Prise de conscience.
Le sang de l'eau.
De Neotasgos à Lacusoppidum.
Alison.
Aux portes du diable.
Crevez Furry!
Dix contre un.
Dernière raison.
Direction Périté !
Les ailes de chacun.
Damnatio aeternum.
Dans l'œil du maelstrom.
Le brasier du Fraxinus.
Dix contre un.

Le lendemains Frédéric et Rick sirotaient un jus de pomme en regardant Alison, Suzanne et Pako faire leurs exercices entre les bassins brulants et la fumée ambiante dans une boue glissante.

- Toujours aussi mal dégourdi, commença Rick.

-Qui ça? Pako?

- Oui.

- Je te trouve bien mal placé pour ce genre de réflexion.

- Peut-être bien, en tout cas, Pako est quand même mal dégourdi.

- C'est vrai regarde le, il peine à faire cinq pompes, continua Frédéric un rigolant.

Pako tomba le museau dans la boue par manque de force dans les bras, tandis que Suzanne et Alison faisaient elles aussi des pompes à côté de lui.

- Allez Pako tu peux en faire une sixième! dit Alison.

- C'est la dixième fois que je dois faire ma sixième !

- Alors fait la septième de la dixième fois !

Pako s'essuya le museau comme il pouvait et se mit à nouveau en position de pompe.

- Une dernière alors !

Il amorça sa pompe, et poussa de toute ses forces en gémissant de faiblesse.

- Et bah voilà ! Tu as vu que tu n'es pas si nul ! dit Suzanne.

- Peut-être, mais je suis craspouille. On est obligé de faire ça dans la boue ?

- Tu vois peut-être un endroit où il y en a pas ? répondit Alison.

Pako se tu.

- Bon allez, on va se rincer un coup, c'est vrai qu'on est crade, continua t'elle.

Le trio sportif alla à un bassin et se nettoyèrent les mains, et le museau pour Pako.

- Pako, tu en as encore là dans les poil, dit Suzanne en montrant la tâche de boue qui lui restait sur le visage.

- Oh merci, répondit il en se frottant.

Alison se leva.

- Bon alors ! On va passer au plus drôle ! On va voir se que tu as vraiment dans le bide !

Pako tourna une oreille sur le côté et se leva.

- Haaa je vois, ça promet avec Pako, ajouta Suzanne.

- Met toi en garde.

Pako se mit en garde.

- Je suis pas sûre de ton coup là, dit Pako. Tu vas me briser en deux!

- T'inquiète, je ne vais pas te briser, répondit Alison. Le but c'est juste de toucher l'autre sans appuyer ok? On touche une fois puis on arrête.

Alison toucha le museau de Pako avec son poing en appuyant le moins possible.

- Pas plus que ça. Ça va aller ?

- Oui je pense.

- C'est juste histoire de voir comment tu te débrouilles. Allez c'est parti !

Alison se mit en garde et attendit. Pako s'approcha et envoya un directe du droit que Alison dévia avec son bras. Pako envoya un crochet du gauche que Alison évita un pivotant sur sa droite, Pako, dans l'élan, enchaîna un coup de pieds rotatif avec sa jambe droite. Alison l'arrêta net avec un bloquage du bras gauche et mit sont doigt sur le bout de la truffe de Pako.

- Touché! dit elle.

Pako était éberlué.

- La vache tu n'as presque pas bougée !

- Peut-être, mais je ne t'ai pas brisé en deux. Ton gros problème, c'est que tu charges trop tes coups, on les voit de loin c'est beaucoup trop facile à éviter, il faut que tu fasses au plus court et au plus rapide, pour à la fois économiser tes forces et être moins prévisible. Tu es trop sur la force brute. Donc pour l'instant, concentre toi sur ta technique ça fera toute la différence. Le reste c'est du détail, on verra ça plus tard.

- Ha d'accord, je ne voyez pas ça comme ça.

- Mais maintenant, au tour de Suzanne.

- Haha, j'attendais que tu me dises ça.

Alison sourit.

- Tu as l'air bien sûr de toi.

- Même chose pour toi.

- C'est ce qu'on va voir.

Pako s'écarta.

Rick et Frédéric étaient toujours en train de les observer.

- Tiens, Suzanne contre Alison, lança Frédéric.

- Ça promet, répondit Rick.

Alison et Suzanne se mirent en garde.

Alison, sûre d'elle, elle ne bougea pas et laissa Suzanne s'approcher.

Suzanne fit une feinte rapide de son bras gauche ce qui fit reculer Alison d'un pas. Suzanne remit trois autres directes du même bras avec une rapidité surprenante pour Alison qui les évita et les bloqua avec la même vitesse. Alison enchaîna deux directes que Suzanne évita aussi, Suzanne mit un uppercut visant les côtes que Alison bloqua avec son coude qui tenta par la suite un croche pieds. Soudainement Suzanne envoya un crochet fulgurant du droit qui passa à quelques centimètre de la truffe de Alison qui eut a peine le temps de voir et pensa par la suite:

- Je ne l'avais pas vu venir !

Suzanne envoya un coup de pieds de la jambe droite au niveau de la tête que Alison bloqua avec son bras gauche et fronça les sourcils par la difficulté du combat.

- Ça s'annonce plus difficile que prévu, pensa t'elle. C'est bon, j'arrête de jouer.

Elle attrapa la jambe de Suzanne et la poussa le plus sur sa droite ce qui empêchait Suzanne de frapper. Alison s'élança et donna un coup de pieds sauté au niveau de la tête, Suzanne se pencha en arrière pour esquiver.

- On dirait que ça se réveille, pensa Suzanne. Je savais qu'elle se retenait.

C'est alors que les coups, les parades, les contre-attaques fusèrent sans relâche.

Pako baissa les oreilles à la vue de ces démonstrations de forces. Et Frédéric devenait anxieux.

- Ils font semblant là? demanda Frédéric.

Rick eut un moment de réflexion et termina son verre.

- Oui, oui, elles pimentent juste un peu la chose. En tout cas c'est impressionnant à voir.

- C'est vrai, elles ont toutes deux un style de combat assez différents ; Alison est beaucoup dans la souplesse et la technique de ses gestes avec des déplacements bien gérer, quand a Suzanne, elle est imprévisible, rapide et explosive, sa technique est moins poussée, moins économe dans ses gestes que celle de Alison mais garde une défense bien plus solide.

- Certainement, mais ce qui m'intéresse le plus, c'est de savoir laquelle des deux saura le mieux utiliser ses atouts.

Les coups continuèrent à s'échanger vainement pendant un moment. Tout à coup,

Suzanne bloqua un direct d' Alison et remit un direct du droit en même temps que son adversaire : elles collèrent leur poing sur le museau de l'autre.

- Touchée! dirent elles d' une seule voix.

Elles se regardèrent éberluées et essoufflées. Il y eut un court moment de silence.

- Tu m'as touchée en premier non? dit Suzanne.

- Heu, non : c'est toi.

Pako s'avança et posa ses mains sur l'une de leurs épaules.

- Je pense que ça se solde par une égalité. Vous pouvez retirer vos poings du visage de l'autre.

Elles se regardèrent à nouveau.

- Ha oui pardon ! dit Suzanne.

- Pas grave, répondit Alison. Tu es vraiment coriace !

- C'est toi qui dis ça ? Tu es aussi pas mal pour une biche.

- Pareil pour une louve comme toi.

- Alors "coach", qu'est-ce qui ne va pas dans ma technique ?

- Mise à part que tu sois vraiment mauvaise, pas grand chose. répondit Alison en croisant les bras.

Suzanne soupira en souriant.

- On fait une pause ? dit soudainement Pako.

- Ouais d'accord, on s'est bien dépensé.

- Allons y, répondit Alison.

Et ils se mirent en route vers les baraquements.

- Alison, tu le connais d'où Marc ? demanda Suzanne.

- Tiens, tu t'intéresses à lui ?

- Arrêtez de tous me dire ça ! Dès que je croise un loup autre que Pako vous me faites le coup, dit Suzanne les oreilles en arrière.

- T'inquiètes, je te taquine. Mais pour répondre à ta question, contrairement à moi, Marc n'est pas d'ici. Il était un loup solitaire fini, nomade et voleur, tout ce qu'il ne fallait pas pour venir ici, en plus de ça, il piquait du matériel à la station.

- Du coup comment ça se fait qu'ils soient encore vivant ? rétorqua Pako. Parce que tes gardes, j'aimerais pas tomber nez à nez avec eux.

- Il était fort pour ça. On ne l'a jamais attrapé, on ne savait rien de lui. Jusqu'à une nuit, j'avais dix ans, une bête insomnie, je me promenais entre les bassins pour m'occuper mais comme je connaissais l'endroit par coeur : je n'avais pas pris de torche ni bougie. C'est alors que j'ai vu une silhouette dans le noir qui m'avait effrayée, j'ai reculé d'un pas de trop pour finalement glisser dans un bassin brûlant et couler comme une brique. Je ne savais pas nager et l'eau me brûlait la peau, j'étais foutue. Mais quelqu'un m'a attrapé par la peaux du coup et me sortie brusquement de l'eau, c'était lui. Il partit aussitôt en courant, me laissant au bord du bassin. Les gardes m'avait entendu tomber et avait repéré Marc, ils l'ont poursuivit et l'ont attrapé. J'ai supplié les gardes pour qu'ils ne l'exécutent pas en leur racontant ce qu'il s'était passé. Marc a bien morflé cette nuit là. Il avait quand-même voler du matériel durant plusieurs semaines, mais ils ne l'ont pas tué, en échange il devait rester ici et travailler comme tant d'autres.

- Autant dire que tu lui en dois une belle, soupira Suzanne.

- Oh ça oui. Malgré le fait qu'il soit plus vieux que moi, on s'est tout de suite entendu. C'était moi qui lui montrait le fonctionnement de la station, je l'accompagnai un peu partout et il m'a permis d'acquérir ce poste à mes quinze ans. C'est juste ma plus vieille connaissance, je n'en connais pas deux des comme lui.

- C'est une belle histoire en tous cas.

- 'Faut dire que nous aussi on se connait depuis un petit bout de temps, hein Pako? fit Suzanne d'un air complice

- Ouais, mais c'est un tout autre genre de rencontre.

- Comment ça ? interrogea Alison.

- Rien de bien spécial, ses parents allaient à mon comptoir quand on était mômes, comme je connaissais Frédéric, ça a fait son chemin. On a trouvé Rick Sans l'église de Neotasgos il y a quoi, deux ou trois ans ?

- Oui c'est ça. Mais lui, on ne sait pas d'où il vient, comme tu le sais déjà.

- Ouais, on en a déjà parlé.

- Tu penses qu'un jour il crachera le morceau ? demanda Suzanne à Pako.

- Je ne sais pas. Ça ne doit pas être là seule chose qu'il nous cache.

Journal, page quatre.

Ça fait une semaine que nous nous reposons à Lacusoppidum, enfin, par "reposer" Suzanne et Alison entendent plutôt "entraînement". On fait du sport presque tout les jours, Alison m'apprend surtout à me battre et Suzanne est plutôt sur la musculation. Il y a une très bonne ambiance dans le groupe ce qui me met sur un petit nuage plein d'euphorie. Cette petite famille qu'on forme me rappelle les rares moments dont je me souviens encore, avec mes parents...

Maman,

Toi dont je ne me souviendrais jamais de ton visage,

Toi me tenant la main et me montrant les chemins à prendre,

Papa,

Toi qui n'a pas été épargné par l'oubli,

Toi caressant ma tête et m'apprenant les valeurs de la vie,

Vous, mes parents,

Ce sont vos visages perdu à jamais que je demande,

Ce sont ces moments de douceurs que je n'ai pas apprécié,

Ces moments fougueux qui construisent une vie,

Je nous vois encore,

Nous baladant dans la forêt, me faisant réciter le nom des arbres et m'apprendre à faire un feu,

À m'apprendre la vie comme elle devrait être,

À m'apprendre que rien n'est éternel.

Quel drame d'oublier parents, quelle affreuse banalité de les perdre. Même après toutes ces années, ils continuent à me manquer et je n'arrive pas à en parler aux autres. À part la cruauté des gardes de la station, ce n'est que la seule chose qui me mine le moral. J'attends la suite des opérations.

Pako ferma son carnet noir et le posa sur son lit avec son crayon. Il soupira un coup et se frotta les yeux. Il resta un court moment le visage posé dans la paume de ses mains, ses coudes appuyé sur ses genoux.

- Allez faut pas rester là dessus ! dit il soudainement.

Il tapa sur ses genoux et se leva, mit son coupe-vent noir, prit sa carabine et passa sa main entre les oreilles. Il poussa enfin la porte de la hutte.

- Toujours autant d'agitation, pensa t'il.

En effet il y avait toujours autant de circulation, les porteurs de bidons, gardes et superviseurs allaient et venaient dans un brouhaha incessant.

Il fit quelques pas en avant et s'apprêta à mettre son fusil dans son dos.

Tout à coup, un tire retentit.

- Sniper ! Tout le monde se planque ! cria une voix.

Tout le monde abandonna leur tâche et l'agitation laissa place à la panique. Pako ne réfléchis pas : il prit son fusil et courut chercher les autres pendant que des tires raisonnaient. Il passa aux abords d'une cabane et se fit soudainement attraper par le col.

C'était Alison qui était à couvert derrière une cabane avec Suzanne, Frédéric et Rick était derrière une autre cabane à quelques mètres de là et avaient tous leur arme en mains.

- Ha, je vous ais trouvé ! dit Pako.

- Je t'ai attrapé, corrigea Alison.

- Il est probablement aux alentours du plateau ! dit Rick. Alison, tu n'as pas des gars au niveau de la tyrolienne ?

- Oui, mais je ne peux pas leur donner d'ordres, si j'envoie un oiseau il pourrait se faire abattre. Ils ont sûrement entendu les tires, ils doivent déjà le chercher.

Un autres coup retentit, et Frédéric vit un rongeur s'écrouler au sol.

- Il faut se dépêcher ! Ce n'est pas un tireur amateur !

Alison essaya de regarder au niveau du plateau pour tenter d'apercevoir quelque chose, mais la ou le tireur était sûrement dans la forêt, il était impossible de le repairer au premier coup d'œil.

- Punaise je n'aime pas prendre ce genre de risques, grogna Alison.

- Quel risque ? demanda Suzanne.

- Restez ici et couvrez nous.

Alison alla à la droite de Suzanne pour s'adresser aux animaux les plus proches qui était à couvert.

- Il me faut neuf personnes qui n'ont pas peur ! cria telle.

Une chatte armée d'une M16 leva la mains et traversa l'allée en courant suivit d'un ours brun armé d'un UZI et de deux alpaga avec des fusil à pompe.

- Stop! dit elle a un chien armé d'un revolver qui s'apprêtait à traverser l'allée. On va former deux groupes de cinq ! Tu as quatres autres équipiers ?

- Oui oui!

- Très bien ! Attendez mes ordres!

Elle se tourna vers le petit groupe qu'elle avait rassemblé.

- Qui a un fumigène ici?

- Moi ! répondit un alpaga.

- Très bien, qui a une pince monseigneur ou quelque chose pour couper du grillage ?

- J'ai ! dit la chatte.

- Ok! Je vais vous expliquer, on ne peut pas sortir de la station par les sorties, c'est trop loin, on va tous se faire allumer avant. Alors on va faire au plus court: on va avancer tout droit vers la partie de la forêt qui se trouve au pieds du plateau, le tireur est probablement dans ce coin là, alors on avance en restant à couvert derrière les baraquements, une fois arrivé au grillage tu lanceras un fumigène derrière, on profitera de la couverture de la fumée pour couper le grillage et foncer vers la forêt.

- Mais c'est complètement plat derrière les grillages ! On sera totalement à découvert ! répondit l'ours.

- On n'a pas d'autre option. Mais avec un peu de chance les gars du plateau seront en appuis sur nous.

L'ours soupira, et Alison se tourna vers le second groupe formé par le chien.

- Vous avez une pince pour couper le grillage ?!

Le chien se tourna vers le groupe un instant.

- Oui, on en a une!

- Ok! On va avancer jusqu'au grillage, quand vous verrez un fumigène : foncez dans la fumée et coupez le grillage, après vous courez dans la forêt pour débusquer le tireur.

- Reçu!

- Allez on avance !

Les deux groupes avancèrent prudemment de baraquements en baraquements. Le tireur ne tarda pas à remarquer leur mouvement et commença à tirer dans leur direction. Il attendit que le groupe du chien entame un déplacement et tira sur un cheval qui fut le premier à s'élancer. Le tire lui toucha le genou et tomba sur le dos

- Tirez le de là ! cria le chien.

Avec une hyène, il attrapa une de ses épaules et le tira derrière un baraquement.

- Ha! C'est dégueulasse ! Ça ne tient plus à grand chose ! dit la hyène.

- Tait toi Julien ! On n'a pas le temps pour ça ! 'Regarde pas ta blessure toi.

Le cheval s'en mordait les doigts. Tandis que le chien pointa du doigt une perruche qui composait leur petit groupe.

- Occupe toi de lui. Le reste, on continue.

Il ne restait plus que la hyène, Julien le chien et un jaguar dans le groupe.

Il se tourna ensuite vers le groupe d'Alison.

- On a un touché! On le laisse là avec quelqu'un !

- D'accord mais continuez à avancer ! répondit Alison. Il faut se dépêcher ! Quand on sera dans la pente qui précède la forêt on sera peut être dans son angle mort !

Il ne restait plus qu'une dizaine de mètres avant le grillage.

- Tu penses que tu pourras le lancer d'ici? demanda Alison.

- Sans problème. répondit l'alpaga.

- Allez, prépare ta pince. dit elle a la chatte.

Le second alpaga se tourna vers le deuxième groupe qui était de l'autre côté de l'allée.

- Préparez votre pince!

La hyène fit signe en levant un pouce.

- Ils sont prêts. continua t'il.

- Je lance?

Alison hocha la tête.

L'alpaga recula de quelques pas et lança le fumigène quelques mètres derrière le grillage et explosa libérant une épaisse fumée blanchâtre.

- Courez! cria la chatte.

Les deux groupes foncèrent dans dans la fumée sans que le tireur ait le temps de comprendre. La chatte prit sa pince et entama le grillage avec la hyène. En quelques secondes le grillage tomba et c'est sur un ultime sprint que se jouait leur vie. Alison prit la tête sans hésiter.

Le tireur était un peu enfoncé dans la forêt ce qu'il l'empêchait de tirer trop bas et donc de tirer dans la pente, c'est alors qu'il décida de sortir de sa cachette et tirer à découvert sur ces assaillants.

C'est alors qu'un lapin se dressa en haut de la pente et ouvrit le feux avec son fusil à lunette.

Le premier tire tua la chatte d'une balle en pleine tête, le second rata de peu Alison et toucha à l'épaule de la hyène qui tomba au sol.

Alison épaula son fusil et tira cinq balles qu'elle rata de peu, le reste du groupe commença à canarder dans la direction du tireur.

Le lapin ne flanchait pas sous les tires. Il prit un pistolet et commença à tirer sans arrêt dans le tas.

Trois tire touchèrent un des alpaga au torse, un autre toucha le jaguar au ventre et un dernier toucha la tête du chien.

L'ours envoya une rafale qui toucha l'épaule du lapin qui prit la fuite dans la forêt.

- Ne le laissez pas partir ! cria l'alpaga.

Ils atteignèrent la forêt mais le lapin se retourna et tira avec son bras valide vainement en touchant les arbres.

- Finissez le, dit Alison d'un ton sec.

Ils ouvrirent le feu une dernière fois et vidèrent littéralement leur chargeur, pour être sûr qu'il soit enfin mort.

- On l'a enfin eut, dit l'ours.

Alison se tourna vers la pente qu'ils venaient de gravir et vit tout les corps inanimés.

- On rentre de suite. Vérifiez si les autres sont bien mort et récupérez les armes comme c'est prévu.

Les deux survivants acquiéçairent et elle repartit vers la station d'un pas rapide et une attitude inébranlée.

Elle passa à côté de la hyène qui gémissait.

- Vous l'avez eut?

- Oui, mais à quel prix encore une fois. Économise tes forces, les deux derniers arrivent pour t'aider.

- Les deux derniers ? Est-ce que Charles en fait partit ? C'était le chien qui était avec moi !

Elle continua son chemin sans un mot.

- Putain répond moi! Dit moi qu'il est vivant !

La hyène continua de crier après son ami jusqu'à que les survivants aille l'aider.

Une fois de retour le reste de la bande l'abordèrent.

- C'est bon tu n'as rien de casser ? commença Rick.

- Non mais pas les autres.

- Comment ça ? dit Rick en baissant les oreilles.

- Quatre morts, deux blessés pour abattre un lapin. Sans compter les autres animaux tuer avant notre contre-attaque.

Suzanne et Pako baissèrent à leur tour leurs oreilles et Frédéric soupira.

- C'est tragique mais maintenant on est tranquille non ?

- Absolument pas.

- Hein?

- C'est une diversion en attente d'une plus grosse attaque pour à la fois nous désorganisé et nous effrayer ! Sinon ça leur servirait à quoi un sniper ? Ça fait des années que des nomades qui cherche à se sédentariser ou des bandits tentent de prendre cette station pour l'eau, et ils se sont allier! On risque d'essuyer gros dans peu de temps.

Tout le monde se tut.

- Préparez vous. On a du pain sur la planche.

Frédéric hocha la tête et Alison partie devant le hangar. Elle siffla et fit signe de se rassembler.

- Tout le monde autour de moi ! Nous avons peut de temps !

C'est alors que quelques dizaines d'animaux se rassemblèrent autour d'elle silencieusement.

- La venu de ce sniper nous présage une potentielle attaque d'une tout autre envergure. Donc à titre de prévention, j'ordonne l'arrêt de toutes activités autre que la surveillance et le confinement de tout les enfants ou les personnes qui n'est sont pas en état de se défendre dans le hangar, le reste, approvisionnez vous suffisamment en munitions. Vous vous adresserez à vos superviseurs pour organiser les positions. Ne traînez pas, votre survie en dépend. Exécution.

Une partie de la foule se dispersa tandis que l'autre alla au hangar dans un étrange calme.

Alison croisa Marc qui était mêlé à la foule devant le hangar et celui-ci l'aborda.

- Tu t'attends à quel genre d'attaque ?

- Ha, Marc ! On ne peut rien savoir en avance tu sais. J'aimerais juste ça se passe bien pour une fois. S'il ne se passe rien, on va devoir en enterrer plus d'un rien qu'à cause du tireur, et je n'ose pas imaginer si l'attaque se produit.

- Je vois. Mais on est là pour ça non? On ne vient pas ici sans le savoir.

- Oui, mais ce qui m'embête, c'est de savoir que c'est souvent des désespérés qui viennent ici en cherchant une protection échange de travail. Les voire mourir un par un, famille après famille au fils des ans, me fait culpabiliser, comme si je les envoyait à la mort plus qu'autre chose. Je ne sais même pas comment je fais pour être encore vivante.

- T'es très jeune encore. Tu as un paquet de responsabilités et pas des petites. On t'a laissé prendre ces responsabilités parce que tu est la plus qualifiée malgré ton âge, mais tu ne peux pas sauver tout le monde. Ce n'est pas à cause de toi tout ça.

- Je ne sais pas. Mais pour l'instant fait attention à toi, t'es le seul gars que je connais depuis plus de six ans, faut pas gâcher ça maintenant.

- T'inquiètes pas pour ça, ils ne m'auront pas. C'est toi qui devrait faire attention, comparé à un porteur de bidons, une responsable de la sécurité c'est plus important, si tu vois ce que je veux dire.

- Je le sais bien. Allez, il me reste encore deux trois choses à régler. Fait gaffe à toi p'tit loup !

Elle lui fit une caresse sur la tête et partie.

- Toi aussi, soupira t' il en la regardant partir.

Il entra dans le hangar en se faufilant dans la foule.

Le hangar été divisé en trois parties, une grande au milieu où se situe l'entrée, est réservé pour le stockage des matériaux de construction et les bidons. Les deux dernières parties sont des espaces secondaires occupants les côtés dans toutes la longueur du hangar où il se trouvait, quelques armureries, des casiers ou encore des couchettes pour une partie des travailleur étant de long couloir où se succédaient à espaces régulier les lits.

C'est dans la partie de gauche que Marc avait son coin à lui, ce qui se résumé à un gros coffre de bois, et un lit, ressemblant plus à un brancard qu'autre chose, qui pouvait être isolé par deux rideaux sur les côtés.

Marc poussa un rideau, tira son gros coffre vert dessous de sa couchette et l'ouvrit.

Il y avait beaucoup de photos de paysages, d'animaux, de villages qui traînaient dedans ou encore accroché sur la partie inférieure du couvercle du coffre. Quelques vieux livres de botaniques ou de littératures, des notes, des dessins, un vieux sac, un antique et précieux appareil photo instantané, entre toutes ses affaires était posé un fusil d'assaut M4A4 avec quelques chargeurs et un harnais tactique. Il posa sa main dessus et murmura:

- En espérant que ce soit la dernière fois.

© Macarez Clément,
книга «Après eux, La ruée vers l'eau.».
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