il y avait des tas de bidons ou de tonneaux un peu partout. Mais un point particulier c'est qu'il y avait une logistique très dense dans Lacusoppidum, la bande croisait souvent des animaux transportant des bidons ou des tonneaux sur leurs dos ou avec des brouettes, et tous allaient, pour la plupart, vers un immense hangar en tôle qui sert de point de stockage et comme point de ralliement à tous les habitants et personnels de la station.

Certainsaux portaient des masques, des gants ou des lunettes, car certains bassins sont très brûlants et reçoivent une goutte dans l'œil ou au visage serait dangereux et qu'il devient animile de respirer dans ces épaisses fumées.

Puis ils longèrent les grillages qui étaient étonnamment intacts pour la plus part. Pako se demandait pourquoi un endroit aussi ciblé pouvait-il avoir des défenses aussi ridicule? Pulvis semblait bien mieux protéger bien que moins important que la station.

C'est alors qu'Alison les interpellèrent.

-C'est bon sur un trouvé une hutte de libre. Mais vous qui venez de Neotasgos, je vous préviens ce n'est vraiment le grand luxe.

Suite à ça, la bande pensèrent en même temps.

-Sur une vraiment une réputation de bourge ou quoi?

Ils suivirent Alison jusqu'au bout de l'allée (où ils se trouvaient) jusqu'à une hutte circulaire d'une taille moyenne fait avec des planches et branchages.

Alison poussa, à se qui ressemblé, une petite porte en planche.

-Bon je vous laisse vous installer, pour la lumière il y a une bougie à l'intérieur.

Ils faisaient complètement noir à l'intérieur, seul la lumière naturelle du dehors éclairé une petite partie du sol de la hutte par l'entree.

-Bon bah merci on se débrouillera avec ça.

Frédéric se pencha pour entrer suivit du reste de la bande. Pako referma la porte et Rick trouva et alluma la bougie.

C'est alors que la hutte s'illumina, et la bande d'ami écarquillèrent les yeux à la vue de cet intérieur.

Il y avait quatre lits avec des oreiller et couvertures de laine grise, les mures été couvert de tapisseries de couleur rouge, une armature de bois cirée tenait le plafond et une chauffe eau d'argile fumé au centre de la pièce.

- `` Ce n'est pas le grand luxe ''? Elle ne se foutait pas de nous? commença Rick hilare.

-La vache, mais pourquoi elle nous ce palace alors qu'on n'est a peine arrivé? rappliqua Suzanne.

-Meh, c'est beaucoup pour rien je trouve, continua Pako.

-Ne gâche pas notre plaisir Pako, dit Frédéric en s'allongeant sur un lit. Moi je ne suis pas contre rester ici! Tant que ce n'est pas comme Pulvis.

-Peut être. Mais je pense qu'elle l'a un peu fait exprès de faire ça.

-Elle n'est peut-être pas si méchante Alison, elle me semblait quand même un peu ... froide.

-Hé ne la juge pas si vite parce qu'elle nous a filé une hutte. Ça fait une peine une journée qu'on la connaît. Si ça tombe c'était la dernière disponible, ça ne veut rien dire.

-Pako ce n'est pas la peine de prendre ce tonnes, elle nous a quand même prêté une hutte pour dormir quoi, rappliqua Suzanne.

-Oui '' maman ''.

Suzanne soupira.

-Ce n'est pas tout ça mais il faut deux volontaires courageux pour aller chercher les sacs, dit elle en regardant Frédéric et Pako.

-Ok sur un compris ...

Frédéric et Pako se levèrent et sortirent de la hutte.

-Pako est un peu tendu en ce moment tu ne trouves pas Suzanne?

-Oui il ne doit pas bien supporter le fait de s'éloigner de Neotasgos.

-Ça lui fera les pattes. Pour l'instant moi, à quelques détails près, je me marre bien.

Rick s'assit en tailleur sur un lit.

-Et toi aussi tu as l'air un peu ailleurs en ce moment, continua-t-il.

-Hein? Non absolument pas.

Rick pencha la tête sur le côté.

-T'es sûûûûûre?

Suzanne sourit avec un air gêné.

-Oui je suis sûre.

Elle se passa la main entre les oreilles.

- T'sais que tu ne sais pas te cacher.

Et Rick tira le bout de la langue, il savait ce qu'avait Suzanne et Suzanne le savait.

C'est alors que la porte s'ouvrit d'un coup sec.

-Hé mais ça va pas de donner un coup pied dans la porte?! cria Pako.

-Désolé pas le temps, c'est pas une idée géniale de se trimballer deux sacs en même temps, j'ai les mains pleines!

-Mais ça ne te donne pas le droit d'enfoncer la porte!

-Ça tombe bien j'ai faim moi! Lança Rick.

Suzanne croisa les bras en soupirant et pensant:

-Vraiment, je ne sais pas ce que je serais sans cette bande de guignols.

Les horas passèrent, la bande mangèrent et discutèrent joyeusement du voyage.

Dehors il y avait toujours un peu de bruit car des équipes se relayaient.

C'est alors que le soleil se coucha sur la station.

Le lendemain Frédéric se leva le dernier, les voix de Pako, Suzanne, Rick et Alison l'avaient réveillé.

Il poussa la porte, un peu ébloui par le soleil. Rick l'aborda.

-Salut, on parle justement du trajet.

-Et?

-On va peut être partir de ce midi.

- Ha ... On enchaine quand-même ... Et pour soixante-dix kilomètres? Vous savez qu'on ne peut pas prendre de char? La forêt devient impraticable vers la Cité.

-Nan, on va prendre une tyrolienne.

-Hein?

-Tu verras.

-Il! Pas question que je fasse soixante-dix kilomètres suspendus à une corde! Vous n 'êtes pas bien?

-Déjà, la tyrolienne en question ne fait pas soixante-dix kilomètres, et tu ne devras pas être suspendu à une corde.

Frédéric se mit à écouter la conversation d'Alison, Pako et Suzanne.

-Mais vous pouvez récupérer vos armes qu'une fois sortis de la station, commença Alison.

-D'accord, et pour le reste du trajet à pieds ça nous prend combien de temps?

-Comme la tyrolienne nous enlèvera cinq kilomètres en environ sept minutes, il nous restera quelque chose autour des saisir horas de marche. Mais je te rassure: sur ces saisissent horas, quatre vont se dérouler dans la Cité.

-Elle est plutôt grande cette Cité? rappliqua Pako.

-Elle doit faire environ soixante-dix kilomètres carré, mais il y a la grande inondée donc il ne reste plus grande choisie.

-Il ya des gens hostiles là bas?

-Très peu, et ça serait surtout sur les bords de la ville, plus sur s'approchera du centre plus le risque d'éboulement et d'inondation sera élevé. Les bâtiments sont fragilisés par la végétation et l'empêchement, ce n'est pas un paradis. Faudrait vraiment avoir un problème pour venir vivre là-bas.

-Tout ça m'a l'air génial.

-Et oui.

Frédéric se pencha vers Rick et lui demanda.

-Hé, il est quelle horas là? J'arrive pas à voir je suis encore un peu ébloui.

-Il est Mi moins un.

-Ouaque! Déja?

-Bé oui. Peut être moins que ça d'ailleurs.

- J'espère que l'on va faire une pose dans nos escapades ... je ne vais pas tenir à faire du non-stop comme ça.

-Bon préparez vos affaires sur une partie dans peu de temps, la tyrolienne est sur ce plateau, dit elle en l’affichent une colline. Pour ce qui est des dispositions, ne prenez pas tous vos sacs, juste des petites portions pour quatre ou cinq jours, on va beaucoup marcher donc il ne faut pas traîner de poids inutile.

-Ok on fait ça! précise Pako.

Alison partit.

- Ha tant que j'y pense ...

Suzanne tendit un carnet avec un crayon à papier à Pako.

-Prends, un jour, tu m'avais dis que tu savais écrire et que tu aimais écrire.

Pako prit le carnet doucement, la couverture de couleur noire était faite avec du bois et du tissu, il l'ouvrit et vit que les pages étaient un peu jaunies mais complètement vierges.

Le crayon à papier avait un bois de couleur rouge parsemé de griffes et de rayures.

-Merci, ça faisait longtemps que je n'avais pas eu un.

-De rien, mais faut préparer tes affaires.

-Oui c'est vrai.

Ils rentrèrent tous dans la hutte et préparèrent leurs affaires.

Ils ressortirent et partirent.

Pako avait son carnet dans les mains et n'arrêtait pas de réfléchir à ce qu'il allait écrire.

Ils rejoignirent Alison à la barrière de l'entrée, qui avait toutes les armes de la bande en mains.

Frédéric prit le pistolet et demanda à Alison.

-Hé par hasard, tu ne connaîtrais pas le nom de ce pistolet?

Alison lui prit des mains et le regarda un court moment.

-Sur dirait un HK Mark 23. C'est chambré pour du .45ACP.

-Ha d'accord, je n'avais jamais entendu parler de celui là.

-Normal, c'est un pistolet plutôt rare, mais c'est un très bon pistolet.

Frédéric reprit le pistolet et se tourna vers Rick.

-T'inquiète pas tu l'essayeras sur le trajet. Mais je le trouve assez lourd, je te le passerai plus tard.

Rick prit un air déçu, comme si on avait refusé un jouet à un enfant.

La barrière se leva. Alison partit devant un pas rapide, puis Frédéric suivi de Rick.

Le plateau n'était pas très loin, il n'y avait qu'une pente rocheuse à gravir.

Suzanne et Pako était à l'arrière du peloton.

-Vraiment je n'ai pas d'idée.

- De?

- De ce que je vais écrire dans ce carnet. Je n'ai pas envie d'écrire n'importe quoi dedans.

- Pourquoi pas des choses que tu as envie d'exprimer ou tu peux écrire notre voyage par exemple.

- Comment je suis censé exprimer ce que je ressens?

- Par la poésie par exemple, comme tu as toujours été un grand artiste, sourit elle ironiquement.

- Ne te moque pas de moi Suzanne, mais au fait où l'as tu trouvé?

- C'est mon petit secret.

La marche dura une quinzaine de minutes. En arrivant sur le bord du plateau ils virent un grand pilier de pierre, soutenus par plusieurs câbles et structures de bois qui tendaient un très long câble d'acier. Il descendait loin dans la forêt et soutenait une nacelle circulaire de bois peu rassurante, suspendue au dessus du bord du plateau, amarrée au pilier par une simple chaîne.

Pako vit le dispositif, ahuri, il tourna les talons.

- Ok, moi, je vais à pieds.

Suzanne attrapa son col d'une main ferme.

- Nous, sur va en nacelle.

Elle le tira suivit du reste de la bande.

- Nous, on va y rester, répliqua-t-il.

Alison s'approcha d'un petit cabanon où un faucon l'attendait.

Ils discutèrent un moment de cour, puis Alison fit signe aux autres de monter dans la nacelle. Puis elle suivit accompagnée du faucon.

Elle s'assit et le faucon prit la parole avec une voix enrouée.

- Alors! Vous ne vous penchez pas, évitez de marcher ou de vous déplacer dans la nacelle, restez bien assis et tout ira bien!

La nacelle freinera toute seule!

- D'accord mais si on ... Pako essaya de prendre la parole mais ...

- Bon voyage! Le faucon retira la chaîne qui retenait la nacelle et la poussa d'un coup de pieds.

La nacelle accéléra assez violemment, Pako était collé au fond de son siège comme Suzanne, Frédéric et Rick. Alison elle avait les bras croisés et attendait l'aire de rien.

Pako commença à s'habituer à la vitesse et il regarde le paysage défiler.

Rick prit la parole.

- Ça va durer combien de temps?

- Environ cinq minutes, répond Alison.

- Tout ça pour cinq minutes.

- a nous enlève environ cinq kilomètres de marche sur un terrain difficilement praticable. C'est toujours mieux.

-Ha, tout compte fait je suis content d'être là.

Pako ressortit son carnet et son crayon. Il l'ouvrit à la première page et essaya d'écrire son nom.

Il écrivit le P avec beaucoup de précaution, il tremblait beaucoup. A cela s'ajoutaient les secousses de la nacelle. Il continua avec le A, puis le K et le O. Il ne savait pas trop quoi en dire, et il le montra à Frédéric qui se développait assis à côté de lui.

- Tu en dis quoi?

Frédéric regarda le carnet.

- C'est illisible.

- Ha ...

Pako pensa:

- Je ne suis pas prêt d'écrire des poésies moi.

Il jeta un regard à Suzanne qui regardait attentivement le paysage. Regardant chaque détail de son visage, ses yeux bleus, ses poils d'un blanc éclatant et ses oreilles pointues. Ses bras taillés par l'effort mais avec des doigts délicats de pianiste.

C'est alors que la nacelle ralentit soudainement, ce qui fit sortir de sa torpeur Pako.

La nacelle allait terminer son trajet dans une clairière où se déroule seulement une cabine et trois baraquements.

© Macarez Clément,
книга «Après eux, La ruée vers l'eau.».
Aux portes du diable.
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