Nurse's Office
Pdv omniscient
Mal en point, le jeune élève Gon Freecss fut emmené sur un brancard jusqu'à l'infirmerie. Alluka, qui l'attendait à l'extérieur, a été mise au courant par d'autres élèves que son meilleur ami se trouvait blessé. Elle avait donc couru jusqu'à la porte de l'infirmerie, et attendait près de la porte, avec deux autres élèves malades. Lorsque son ami arriva, la brune se précipita à son chevet.
- Gon ! Qu'est-ce qui s'est passé ?
Elle eut un recul de surprise en remarquant qu'il était inconscient. C'était beaucoup plus grave que ce que la jeune fille imaginait. Les infirmières ne seront pas capables de rattacher des membres étripés.
- C'est à moi de jouer.
Alluka prit la main de son ami et se concentra le plus possible pour rendre son état normal à Gon. Celui-ci finit par ouvrir les yeux, et se relever dans le brancard.
- Alluka ? C'est toi qui m'a sauvé ? Qu'est-ce qui s'est passé, je ne me souviens de rien...
- Oui, c'est moi qui t'ai sauvé ! Mais tu devrais faire plus attention à toi. Ton corps était meurtri de partout. Et je ne serai pas toujours là pour te sortir d'affaire.
La brune croisa ses bras et fit mine de bouder. Gon souria malgré tout, reconnaissant de son amie. Alluka tenait vraiment à lui, même si elle ne le disait jamais de vive voix.
- Ne t'en fais pas, ça n'arrivera plus. J'ai compris comment me défendre moi-même maintenant. Tu n'as plus à jouer les gardes du corps.
- C'est ce que tu dis à chaque fois ! Bon, mettons ça de côté et allons dehors. Après deux heures de mathématiques, j'ai besoin de prendre l'air.
Alors que la jeune fille aidait son ami à descendre, une horde d'infirmières se plaça en ligne devant eux, les empêchant ainsi d'avancer. Gon et Alluka paniquèrent. Que leur voulaient-elles ?
~~
Pdv Gon
Ne me coupez pas, ne me frappez pas
Laissez moi juste partir
Les femmes rousses nous placèrent sur des brancards, du même style que celui dans lequel j'ai été amené jusqu'ici. En revanche, des ceintures de cuire y étaient accrochées. Les infirmières les refermèrent sur nous, nous empêchant de partir. Pourtant, c'était ce que nous désirions le plus à cet instant, mon amie et moi.
Dans l'infirmerie je me sens flotter loin
Au lieu de nous appliquer je ne sais quel soin, les infirmières nous faisaient tourner en rond, poussant nos brancards et se les passant entre elles. Cela donnait rapidement le vertige.
Je suis aussi blanc qu'une feuille de papier
Elles creusent mes poumons comme de la neige
Peut-être fallait-il faire semblant d'être malade ? À voir ce qu'elles fabriquent, se faire soigner est sûrement meilleur que de se faire vomir.
Ouais, je tousse beaucoup
Mes plaies saignent
Rien à faire, elles semblaient faire semblant de ne pas nous entendre. Pendant que nous nous faisions tourner, je me mis à réfléchir à un antidote. Un antidote pour mes blessures, bien réelles cette fois. Mais ce n'était qu'une pression psychologique. Il n'existait pas de remède à ça. Je les haïssait tous, la bande à Pitou, les professeurs, et le tyran de Principal.
Les pansements ne soigneront pas
Parce qu'ils me détestent
Alors j'invente tout
Pour qu'ils prennent
Je n'avais qu'une envie à ce moment là : rentrer chez moi. Et ne plus jamais revenir ici pour vivre cet enfer chaque jour.
Remmenez-moi à la maison
Donnez moi ce papier rose de permission
Ça dure depuis trop longtemps
Je suis fatigué d'avoir souhaité abandonner
Un flash-back d'un événement relié à l'infirmerie me revint soudainement en tête.
"Professeur, puis je m'asseoir là bas ?
Cette pute derrière moi est en train de couper mes cheveux-"
"Non reste sur ta chaise et concentre toi sur le cours."
J'ai simulé une crise et je suis parti de là
Bientôt, après un flot de tournis, les infirmières s'approchèrent de nous pour nous forcer à avaler un liquide dégoûtant dans de gigantesques fioles. Après l'avoir ingurgité, je me sentais encore très bizarre. J'étais dans une euphorie extrême. J'avais envie de rire à en perdre mon souffle. Alluka riait déjà à gorge déployée, et je ne tarda pas à la rejoindre. La situation était si drôle... Nous nous étions faits prendre en plein dans le piège de l'antre des infirmières, si ce n'était pas désespérant ! Je suis si faible et inutile que j'ai envie d'en rire.
Les brancards tournaient encore. Je sentis mon matelas se redresser à l'horizontale. Je tournis les yeux vers ma droite. Alluka me regardait, le sourire aux lèvres mais les yeux inquiets. Les femmes roussent nous firent avancer jusqu'à un mur pour brancher nos brancards sur un étrange tableau de bord. Je n'avais pas peur, du moment que j'étais avec mon amie. De toute façon, je n'avais plus rien à perdre.
Soudainement, la porte à double battants la plus immense que j'avais jamais vu apparue du sol au beau milieu de l'infirmerie. Un ange magnifique en sortit. C'était une jeune femme qui avait de la grâce. Une jeune femme qu'il me semblait avoir déjà vu... Mais oui bien sûr, c'est l'ange qui avait perturbé mon rêve ! Et je me rappelle de son nom. Mito.
L'ange aux cheveux roux leva les mains pour faire assommerles infirmières, et les quelques fourmis chimères qui nous surveillaient. Les ceintures de cuire s'ouvrèrent, et nous sautâmes au sol, libérés mon amie et moi. L'ange se retourna vers la porte pour repartir d'où elle était venue. Alluka et moi nous précipitions à sa rencontre.
- Attendez ! Emmenez-nous avec vous.
Mito se retourna vers nous deux. Et elle prit la parole. D'après elle, nous n'avions pas encore fini notre mission en tant qu'êtres sur Terre. Alluka la supplie.
- Mais nous sommes fatigués de vivre l'enfer des humains tous les jours. Laissez nous revenir.
L'ange roux nous offrit un sourire désolé.
- Vous devez ressentir la douleur physique de ce monde, parce que l'univers est rempli d'horreur qu'il faut vivre pleinement pour les comprendre et les accepter. Une fois que vous aurez surmonté cette étape, vous pourrez vivre pour l'éternité.
- S'il-te-plaît, Mito... demandais-je les larmes aux yeux face à l'ange.
Sans demander son reste et toujours avec une grande confiance en elle, la rousse finit son chemin en retournant derrière les battants de la porte. Je finis par éclater en sanglot, soutenu par mon amie brune qui partageait ma douleur et qui était habituée à mes crises.
Je ne suis qu'un Pleurnichard après tout.
~~
~Yaya, 31 juillet 2020
Mal en point, le jeune élève Gon Freecss fut emmené sur un brancard jusqu'à l'infirmerie. Alluka, qui l'attendait à l'extérieur, a été mise au courant par d'autres élèves que son meilleur ami se trouvait blessé. Elle avait donc couru jusqu'à la porte de l'infirmerie, et attendait près de la porte, avec deux autres élèves malades. Lorsque son ami arriva, la brune se précipita à son chevet.
- Gon ! Qu'est-ce qui s'est passé ?
Elle eut un recul de surprise en remarquant qu'il était inconscient. C'était beaucoup plus grave que ce que la jeune fille imaginait. Les infirmières ne seront pas capables de rattacher des membres étripés.
- C'est à moi de jouer.
Alluka prit la main de son ami et se concentra le plus possible pour rendre son état normal à Gon. Celui-ci finit par ouvrir les yeux, et se relever dans le brancard.
- Alluka ? C'est toi qui m'a sauvé ? Qu'est-ce qui s'est passé, je ne me souviens de rien...
- Oui, c'est moi qui t'ai sauvé ! Mais tu devrais faire plus attention à toi. Ton corps était meurtri de partout. Et je ne serai pas toujours là pour te sortir d'affaire.
La brune croisa ses bras et fit mine de bouder. Gon souria malgré tout, reconnaissant de son amie. Alluka tenait vraiment à lui, même si elle ne le disait jamais de vive voix.
- Ne t'en fais pas, ça n'arrivera plus. J'ai compris comment me défendre moi-même maintenant. Tu n'as plus à jouer les gardes du corps.
- C'est ce que tu dis à chaque fois ! Bon, mettons ça de côté et allons dehors. Après deux heures de mathématiques, j'ai besoin de prendre l'air.
Alors que la jeune fille aidait son ami à descendre, une horde d'infirmières se plaça en ligne devant eux, les empêchant ainsi d'avancer. Gon et Alluka paniquèrent. Que leur voulaient-elles ?
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Pdv Gon
Ne me coupez pas, ne me frappez pas
Laissez moi juste partir
Les femmes rousses nous placèrent sur des brancards, du même style que celui dans lequel j'ai été amené jusqu'ici. En revanche, des ceintures de cuire y étaient accrochées. Les infirmières les refermèrent sur nous, nous empêchant de partir. Pourtant, c'était ce que nous désirions le plus à cet instant, mon amie et moi.
Dans l'infirmerie je me sens flotter loin
Au lieu de nous appliquer je ne sais quel soin, les infirmières nous faisaient tourner en rond, poussant nos brancards et se les passant entre elles. Cela donnait rapidement le vertige.
Je suis aussi blanc qu'une feuille de papier
Elles creusent mes poumons comme de la neige
Peut-être fallait-il faire semblant d'être malade ? À voir ce qu'elles fabriquent, se faire soigner est sûrement meilleur que de se faire vomir.
Ouais, je tousse beaucoup
Mes plaies saignent
Rien à faire, elles semblaient faire semblant de ne pas nous entendre. Pendant que nous nous faisions tourner, je me mis à réfléchir à un antidote. Un antidote pour mes blessures, bien réelles cette fois. Mais ce n'était qu'une pression psychologique. Il n'existait pas de remède à ça. Je les haïssait tous, la bande à Pitou, les professeurs, et le tyran de Principal.
Les pansements ne soigneront pas
Parce qu'ils me détestent
Alors j'invente tout
Pour qu'ils prennent
Je n'avais qu'une envie à ce moment là : rentrer chez moi. Et ne plus jamais revenir ici pour vivre cet enfer chaque jour.
Remmenez-moi à la maison
Donnez moi ce papier rose de permission
Ça dure depuis trop longtemps
Je suis fatigué d'avoir souhaité abandonner
Un flash-back d'un événement relié à l'infirmerie me revint soudainement en tête.
"Professeur, puis je m'asseoir là bas ?
Cette pute derrière moi est en train de couper mes cheveux-"
"Non reste sur ta chaise et concentre toi sur le cours."
J'ai simulé une crise et je suis parti de là
Bientôt, après un flot de tournis, les infirmières s'approchèrent de nous pour nous forcer à avaler un liquide dégoûtant dans de gigantesques fioles. Après l'avoir ingurgité, je me sentais encore très bizarre. J'étais dans une euphorie extrême. J'avais envie de rire à en perdre mon souffle. Alluka riait déjà à gorge déployée, et je ne tarda pas à la rejoindre. La situation était si drôle... Nous nous étions faits prendre en plein dans le piège de l'antre des infirmières, si ce n'était pas désespérant ! Je suis si faible et inutile que j'ai envie d'en rire.
Les brancards tournaient encore. Je sentis mon matelas se redresser à l'horizontale. Je tournis les yeux vers ma droite. Alluka me regardait, le sourire aux lèvres mais les yeux inquiets. Les femmes roussent nous firent avancer jusqu'à un mur pour brancher nos brancards sur un étrange tableau de bord. Je n'avais pas peur, du moment que j'étais avec mon amie. De toute façon, je n'avais plus rien à perdre.
Soudainement, la porte à double battants la plus immense que j'avais jamais vu apparue du sol au beau milieu de l'infirmerie. Un ange magnifique en sortit. C'était une jeune femme qui avait de la grâce. Une jeune femme qu'il me semblait avoir déjà vu... Mais oui bien sûr, c'est l'ange qui avait perturbé mon rêve ! Et je me rappelle de son nom. Mito.
L'ange aux cheveux roux leva les mains pour faire assommerles infirmières, et les quelques fourmis chimères qui nous surveillaient. Les ceintures de cuire s'ouvrèrent, et nous sautâmes au sol, libérés mon amie et moi. L'ange se retourna vers la porte pour repartir d'où elle était venue. Alluka et moi nous précipitions à sa rencontre.
- Attendez ! Emmenez-nous avec vous.
Mito se retourna vers nous deux. Et elle prit la parole. D'après elle, nous n'avions pas encore fini notre mission en tant qu'êtres sur Terre. Alluka la supplie.
- Mais nous sommes fatigués de vivre l'enfer des humains tous les jours. Laissez nous revenir.
L'ange roux nous offrit un sourire désolé.
- Vous devez ressentir la douleur physique de ce monde, parce que l'univers est rempli d'horreur qu'il faut vivre pleinement pour les comprendre et les accepter. Une fois que vous aurez surmonté cette étape, vous pourrez vivre pour l'éternité.
- S'il-te-plaît, Mito... demandais-je les larmes aux yeux face à l'ange.
Sans demander son reste et toujours avec une grande confiance en elle, la rousse finit son chemin en retournant derrière les battants de la porte. Je finis par éclater en sanglot, soutenu par mon amie brune qui partageait ma douleur et qui était habituée à mes crises.
Je ne suis qu'un Pleurnichard après tout.
~~
~Yaya, 31 juillet 2020
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